• Jean-Louis Debré : « Sarkozy n'a aucun sens de l’État. Il est fini »

    J.Cl. | 14 Avril 2016, 14h59 | MAJ : 14 Avril 2016, 14h55   LIEN

     L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite.L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite.L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite.L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite.   

     

        L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite. L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré publie un livre de souvenirs. Peu glorieux pour certaines personnalités de la droite. LP / Philippe de Poulpiquet

     

    Nicolas Sarkozy « devrait prendre acte » que pour lui « c'est fini », affirme l'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré dans Le Point de ce jeudi.

     

     

    « Nicolas Sarkozy nous joue l'éternel revenant qui s'accroche. Il devrait prendre acte que pour lui, aujourd'hui, c'est fini », déclare-t-il dans une interview illustrant la publication de quelques extraits de son livre.

    Libéré de ses obligations de discrétion depuis qu'il a quitté la haute juridiction, et pris la tête du Conseil supérieur des Archives, Jean-Louis Debré publiera son journal de bord de ces neuf années le 21 avril, date ô combien symbolique.

    Dans « Ce que je ne pouvais pas dire » (éd. Robert Laffont), son jugement sur l'ancien président de la République est tout aussi peu amène : « Février 2008 – Sans foi ni loi. Après notre décision de censure (Ndlr : d'une partie de la loi sur la rétention de sûreté), le président de la République a donné mission au premier président de la Cour de cassation, dans la réalité et derrière les mots, de trouver un moyen de contourner notre jurisprudence. Rien ne m'étonne plus de Sarkozy. Il n'a aucun sens de l’État. C'est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit ».

    Sarkozy a une «interprétation de la Constitution plus que discutable, mais peu lui importe »

    Debré accuse Nicolas Sarkozy de lui avoir proposé en 2013, s'il était réélu en 2017, de le renommer à la tête du Conseil Constitutionnel. « Une manière à peine voilée de m'inciter à faire en sorte que le Conseil réfléchisse bien avant de statuer sur la décision concernant ses comptes de campagne. Du pur Sarkozy ! Son interprétation de la Constitution est plus que discutable, mais peu lui importe ».

    Le 4 juillet 2013, les Sages invalidaient les comptes de la présidentielle 2012 du président battu, qui avait dépassé de 2,1% le plafond des dépenses autorisées, et cela sans tenir connaître les dépassements pris en charge par l'UMP, qui seront révélés plus tard dans l'affaire Bygmalion.

    Dans le registre de ces amitiés inaltérables pour l'ancien président de la République, que certains brandissent comme une preuve de leur légitimité, Debré égratigne Juppé. L'ex-Premier ministre de Jacques Chirac a été convié le 3 décembre 2012, rue Montpensier, pour fêter les 80 ans de l'ancien président de la République. Il y a là, en plus de la presse qui fait le pied de grue dehors, Claude Chirac et son fils Martin, l'ami François Pinault, Christian Jacob, Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et celle qui est encore son épouse, Marie-Laure de Villepin, dont une statue sera offerte au vieux président.

    «Juppé, de son côté, ne doit jamais rien à personne »

    « Alain Juppé, écrit Debré, qui ne s'est pas souvent déplacé depuis cinq ans pour lui rendre visite à son bureau de la rue de Lille, lui manifeste aujourd'hui son émotion -elle n'est pas feinte- et sa satisfaction de le revoir. (…) Chirac n'a jamais manqué une occasion de faire (son) éloge. Juppé, de son côté, ne doit jamais rien à personne ».

    Ancien membre du RPR, Jean-Louis Debré dresse dans l'hebdomadaire un amer constat sur son camp. « A droite, la crise est pathétique. Les candidats à la primaire proposent tous la même chose et ne cessent de se dénigrer entre eux ». Et la situation n'est pas plus enviable « en face ». Au PS, « ils prennent un malin plaisir à se combattre ».

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