Migrants. L’Autriche rétablit sa frontière avec l’Italie
LienPour forcer l’Italie à renforcer le contrôle de migrants, l’Autriche a annoncé de façon tonitruante le rétablissement des contrôles à la frontière. Suscitant la colère côté italien.
L’Assemblée vote une résolution en faveur de la levée des sanctions
contre la Russie
LE MONDE | 28.04.2016 à 14h06 • Mis à jour le 28.04.2016 à 17h24 | Par Hélène Bekmezian et Benoît Vitkine Lien
Il s’agissait d’un vote symbolique, mais le symbole est de taille. L’Assemblée nationale française a adopté, jeudi 28 avril, une résolution « invitant » le gouvernement à lever les sanctions imposées par l’Union européenne à la Russie pour son implication dans le conflit ukrainien. Le texte, non contraignant, a été adopté contre l’avis du gouvernement par une majorité de 55 voix contre 44 et deux abstentions. « Cette résolution, votée en raison d’une forte mobilisation des députés Les Républicains face à une majorité peu nombreuse et démotivée, doit être l’occasion pour le gouvernement d’infléchir sa politique vis-à-vis de la Russie », s’est félicité à l’issue du vote le président du groupe LR, Christian Jacob, dans un communiqué. De fait, si quasiment tous les socialistes et écologistes présents ont voté contre, le total de leurs voix est resté inférieur à celui de la droite. Proportionnellement, seuls 14,6 % des effectifs du groupe socialiste étaient en séance, contre 22,9 % pour la droite. Aux voix des Républicains se sont additionnées celles des trois centristes UDI présents, celle du seul membre du Front de gauche qui siégeait, François Asensi, mais qui a précisé que sa position était celle « de l’ensemble des députés du Front de gauche », et celles des deux élus frontistes, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. Un « esprit majoritaire », pas la ligne officielle du parti La résolution avait été présentée par Thierry Mariani, député Les Républicains des Français de l’étranger, qui ne cache pas son admiration pour le président russe, Vladimir Poutine, et s’est rendu en Crimée en juillet 2015. La plupart des élus qui l’avaient alors accompagné, et qui forment un noyau dur russophile au sein de l’Assemblée, tels Nicolas Dhuicq, Claude Goasguen ou Jacques Myard, l’ont suivi. C’est aussi le cas des députés proches de François Fillon et Nicolas Sarkozy, qui ont multiplié ces derniers mois les prises de position favorables à la Russie, mais aussi du député Pierre Lellouche, pourtant réputé atlantiste, qui a pris la parole en séance : « Une telle décision servira les intérêts de la France. A l’inverse, le maintien du statu quo ne réglera ni la crise ukrainienne, ni les grands conflits de l’heure au Proche-Orient, où nous avons besoin de la Russie. » « Ce vote unanime, même s’il ne concerne qu’un faible nombre de députés, reflète bien l’état d’esprit majoritaire à droite. Mais ce n’est pas la ligne officielle du parti, où la question n’a pas été discutée », relativise un proche d’Alain Juppé, qui avait dénoncé il y a un an un « accès de russophilie aiguë » chez Les Républicains. « Un certain nombre de députés ont pu vouloir se dédouaner par rapport à leur électorat, par rapport au lobby agricole, et, pour les plus engagés, par rapport même aux Russes. Certains de ces députés peuvent être critiques de la Russie et de sa politique étrangère, mais les sanctions ne sont jamais un outil très populaire, ni perçu comme efficace. Si l’on ajoute à cela le scepticisme vis-à-vis du pouvoir ukrainien, le compte y est. » C’est sur ces deux points que M. Mariani avait insisté avant le vote. Le député a rappelé que les agriculteurs français souffraient de l’embargo agricole imposé par la Russie en réponse aux sanctions européennes, et estimé que Kiev ne remplissait pas sa part des accords de paix de Minsk, dont l’application doit, selon les dirigeants européens, conditionner une levée des sanctions. Il a en conséquence appelé à la levée de « sanctions décidées par l’UE, fortement encouragée par les Etats-Unis, (...) inefficaces pour la paix et dangereuses pour notre économie ». Le Quai d’Orsay attaché au respect des accords de Minsk Après le vote, M. Mariani a dit au Monde sa « satisfaction » d’avoir pu rassembler les voix de députés « allant du Front national au Parti communiste ». Selon lui, l’unanimité constatée à droite « reflète une conviction ancienne issue du gaullisme et l’importance des relations anciennes et historiques avec la Russie ». Elle montre aussi « que les choses bougent peu à peu, et que chacun comprend que tous les torts ne sont pas du même côté ». Pour le député, et même si son texte ne le précise pas, la résolution concerne aussi les sanctions prises après l’annexion de la Crimée, dont les capitales européennes n’envisagent pas une levée, même en cas d’application des accords de Minsk. Le ministère des affaires étrangères a rapidement répondu en rappelant la position plusieurs fois exposée par la diplomatie française et le président François Hollande : « Les sanctions de l’Union européenne sont et restent liées à la mise en œuvre des accords de Minsk. » Le communiqué du Quai d’Orsay concède toutefois que « la prochaine discussion sur leur renouvellement [qui doit avoir lieu en juillet] devra tenir compte du respect des accords de Minsk ». Ceux-ci sont mis à mal sur le terrain par des accrochages réguliers, que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe attribue principalement aux séparatistes soutenus par la Russie, et par l’incapacité de Kiev à mettre en œuvre leur volet politique. En décembre 2014, une résolution « portant sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine », avait été votée selon la même procédure, sans qu’elle soit suivie de chamboulements internationaux diplomatiques.
Pour forcer l’Italie à renforcer le contrôle de migrants, l’Autriche a annoncé de façon tonitruante le rétablissement des contrôles à la frontière. Suscitant la colère côté italien.
“Formellement, l’Autriche n’accuse personne. Mais forcément, ce qu’elle a annoncé hier [le 27 avril] devant les journalistes convoqués dans le premier auto grill autrichien après le col du Brenner ressemble à une forme d’avertissement”.
Un journaliste de La Stampa, qui a assisté au discours, se fait écho des mesures annoncées. Pour empêcher le passage des migrants, qu’elle estime à 44 en moyenne par jour depuis le début de l’année, Vienne a décidé de rétablir le contrôle au niveau du col du Brenner, nœud commercial et routier majeur. Ont été notamment annoncés : le déploiement de 250 agents, “avec des militaires en second rang, prêts à intervenir si nécessaire”, la surveillance de toutes les routes (ferroviaire, nationale et l’autoroute), la création d’un poste d’identification des migrants, et une limitation de vitesse de 30 km/heure dans toute la zone afin de permettre le contrôle de chaque véhicule. Les réfugiés seront recensés, précise le Tiroler Tageszeitung, et tous ceux qui peuvent prétendre au droit d’asile seront conduits à Innsbruck (Tyrol).
Tout ceci n’est qu’une première étape, et “tout dépendra de l’Italie”, a insisté le commandant de la police tyrolienne, Helmut Tomac : une deuxième salve est prête à être enclenchée si la réponse de l’Italie est jugée insuffisante. Elle comprend notamment l’érection d’un grillage de 370 mètres de long et 4 de haut pour éviter le passage à pied, et dont “les piliers seront bientôt plantés”, comme un avertissement, relate encore La Stampa.
La manœuvre déclenche la colère côté italien, tant dans la presse que dans la sphère politique. Le Premier ministre Matteo Renzi s’est indigné de voir “toutes les normes européennes violées”, rapporte le quotidien de référence Corriere della Sera, qui précise que “selon les données du ministère de l’Intérieur les migrants qui entrent dans le pays en provenance de l’Autriche sont plus nombreux que ceux qui y vont”.
A la une de la presse, des photos des forces de l’ordre déployées à la frontière et des titres réprobateurs. La Stampa dénonce “la gifle de Vienne”, Il Secolo XIX parle du “coup bas de l’Autriche”, quant au journal communiste Il Manifesto, il présente une brochette de policiers antiémeute comme “l’œuvre de Vienne”, jouant sur le mot opera, qui signifie à la fois “œuvre” et “opéra”.
Selon Il Giornale, “l’Autriche se referme et envoie l’Italie en Afrique”. Pour étayer son opinion, le quotidien de droite affiche en une une carte de la Méditerranée où l’Italie figure décrochée de l’Europe et rattachée aux côtes africaines.
Avant même que soit détaillée cette initiative du gouvernement autrichien, le tabloïd de Vienne Kronen Zeitung n’avait pas manqué de dénoncer les “critiques hypocrites et mal venues” de la restauration des contrôles aux frontières, en pointant du doigt le précédent en France – qui avait bloqué des milliers de migrants à la frontière Menton/Vintimille.
Peu impressionnée par les critiques venues de l’Union européenne et de l’Italie, Vienne – qui, comme le rappelle un politologue dans les colonnes de Die Presse, s’était montrée jusqu’ici “très ouverte et solidaire sur la question des réfugiés” - vient également de durcir sa législation sur le droit d’asile. Malgré de vives protestations sur les bancs de l’Assemblée nationale, qu’évoque en titre le quotidien Wiener Zeitung.
REUTERS
Mis à jour le 28/04/2016 | 21:06, publié le 28/04/2016 | 19:56
Des dizaines de civils ont péri dans le bombardement de quartiers rebelles à Alep (Syrie), mercredi 27 et jeudi 28 avril. Au moins vingt-sept personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le bombardement de l'hôpital Al-Qods situé dans un quartier de la ville tenu par les rebelles, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette attaque a coûté la vie au dernier pédiatre qui travaillait dans la ville et à deux autres médecins, ajoute l'organisation basée à Londres.
Trente autres civils ont péri par la suite dans une nouvelle vague de raids aériens sur les quartiers rebelles, a déclaré un secouriste. L'OSDH parle d'au moins vingt morts dans ces frappes. Dans les zones de la ville tenues par les forces loyalistes, des tirs de mortier ont fait au moins 14 morts, ajoutent l'OSDH et l'agence de presse syrienne officielle Sana.
Les images filmées par les habitants de cette ville du nord de la Syrie montrent la désolation juste après les bombardements de jeudi. Une jeune fille a eu la chance d'être secourue alors qu'elle se trouvait dans les décombres de son immeuble.
Le régime de Bachar Al-Assad se prépare à lancer l'offensive pour reconquérir la province septentrionale d'Alep, où l'intensification des raids aériens meurtriers menés par le régime sur les quartiers rebelles et les bombardements des insurgés sur les quartiers gouvernementaux ont fait 200 tués et des centaines de blessés en une semaine.
La télévision publique syrienne a rejeté les informations imputant à Damas la responsabilité de l'attaque sur l'hôpital et une source militaire syrienne a affirmé que l'aviation gouvernementale n'était pas intervenue dans les zones où des raids ont été signalés.
La Russie a également démenti toute responsabilité dans le bombardement de l'établissement. "Selon nos informations, le soir du 27 avril, pour la première fois après une longue pause, il y a eu un avion au-dessus d'Alep qui appartenait à l'un des pays de la soi-disant coalition anti-Etat islamique", a ajouté le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Publié le 28/04/16 à 22:52Lien
Un jeune homme de 19 ans, considéré comme l'un des "principaux auteurs" des violences sexuelles commises contre des femmes lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne a été arrêté en Suisse, a indiqué la police allemande ce jeudi.
De nationalité marocaine selon l'Office fédéral de la justice de Berne, le jeune homme faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par le Parquet de Cologne. Son extradition vers l'Allemagne devrait avoir lieu dans peu de temps.
La vague de violences sexuelles perpétrées le 31 décembre à Cologne et dans d'autres villes allemandes avaient scandalisé l'Allemagne.
Plus de 1.500 délits, du vol à l'agression sexuelle et au viol, ont été recensés ce soir-là rien qu'à Cologne. La plupart des 120 suspects identifiés sont originaires d'Algérie ou du Maroc. Certains sont arrivés récemment en Allemagne, d'autres sont présents depuis plusieurs années. En février, le chef de la police locale avait reconnu que la plupart des auteurs pourraient ne jamais être retrouvés.
(Avec AFP)
Salariés et employeurs du spectacle ont trouvé un accord, dans la nuit du 27 au 28 avril sur une réforme de leur régime d’assurance chômage.
Ce texte doit maintenant recevoir le feu vert des partenaires sociaux interprofessionnels, qui négocient le régime général de l’assurance-chômage.
Les intermittents du spectacle occupent leTheatre National de Strasbourg (TNS) le 27 avril 2016.
Crédit
Frederick Florin/AFP
L’accord signé dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 avril entre les organisations de salariés et d’employeurs du spectacle devrait entraîner « entre 80 et 100 millions » d’économies par an pour le régime d’assurance chômage spécifique aux intermittents, selon Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, majoritaire dans le secteur.
A lire : Vraies questions et faux débats sur les intermittents
Le syndicat évoque les « avancées importantes » d’un accord dont se sont aussi félicités le premier ministre Manuel Valls, la ministre de la culture, Audrey Azoulay, mais aussi Olivier Py, directeur du festival d’Avignon.
Selon une source patronale, cet accord est « acceptable pour les parties ». Il comprend « de nettes améliorations pour la protection des travailleurs » et « des efforts réciproques », avec notamment « une hausse des cotisations patronales ».
La suite de la procédure est plus floue : décidée par Manuel Valls à l’été 2014, elle s’applique pour la première fois cette année.
A lire : Débat : Faut-il un statut particulier pour les intermittents du spectacle ?
Pour entrer en application, l’accord doit encore être accepté par les partenaires sociaux qui participent aux négociations au sein de l’Unédic sur le régime général de l’assurance-chômage. Or les économies générées par l’accord sont loin des 185 millions d’euros par an, exigés d’ici à 2018 dans une lettre de cadrage signée en mars par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
« La loi a prévu qu’un comité d’expertise dispose de trois semaines pour affiner les chiffres de l’accord de branche et décide si le texte entre ou non dans ce cadrage », explique une source proche du dossier. Selon Éric Aubin, qui participait hier pour la CGT à une séance de négociations au sein de l’Unédic, cela signifie que le sujet ne sera pas sans doute pas abordé avant la rencontre suivante, prévue le 12 mai.
« Selon la loi, si l’accord respecte le cadrage financier, il s’applique de facto », précise Jean Patrick Gilles, député (PS) et ancien médiateur du conflit des intermittents en 2014. « L’application automatique ne va pas de soi pour le Medef », conteste une source proche des débats.
Sans acceptation de l’accord, les partenaires sociaux interprofessionnels devront fixer eux-mêmes les règles d’indemnisation spécifiques.
Le 28 avril, le premier ministre Manuel Valls a annoncé que le « fonds de soutien à l’emploi » pour les intermittents du spectacle, annoncé en 2014, allait être « mis en œuvre » et qu’il serait financé par l’État « à hauteur 90 millions d’euros ». Pour autant, cette somme ne serait pas destinée à compenser une partie des économies de 185 millions d’euros exigées par l’assurance-chômage, a précisé Matignon.
L’Unédic peut-il bloquer l’accord ? « Le gouvernement peut vouloir peser sur le Medef et la CFDT car il ne veut surtout pas mettre en péril le bon déroulement des festivals cet été », affirme Mathieu Grégoire, sociologue et spécialiste des intermittents à l’Université de Nanterre. L’État pourrait même refuser de donner son agrément à la convention sur l’assurance-chômage en cas de refus de l’accord.
Mathieu Grégoire rappelle aussi que si le régime spécifique des intermittents disparaissait, une étude de l’Unédic en 2013 avait estimé les économies réalisées à quelque 300 millions d’euros par an. Et non pas au milliard d’euros que représente, sur le papier, le solde négatif pour cette catégorie de chômeurs.
A lire : Assurance chômage: les intermittents au cœur de la première réunion
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Cinquième séance de négociations
Les partenaires sociaux se sont réunis le 28 avril au siège du Medef, à Paris, pour la cinquième séance de négociations sur la réforme du régime général d’indemnisation chômage. Le patronat a transmis mardi aux syndicats des « pistes d’évolution » pour un régime au déficit évalué à 4,2 milliards d’euros en 2016. Des dizaines de milliers de salariés et d’étudiants ont manifesté à travers la France contre la loi sur le travail. Une prochaine réunion est prévue le 12 mai, voire fin juin.
L’actuelle convention Unédic arrive à échéance le 1er juillet. Si les négociations n’aboutissent pas avant, l’actuelle convention pourrait être prolongée de quelques mois, jusqu’à l’obtention d’un accord.
Un couple et deux jeunes hommes soupçonnés d'avoir envisagé des attentats terroristes sur le sol italien et de partir combattre en Syrie en emmenant leurs deux jeunes enfants, ont été arrêtés jeudi matin, a annoncé le parquet de Milan (nord).
Les suspects projetaient en particulier un attentat vraisemblablement à Rome, qu'ils qualifient de "lieu de référence pour tous les chrétiens", a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur de Milan, Maurizio Romanelli.
Dans des enregistrements de conversations entre les différents protagonistes, les enquêteurs ont identifié des menaces contre l'ambassade d'Israël à Rome et le Vatican.
Le couple, résidant à Lecco, sur le lac de Côme (nord), comptait rejoindre la Syrie avec ses enfants de 2 et 4 ans, pour y combattre aux côtés de l'organisation Etat islamique (EI).
Un ressortissant marocain de 23 ans, frère d'un homme expulsé d'Italie en janvier 2015 sur des soupçons de terrorisme, se serait joint à eux. Un autre Marocain a également été arrêté.
Tous sont soupçonnés de "participation à une entreprise ayant pour finalité le terrorisme international".
Le couple et ces deux jeunes hommes étaient en contact avec un autre couple, rencontré à Lecco et déjà parti vers la zone de conflit à la frontière irako-syrienne en février 2015, contre qui un mandat d'arrêt a également été émis.
- "Toucher l'Etat italien" -
Selon les premiers éléments, ce couple déjà parti en Syrie est composé d'une Italienne convertie à l'islam depuis huit ans, Alice Brignoli, et d'un ressortissant marocain, Mohamed Koraichi, arrivé en Italie pour y travailler comme soudeur.
C'est Koraichi qui, depuis la Syrie, a parlé "d'agir d'une façon, n'importe laquelle, dans un lieu, n'importe lequel", dans le but de "toucher l'Etat italien".
Fils d'une famille musulmane qui ne fréquentait pas les mosquées, Mohamed Koraichi s'était fiancé avec Alice, renommée Aïcha, et tous deux avaient commencé à se radicaliser.
A la naissance de leur second enfant, ils s'étaient éloignés encore plus de ceux qu'ils considéraient comme "infidèles". Et en mai, la mère de la jeune femme a signalé aux autorités italiennes la disparition de sa fille, de son gendre et de leurs trois enfants.
Avant de partir, Aïcha avait laissé un billet dans sa maison, demandant à ne pas être recherchée.
Sur des images récupérées via la messagerie instantanée Whatsapp sur le profil de Koraichi, les enquêteurs ont reconnu les enfants du couple, vêtus comme des combattants jihadistes et appelant au martyre, le doigt pointé vers le ciel.
Trois jours. C'est le temps qu'il aura fallu à Emmanuel Macron pour contredire sa promesse de ne plus parler de la présidentielle. Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, jeudi 28 avril, le ministre de l'Economie a déclaré: "ce qui me motive, c'est de façonner l'avenir de mon pays. Pour cela, l'élection présidentielle est un moment décisif. Les idées viennent avant les personnes."
Une sortie qui devrait, une nouvelle fois, lui attirer les foudres d'une partie de son camp. Nombreux sont ceux qui, au PS, reprochent au pensionnaire de Bercy de ne pas jouer assez collectif à un an de l'élection présidentielle. Pour sa défense, et comme l'a relevé Libération, les propos d'Emmanuel Macron étaient fortement conditionnés par la question posée par l'hebdomadaire: "Monsieur Macron, vous laissez pour l’instant ouverte la question de savoir si vous êtes vous-même candidat ou bien si vous faites cela avant tout pour porter dans la campagne électorale les idées de votre mouvement. Qu’est-ce qui vous amène au juste à une telle grande manœuvre politique ?"
D'autant que le reste de l'interview portait sur des sujets bien moins franco-français que l'élection présidentielle de 2017. Et en premier lieu l'Europe, pour laquelle Emmanuel Macron a appelé à un "compromis historique" des Français et des Allemands, ainsi qu'à une rénovation de la pensée européenne.
Emmanuel Macron a aussi abordé la crise des réfugiés. L'occasion de soutenir la politique d'accueil prônée par Angela Merkel. Pour moi, la chancelière avait raison sur sa politique des réfugiés. Elle a fait preuve de courage et d'endurance et, comme la France, s'est engagée pour une solution européenne", a loué le ministre. Un véritable pied de nez pour Manuel Valls qui était allé à Munich en février "faire passer un message d’efficacité et de fermeté : (que) l’Europe ne peut accueillir davantage de réfugiés."
Une sortie qui ne devrait pas réchauffer les relations entre les deux hommes. Le Premier ministre, en visite à Nouméa, a estimé jeudi que c'était désormais au "président de la République de traiter" Emmanuel Macron, tout en se gardant d'évoquer "un problème de fond" avec son ministre. "Je crois que ce n’est pas avec moi maintenant que c’est tendu", a-t-il ironisé.
4 - Four of the last five teams to lose 1-0 away in UEFA Cup/EL semi-final have progressed, the exception being Liverpool in 2010. Problem.
, publié le 26 avril
Le Sévillan Juan Antonio Reyes, opéré d'urgence d'une appendicite aiguë sera absent pour les demi-finales de la Ligue Europa face au Shakhtar Donetsk. Adil Rami, touché face à Gijon, fait le déplacement en Ukraine pour le match aller.
Si Adil Rami, touché face à Gijon sera bien du déplacement à Lviv (Ukraine) face au Shakhtar jeudi en demi-finale aller de la Ligue Europa, Juan Antonio Reyes sera lui forfait. Le gaucher souffre d'une appendicite aiguë et ratera également le match retour. Il a été opéré ce mardi.
Pas de problème pour les Français N'Zonzi, Gameiro, Kolodziejczak et Tremoulinas et les ex-pensionnaires de la Ligue 1 que sont Mariano et Krychowiak, également convoqués par Unaï Emery.
La journée de mobilisation contre la loi Travail a tourné dans de nombreuses villes à l'affrontement entre policiers et manifestants.
Entre 170.000 personnes, selon les autorités, et 500.000, selon la CGT, ont manifesté en France contre le projet de loi Travail, ce jeudi 28 avril. Une journée marquée par de nombreux affrontements dans tout le pays. Selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "24 policiers et gendarmes ont été blessés, dont trois très grièvement à Paris", dans les violences survenues en marge des manifestations.
Il a ajouté que "124 interpellations" avaient eu lieu en France et qu'elles "donneraient lieu à des actions en justice", lors d'un déplacement à Lyon. Il a demandé aux organisateurs de "condamner avec la même fermeté" que lui "ces débordements de la part de cette poignée de casseurs qui n'ont en partage que la violence". Depuis le début du mouvement contre le projet de loi travail, il a précisé que "382 interpellations" étaient intervenues dans l'ensemble du pays.
Des affrontements ont opposé cet après-midi la police à des manifestants à Paris, au niveau du pont d'Austerlitz. Sur la rive gauche de la Seine, à l'entrée du pont, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n'avait pas encore passé le pont, et provoqué l'arrivée de CRS en renfort.
A Rennes, des affrontements ont également éclaté quand des jeunes ont tenté de gagner le centre historique bloqué par les forces de l'ordre, après la dispersion de la manifestation qui s'était déroulée dans le calme.
Un jeune de 20 ans a été blessé à la tête par "un tir de projectile", selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, qui n'a donné aucun détail sur la gravité de ses blessures.
#LoiTravail A Rennes, l'extrême gauche encore à l'œuvre, et toujours en toute impunité.
"C’est un gamin de 20 ans et il va peut-être finir sa vie borgne. Ça n’arrêtait pas de saigner. Il va peut-être perdre son œil", déplore de son côté Hugo Poidevin, membre de l’équipe médicale des manifestants et organisateur du mouvement étudiant, cité par "20 Minutes". Selon les manifestants cités par le site internet, il aurait été atteint par un tir de flashball.
En banlieue parisienne, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d'"anarchistes" par la police, s'étaient regroupés vers 6h30 à Gennevilliers pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, selon la police.
C'est là qu'ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l'autre pour port d'un couteau, selon une source policière. Un membre des forces de l'ordre a été légèrement blessé.
Le groupe, qui comptait des étudiants, selon les comptes Twitter des organisations étudiantes, voulait se rendre vers Paris, mais la police, qui a effectué quelque 150 contrôles d'identité, a amené ses membres en bus dans un centre de traitement judiciaire parisien.
L'action a été revendiquée par l'assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, composée d'"étudiants, de chômeurs et de salariés", "déterminés à obtenir le retrait de la loi travail".
A Nantes, dix minutes à peine après le départ à 11h15 du cortège qui réunissait 8.500 personnes selon la police et plus de 20.000 selon l'intersyndicale, des jeunes gens cagoulés s'en sont pris à coups de projectiles aux forces de l'ordre, qui bloquaient les accès au centre-ville à l'aide d'un camion lanceur d'eau. Dans un ballet devenu presque courant dans la cité des bords de Loire, les forces de l'ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes face aux manifestants qui criaient "Nique la BAC" et "Tout le monde déteste la police".
Un peu plus tard, la Brigade anti-criminalité (BAC) a chargé cours Saint-Pierre, derrière la cathédrale, interpellant au moins une manifestante qui a été traînée au sol sur plusieurs mètres.
Sur le parcours de la manifestation, censé avoir été choisi justement pour éviter la casse, des abribus et des caméras de vidéosurveillance ont été brisés. Des commerces, mais aussi des établissements bancaires et des agences d'intérim arboraient des panneaux de bois pour protéger leurs vitrines après les dégradations commises lors des précédentes manifestations.
Un autre groupe parvient à gagner les abords de la préfecture de Loire-Atlantique, où de nouveaux échanges de projectiles ont lieu avec les forces de l'ordre. Une Porsche de couleur grise a été incendiée près de la préfecture.
"On a décidey de cassey ley voitures et de ley brûley parce qu'on est contre la #LoiTravail" Abrutis. #manif28avril
Nouvelle zone de turbulences près du siège du PS départemental, qui a le rideau baissé. Sa façade a été taguée par un message qui promet "Ça va être chaud. Nantes août 2016 PS université d'été".
Certains manifestants crient "la police avec nous", fleurs à la main, d'autres "meurtriers", "assassins", notamment après avoir vu des tirs en direction des balcons sur le cours des Cinquante-otages ou des manifestants.
A Lyon, quelque 150 jeunes qui progressaient vers le centre-ville dans la matinée ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, selon la préfecture. Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Trois fonctionnaires ont été blessés et deux manifestants interpellés.
57 personnes ont aussi été interpellées à Marseille, lors de divers incidents qui ont éclaté dans la ville à la fin de la manifestation contre la loi travail, a indiqué le préfet de police Laurent Nuñez.
La plupart ont été arrêtées à la gare Saint-Charles où des voies ont été envahies. Des incidents ont aussi eu lieu près de la place Castellane, point de rassemblement final des différents cortèges marseillais, avec des jets de projectiles de manifestants en direction des forces de l'ordre et des incendies de poubelles. La manifestation a réuni 4.800 manifestants selon le préfet de police, mais 75.000 selon la CGT et 30.000 selon FO.
Par ailleurs, les préfectures font état de plus d'une quinzaine de lycées bloqués, totalement ou partiellement, à travers le pays : cinq à Nantes, cinq dans l'académie d'Aix-Marseille, cinq à Lyon, et un à Strasbourg, où des blocages d'établissement étaient prévus à la mi-journée pour "inciter" les jeunes à se joindre à la manifestation, selon Colin Jude, porte-parole du syndicat étudiants Unef dans ce département.
A Nancy, une cinquantaine de lycéens se sont regroupés, avant la manifestation. "C'est un tour de chauffe avant le 3 mai", nouvelle journée annoncée de mobilisation, explique Félix Le Roux, de l'UNL (l'Union nationale lycéenne).
Plusieurs zones sont encore en vacances scolaires : Paris, Toulouse et Montpellier. Les lycées y sont fermés et les universités sont en période de vacances (pour les révisions) ou d'examens.
S.D. et R.F. avec AFP