• L’ancien conseiller Patrick Buisson règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy

    © Miguel Medina, Lionel Bonaventure, AFP | Selon l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, l'ancien président de la République aurait affirmé que "les valeurs du Front national sont celles de tous les Français".

    Texte par Romain BRUNET

    Dernière modification : 27/09/2016

    Conseiller de Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2012, Patrick Buisson publie jeudi "La Cause du peuple", un livre dans lequel il révèle notamment que pour l’ancien chef de l'État, "les valeurs du Front national sont celles de tous les Français".

    "Je ne suis pas Valérie Trierweiler", affirme Patrick Buisson à L’Express, qui publie, mardi 27 septembre, de larges extraits du livre de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, "La Cause du peuple" (Perrin), à paraître jeudi. Contrairement à "Merci pour ce moment", le livre publié par l’ancienne compagne de François Hollande en septembre 2014, cette "histoire interdite de la présidence Sarkozy", comme l’annonce le sous-titre, n’est pas un règlement de comptes, assure Patrick Buisson. Sa publication en pleine campagne de la primaire de la droite et le contenu des extraits publiés semblent pourtant indiquer le contraire.

    Le théoricien du rapprochement idéologique de l’ancien président de la République avec les idées du Front national révèle ainsi comment, en 2007, Nicolas Sarkozy a fait preuve de bienveillance à l’égard de Jean-Marie Le Pen. D’abord en donnant instruction à un cadre de l’UMP de "faire remonter une cinquantaine de signatures d’élus au candidat Le Pen", afin que ce dernier obtienne ses 500 parrainages de maires pour concourir à l’élection présidentielle. Puis en l’approchant dans l’entre-deux-tours, en chargeant Buisson de contacter le fondateur du FN : "Appelle Le Pen... Demande-lui ce qu'il veut. Faut-il que je le reçoive ? S'il faut le recevoir maintenant, tu sais, je le recevrai. Je ne suis pas comme les autres. Je sais prendre mes responsabilités, moi." Selon l’ancien directeur du journal d’extrême-droite Minute, le candidat UMP fait même porter au président frontiste, samedi 28 avril, un message dans lequel il s’engage à "assurer une représentation équitable des minorités dans les deux assemblées".

    >> À lire sur France 24 : "Nicolas Sarkozy et la surenchère droitière"

    L’homme de l’ombre, condamné en 2014 à verser 20 000 euros au couple Sarkozy-Bruni pour atteinte à la vie privée en raison de la publication d’enregistrements clandestins de ses réunions avec le président de la République, rapporte également que pour Nicolas Sarkozy, "les valeurs du Front national sont celles de tous les Français", mais que "c'est la manière dont le FN les exprime qui est choquante". "Les Français n'aiment pas les plats trop pimentés qui emportent la gueule", aurait ajouté l’ex-chef de l’État.

    Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy dès 2005, évoque aussi leur passage au ministère de l’Intérieur. À propos des débordements lors des manifestations anti-CPE au printemps 2006, il écrit : "Nous avions pris la décision de laisser les bandes de black et de beurs agresser les jeunes blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match. L'émotion fut en effet à son comble, après la publication de photos [...] dont l'opinion ne retiendrait qu'une chose : des hordes sauvages étaient entrées dans Paris". Une stratégie du "laisser pourrir" visant à miner le Premier ministre d’alors et rival de Nicolas Sarkozy pour 2007, Dominique de Villepin.

    "Chirac aura été le plus détestable de tous les présidents de la Ve"

    L’ancien conseiller, par ailleurs mis en examen dans l’affaire des sondages de l’Élysée, se défend d’avoir écrit "la chronique malveillante" du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais ce sont bien ces quelques révélations qui suscitent le plus de commentaires. Des saillies bien évidemment peu flatteuses pour l’ancien chef de l’État et sa façon d’exercer le pouvoir.

    Sur son ancien Premier ministre François Fillon, qui inaugure une mosquée à Argenteuil le 28 juin 2010, il déclare ainsi, selon Patrick Buisson : "Pauvre type, minable... Tant qu'il y est, il n'a qu'à venir mercredi au conseil des ministres en babouches et avec un tapis de prière !"

    À propos de son prédécesseur Jacques Chirac, aujourd’hui hospitalisé pour une infection pulmonaire : "Chirac aura été le plus détestable de tous les présidents de la Ve. Franchement, je n'ai jamais vu un type aussi corrompu. Un jour, il a voulu me faire signer un contrat avec l'Arabie saoudite. Je me demande encore comment il a osé me mettre ça sous le nez. Il en a tant fait qu'il était fatal que ça lui pète à la gueule. J'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi méchant et avide."

    Selon les propos de Nicolas Sarkozy rapportés dans "La Cause du peuple", la méchanceté est cependant parfois une qualité. "C'est un méchant, dit-il ainsi à propos de son ancien ministre du Travail Xavier Bertrand. Dix ans à essayer de placer des assurances en Picardie, dix ans à taper aux portes et à se prendre des râteaux, ça a de quoi vous rendre méchant pour le restant de vos jours. C'est d'ailleurs pour ça que je l'avais choisi."

    Ils sont ainsi nombreux, parmi ses fidèles ou ex-fidèles, à en prendre pour leur grade. Christian Estrosi est notamment qualifié, toujours selon Buisson, d’"abruti qui a une noisette dans la tête" et Gérard Larcher est jugé "trop laid" pour être ministre.

    Première publication : 27/09/2016

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  • Le rapport de la police judiciaire qui éclaire les raisons de la garde à vue de Bernard Squarcini

    LE MONDE | 27.09.2016 à 12h35 • Mis à jour le 27.09.2016 à 15h24 | Par Simon Piel et Joan Tilouine

    Bernard Squarcini pose dans son bureau de la direction centrale du renseignement intérieur à Levallois-Perret, le 22 mars 2012.

    Lundi 26 septembre, Bernard Squarcini, ancien directeur de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, aujourd’hui DGSI), a été placé en garde à vue dans les locaux de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « violation du secret de l’instruction », « entrave aux investigations », « compromission », « violation du secret professionnel » et « trafic d’influence ».

    Lire l’intégralité de notre enquête :   Les réseaux Squarcini dans le viseur de la justice

    Prolongée lundi soir, sa garde à vue se poursuivait mardi matin, ainsi que celle de Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire parisienne, d’un ancien policier des renseignements généraux et d’un haut cadre de la sécurité du groupe LVMH. Un ancien magistrat, chargé de la sécurité du groupe LVMH, a lui été placé en garde à vue mardi matin. Enfin, Michel Gaudin, actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, a été entendu dans le cadre d’une audition libre lundi, tout comme un ancien responsable de la sécurité en Corse, aujourd’hui en poste à l’IGPN.

    • Des écoutes de M. Squarcini au cœur de l’enquête

    Les multiples auditions en cours depuis lundi trouvent notamment leur origine dans l’exhumation d’un rapport au contenu explosif daté de 2013, qui s’était pourtant perdu dans les archives judiciaires. Ce rapport, dont Le Monde a pris connaissance, illustre comment Bernard Squarcini a mis à contribution son réseau de contacts dans la police afin de servir ses intérêts, ceux des entreprises pour lesquelles il travaillait et ceux de l’entourage de Nicolas Sarkozy, notamment informé des développements de l’affaire Cahuzac. Il raconte aussi comment, après une carrière entière consacrée au renseignement, M. Squarcini a continué à faire dans le secteur privé ce qu’il savait faire le mieux : récolter des informations confidentielles.

    • Divulgation d’informations sur une procédure concernant LVMH

    Le 2 avril 2013, par exemple, M. Flaesch informe par SMS M. Squarcini que l’enquête préliminaire ouverte après le dépôt d’une plainte de LVMH contre Hermès a été renvoyée au parquet, qui doit ouvrir une information judiciaire. Rassurant, il précise que la brigade financière, alors sous son autorité, n’a pas eu le temps d’établir d’autres faits que ceux mentionnés dans la plainte d’Hermès, qu’il résume à M. Squarcini. Celui-ci transfère le message à deux hauts cadres de LVMH, dont l’un est considéré alors comme le plus influent conseiller de M. Arnault. La procédure n’ira pas à son terme. Hermès finira par retirer ses plaintes en contrepartie de la sortie de LVMH de son capital, selon les termes d’un accord tenu secret. Contacté, le groupe LVMH n’a pas souhaité faire de commentaires. L’avocat de Bernard Squarcini, Patrick Maisonneuve, n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.

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  • Peut-on interdire le port du voile en entreprise ?

    LE MONDE | 07.06.2016 à 13h04 • Mis à jour le 07.06.2016 à 13h06 | Par Cabinet d'avocats Flichy Grangé (Avocat)

    LIEN       

    Aux Etats-Unis, la Cour suprême a tranché, le 1er juin, en faveur de Samantha Elauf, une musulmane qu’Abercrombie & Fitch avait refusé d’embaucher comme vendeuse sous le prétexte qu’elle portait le voile islamique.

    Face à la manifestation croissante des convictions religieuses au travail, une entreprise peut être tentée d’interdire le port du voile par le biais d’une clause spécifique dans son règlement intérieur. Une telle interdiction est-elle licite ?

    Liberté de manifester sa religion et interdiction de discriminer. La liberté religieuse, qui implique la liberté de pratiquer une religion et de manifester ses convictions religieuses, est consacrée par différentes normes tant supranationales que nationales (notamment article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme, article 10 de la Déclaration des droits de l’homme).

    Elle a pour corollaire l’interdiction de toute discrimination fondée sur la religion.

    Le code du travail interdit ainsi toute discrimination, directe ou indirecte, en raison des convictions religieuses et ce à tous les stades de la vie professionnelle, du recrutement à la formation ou promotion professionnelle et jusqu’à la rupture du contrat (C. trav. art. L. 1132-1). Le code pénal (art. 225-1 à 225-4) sanctionne également les discriminations fondées sur la religion par une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

    Des restrictions justifiées et proportionnées. Si l’employeur ne peut interdire de façon générale et absolue à ses salariés de manifester leurs convictions religieuses dans l’entreprise, il peut toutefois apporter des restrictions à la liberté religieuse dès lors que celles-ci sont justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché (C. trav. art. L. 1121-1).

    Un règlement intérieur peut donc prévoir des restrictions à la liberté de manifester sa religion, si la double condition de justification et de proportionnalité est respectée (C. trav. art. L. 1321-3, 2°).

    Lire aussi :   La religion, sujet sensible dans les entreprises

    C’est ainsi qu’a été jugée valable la clause d’un règlement intérieur qui imposait au personnel d’une crèche une obligation de laïcité et de neutralité, au regard notamment des conditions de fonctionnement de la crèche, de petite taille et avec peu de salariés, lesquels étaient donc susceptibles d’être en contact avec les enfants ou leurs parents. Le non-respect d’une telle clause par une salariée qui refuse d’ôter le voile islamique justifie un licenciement pour faute grave (Assemblée plénière de la Cour de cassation, 25 juin 2014 n° 13-28.369 PBRI, affaire Baby Loup).

    Des impératifs de sécurité ou d’hygiène peuvent également imposer le port de vêtement de protection rendant incompatible le port de signe religieux (Délibération Halde 2009-117 du 6 avril 2009 n° 41).

    Les volontés du client peuvent-elles justifier une interdiction ? Une activité professionnelle ou les conditions de son exercice peuvent justifier une différence de traitement, lorsque cette dernière répond à une exigence professionnelle essentielle et déterminante.

    Cependant, l’objectif poursuivi doit être légitime et l’exigence proportionnée (C. trav. art. L. 1133-1, transposant l’article 4 § 1 de la directive 78/2000/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail).

    Selon l’Observatoire de la laïcité, des préjugés défavorables émanant de clients ou de co-contractants ne peuvent être assimilés à une exigence professionnelle pouvant donc justifier des restrictions à la liberté religieuse.

    Différentes cours d’appel ont déjà jugé que lorsqu’une salariée est en contact avec la clientèle ou des patients, l’interdiction du port du voile islamique est justifiée (CA Paris 16 mars 2001 ; CA Versailles, 23 nov. 2006, n° 05-5149).

    Lire aussi :   Concilier vie professionnelle et vie spirituelle: un exercice délicat

    La Cour de cassation est actuellement saisie de cette question : une salariée, ingénieur d’études, effectuant des prestations informatiques chez des entreprises clientes de son employeur, portait un foulard islamique. L’un des clients s’en est plaint. L’employeur a alors demandé à sa salariée de ne plus porter ce voile lors de ses interventions auprès de clients, puis, face à son refus, l’a licenciée pour faute grave.

    Afin de trancher ce litige, la Cour de cassation a renvoyé à titre préjudiciel devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) la question de savoir si le souhait d’un client d’une société de conseils informatiques de ne plus voir les prestations de service informatiques de cette société assurées par une salariée portant un foulard islamique constitue une exigence professionnelle essentielle et déterminante au sens de la directive pouvant justifier donc des restrictions à la liberté de manifester ses convictions religieuses (Cass. soc. 9 avril 2015 n° 13-19.855 FS-PBI).

    Un éclairage venu de Belgique

    La Cour de cassation belge a également posé une question préjudicielle à la CJUE, portant sur la validité d’un règlement général de l’entreprise qui interdit les signes politiques, philosophiques et religieux visibles sur le lieu de travail, amenant l’employeur à interdire à une réceptionniste musulmane de porter un voile.

    L’avocat général vient de rendre ses conclusions. Selon celles-ci, une telle interdiction peut être admise si elle « ne repose pas sur des stéréotypes ou des préjugés relatifs à une religion ou aux convictions religieuses en général ».

    Lire aussi :   La Cour suprême des Etats-Unis donne tort à Abercrombie pour avoir refusé d’embaucher une musulmane portant le voile

    Cette interdiction peut être justifiée si elle vise à « mettre en œuvre dans l’entreprise concernée une politique de neutralité en matière de religion et de convictions fixée par l’employeur, pour autant que le principe de proportionnalité soit respecté ». (Conclusions de l’avocat général CJUE 31 mai 2016, aff. C-157/15).

    Si ces conclusions ne lient pas les magistrats de la CJUE, elles constituent un éclairage intéressant. Dans le cas français, peut-on considérer que le souhait du client caractérise des « stéréotypes ou des préjugés relatifs à une religion » qui ne justifieraient donc pas une interdiction du port du voile ? Reste à attendre la réponse de la CJUE à la question préjudicielle posée par la Cour de cassation et la décision qui sera rendue par cette dernière.

    Nabila Fauché El Aougri, Avocat associé (www.flichygrange.com).

    • Cabinet d'avocats Flichy Grangé (Avocats)
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  • À chaud

    Trois ex-hauts dirigeants de la police proches des réseaux de Sarkozy entendus par l'IGPN

    Par Willy Le Devin 26 septembre 2016 à 19:35    LIEN
     
     
     
     

    Bernard Squarcini, l'ex-directeur central du renseignement intérieur, le 18 novembre 2011 à Paris. Photo Jacques Demarthon. AFP

    Après l'ex-patron de la PJ parisienne, Christian Flaesch, c'est l'ancien directeur central de sécurité intérieure, Bernard Squarcini, qui a été placé en garde à vue ce lundi. Peu d'informations ont filtré sur les motifs de ces interrogatoire.

    Ce lundi fut animé pour les anciens patrons de la police, tous proches des réseaux de Nicolas Sarkozy. En fin de matinée, RTL révélait le placement en garde à vue de Christian Flaesch, ancien directeur de la PJ parisienne, limogé de son poste en décembre 2013 en raison d’un appel passé à Brice Hortefeux, au cours duquel il l’informait de sa convocation dans une affaire visant l'actuel patron du parti Les Républicains. Selon la radio, le domicile de Christian Flaesch a également été perquisitionné. Dans l’après-midi, c’est une autre huile de la Sarkozie, l’ex-patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, qui a été placé en garde à vue. Les deux hommes sont entendus dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris, notamment pour «violation du secret de l’instruction», «entraves aux investigations», «trafic d’influence» et «compromission».

    Peu d’éléments ont filtré sur les raisons de ces soudains interrogatoires. Selon le Monde, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) souhaiterait entendre Christian Flaesch sur «des soupçons de violation du secret de l’enquête du temps où il occupait ses fonctions au 36, Quai des orfèvres.» En avril, de nombreux documents avaient été saisis par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) au domicile et au bureau de Bernard Squarcini.Trois enquêtes préliminaires avaient été ouvertes. A l’évidence, les enquêteurs cherchent désormais à déterminer la façon dont le «Squale» a pu faire usage de ces documents, ou des renseignements qui en émanent, avec des fonctionnaires en poste ou pour ses activités privées: il a fondé la société de conseil en sécurité Kyrnos en 2013.

    Un troisième (très) proche de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, ex-préfet de police de Paris de 2007 à 2012, a été entendu lundi dans le cadre d’une audition libre. Là encore, aucune information n’a filtré sur les motifs de cette convocation. Mais l’imminence de la primaire de la droite – qui se tiendra les 20 et 27 novembre – pourrait avoir conduit à une accélération du timing judiciaire.

    Willy Le Devin
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  • Le chômage repart à la hausse en août

    LE MONDE | 26.09.2016 à 17h59 • Mis à jour le 26.09.2016 à 19h46 | Par Sarah Belouezzane

    LIEN

    Dans une agence de Pôle emploi, à Paris, en 2013.

    Le mois d’août, période estivale propice aux défauts d’actualisation, réserve souvent des surprises sur le front des chiffres de Pôle emploi. Celle de cette année ne devrait pas faire plaisir au gouvernement. Lui qui tablait sur une baisse sensible du nombre de demandeurs d’emploi d’ici à la fin de l’année doit faire face, cette fois-ci, à une hausse importante.

    Au mois d’août, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté donc de 50 200 personnes en France métropolitaine. Cela représente une hausse de 1,4 % par rapport au mois précédent, de quoi largement compenser la baisse spectaculaire de 19 000 personnes inscrites en catégorie A en juillet.

    En août, 3,5 millions de personnes étaient donc inscrites dans les registres de l’organisme. En tout, c’est-à-dire en comptant les travailleurs en activité réduite et les chômeurs en formation, le nombre de demandeurs d’emploi en France métropolitaine s’établit à 6,2 millions de personnes pour le mois d’août.

    Selon le ministère du travail, ce mauvais résultat s’explique d’abord par un « trou d’air conjoncturel » qu’a connu l’économie française au mois d’août, lequel est principalement dû aux « difficultés rencontrées dans certains secteurs d’activité particulièrement affectés par les attentats de juillet (tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de loisir, notamment) ».

    Promouvoir la « destination France »

    Les attentats qui ont frappé le pays cet été ont, semble-t-il, eu un impact considérable sur le secteur du tourisme. Selon une enquête de l’Insee, le climat des affaires dans l’hôtellerie et la restauration a perdu 11 points (sur une base de 100) sur le huitième mois de l’année. Signe de la profonde dépression qui traverse un pan de l’économie habituellement prospère. La France caracolant tous les ans dans le trio de tête des destinations préférées des touristes.

    Pour éteindre l’incendie, un comité d’urgence économique pour le tourisme a été créé cet été par Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères. Il a pour but de promouvoir « la destination France » et de redresser la situation.

    Mais ce n’est pas tout. Les mauvais chiffres du mois d’août s’expliquent aussi, selon le ministère, par « une augmentation inhabituelle du nombre d’actualisations des demandeurs d’emploi », dit un communiqué. En août, le nombre de jours ouvrés était supérieur à celui des mois derniers, ce qui a donné plus de temps aux demandeurs d’emploi pour mettre à jour leur situation. Les chiffres ont donc mécaniquement augmenté, explique-t-on au 127 de la rue de Grenelle, où l’on veut croire qu’il n’y a pas encore péril.

    Bien qu’ayant augmenté en août, le nombre de demandeurs en catégorie A a en effet baissé de 0,3 % sur trois mois. Ensuite, depuis le début de l’année, ils sont 23 700 de moins à pointer au Pôle emploi tous les mois. Le gouvernement, qui table sur une croissance à 1,5 % pour 2016, espère ainsi que les prévisions de l’Unedic (124 000 chômeurs de moins sur l’année) se réaliseront.

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    «Jungle» de Calais: les associations s’interrogent sur l’après-démantèlement

    Par AFP 26 septembre 2016 à 16:06       LIEN
     
     
     
     
    Le centre d'accueil provisoire (CAP), le 14 janvier 2016, propose quelque 1.500 places dans 125 conteneurs chauffés. Photo PHILIPPE HUGUEN. AFP

    Les associations d’aide aux migrants, reçues par François Hollande en déplacement lundi à Calais, s’interrogent sur la suite du démantèlement de la «Jungle» et notamment sur l’avenir du centre en dur ouvert par les pouvoirs publics.

    Les autorités n’ont jusqu’à présent pas officiellement communiqué sur le devenir du centre d’accueil provisoire (CAP), proposant depuis janvier 2016 quelque 1.500 places dans des conteneurs chauffés au sein du plus grand bidonville de France où s’entassent entre 7.000 et 10.000 réfugiés.

    Les associations redoutent que sa fermeture ne «disperse» les migrants désirant rejoindre coûte que coûte la Grande-Bretagne.

    «Le CAP sera ouvert jusqu’à la fin du démantèlement, mais pour l’après, cela reste flou», indique à l’AFP Guillaume Alexandre, directeur de la Vie Active qui gère le camp en dur et le centre de jour Jules Ferry.

    A l’inverse, après leur entrevue avec le président de la République lundi matin, les associations pensent que le démantèlement sera «total», incluant le CAP.

    «C’est l’évacuation complète, c’est-à-dire la fin de Jules Ferry, la fin du Centre d’Accueil Provisoire et la fin du campement dans la jungle», a rapporté ensuite le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, après une réunion à huis clos avec François Hollande. «J’ai posé clairement la question pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté et il m’a bien confirmé que ce serait l’ensemble des sites qui serait clairement démantelé», a précisé M. Bertrand.

    - «Zone tampon» -

    De source proche du dossier, on confirme que ce camp en dur «a vocation à être démantelé à terme, c’est un centre d’accueil provisoire». Mais «il est probable qu’on en ait besoin dans les semaines à venir» car il «pourrait être utilisé comme zone tampon».

    «Le gouvernement a la volonté clairement affichée de démanteler tous les camps, dont le CAP», selon le président de l’Auberge des migrants, Christian Salomé, pour qui cette décision «logique» serait néanmoins «préjudiciable pour l’avenir des réfugiés».

    Supprimer des capacités d’hébergement à Calais, sous l’égide de l’État, reviendrait selon lui à «empirer» la situation des migrants qui devront «davantage se cacher: dans les jardins publics, sur la plage, etc. Comme ce qu’on a connu après le démantèlement du camp de Sangatte en 2002». La seule solution pour M. Salomé, «c’est d’ouvrir la frontière avec la Grande-Bretagne, donc abroger les accords du Touquet».

    Pour les mineurs isolés étrangers, la réunion avec le Président a permis de «réaffirmer la volonté d’un traitement spécifique», notamment en faisant jouer le mécanisme de réunion familiale vis-à-vis de la Grande-Bretagne, a-t-on ajouté de source proche du dossier.

    «Le président est sur une politique ambitieuse, qui consiste à envoyer des gens en Centre d’accueil et d’orientation (CAO). Mais quid de ceux qui refuseront d’y aller? Si 2.000 personnes fuient le démantèlement, que se passe-t-il? On n’a pas envie de voir ressurgir des mini-campements dans le Calaisis», prévient Franck Esnée, chef de mission MSF à Calais.

    Lors de cette réunion, en présence des ministres du Logement Emmanuelle Cosse, et de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, il a été convenu qu’une mission serait désignée «comprenant l’association Acted» - déjà associée au démantèlement de la zone sud -, notamment pour travailler avec les services de la PAF sur un diagnostic partagé (comptage et besoins des migrants).

    AFP
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    Le Conseil de Paris valide la piétonisation des berges de la rive droite

    Publication: 26/09/2016 14h02 CEST Mis à jour: il y a 3 heures

     

     
     
     

    PARIS - Malgré les critiques, le conseil de Paris a définitivement approuvé ce lundi 26 septembre la piétonisation des berges de Seine rive droite au coeur de Paris, projet porté par Anne Hidalgo (PS) et contesté à droite. La maire de la capitale a salué une "décision historique, la fin d'une autoroute urbaine à Paris et la reconquête de la Seine".

    Le conseil a approuvé la "déclaration de projet de piétonisation définitive" des berges, avec toutes les voix des partis de gauche (PS-PCF, PRG, PG) et des écologistes. A droite, LR et UDI ont voté contre, le MoDem s'est abstenu, lors de débats pugnaces mais courtois dans l'ensemble.

    Décision historique au : la fin d'une autoroute urbaine à Paris et la reconquête de la Seine.

    Le projet ferme donc définitivement la voie Georges-Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 km du quai bas, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe arrondissement). Quelque 43.000 véhicules circulaient chaque jour sur ces berges classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Un arrêté municipal définitif suivra le vote dans quelques semaines. Il doit recevoir l'avis conforme du préfet de police de Paris, qui a voix au chapitre en matière de circulation dans la capitale. Dans un entretien accordé au Parisien le 5 septembre dernier, le préfet de police Michel Cadot s'était prononcé en faveur d'une période de test de 6 mois.

    Des diminutions de la circulation déjà constatées, selon Anne HIdalgo

    A l'antenne de RTL quelques heures avant le vote du Conseil de Paris, Anne Hidalgo avait déjà fait valoir des "diminutions de la circulation", "de l'ordre de 10%", depuis la fermeture des quais le 20 juillet dernier. "Il y a déjà eu une adaptation des automobilistes", a-t-elle affirmé, estimant que "ceux qui disent que la méthode est brutale voudraient qu’on n’agisse pas, qu’on ne bouge pas."

    "C’est un projet qu’on porte depuis 15 ans. Je ne sais pas si au bout de 15 ans on peut considérer que la démarche est brutale, mais il y a un enjeu de santé publique", a plaidé Anne Hidalgo. "Paris est une ville qui est trop polluée, une ville dans laquelle il y a des morts liés à la pollution. Sur la métropole du Grand Paris ce sont environ 6500 décès par an supplémentaires. Donc il faut agir maintenant". Le trafic "génère aujourd’hui deux-tiers des émissions de dioxyde d’azote et 56% des particules fines dans Paris", a-t-elle dit.

    Avant les débats, la maire de Paris avait affirmé que cette décision était "souhaitée par les Parisiens, bénéfique sur les plans urbain et culturel et absolument indispensable sur le plan sanitaire et environnemental".

    L'enjeu du débat au ce matin : la pollution tue 6500 personnes par an dans la métropole du

    "Il faut respecter l'enquête publique!"

    Côté opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet, cheffe du groupe Les Républicains, a dénoncé un projet "conduit en force" sans concertation et qui "ne pouvait se concevoir qu'à l'échelle de la métropole". C'est aussi "un projet mal préparé, aux effets sur la qualité de l'air bien incertains". Pour le président du groupe UDI-MoDem, Eric Azière, ce projet a été exécuté trop rapidement car il "prend en compte un calendrier politique", en l'occurrence avant l'élection présidentielle.

    Pendant les débats, dans la tribune du public, quelques élus LR venus notamment du Val-de-Marne, et vêtus de leur écharpe tricolore, ont chahuté à plusieurs reprises la séance. "Il faut respecter l'enquête publique !", a lancé Sylvain Berrios, député-maire de Saint-Maur-des-Fossés, en référence à l'avis défavorable de cette enquête que la maire de Paris n'a pas pris en compte. Parmi les ponts pointés par le rapport en août dernier, le périmètre restreint de l'enquête publique, limitée à quelques arrondissements parisiens, et que ne tiendrait pas compte des répercussions engendrées par la fermeture des berges de la rive droite sur la petite couronne parisienne.

    Le député-maire LR du VIIIe arrondissement Pierre Lellouche a de son côté lancé que "Paris (n'était) pas le Bucarest de Mme Ceausescu" en comparant la gestion de Mme Hidalgo avec la dictature roumaine dans les années 1970 et 1980. Le projet est en effet critiqué depuis des mois, principalement à droite et en banlieue, qui crient à la "thrombose" annoncée pour le trafic.

    Pour la Ville au contraire, les effets seront "concentrés et temporaires" dans l'hyper-centre, avec des reports en banlieue "extrêmement mineurs". Une étude de la Ville dévoilée dimanche pour les trois premières semaines de septembre a montré une hausse du trafic sur les quais hauts entre 13% et 73% selon les heures. La situation est par ailleurs "tendue" en terme de temps de parcours par exemple sur le boulevard Saint-Germain. Les chiffres sont "conformes voire inférieurs aux prévisions", s'est félicité l'exécutif.

    La piétonisation a été mise sous surveillance avec la mise en place de divers observatoires de la Région et la Métropole du Grand Paris (MGP). La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) a aussi décrété les berges "d'intérêt régional".

    En séance lundi, le préfet de police de Paris Michel Cadot, rappelant son devoir de s'assurer de la "fluidité" de la circulation dans la capitale, a annoncé un "comité technique de suivi" qui se réunira pour la première fois le 3 octobre et tous les deux mois. Il réunira Etat, collectivités, organismes de transports et d'études de qualité de l'air, associations d'usagers. La décision prévoit également un principe de réversibilité "si les perturbations étaient jugées trop importantes", avec un bilan à six mois et un an.

    Lire aussi :

    • BLOG - Oui à la piétonisation des berges

    • BLOG - La chance d'une Région exemplaire en matière écologique

     

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  • Intervention du Raid après des tirs devant un supermarché du Port-Marly dans les Yvelines

    Publication: 26/09/2016 15h02 CEST Mis à jour: il y a 37 minutes LIEN
     
     
     

    FAITS DIVERS – Un sexagénaire a ouvert le feu lundi 26 septembre à plusieurs reprises devant un supermarché du Port-Marly dans les Yvelines, en région parisienne, blessant grièvement deux personnes, avant de se rendre au bout de quelques heures, a-t-on appris de sources concordantes.

    L'homme, qui s'était retranché à son domicile, s'est rendu vers 16h, a déclaré à l'AFP le parquet de Versailles. Il s'est livré aux hommes du Raid, l'unité d'élite de la police nationale, de même que son épouse, qui se trouvait dans leur appartement. "Les forces de l'ordre fouillent les lieux", a précisé le parquet, selon qui "il s'agit a priori d'un litige d'ordre privé".

    L'auteur présumé des tirs, un client régulier du supermarché, a ouvert le feu vers 12h30 devant le magasin Super U de cette commune située à l'ouest de Paris, blessant une femme de 57 ans et un homme de 73 ans, pour lesquels le pronostic vital est engagé, selon des sources proches de l'enquête. Il s'était ensuite retranché dans son appartement.

    port marly

    Le Super U du Port-Marly dans les Yvelines

    Un dispositif conséquent de policiers et pompiers s'est déployé dans l'après-midi autour de son immeuble de six étages marron et beige, situé dans une zone commerciale, à quelques centaines de mètres du supermarché, a constaté une journaliste de l'AFP.

    "Le suspect est connu des services de police pour des affaires de droit commun", selon une source proche de l'enquête. La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles a été saisie de l'enquête.

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  • Escalade de la violence en Syrie: quatre pays européens envoient un message très ferme à la Russie

    Escalade de la violence en Syrie: quatre pays européens envoient un message très ferme à la Russie
    François Hollande (France), Matteo Renzi (Italie), Vladimir Poutine (Russie)

    Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit dimanche, à la demande des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, qui pressent la Russie de sauver la trêve en Syrie et d'enrayer l'escalade de la violence à Alep.

    La nouvelle pluie de bombes larguées samedi sur les quartiers rebelles d'Alep, la grande ville du nord du pays, a tué au moins 45 civils, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "consterné" par une "escalade militaire épouvantable". L'Union européenne a dénoncé "une violation du droit humanitaire international".


    La trêve dépend de la Russie selon les Européens

    Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité, qui se tiendra dimanche à 11h00 heure locale (17h00 heure belge).

    Les Etats-Unis, l'Union européenne et les ministres des Affaires étrangères de quatre pays de l'UE (France, Italie, Allemagne et Grande-Bretagne) ont déclaré dans un communiqué commun que le rétablissement d'une trêve en Syrie dépendait de la Russie. "Il appartient à la Russie de prouver qu'elle est disposée et qu'elle est capable de prendre des mesures exceptionnelles pour sauver les efforts diplomatiques" en vue de rétablir la trêve, déclarent les Occidentaux.

    Dans leur texte, rédigé en termes très fermes, les signataires lancent un avertissement à Moscou, qu'ils tiennent pour responsable de la rupture de la trêve et de la reprise des hostilités à Alep. "La patience devant l'incapacité ou le refus persistants de la Russie de tenir ses engagements n'est pas infinie", déclarent-ils.


    Alep sous les bombes: une situation humanitaire catastrophique

    Pour le cinquième jour consécutif, l'est d'Alep a subi le feu du régime et de son allié russe. Le correspondant de l'AFP sur place a décrit de nouvelles scènes d'horreur et constaté l'ampleur des destructions. Ajoutant à leurs souffrances, les habitants de la deuxième ville de Syrie ont été privés d'eau samedi à cause des bombardements, selon l'Unicef.

    Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé samedi à l'ONU que l'armée de Damas enregistrait d'importants succès militaires, aidée par la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais, et il s'est déclaré confiant dans une victoire finale.

    Alep est un enjeu majeur du conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011 et engendré la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Le régime de Bachar al-Assad en contrôle la partie ouest et assiège la partie est, tenue par les insurgés.


    Pas d'accord sur une nouvelle trêve

    La guerre en Syrie et la situation dans la deuxième ville du pays ont été au coeur de plusieurs réunions cette semaine à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Mais Russes et Américains n'ont pas réussi à s'entendre sur un nouveau cessez-le-feu.

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  • Neymar et Suarez sans forcer  Reuters

    Neymar et Suarez sans forcer 

    Privé de Messi mais aussi de Rakitic et Iniesta au milieu, le Barça s'en est remis à ses attaquants Luis Suarez et Neymar pour l'emporter largement à Gijon (0-5), samedi en Liga.

    Rafinha discret à la place de Messi

    La presse catalane en avait fait des tonnes ces derniers jours, Luis Enrique a finalement opté pour l’option la plus appropriée pour remplacer Lionel Messi à Gijon. Arda Turan et André Gomes ont bien débuté, mais à la place d’Andres Iniesta et Ivan Rakitic dans l’entrejeu. C’est Rafinha, milieu offensif de formation, qui a hérité du poste d’ailier droit du 4-3-3. L'Hispano-Brésilien a marqué le 2e but de son équipe, de la tête (29e), mais s’est montré très discret sur son côté. Il a touché peu de ballons (seul Luis Suarez en a touché moins parmi les titulaires) et n’a créé aucune occasion. A noter que Paco Alcacer, un temps pressenti sur la droite, a pris le relais de l'Uruguayen en pointe pour les 20 dernières minutes.

    Neymar et Suarez en duo

    Outre Messi, c’est l’absence d’Iniesta et Rakitic qui a transformé le FCB en une équipe brouillonne, qui a rarement fait mal à son adversaire en attaque placée durant la première période. Du coup, Neymar et Luis Suarez ont beaucoup attaqué à deux, sans s'appuyer sur leurs coéquipiers. C’est sur deux contre-attaques que les Catalans ont fait la différence, avec une ouverture du score chanceuse. Le gardien adverse s’est complètement troué sur une longue passe d’Arda Turan, conclue par Luis Suarez (29e).

    Sergi Roberto en mode Dani Alves

    Devant au score et assez discret en seconde période, le Barça a attendu l’exclusion de Lora (74e) pour aggraver la marque et rendre sa performance assez flatteuse. Neymar s’est offert un doublé (81e et 88e), après une frappe d’Alcacer repoussée par la transversale et un service de Denis Suarez. Mais la fin de match a aussi permis à Sergi Roberto de s’offrir une seconde passe décisive. Après Rafinha en première, c’est Turan qui a profité d’un centre parfaitement délivré par le milieu de terrain transformé latéral droit depuis la présaison. Sergi Roberto est l'une des nouvelles armes du Barça.


     
     

     

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