• Espagne : Le FC Barcelone craque chez le Celta Vigo à l'issue d'un match fou

     

    Le 02/10/2016 à 22:38:28 | Mis à jour le 02/10/2016 à 23:03:06    LIEN

     

    Le FC Barcelone a craqué sur la pelouse du Celta Vigo (3-4), dimanche soir, lors de la 7e journée de la Liga, et a raté l'occasion de prendre la tête du Championnat.

     

    Football - Championnat d'Espagne - Le Barça et Neymar se sont inclinés sur la pelouse du Celta Vigo. (Reuters)

    Le Barça et Neymar se sont inclinés sur la pelouse du Celta Vigo. (Reuters)

     

    Le match : 4-3

    Battu à Madrid par le Real (1-2), écrasé à domicile par l’Atlético (0-4), le Celta Vigo est parvenu dimanche à faire très mal à l’un des trois favoris pour le titre. Il a dominé le FC Barcelone à l'issue d'un match fou (4-3). Une habitude, décidément, puisque la formation galicienne s’était déjà imposée 4-1 la saison dernière face aux joueurs de Luis Enrique.
    Toujours sans Messi ni Umtiti, et avec un onze remanié (Mascherano, Iniesta et Rakitic étaient sur le banc), l’équipe catalane a coulé en à peine onze minutes en première période, plombée par de grosses erreurs individuelles. Busquets a tout d’abord perdu le ballon après un mauvais contrôle et Iago Aspas, dans la continuité de l’action, en a profité pour servir magnifiquement à droite de la surface Sisto, auteur de l’ouverture du score d’une frappe croisée du droit (1-0, 22e).

    Après une longue ouverture de Cabral, Iago Aspas - encore lui- a ensuite profité d’un raté de la tête de Busquets pour s’emparer du ballon, déborder Piqué aux abords de la surface et ajuster Ter-Stegen du gauche (2-0, 32e).
     
    Le cauchemar n’étant alors pas terminé pour les joueurs de Luis Enrique. Jérémy Mathieu, titulaire, a dans la foulée marqué contre son camp en voulant intercepter d’un tacle un centre de Wass (3-0, 33e). Après la pause, Piqué a réduit le score de la tête (3-1, 58e), avant que Neymar ne fasse naître un fol espoir en transformant un penalty (3-2, 64e). Mais le Barça a été une nouvelle fois puni par une incroyable erreur individuelle.

    Ter Stegen a vu sa relance contrée par la tête de Pablo Hernandez (77e). Fin du match ? Non, puisque Piqué a signé un doublé d'une nouvelle tête gagnante (4-3, 87e). En vain pour le champion d'Espagne, qui a chuté pour la deuxième fois de la saison en Liga après son revers contre Alavés (1-2). Un résultat qui a dû donner le sourire au Real Madrid, tenu en échec sur sa pelouse par Eibar (1-1), et à l’Atlético, nouveau leader après son succès à Valence (2-0).

    Le joueur : Iniesta, 600e gâchée

    Remplaçant au coup d’envoi, Andrés Iniesta a fait son entrée dès le début de la seconde période, à la place d’un Rafinha transparent. Pas vraiment un cadeau pour le milieu, qui fêtait au Stade Balaidos sa 600e apparition sous le maillot blaugrana. Le Barça a alors singulièrement augmenté son niveau de jeu. Coïncidence ? Pas vraiment.

    L’international espagnol a parfaitement centré sur la tête de Piqué (3-1, 58e), avant d’effectuer une superbe ouverture pour André Gomes, stoppé irrégulièrement dans la surface pour un penalty transformé par Neymar (3-2, 63e). Certes, cela n’a pas suffi. Mais Iniesta a une nouvelle fois montré l’étendue de son talent.
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    600 - Andrés Iniesta disputa su partido nº 600 con el @FCBarcelona_es en todas las competiciones. Mito.

     

     

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  • Prix Nobel de médecine : un Japonais récompensé pour ses recherches sur l'autophagie

    Le chercheur japonais Yoshinori Ohsumi se voit nobélisé, à 71 ans.

    Le biologiste japonais Yoshinori Ohsumi dans un laboratoire de l'Institut de Technologie de Tokyo (Japon), le 22 juin 2012.Le biologiste japonais Yoshinori Ohsumi dans un laboratoire de l'Institut de Technologie de Tokyo (Japon), le 22 juin 2012. (AP / SIPA)

    franceinfo avec AFP et ReutersFrance Télévisions

    Mis à jour le 03/10/2016 | 13:58
    publié le 03/10/2016 | 11:42

    LIEN

    C'est le premier de la saison des Nobel. Le prix Nobel de médecine a été attribué, lundi 3 octobre, par le jury réuni à Stockholm (Suède) au chercheur japonais Yoshinori Ohsumi, 71 ans, pour ses recherches sur l'autophagie. 

    Le diplôme et la médaille sont assortis d'une récompense de huit millions de couronnes suédoises, soit environ 834 000 euros. Yoshinori Ohsumi a été "un peu surpris" en apprenant la nouvelle, a raconté le secrétaire du jury, Thomas Perlmann, qui lui a téléphoné avant l'annonce.

    Les travaux du biologiste nippon ont donné des clés essentielles à la compréhension du renouvellement des cellules, du vieillissement et de la réponse du corps à la faim et aux infections. Franceinfo vous explique.

    Qu'est-ce que l'autophagie ?

    L'autophagie est le processus par lequel les cellules digèrent leurs propres déchets. Il est essentiel au renouvellement cellulaire, comme l'explique l'Inserm dans ces vidéos. Les cellules du corps humain s'autodétruisent, en s'enfermant dans des vésicules à double membrane, avant d'être livrées aux lysosomes, les organismes chargés de digérer et détruire déchets et bactéries.

    Mais, en cas de dysfonctionnement, ce processus peut entraîner toutes sortes de maladies. Celles dites "lysosomales", d'origine génétique, ou encore les maladies de Huntington, d'Alzheimer, de Crohn, ou des myopathies.

    "Les perturbations de l'autophagie ont été liées à la maladie de Parkinson, au diabète de type 2 et à d'autres troubles qui apparaissent chez les personnes âgées", explique le jury du prix Nobel de médecine.

    "Les mutations des gènes de l'autophagie peuvent provoquer des maladies génétiques. Une recherche intense est actuellement menée pour développer des traitements qui puissent viser l'autophagie dans différentes affections", souligne-t-il.

    Comment ce mécanisme a-t-il été découvert ? 

    Le concept d'autophagie est apparu dans les années 1960. Les chercheurs ont alors observé pour la première fois la destruction par les cellules de leur propre substance, en l'évacuant vers ce "compartiment de recyclage", appelé lysosome, explique l'Assemblée Nobel de l'Institut Karolinska, qui décerne le prix.

    The organelle autophagosome engulfs cellular contents and fuses with the lysosome, where the contents are degraded. 2016

     

    Autophagy ”self eating” is a process for degrading and recycling cellular components

    La connaissance du phénomène est cependant restée limitée jusqu'aux travaux de Yoshinori Ohsumi. Au début des années 1990, le chercheur japonais a mené des expériences à partir de la levure et identifié les gènes de l'autophagie. Il en a ensuite mis en évidence les mécanismes sous-jacents et montré que les mêmes mécanismes étaient à l'œuvre dans le corps humain.

    Le nom d'autophagie a été donné au processus par le Belge Christian de Duve, qui avait été l'un des trois lauréats du Nobel de médecine en 1974. Il était également au cœur des travaux ayant valu en 2004 le Nobel de chimie à l'Américain Irwin Rose et aux Israéliens Aaron Ciechanover et Avram Hershko.

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  • VIDEO.

    Les Colombiens ont voté «non» à l'accord de paix avec les Farc  

      >International|03 octobre 2016, 0h44 | MAJ : 03 octobre 2016, 0h59|      LIEN    
    Une femme vote sur la paix avec la guérilla des Farc, le 2 octobre 2016 à Medellin (AFP/Raul ARBOLEDA)
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    International

    C'est un revers pour le pouvoir en place. Les Colombiens ont voté «non» dimanche sur la paix avec la guérilla des Farc, lors d'un référendum dont l'issue conditionne l'entrée en vigueur de cet accord historique visant à mettre fin à 52 ans d'un conflit sanglant. Selon ces résultats quasi définitifs, le «Non» est en tête avec 50,24% des voix, contre 49,75% au «Oui». 

     

    «La paix est le chemin pour que nos enfants, nos petits-enfants aient un pays meilleur», avait déclaré le président Juan Manuel Santos, en arrivant au bureau de vote installé dans un patio du Parlement, au coeur de Bogota.

     

    VIDEO. Colombie : le président Santos vote au référendum

    LIEN VIDEO

     

    Près de 34,9 millions d'électeurs étaient appelés à répondre à la question: «Soutenez-vous l'accord final d'achèvement du conflit et de construction d'une paix stable et durable?», titre du document de 297 pages issu de près de quatre ans de pourparlers, délocalisés à Cuba. Ce scrutin, crucial pour l'avenir du pays, avait débuté à sous une pluie torrentielle, conséquence du passage de l'ouragan Matthew sur les Caraïbes.

     


     

    Le référendum, non obligatoire, a été voulu par Juan Manuel Santos afin de donner la «plus large légitimité» possible à l'accord qu'il a signé le 26 septembre avec le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko.

     

    VIDEO. Colombie : l'accord de paix avec les Farc signé

    LIEN VIDEO

     

     

    Ce texte vise à mettre fin à la plus ancienne confrontation armée des Amériques qui, au fil des décennies, a impliqué diverses guérillas d'extrême gauche, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

     

    En cas de victoire du «Oui», les Farc, nées en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore 5765 combattants, devaient se transformer en parti politique après avoir remis leurs armes à l'ONU, qui a déjà vérifié la destruction samedi de 620 kg d'explosifs. Lors d'un précédent entretien, le président colombien avait prévenu : si le «Non» l'emporte, les guérilleros «retournent dans la jungle». Le chemin vers la paix est donc encore bien loin. 

      Leparisien.fr avec AFP

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  • Grâce à l'Inde, l'entrée en vigueur de l'accord climat désormais imminente

     

     

    Publication: 02/10/2016 18h03 CEST Mis à jour: Il y a 1 heure   LIEN

     

    ACCORD CLIMAT PARIS

     

     

     

     

     

    CLIMAT - On y est presque. L'Inde, 3e émetteur mondial de gaz à effet de serre, a ratifié dimanche 2 octobre l'accord de Paris sur le climat, grand pas vers son entrée en vigueur désormais imminente. Le document ratifié par New Delhi a été déposé au siège des Nations unies à New York vers 10h locales (16h heure française) a annoncé le ministre de l'Environnement indien sur Twitter.

    Pour entrer en vigueur, l'accord conclu en décembre 2015 doit être ratifié par au moins 55 pays totalisant 55% des émissions de gaz à effet de serre. Un seuil désormais à portée de main. Avec l'Inde et ses quelque 4% d'émissions mondiales, un total de 62 pays (dont les deux plus grands pollueurs, Chine et Etats-Unis) représentant près de 52% des émissions ont ratifié l'accord.

    L'accord de Paris sur le climat vise à contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C par rapport au niveau pré-industriel.

    Le président français François Hollande a salué, dans un communiqué diffusé juste avant la ratification formelle, le "rôle moteur" de l'Inde dans la lutte contre le réchauffement.

    Même son de cloche du côté de Ségolène Royal, ministre de l'Environnement et présidente de la COP21, qui a relevé que "l'Inde qui représente 4,10% des émissions globales de gaz à effet de serre, porte le total des émissions couvertes à 51,89%".

    L'Union européenne (total de 12% des émissions), soucieuse de ne pas apparaître à la traîne, s'apprête à emboîter le pas en ratifiant le document dans les jours à venir, au terme d'une procédure accélérée.

    Soucieux de peaufiner son image écologique, le gouvernement du nationaliste hindou Narendra Modi a choisi la date symbolique du 2 octobre, jour anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, pour ratifier l'accord issu de la COP21.

    Le dirigeant du mouvement pour l'indépendance de l'Inde a vécu une existence marquée par une faible empreinte carbone, avait déclaré Narendra Modi pour expliquer ce choix. Malgré ses promesses écologiques, l'Inde dépend fortement de ses très polluantes centrales au charbon, qui totalisent près de 60% de sa production d'électricité.

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  • Parrainages, bureaux, dotations : le PS

    fixe les règles de sa primaire en janvier

    Le Monde.fr avec AFP | 02.10.2016 à 18h30      LIEN

     

    L’ombre du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, le 23 octobre 2014 à Paris.

    Le Conseil national du Parti socialiste (PS) a approuvé dimanche 2 octobre à l’unanimité les modalités de la primaire des 22 et 29 janvier qu’il organise avec ses partenaires de la Belle Alliance populaire (Front démocrate, Ecologistes!), ouvrant la voie à une probable entrée en lice d’Arnaud Montebourg.

    Lire aussi :   Mais à quoi sert la Belle Alliance populaire ?

    Le « parlement » du PS, qui avait décidé le 18 juin d’organiser cette primaire, a précisé plusieurs points jusqu’alors laissés dans le flou.

    Parrainages. Le PS a décidé de reprendre les conditions de parrainage de la primaire de 2011 : 5 % des parlementaires PS, ou 5 % des membres titulaires du Conseil national, ou 5 % des maires des villes de plus de 10 000 habitants répartis dans dix départements et quatre régions, ou 5 % des conseillers régionaux et départementaux de dix départements et quatre régions.

    Bureaux de vote. Le PS, qui avait ouvert en 2011 quelque 9 400 bureaux de vote, s’est engagé à en déployer cette fois-ci « au moins 8.000 ».

    Financement. Le parti s’est engagé à mettre à la disposition des candidat(e)s issus de ses rangs « une dotation de 50 000 euros dans le respect de la législation », « la diffusion des professions de fois à ses militant(e)s », « des locaux au sein du siège ainsi que son service d’ordre ».

    Calendrier. La Haute Autorité des primaires citoyennes prendra ses fonctions le 5 octobre, avant le lancement la 17 octobre du site internet de la consultation. Les candidats pourront se déclarer entre le premier et le 15 décembre, avant que ne commence officiellement le 17 décembre la campagne.

    Quels candidats ? Marie-Noëlle Lienemann et Benoît Hamon, issus de la gauche du PS – comme M. Montebourg – sont d’ores et déjà candidats, tout comme François de Rugy (Ecologistes!) et Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate). Le Parti radical de gauche devrait faire connaître sa décision sur une éventuelle participation en décembre.

    Arnaud Montebourg, qui laisse planer le suspens sur sa participation à la primaire depuis son entrée en campagne à Frangy-en-Bresse le 21 août, pourrait dévoiler ses intentions dimanche soir sur TF1.

    Quant à François Hollande, ses proches ne doutent pas qu’il sera candidat, comme l’a encore répété dimanche la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem.

    Lire aussi :   Primaire à gauche : quatre noms pour un dossard

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  • Brexit : Theresa May lance une « grande loi » de rupture avec l’Union européenne

    Londres déclenchera la procédure de divorce avec l’UE d’ici à la fin mars 2017, a annoncé la première ministre britannique, dimanche.

    LE MONDE | 02.10.2016 à 11h10 • Mis à jour le 02.10.2016 à 14h18 | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant)   LIEN

    La première ministre Theresa May a annoncé dimanche 2 octobre que le Brexit serait déclenché « avant fin mars 2017 ».

    Quel Brexit souhaite Theresa May ? Dépourvue d’un plan précis et tributaire des divisions au sein de son propre parti, la première ministre britannique ne va pas apporter de véritable réponse, dans le discours d’ouverture du congrès des conservateurs qu’elle doit prononcer, dimanche 2 octobre, dans l’après-midi à Birmingham. Mais trois mois après que 52 % des Britanniques ont choisi la rupture avec l’Union européenne (UE), Mme May sait qu’elle ne peut plus se contenter de répéter que « le Brexit signifie le Brexit », au risque de lasser ses propres partisans.

    Soucieuse de gagner du temps et de répondre à l’impatience des électeurs, elle a lâché une date et fait une annonce, dès dimanche matin à la BBC. Le Royaume-Uni actionnera avant la fin mars 2017 – soit en pleine campagne pour la présidentielle française – l’article 50 du traité européen de Lisbonne, qui lancera la procédure de divorce. La négociation étant enserrée dans un délai de deux ans, un tel calendrier devrait permettre d’acter la séparation avant les élections européennes prévues au printemps 2019 (on voit mal les Britanniques voter pour des députés européens après avoir choisi le Brexit). L’annonce concerne une « grande loi d’abrogation » des lois européennes, geste symbolique destiné à apaiser Westminster, totalement court-circuité jusqu’à présent.

    Très inhabituel, le choix de la première ministre de prendre la parole en lever de rideau de la grand-messe Tories de Birmingham, signifie qu’elle entend conduire personnellement la négociation avec l’UE et endosser la responsabilité des choix, drastiques pour le pays, qui devront être opérés. La mise en majesté de la question du Brexit en tout début de congrès suggère aussi que Theresa May souhaite évacuer le plus possible cette houleuse question de la suite des débats, placés sous le thème de la réforme sociale et économique avec comme slogan : « un pays au service de chacun ». « Pas seulement pour les privilégiés », a ajouté Mme May.

    Libre entrée des Européens et accès au marché unique

    Les Tories sont en effet très divisés et le flou extrême persiste entre un « hard Brexit », qui mettrait un terme à la libre entrée des Européens au Royaume-Uni au prix d’une rupture avec le marché unique, et un « soft Brexit », qui privilégierait l’accès à ce dernier mais frustrerait les partisans d’un contrôle de l’immigration européenne. « Ils n’ont aucun plan. Ils n’en sont qu’à la phase d’analyse des multiples dossiers liés au Brexit », indique un diplomate européen. Entre les deux promesses contradictoires faites pendant la campagne du référendum – le contrôle de l’immigration européenne et le maintien de l’accès au marché unique –, Mme May n’a pas tranché et les ministres qui lui succéderont à la tribune du congrès de Birmingham sont extrêmement partagés.

    D’un côté, les anciens « remainers » (qui ont fait campagne pour rester dans l’UE), comme le ministre des finances, Philip Hammond, plaident pour conserver le maximum des avantages de l’UE et pour un « soft Brexit ». De l’autre, les militants du Brexit, comme Boris Johnson, sont aujourd’hui partisans d’une rupture nette. Certains, comme le ministre du Brexit, David Davis, et celui du commerce international, Liam Fox, prônent y compris une sortie de l’union douanière, seule voie à leurs yeux pour négocier des traités de libre-échange avec les pays du Commonwealth, qu’ils présentent comme de « fabuleuses opportunités ».

    Lire aussi :   Brexit  : l’économie britannique fait de la résistance

    Plutôt que d’étaler ces dissensions, la première ministre devait annoncer, selon des éléments de son allocution rendus publics samedi soir, une « grande loi d’abrogation » annulant le texte de 1972 qui incorporait systématiquement les textes européens dans la législation nationale. La nouvelle loi sera débattue à Westminster dès le printemps prochain et transférera dans la législation britannique toutes les dispositions européennes, à charge pour les députés de les amender s’ils le souhaitent. Mais, point important, elle n’entrera en vigueur qu’après la sortie formelle de l’UE, autrement dit pas avant 2019. Cette « grande loi d’abrogation » marque « une première étape dans le retour du Royaume-Uni vers le statut d’Etat souverain et indépendant, déclare, dimanche, Mme May dans un entretien au Sunday Times. Elle redonnera le pouvoir et l’autorité aux institutions élues de notre pays. Cela signifie que l’autorité des lois de l’Union européenne en Grande-Bretagne va cesser. »

    Lire aussi :   Malgré le Brexit, Londres entend peser sur les décisions européennes

    Les objectifs de cette annonce apparaissent clairement. Il s’agit d’abord de rompre avec l’impression d’indécision et de surplace qui prévaut depuis l’accession surprise, sans élection, de Mme May à Downing Street à la fin juin. La nouvelle première ministre, qui avait mollement soutenu le camp anti-Brexit, veut montrer aux Brexiters qu’elle répond à leur attente. Même si la nouvelle loi n’aura aucun effet immédiat, elle entend répondre au slogan à succès de la campagne pro-Brexit : « Take back control » (« Reprenons les commandes »). En donnant la parole aux députés, Mme May réplique aux voix qui critiquent la mise à l’écart du Parlement (en majorité proeuropéen) : arrivée au pouvoir sans vote, par sa seule nomination à la tête du Parti conservateur, elle exclut d’autre part l’hypothèse d’élections législatives anticipées.

    Les partisans d’un hard Brexit de loin les plus audibles

    La nouvelle locataire du 10, Downing Street veut aussi répliquer au Labour, qui craint que la sortie de l’UE n’ait pour conséquence d’abroger les garanties sociales contenues dans les textes européens (horaires de travail, congés). La loi annoncée dimanche transposera ces derniers dans la législation interne. « A ceux qui tentent de faire peur aux travailleurs britanniques, en prétendant que quitter l’UE se traduira par une régression de leurs droits, je réponds sans équivoque : “non, ce ne sera pas le cas” », affirme David Davis, l’ultralibéral ministre du Brexit. Il ne garantit cependant pas que la majorité conservatrice aux Communes ne souhaitera pas revoir le droit du travail, lorsqu’elle en « reprendra le contrôle ».

    Il n’est cependant pas certain que le rideau de fumée de la « grande loi d’abrogation » masquera très longtemps les questions lourdes et immédiates qui se posent au gouvernement May, à commencer par le choix entre « hard » et « soft » Brexit. A la BBC, dimanche, elle a affirmé qu’elle n’allait pas trancher entre « tel ou tel modèle » mais qu’elle choisirait « ce qui est le meilleur pour le Royaume-Uni ». Elle a répété que son gouvernement n’allait pas abattre ses cartes ni communiquer constamment sur la négociation avec l’UE et les 27 Etats, qui s’annonce extrêmement complexe et périlleuse.

    Alors que les partisans d’un hard Brexit sont de loin les plus audibles, l’ancienne ministre de l’intérieur (chargée de l’immigration de 2010 à 2016) a semblé leur donner raison. Elle a affirmé que le message des électeurs lors du référendum ne concernait pas seulement la rupture avec l’UE mais « la confiance dans les responsables politiques » et la volonté de « contrôler le nombre d’Européens autorisés à entrer dans le pays ». Mme May, que la City accuse déjà de vouloir privilégier le contrôle de l’immigration sur l’accès au marché unique, a cependant assuré qu’elle souhaite aussi « un bon accord pour le commerce des biens et des services et pour l’emploi ».

    Lire aussi :   Brexit : la City se prépare au pire

    Ces choix auront de lourdes conséquences économiques. Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan, qui possède à Sunderland (nord-est de l’Angleterre) la plus grosse usine automobile du pays, vient d’annoncer qu’il gelait ses investissements jusqu’à ce que soient clarifiées les futures relations avec l’UE, notamment en matière de droits de douane. Politiquement, Mme May a toutes les cartes en main. Arrivée au pouvoir pour sortir de la crise provoquée chez les tories par le Brexit et la défection de Boris Johnson, elle a ramené un semblant de paix dans le parti. Quant au Labour, il est bien trop occupé à gérer ses propres convulsions et Jeremy Corbyn trop arc-bouté sur ses positions de porte ouverte aux migrants, pour jouer son rôle d’opposition.

    Lire aussi :   Au Royaume-Uni, Corbyn plébiscité, le Labour paralysé

    Austère et mystérieuse, la nouvelle première ministre, qui vient d’avoir 60 ans, pourrait garder le pouvoir pour longtemps, s’accordent de nombreux commentateurs. Sauf si, comme nombre de ses prédécesseurs, elle venait à déraper sur le dossier européen, toujours aussi explosif.

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  • Événement

    Emmanuel Macron - Jean-François Kahn

    : le duel

    Propos recueillis par

     

    Tout à l'invention d'un nouveau projet capable de dépasser le clivage gauche-droite afin de rassembler tous les "progressistes", l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron a accepté d'en débattre avec notre ami Jean-François Kahn. Un duel inédit !
    - Anna Assouline pour Marianne

     

    Du 14e étage de la tour Montparnasse où il a installé ses nouveaux bureaux, on peut admirer la tour Eiffel. Mais on ne distingue pas l'Elysée. Pas encore. C'est pourtant l'objectif que s'est fixé Emmanuel Macron depuis qu'il a lancé son mouvement En marche en avril dernier, et plus encore depuis qu'il a quitté le gouvernement à la fin du mois d'août. Tout à l'invention d'un nouveau projet capable de dépasser le clivage gauche-droite afin de rassembler tous les "progressistes", l'ancien ministre de l'Economie a accepté d'en débattre avec notre ami Jean-François Kahn. Prophète du "centrisme révolutionnaire", le fondateur de Marianne a toujours été avide d'échanges pour inventer du neuf et régénérer notre démocratie. Deux heures durant, les deux hommes se sont donc interpellés, contestés, ou approuvés. Sans se ménager, ils ont passé en revue leurs accords et désaccords sur les échecs de la gauche au pouvoir, la faillite des élites politiques et économiques du pays, les dégâts commis par le néolibéralisme ou encore l'indispensable révolution des institutions. Un débat choc, vivifiant, et tourné vers l'avenir !

    Marianne : Emmanuel Macron, vous avez dit en lançant votre mouvement que vous n'étiez «ni à droite, ni à gauche», puis «et à droite, et à gauche». Est-ce à dire que, pour vous, aujourd'hui, ce clivage est dépassé ?

    Emmanuel Macron : Personnellement, je l'ai dit à plusieurs reprises, je suis de gauche : c'est mon histoire, ma culture, ma sensibilité. Mais je sais qu'aujourd'hui, l'état de la France nécessite de rassembler. L'objectif d'En marche est de réunir des gens venant de la gauche ou de la droite et qui ne se satisfont pas de leur engagement actuel, et des personnes sans engagement politique issues de la société civile. Ce mouvement n'a donc pas vocation à être enfermé dans l'espace politique actuel. Le ni-ni «jobertien» [de Michel Jobert] dans lequel on a voulu m'enfermer se réduit à une sorte d'union des centres qui est enserrée dans les deux grands blocs politiques qui écrasent tout. Je ne dis pas que les termes «gauche» et «droite» ne veulent plus rien dire. Mais ils ne veulent plus tout dire et n'épuisent pas la vitalité du débat politique.

    "Le vrai clivage est désormais entre les progressistes et les conservateurs"

    Aujourd'hui, cinq grands défis nous sont posés : la transformation de notre modèle productif qui nous fait passer d'une économie de rattrapage en crise à une économie de la connaissance et de l'innovation intégrant les transitions numériques et environnementales ; la question des inégalités qui fracturent l'ensemble des sociétés occidentales et émergentes ; notre rapport à la mondialisation ; la construction d'une souveraineté européenne ; la définition d'une société ouverte dans un monde incertain et donc l'articulation entre liberté individuelle et sécurité. Ces cinq grands défis fracturent profondément la gauche et la droite.

    Dans chacun de ces camps, le vrai clivage est désormais entre les progressistes et les conservateurs, et il y a aujourd'hui beaucoup plus de choses à partager entre les progressistes des deux camps. Droite et gauche utilisent chacune de son côté les primaires pour bâtir des compromis imparfaits et accéder au pouvoir par une série d'approximations en s'appuyant sur une base de 10 à 15 % de l'électorat. Ces compromis d'appareil n'ont plus de réalité idéologique et sont sans capacité d'action. Nous sommes à un moment de refondation politique qui est la condition même de la renaissance de notre pays, une renaissance qui n'est pas seulement économique et sociale, mais aussi politique et morale.

    Jean-François Kahn : Je suis d'accord sur ce constat. Je suis même surpris que les médias ne prennent pas en compte l'aspiration inédite qui existe à dépasser ce clivage. On le voit dans le fait que François Bayrou et Alain Juppé apparaissent en tête des choix des Français, mais aussi d'une certaine manière avec la percée de Marine Le Pen ou la poussée de Jean-Luc Mélenchon. Ce sont des symptômes. Mais ce n'est pas simplement le «ni-ni». Il faut penser ce qui fonde ce phénomène nouveau, comme ce qui a fondé le socialisme ou le libéralisme : quelle philosophie, quelle économie, quelle morale, quelle vision sociétale ? Il faut mener un vrai travail théorique et philosophique. C'est un effort gigantesque.

    "Le clivage entre progressistes et conservateurs, je m'en méfie un peu"

    J'ai deux désaccords avec vous. On ne peut s'en tenir ni au «ni-ni», ni au «et-et». Il faut aussi aller chercher des choses qui ne sont ni d'un côté, ni de l'autre ; il faut inventer ailleurs, autrement. L'autre risque, c'est de penser que dépasser la droite et la gauche, c'est se situer au milieu. C'est une vision très dangereuse. La vérité n'est jamais complètement d'un côté et jamais complètement de l'autre, mais l'un des rares endroits où elle n'est jamais, c'est au milieu ! Entre les résistants et les SS, elle est du côté des résistants, fussent-ils communistes. Entre les staliniens et les antistaliniens, elle est du côté des antistaliniens, fussent-ils très à droite. Pas au milieu. Dans le meilleur du gaullisme, il y avait une conception du dépassement du clivage gauche-droite qui est quand même plus intéressante que le milieu version Lecanuet.

    Quant au clivage entre progressistes et conservateurs, je m'en méfie un peu. Le stalinisme a été considéré comme un progressisme absolu face aux momies de la bourgeoisie. Le fascisme aussi a revendiqué une modernité totale face aux archaïques. Parfois, des réactionnaires se définissent comme progressistes parce que la République est dépassée. Ce clivage est donc souvent juste, mais il est aussi un peu dangereux. Dépasser les vieux clivages, c'est intégrer qu'il faut parfois être conservateur, réactionnaire et progressiste à la fois.

    (…)

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  • Qiu Xiaolong, des nouvelles d'une Chine

    vue de loin

     

    Qiu Xialong est un auteur studieux, bien installé à sa table du Pavillon des Arts de Pau pour dédicacer ses livres et, surtout, rencontrer les lecteurs et parler de son dernier livre, recueil de nouvelles sur la jeunesse de Chen Cao, son héros récurent. Pour l’auteur qui a quitté la Chine pour les États-Unis en 1989 Il était une fois l’inspecteur Chen, dixième livre mettant en scène le policier de Shanghai a un goût particulier.
    Eugene Hoshiko/AP/SIPA

     

    « Je me demande souvent ce qui me serait arrivé si j’étais resté en Chine ; ce que je serais devenu. »

    Serait-il devenu ce Chen Cao qu’il met en scène et qui, dans Il était une fois l’inspecteur Chen, ressemble souvent à Qiu Xialong ? « Mon éditrice pensait qu’il serait bien de commencer le recueil par une nouvelle à la première personne, et de le terminer de la même manière ». Qiu Xialong tombe donc d’abord le masque dans un émouvant préambule dans lequel il raconte comment, adolescent, il a dû rédiger pour son père hospitalisé l’autocritique qui lui permettrait d’être opéré et achève le recueil dans la peau de Chen. Mêlant ainsi le fictionnel et le personnel Qiu Xialong comble un peu la distance entre lui et son personnage mais aussi entre l’écrivain et son pays d’origine.

    Parti pour les États-Unis faire ses études en 1988, il a dû y rester : « En 1989, mon nom a été mentionné dans The Voice of America car je collectais de l’argent pour aider les étudiants de Beijing. Mes parents ont été avertis par les autorités qu’il fallait me prévenir que si je continuais, ils pourraient en subir les conséquences. Et mon éditeur m’a écrit pour me dire qu’il ne pouvait plus éditer mes recueils de poésie en chinois. » Et Qiu Xiaolong de passer à l’écriture en anglais pour trouver un éditeur américain et de se lancer dans la série de polars mettant en scène Chen Cao. Une position ambigüe que celle de l’auteur qui parle de son pays et de l’évolution de celui-ci sans y vivre : « Vous savez, il y en Chine un proverbe qui dit que vous ne pouvez saisir l’image d’une montagne si vous êtes dessus. Bien sûr, on peut écrire sur la Chine en y vivant, mais j’ai une perspective différente, une distance qui me semble nécessaire. »

    S’il avoue des moments de désillusion, Qiu Xiaolong reste toutefois un incorrigible optimiste : « Le texte sur mon père qui est dans ce livre n’a pas pu être traduit en chinois, on ne peut toujours pas évoquer la Révolution Culturelle, mais je sens que les choses changent. Les intellectuels se font plus critiques ». Les choses changent donc un peu et certainement que Qiu Xiaolong, à sa modeste échelle, y participe.

    Il était une fois l’inspecteur Chen, Liana Levi. 19 €.

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    L'économie de la connaissance | Idriss ABERKANE

    Ajoutée le 24 juil. 2015

    [Mars 2015] Conférence sur l'économie de la connaissance, le biomimétisme et la Blue Economy

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    ***Mon coup de coeur sur le site de PESTOUNE " le jardin de mes étoiles"

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    Allez découvrir ces moments de grâce qu'elle nous offre régulièrement....

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  • Mis en minorité, Pedro Sanchez quitte la tête

    du Parti socialiste espagnol

    Plusieurs dirigeants du PSOE critiquaient sa stratégie de blocage du premier ministre conservateur Mariano Rajoy, qui empêche de former un gouvernement.

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 01.10.2016 à 20h43 • Mis à jour le 01.10.2016 à 22h40      LIEN

     

    Pedro Sanchez, secrétaire général démissionnaire du PSOE, le 26 septembre à Madrid.

    La crise politique persistante en Espagne a fait samedi 1er octobre une première victime de poids : le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, poussé à la démission après avoir été mis en minorité dans les instances dirigeantes du parti.

    Pedro Sanchez a été visé mercredi par un coup de force d’une partie de son équipe de direction qui a démissionné en bloc pour le faire tomber. La réunion samedi à huis clos du comité fédéral du parti (sorte de parlement du parti comptant 300 membres) aura eu raison de lui : mis en minorité par 132 voix contre 107 lors d’un vote clôturant une journée de débats houleux, il a avancé dans la foulée sa démission.

    Vers un déblocage de la situation politique

    Ses opposants s’opposaient à sa stratégie de blocage du Parti populaire conservateur dirigé par Mariano Rajoy, qui tente en vain de former un nouveau gouvernement, en raison du véto des 85 élus socialistes à la chambre des députés. Ce départ ouvre la voie à une abstention des socialistes, qui devrait permettre à M. Rajoy de constituer un gouvernement après neuf mois de blocage.

    Les tensions au sein du PSOE avaient également été exacerbées par les défaites électorales historiques subies par le parti depuis que M. Sanchez est arrivé aux commandes, en juillet 2014.

    Pedro Sanchez devra être remplacé par une direction intérimaire avant l’organisation d’un congrès extraordinaire que Susana Diaz, présidente de l’exécutif régional d’Andalousie, pourrait aborder en favorite.

    Lire aussi :   Crise du Parti socialiste espagnol : « un problème générationnel »

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