• EE-LV

    Primaire écologiste : Cécile Duflot, le flop

    Par Rachid Laïreche 19 octobre 2016 à 20:31     LIEN
     
     
     

    Cécile Duflot le 2 septembre 2014, lors des journées parlementaires d'EE-LV. Photo Laurent Troude pour Libération

    L’ex-ministre, qui avait la présidentielle en tête depuis 2014, a été éliminée dès le premier tour de la course préparatoire des Verts. Un petit séisme au sein du parti.

    La rumeur se lève en milieu d’après-midi. Cécile Duflot est troisième (24,4 %) derrière Yannick Jadot et Michèle Rivasi et ne devance que Karima Delli. L’annonce est officielle en fin de journée : l’ancienne ministre est éliminée (dès le premier tour) de la primaire d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Une surprise, voire un séisme dans le parti. Après l’annonce des résultats, l’ancienne patronne de l’organisation a publié un texte sur Facebook. Elle écrit : «Les électeurs et les électrices ont majoritairement estimé que je n’étais pas la mieux placée pour porter le flambeau. J’en suis déçue, comme toutes celles et ceux qui ont cru en ma candidature. […] Je vous appelle toutes et tous à participer au second tour. Nous avons besoin d’une candidature écologiste qui tienne bon dans la tempête de 2017. Chacune et chacun fera son choix entre les deux candidatures arrivées en tête. Pour ma part, je soutiendrai comme je m’y suis engagée celle ou celui qui sera désignée.» Les dirigeants du parti - qui soutiennent majoritairement Cécile Duflot - sont KO debout. L’un d’entre eux nous explique froidement : «C’est un règlement de comptes. Ce n’est pas juste car elle paye son passé et sa participation au gouvernement alors qu’elle voulait tourner la page : c’est la première victime du quinquennat de la gauche.»

    Son nom rime avec «passé»

    La présidentielle est dans l’esprit de Cécile Duflot depuis le printemps 2014. Une date qui coïncide avec son refus de participer au gouvernement, désormais dirigé par un Manuel Valls qu’elle ne porte pas dans son cœur, humainement et politiquement. Une phrase revient alors en boucle dans la bouche de l’ancienne «chouchoute» de François Hollande : «Je me prépare.»L’ex-ministre montre une petite équipe pour «travailler le fond». L’opération Elysée porte un nom : «Vital Michalon», en hommage à un jeune, mort en 1977 lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Autour de la table, une quinzaine de personnes. Des membres d’EE-LV comme Julien Bayou (porte-parole du parti), David Cormand (secrétaire national) ou Marine Tondelier (conseillère municipale à Hénin-Beaumont). Mais aussi des «intellos» pas encartés. A l’image de l’économiste Thomas Porcher. L’équipe, orchestrée par Stéphane Pocrain, turbine sur tous les sujets : écologie, économie, jeunesse, etc.

    En 2015, elle publie un livre sur la base de ses travaux, le Grand Virage. Le second objectif est plus rude pour Duflot : l’image. Au sein du parti, son nom rime avec «passé» et «magouilles politiques». Ils sont nombreux à vouloir définitivement tourner la page après les départs de Jean-Vincent Placé ou d’Emmanuelle Cosse, qui ont préféré participer au gouvernement Valls plutôt que de contribuer à l’autonomie d’EE-LV. Pour ses nombreux adversaires, le but est atteint. Les reproches sont aussi longs qu’un jour d’été. Notamment ses années à la tête du parti et sa sortie (incomprise par certains) du gouvernement. La députée n’a jamais esquivé le passé. «Je connais comme personne ce parti et c’est vrai que je suis comptable de certaines erreurs du passé, mais j’aime cette famille», nous disait-elle récemment. Ses proches (en interne et externe) jugent «injustes» le sort et le désamour qui entourent l’ancienne ministre.

    Ces derniers temps, dans les sondages, sa cote de popularité décollait à peine du sol. Le passé dure longtemps. Cécile Duflot n’a jamais été fan de la primaire. Les cicatrices de 2011 restent fortes : le match remporté face à Hulot par Eva Joly (2 % au premier tour de la présidentielle) a fracturé le parti. La députée espérait le rassembler autour de sa personne, les électeurs ont, eux, plutôt fait le pari de se passer de ses services.

    «Une vie avant la politique»

    Cet été, elle avait remplacé le «je me prépare» par le «je suis prête». Et elle avait déclaré sa candidature à la primaire, le 20 août, déjà dans un long texte publié sur Facebook. Avec des phrases comme «l’espace est mince, mais il existe». Les membres de son équipe n’étaient pas tous chauds. En réponse, elle lâchait : «Je suis consciente que le risque de défaite est réel, mais la politique n’a jamais été une assurance-vie pour moi.» Un de ses proches nous raconte : «Elle avait des coups à prendre, elle le savait que c’était risqué, mais elle ne voulait pas tout laisser tomber après avoir travaillé sa candidature comme une malade. Et une fois qu’elle a dit "j’y vais", on n’avait plus trop le choix, donc on a foncé derrière elle.»

    Mais la candidate impose une règle à ses concurrents : tenue correcte exigée. Pas d’insultes ni de coups de pied sous la table. Tout le monde joue le jeu. Une fois lancée dans la primaire, Cécile Duflot bouscule les codes des Verts et ouvre la porte du parti : elle nomme comme directrice de campagne la militante féministe Caroline De Haas, ancienne socialiste à l’origine de la pétition monstre contre la loi travail. Et l’économiste Thomas Porcher rejoint officiellement la troupe. Ils traversent le pays et créent «Café Duflot», un moment de rencontre avec les militants et les curieux. En parallèle, ils multiplient les mails et les contacts pour toucher et attirer le maximum de curieux à la primaire. La campagne se déroule dans une «bonne ambiance». La candidate est contente. Elle promet une «nouvelle histoire». Comprendre : rafler la primaire et ouvrir les portes du parti en grand. Selon ses mots, plusieurs personnalités (extérieures à EE-LV) étaient en salle d’attente. C’est raté.

    L’ancienne ministre du Logement n’a jamais caché ses objectifs : prendre le pouvoir. «L’écologie peut et doit gagner.» Elle citait en exemple l’élection (à refaire) d’un président écolo en Autriche. Mais lorsqu’elle parlait de «victoire», la candidate se projetait dans dix ans. Pas en mai 2017. Cet été, à Lorient, lors de la rentrée d’EE-LV, on avait échangé avec Cécile Duflot sur ce que pourrait être son futur en cas de défaite. On lui avait dit : «Honnêtement, si vous perdez, ça va être très compliqué pour vous. Vous allez perdre en crédibilité et vos anciens ennemis ou amis. On pense à François Hollande, Jean-Luc Mélenchon ou Jean-Vincent Placé. Ils vont danser sous vos yeux… Ce n’est pas un peu trop risqué ?» Elle nous avait regardé avec un petit sourire avant de nous répondre : «Franchement, vous croyez quoi ? Que la politique, c’est toute ma vie ? Je connais ce parti et je sais que ça sera dur pour moi. Mais j’ai eu une vie avant la politique et je sais d’où je viens. Aujourd’hui, j’ai ma famille, mes enfants, et je suis heureuse. Donc si je perds, c’est la vie.»

    Rachid Laïreche
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Justice

    CGT Goodyear : «Si j’avais su que c’était moi qui allais peut-être finir en prison»

    Par Amandine Cailhol 19 octobre 2016 à 14:39
     
     

    Manifestation se dirigeant vers le palais de justice d'Amiens (Somme) ce mercredi, où des anciens salariés CGT de Goodyear sont jugés en appel pour avoir séquestré plusieurs cadres de l'entreprise en janvier 2014. Photo François Nascimbeni. AFP

    Mickaël Wamen, ex-leader de la CGT au sein de l'usine de pneumatique d'Amiens, est jugé en appel ce mercredi matin avec sept autre anciens salariés pour séquestration de cadres de l'entreprise, en 2014. Il y a un an, ils avaient écopé de neuf mois ferme.

    Au banc des accusés ils sont huit, en jeans, bras ou jambes croisés. De temps à autre, ils échangent quelques mots, un sourire, une tape sur l’épaule. Tour à tour, ils sont appelés, ce mercredi matin, devant le juge de la cour d’appel d’Amiens (Somme). «Le climat était anxiogène, très tendu, on était en congés imposés», explique l’un d’eux, invité à revenir sur la journée du lundi 6 janvier 2014. Ce jour-là, deux cadres de l’entreprise Goodyear à Amiens sont retenus près de trente heures par des salariés de l’usine condamnée à la fermeture. Des faits qui sont aujourd’hui reprochés aux huit prévenus, dont cinq militants de la CGT.

    Il y a neuf mois, en janvier, le tribunal les a condamnés en première instance à 24 mois de prison, dont 9 ferme. Une décision dont ils font appel. A la barre, pour mieux décrire l’ambiance dans l’usine, l’homme raconte qu’un salarié avait même, à l’époque, été repéré avec une arme au sein des locaux. Ce qui aurait été vu, selon lui, par la direction, mais aussi les forces de l’ordre. Une information qui surprend le tribunal. «Pourtant cette personne n’a pas eu de poursuites…» s’étonne le prévenu.

    «Ça va partir en sucette»

    La salle où se joue, depuis 9 heures, le procès emblématique de la «répression syndicale», selon la CGT, est quasiment pleine. Au deuxième rang, Jean-Luc Mélenchon n’en perd pas une miette. Si ce n’est le temps d’échanger un geste de soutien avec Mickaël Wamen, ex-secrétaire général de la CGT de l’usine et figure de proue des Goodyear, également prévenu. «Il n’y a pas eu de mort, pas de blessures. On voit bien que tout cela est fait pour intimider les syndicalistes, et en particulier la CGT. Regardez lors du débat de la primaire de la droite, le seul syndicat qui a été montré du doigt, c’est la CGT», explique à la presse devant le tribunal Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche. «Emu» par ce procès qui, estime-t-il, fonctionne «à l’envers», le candidat à l’élection présidentielle estime que «ceux qui devraient être au banc des accusés, ce sont ceux qui ont condamné l’entreprise à la mort sociale, les liquidateurs de l’entreprise». Et non «ces pauvres hommes sous le coup d’une condamnation à de la prison […] pour avoir défendu leur emploi».

    A lireGoodyear: «La répression syndicale devient systématique»

    A la barre, vient le tour de Mickaël Wamen, 44 ans, employé de Goodyear depuis le 9 juin 1992. «J’ai démarré à 22 heures, un mardi soir», précise-t-il au juge, qui ne demandait pas tant de détails. Surnommé le «gourou de la CGT» par la direction, selon un de ses collègues, l’homme parle fort, tout en confiance. Il revient sur les journées des 6 et 7 janvier : «J’ai passé les pires heures de toute ma vie, je n’ai pas dormi pendant trente-six heures. Je disais : "Ça va partir en sucette." J’ai téléphoné au cabinet du préfet. Si j’avais pu faire en sorte que cela ne se passe pas, je l’aurais fait.» Le ton monte.

    «Vous avez un ministère derrière»

    A chaque respiration, sa main droite vient frapper sa paume gauche. L’homme s’excuse : «J’ai une voix forte.» Il explique avoir tout fait lors de ces événements pour calmer les salariés qui «pétaient un plomb». «Mais comment voulez-vous gérer ça ? Et puis, on est quand même sur des sites classés Seveso… J’ai demandé une réunion exceptionnelle du CHSCT. On m’a répondu par la négative […]. Si j’avais su que c’était moi qui allais peut-être finir en prison…»

    Pourtant, le syndicaliste n’en démord pas : il n’a rien à se reprocher. Bien au contraire, «si nous n’avions pas été là, et pas que ce jour-là, l’usine aurait brûlé tout un tas de fois», estime-t-il. Avant de lancer une pique au procureur : «Vous avez un ministre derrière.» Une manière de s’étonner que le parquet ait décidé de poursuivre, alors même que les dirigeants de Goodyear ont, eux, décidé d’abandonner les leurs. Et de conclure, quelques minutes avant la suspension d’audience : «Si j’avais eu une opportunité, une seule seconde, d’éviter ce qui s’est passé, je l’aurais fait. Ça m’aurait évité des emmerdes.»

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Présidentielle américaine : comment Donald Trump pourrit l'atmosphère de fin de campagne

    De meeting en meeting, le candidat républicain galvanise ses supporters en dénonçant une élection probablement "truquée". Certains appellent désormais à la "révolution", en cas d'élection d'Hillary Clinton à la Maison Blanche.

    Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, lors d'un meeting à Edison (Etats-Unis), le 15 octobre 2016.Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, lors d'un meeting à Edison (Etats-Unis), le 15 octobre 2016. (EVAN VUCCI / AP / SIPA)

    avatar
    Mathieu DehlingerFrance Télévisions

    Mis à jour le 18/10/2016 | 15:05
    publié le 18/10/2016 | 11:17          LIEN

    Donald Trump a prévenu. "J'ai été libéré de mes chaînes et je peux maintenant me battre pour l'Amérique comme je le souhaite", écrit-il sur Twitter après plusieurs jours de polémique autour de ses propos obscènes. Depuis cet énième scandale, sondages et analystes arrivent pour la plupart à la même conclusion : Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis.

    Le candidat républicain à la Maison Blanche n'aurait donc plus rien à perdre. "C'est un homme très dangereux pour les semaines à venir", commente l'un de ses biographes, interrogé par Politico (en anglais). De meeting en meeting, il galvanise désormais ses supporters en dénonçant une élection probablement "truquée". Franceinfo vous explique comment le milliardaire rend cette atmosphère de fin de campagne de plus en plus inquiétante.

    En appelant ses militants à "surveiller" les bureaux de vote

    Depuis plusieurs mois, Donald Trump invite ses supporters à s'enregistrer en ligne pour devenir des "observateurs" du scrutin du 8 novembre et "empêcher Hillary la corrompue de [le] truquer". "Il faut que nous soyons certains qu'on ne nous volera pas l'élection", martèle-t-il en meeting. "Surveillez vos isoloirs", intime le candidat à ses soutiens. Mettre en place des "observateurs" est une pratique légale dans la quasi-totalité des Etats américains, rappelle le New York Times (en anglais), mais elle peut parfois tourner à l'intimidation, dans un pays où les lois électorales sont plus ou moins restrictives.

    Dans 39 Etats, ces "observateurs" ont en effet le pouvoir de remettre en cause le droit de vote des personnes qui se présentent devant les urnes. En Pennsylvanie, par exemple, ces électeurs "contestés" doivent, pour voter, signer une déclaration sous serment concernant leur identité et leur lieu de résidence, et trouver un témoin de la même circonscription électorale pour attester de leur bonne foi, explique NPR (en anglais). "Pas besoin que ces contestations soient couronnées de succès, commente Howard Cain, un responsable démocrate, interrogé par la radio. Il faut juste créer assez de confusion et, temporairement, de chaos dans un bureau de vote pour que les gens se disent 'je ne vais pas rester là et supporter cette situation absurde, je m'en vais'. C'est là le vrai objectif."

    Autrement dit, les observateurs ont tout intérêt à décourager les électeurs qu'ils pensent ne pas être favorables à leur candidat. Par le passé, certains sont même allés jusqu'à prétendre être membre des forces de l'ordre ou à menacer les électeurs d'arrestation, affirme le New York Times. Et en Pennsylvanie ou dans l'Alabama, les "observateurs" ont la possibilité de venir surveiller les bureaux de vote avec leurs armes à feu bien visibles. Pas forcément très rassurant, d'autant qu'on ne sait pas si les soutiens de Donald Trump suivront une formation ou seront encourager à surveiller le scrutin de manière informelle, remarque le New York Times. La stratégie du milliardaire est "une manœuvre effrayante", commente le journal.

    En se préparant à refuser la défaite

    Lors du premier débat présidentiel, Donald Trump l'a promis : "Si [Hillary Clinton] l'emporte, je la soutiendrai." Mais plus la date du scrutin approche, plus cet engagement semble déjà être de l'histoire ancienne. Fin septembre, le milliardaire a indiqué au New York Times (en anglais) qu'il était en train de revoir sa position sur le sujet. Depuis, empêtré dans les polémiques et des accusations d'agressions sexuelles, le candidat républicain n'a de cesse de mettre en cause la sincérité du scrutin du 8 novembre prochain. "L'élection est en train d'être truquée", martèle-t-il sur son compte Twitter, en mettant en cause, comme à son habitude, la presse américaine, accusée de collusion avec Hillary Clinton.

    Le colistier de Donald Trump, Mike Pence, se veut rassurant. "Nous accepterons les résultats de l'élection", assure-t-il à la télévision. Mais face à la rhétorique incendiaire du candidat, le patron des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, a une fois de plus pris (timidement) ses distances. "Notre démocratie repose sur la confiance envers les résultats des élections, a indiqué sa porte-parole. Paul Ryan est totalement confiant dans le fait que les Etats géreront le scrutin avec intégrité."

    Même en 2000, lorsque l'affrontement entre George W. Bush et Al Gore a tourné au psychodrame en Floride, le perdant de l'élection a "gracieusement accepté l'issue" du scrutin, rappelle Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche sous la présidence Bush. "Si Donald Trump ne concède pas [sa défaite], il restera dans l'Histoire comme le plus mauvais perdant des mauvais perdants", affirme-t-il, interrogé par Politico (en anglais).

    Si Donald Trump perd et se bat contre le résultat, beaucoup de ses soutiens, des millions de personnes, questionneront la légitimité du gouvernement américain. C'est destructeur.

    Ari Fleischer, ancien porte-parole de la Maison Blanche

    à "Politico"

    En ouvrant la porte à un climat de "révolution"

    Le discours n'est visiblement pas sans conséquence auprès de ses électeurs : 50% des soutiens de Donald Trump sont "peu ou pas du tout confiants" que les votes seront comptés fidèlement lors de l'élection à venir, d'après une étude du Pew Research Center (en anglais), publiée en août. En comparaison, seuls 20% des supporters d'Hillary Clinton partagent de telles inquiétudes.

    Les médias américains se demandent quelle sera la réaction de ces électeurs défiants en cas de défaite de leur champion le 8 novembre. "Il va y avoir une rébellion, explique ainsi un quinquagénaire, supporter de Trump, à Politico. Tout le monde est fatigué du système." "Si elle est élue, j'espère que nous pourrons mettre en place un coup d'Etat, répond un autre au Boston Globe (en anglais). Elle devrait être en prison ou abattue." A maintes reprises, depuis le deuxième débat présidentiel, Donald Trump a lui-même estimé que sa rivale devrait être derrière les barreaux.

    Cela va être un bain de sang. Mais c'est ce qu'il va falloir... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour mon pays.

    Dan Bowman, un soutien de Donald Trump

    au "Boston Globe"

    Mike Pence, habitué à gérer les coups d'éclat de Donald Trump, a cette fois-ci bien du mal à calmer les ardeurs des militants. "Nos vies dépendent de cette élection, lui a lancé une électrice lors d'un meeting, mardi 11 octobre. Et je vais vous dire, je ne veux pas que cela arrive, mais si Hillary Clinton est élue, je suis prête à faire la révolution, parce qu'on ne peut pas se permettre [de l'avoir au pouvoir]." "Ne dites pas ça", s'est contenté de répondre le candidat à la vice-présidence. Difficile pour lui d'éteindre l'incendie quand, dans son propre camp, certains n'hésitent pas à remettre de l'huile sur le feu. Le shérif David Clarke, l'un des soutiens les plus démonstratifs de Donald Trump, invité à la tribune de la convention républicaine, appelle désormais clairement à la rébellion. Sur son compte Twitter, il se prépare : "C'est l'heure des fourches et des flambeaux."

    A lire aussi Sujets associés  
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Foot Karim Benzema répond qu'il est «bien élevé» à François Hollande

    Le 19/10/2016 à 00:44:00 | Mis à jour le 19/10/2016 à 10:16:17 | LIEN

    Après la victoire du Real Madrid face au Legia Varsovie (5-1), ce mardi en Ligue des champions, Karim Benzema a réagi à certains propos critiques tenus par François Hollande sur les footballeurs.

    Football - Ligue des Champions - Karim Benzema estime qu'il a été «bien élevé par ses parents». (F. Faugere/L'Equipe)

    Karim Benzema estime qu'il a été «bien élevé par ses parents». (F. Faugere/L'Equipe)

    La polémique autour des propos de François Hollande sur les footballeurs «sans cerveau» a rebondi ce mardi avec la réponse de Karim Benzema au président de la République. Fait-il partie des «gosses mal éduqués devenus des vedettes richissimes» ou «des gars des cités sans références», dépeints par le dirigeant dans son livre d'entretiens qui a fait beaucoup de bruit ces derniers jours ? L'attaquant du Real Madrid, mis en examen pour tentative de chantage dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, s'est en tout cas senti visé. Et a répondu à ces attaques.

    «Que voulez-vous que je vous dise ? Si je ne suis pas un exemple, il y a peut-être d'autres gens qui le sont, a-t-il estimé en zone mixte, devant les journalistes, après la victoire de son équipe en Ligue des champions, ce mardi face au Legia Varsovie (5-1). Moi je suis là, je joue au foot, je donne du plaisir aux gens et j'ai été bien élevé par mes parents.»

    «Ça me tient à coeur de revenir en équipe de France»

    Également interrogé sur sa mise à l'écart de l'équipe de France lors du dernier rassemblement, alors qu'il est à nouveau «sélectionnable», selon le président de la Fédération française (FFF), Noël Le Graët, Benzema a préféré ne pas s'étendre sur le sujet. «Cela ne sert à rien de parler de l'équipe de France. À moi de faire des bons matches en club et après d'attendre une sélection, a-t-il affirmé. Ça me tient à coeur de revenir en équipe de France. Je suis en club, je fais des bons matches et j'espère un jour revenir.»
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • France: Bernard Cazeneuve va recevoir les syndicats de policiers

     

    media
    Des policiers, le 11 octobre 2016, à Paris. REUTERS/Charles Platiau

     

    Le président Hollande a réaffirmé son « soutien » aux policiers et appelé au dialogue ce mercredi. Hier, Manuel Valls assurait sur twitter que l'Etat poursuivrait « sans relâche » les auteurs d'agressions d'enseignants et de policiers. La France, principalement la banlieue parisienne, connaît une vague de violences touchant les écoles et leur personnel, ainsi que la police. Le phénomène inquiète le gouvernement alors que deux syndicats de police ont demandé mercredi matin une réunion « en urgence » avec le gouvernement et qu'une nouvelle manifestation silencieuse est prévue pour le 26 octobre. Bernard Cazeneuve recevra les représentants des policiers ce mercredi après-midi.

     

    Trois syndicats de gardiens de la paix, Alliance et l'Unsa-Police, auxquels s'est joint Synergie (second syndicat d'officiers), ont demandé mercredi matin une réunion « en urgence » avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, les recevra ce mercredi après-midi. Un autre syndicat, Unité-Police SGP-FO, a lui appelé mercredi à une manifestation silencieuse, « une marche de la colère policière et citoyenne », mercredi prochain 26 octobre.

     

    Manifestations de mécontentement de policiers

     

    «Démission !!!»: Huées des policiers pour Jean-Marc Falcone   19/10/2016 - par RFI Écouter

     

    Hier, Jean-Marc Falcone, le patron de la police nationale, a été hué dans le commissariat d'Evry, en région parisienne. Ce sont des fonctionnaires de ce commissariat qui avaient été touchés par l'incendie de deux véhicules, au début du mois. Quatre policiers avaient été blessés dans cette attaque dont deux grièvement. Jean-Marc Falcone a dû traverser un comité d'accueil très véhément de policiers venus soutenir leurs collègues menacés de sanctions pour avoir manifesté sans autorisation. Ils avaient manifesté lundi soir. Ils l'ont à nouveau fait hier en revenant de l'hôpital Saint-Louis. C'est dans cet hôpital que le policier le plus grièvement blessé à Viry-Châtillon est toujours hospitalisé. Il est en « voie d'amélioration », selon Jean-Marc Falcone.

     

    Ces manifestations spontanées sont rarissimes dans la police. Elles témoignent du ras-le-bol et de l'immense fatigue de policiers épuisés par près de deux années de menaces et d'actes terroristes. Des policiers qui critiquent aussi leurs syndicats qu'ils jugent trop politisés et pas assez représentatifs. C'est pour tenter de reprendre la main que les syndicats de police ont appelé à une grande manifestation silencieuse mercredi prochain, partout en France.

     

    Multiplications des agressions 

     

    Les agressions sur des policiers ou des enseignants se sont multipliées ces derniers jours. On a appris ce mercredi matin, de source policière, l'agression d'un enseignant de Strasbourg, dans l'est de la France. Il a été frappé lundi par un jeune homme extérieur au lycée qui s'était introduit dans sa classe.

     

    Bernard Cazeneuve: «c'est une vertu cardinale dans la République de respecter ceux qui incarnent l'autorité, les enseignants, les policiers, les élus...»   19/10/2016 - par RFI Écouter

     

    Il y a également eu l'agression d'un enseignant à Argenteuil, au nord de Paris, ce même lundi 17 octobre. Alors qu’il ramenait sa classe de CE2 après un cours de sport, deux jeunes individus se sont arrêtés à sa hauteur en voiture. Ils l'ont rapidement attaqué, le rouant de coups de poing au visage. Résultat : l'enseignant a déposé plainte et s'est vu prescrire cinq jours d'incapacité temporaire de travail.

     

    A quelques kilomètres de là, à Tremblay-en-France, un proviseur d'un lycée avait été frappé à l'entrée de l'établissement un peu plus tôt dans la journée. Plusieurs individus avaient également lancé des cocktails Molotov sur la façade, avant de s'en prendre ensuite aux policiers appelés sur place. 80 jeunes seraient impliqués dans ces violences.

     

    Et ce n'est pas tout. Le week-end dernier, des policiers ont été pris dans un guet-apens. Dans un quartier de Mantes-la-Jolie, une centaine de jeunes ont violenté des policiers et lancé au passage des cocktails Molotov et des projectiles.

     

    Des cocktails Molotov avaient également été jetés contre les forces de l'ordre à Bastia samedi. Une manifestation de nationalistes a fini dans la violence. Plusieurs dizaines de manifestants cagoulés s'en sont pris aux policiers et à leurs véhicules.

     

    ► A (RE)ECOUTER : La colère des policiers en France: décryptage du socioloque Fabien Jobard

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Mercredi 19 octobre 2016      LIEN

     

    ISÈRE Alerte enlèvement à Grenoble : le père s’est rendu, le bébé retrouvé en bonne santé

    11 H 51 : l’homme de 28 ans qui avait enlevé sa petite fille de quatre mois mardi matin dans un foyer à Grenoble a appelé les services de police, depuis une cabine téléphonique d’Échirolles, ce mercredi en fin de matinée pour indiquer qu’il souhaitait se rendre. Les policiers de la brigade anticriminalité de Grenoble sont allés le chercher et l’ont trouvé. Il était avec le bébé, lequel est en bonne santé. 

    11 H 46 : l'enfant et le père viennent d'être retrouvés, vient d'annoncer le procureur au Dauphiné Libéré.

    11 H 30 : la conférence de presse du procureur vient de se terminer.

    11 H 29 : le père est connu de la justice pour divers délits, principalement des vols dont certains avec violences.

    11 H 28 : l'un des témoignages recueillis grâce à l'alerte enlèvement a permis de retrouver une personne qui a véhiculé le père dans Grenoble hier. Cette personne s'est manifestée auprès des enquêteurs. Elle leur a expliqué que jeune homme était avec l'enfant et qu'il désirait l'emmener chez le pédiatre. Le fait que le père soit sans domicile fixe a contribué au lancement de l'alerte enlèvement. En effet, selon le procureur, l'inquiétude principale réside dans le fait qu'il n'est probablement pas en mesure de donner les soins nécessaires à un nourrisson de quatre mois.

    11 H 21 : l'enquête est ouverte pour soustraction de mineure par ascendant et pour les violences sur la concubine du suspect.

    11 H 19 : la mère a porté plainte le 29 août pour des violences et le père était recherché pour être entendu. Mais il s'agit d'un SDF et il n'a pu être localisé. La mère avait débuté des démarches judiciaires pour obtenir une ordonnance de protection. Or l'audience qui aurait conduit la justice à statuer était fixée à demain.

    11 H 14 : si le père de l'enfant m'entend, le mieux serait qu'il ramène l'enfant. La justice tiendrait compte de son geste. Le père n'a jamais commis de violence envers sa fille mais le bébé, comme tous les enfants de cet âge, a besoin de soins qu'il ne peut lui apporter" (procureur).

    11 H 10 : hier matin, le père de l'enfant a escaladé le balcon de la chambre où se trouvait la mère (en rez-de-chaussée surélevé), a cassé la porte fenêtre et a poursuivi la jeune femme jusque dans le bureau de l'assistante sociale du foyer où elle est hébergée. Il l' a ensuite frappée alors qu'elle s'était roulée en boule à terre et a bousculé l'assistante sociale. Il s'est alors emparé du bébé de quatre mois et a pris la fuite, explique le procureur.
     
     

    11 H 04 : l'alerte enlèvement est prolongée, annonce le procureur.

    Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble. Photo Le DL/Christophe AGOSTINISJean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble. Photo Le DL/Christophe AGOSTINIS

    10 H 46 : le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, tient une conférence de presse mercredi à 11 heures au palais de justice.

    8 h 59 : le bébé de quatre mois enlevé par son père mardi à Grenoble n'a toujours pas été retrouvé en dépit de l'alerte enlèvement lancée au niveau national dans la soirée. L'homme s'est enfui avec sa petite fille en n'emportant ni couches, ni vêtements de rechange, ni nourriture.

    Les policiers de la sûreté départementale et la PJ de Lyon sont saisisLes policiers de la sûreté départementale et la PJ de Lyon sont saisis

    22  h 45: Selon les informations du Dauphiné Libéré, le père de l'enfant -qui n'est pas sevrée- s'est présenté ce matin dans le foyer grenoblois où est hébergée la mère. Il s'est alors emparé du bébé et a pris la fuite. Le couple était séparé à la suite de violences dont le père est suspecté sur sa compagne, cette dernière étant prise en charge par une structure accueillant des femmes battues. Selon une source fiable, la justice n'a pas encore statué sur ces violences présumées et le père avait le droit de visite à sa fille, ce qui explique qu'il ait pu accéder jusqu'à elle aujourd'hui.

    Le laps de temps qui s'est écoulé entre l'enlèvement et le déclenchement de l'alerte nationale s'explique par le fait qu'il a été nécessaire de procéder à de multiples vérifications avant de lancer cette lourde procédure, vient également d'indiquer un haut responsable au Dauphiné Libéré.

    La sûreté départementale de l'Isère et l'antenne grenobloise de la DIPJ de Lyon sont co-saisies de cette affaire.

    22h15 : Djenah, petite fille de 4 mois, vêtue d'un pyjama rose bonbon, yeux marrons, un peu de cheveux châtains, a été enlevée le 18 octobre 2016 à Grenoble, par son père, Steeve BENI Y SAAD, 28 ans. Il a emmené l'enfant dans un maxi cosy avec une couverture rose. Il s'agit d'un individu de couleur noire, porteur de lunettes de vue, 1,75 mètres, cheveux noirs et courts.

    Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous même appelez immédiatement le 197, ou envoyez un courriel à : alerte.enlevement@interieur.gouv.fr

     
     

    19e déclenchement en France

    Le plan «alerte enlèvement», mis en place en France en 2006, a déjà été déclenché 19 fois en France, toujours avec succès.
    C’est un dispositif d’alerte massive, lancé sur une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, internet, gare, autoroutes, etc.), pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant enlevé et de son ravisseur.
    Mais il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis: un enlèvement avéré et pas une simple disparition; une victime mineure dont l’intégrité physique ou la vie sont en danger; des éléments d’information permettant de localiser l’enfant.
    La dernière alerte remontait à fin août, quand un garçon de neuf ans avait été enlevé lui aussi par son père en Saône-et-Loire, avant d’être retrouvé le lendemain sain et sauf dans le Vaucluse.

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Ligue des champions. Guardiola et City retrouvent Barcelone

    • Pep Guardiola retrouvera le Camp Nou mercredi soir. Pep Guardiola retrouvera le Camp Nou mercredi soir. | Photo : EPA.

    Pep Gardiola, aujourd'hui à la tête de Manchester City, retrouve mercredi soir le Barcelone qu'il a dirigé de 2008 à 2012.

    « C'est toujours agréable de revenir à la maison », a lancé Pep Guardiola la semaine dernière. Mais avant de retrouver « son » FC Barcelone mercredi en Ligue des champions, l'entraîneur de Manchester City sait d'expérience qu'on ne passe pas que des bons moments au Camp Nou.

    Souvenirs heureux... et douloureux

    Josep Guardiola i Sala a passé trois décennies au Barça, où son nom reste associé aux plus beaux triomphes de l'équipe catalane. Comme joueur (1990-2001), le Catalan a conquis en 1992 la première C1 de l'histoire du club avec la « Dream Team » de Johan Cruyff. Et comme entraîneur (2008-2012), il a bâti l'une des meilleures équipes de l'histoire du football, victorieuse en quatre saisons de quatorze trophées sur 19 possibles, dont deux Ligues des champions (2009, 2011).

    Le jeu de passes léché ébauché par Guardiola et le talent de Lionel Messi, prodige argentin devenu star planétaire, sont aujourd'hui encore deux piliers incontournables du Barça, quatre ans après le départ de l'entraîneur. Mais ce dernier n'a pas vécu que des moments heureux sur le banc blaugrana. En 2012, il avait justifié son départ par la lassitude d'avoir à diriger un tel mastodonte planétaire, dont le poids médiatique finit par devenir écrasant. « Quatre ans comme entraîneur du Barça, c'est une éternité », avait-il lancé en avril 2012, au moment de sa démission. « Le temps finit par tout user. Je suis vidé et je dois me reposer. »

    Ont suivi une année sabbatique à New York, puis trois saisons au Bayern Munich (2013-2016), qui lui ont offert un premier retour mémorable au Camp Nou en 2015. Puis, cet été, Guardiola a relevé le défi de Manchester City. Deux absences planeront mercredi sur les retrouvailles entre le natif de Sampedor (45 ans) et le FC Barcelone. Celle de son ancien adjoint Tito Vilanova, décédé en 2014 d'un cancer après lui avoir brièvement succédé sur le banc catalan. « Cette tristesse m'accompagnera pour toujours », avait commenté Guardiola après cette disparition.

    Et sur le Camp Nou devrait aussi flotter l'ombre de Cruyff, mentor footballistique de Pep, emporté par un cancer en mars dernier. « (Cruyff) était un entraîneur très exigeant, avec beaucoup de caractère. Par la suite, c'est devenu un ami, un grand-père, une personne très proche », a confié Guardiola sur la radio catalane Rac1 la semaine dernière.

    Des amis, mais pas que

    En revenant à Barcelone, le technicien catalan va croiser de nombreux amis et connaissances. Luis Enrique, l'actuel entraîneur du Barça, est l'un d'eux. Les deux hommes ont porté ensemble le maillot blaugrana, remportant la Coupe des vainqueurs de Coupe en 1997.

    Et quand « Pep » a quitté le banc de la réserve pour prendre en main l'équipe première en 2008, « Lucho » lui a succédé à la tête du Barça B. « C'est une référence pour tous les entraîneurs qui aiment le football offensif. Et en plus, c'est un ami. Je suis fan de Pep », a résumé Luis Enrique au printemps dernier. Mais les relations de Guardiola avec certains dirigeants barcelonais sont moins idylliques.

    Lors de l'élection à la présidence organisée en 2015, il avait soutenu publiquement l'ancien président Joan Laporta (2003-2010), farouche opposant du futur vainqueur, Josep Maria Bartomeu. Et en signant à Manchester City, le technicien catalan a rejoint d'anciens cadres du Barça connus pour leur inimitié avec l'actuelle direction: Ferran Soriano, directeur exécutif des « Citizens », et Txiki Begiristain, directeur sportif.

    Un premier retour désastreux

    Mai 2015, Pep Guardiola revient pour la première fois depuis 2012 au Camp Nou: son Bayern affronte le Barça de Luis Enrique en demi-finale aller de Ligue des champions. 

    Et le choc accouche d'une gifle (3-0) pour les Bavarois: l'intenable Messi fait basculer le match avec un doublé et une passe décisive dans le dernier quart d'heure. Le Barça se qualifiera au match retour malgré une défaite 3-2, avant de battre la Juventus Turin en finale (3-1). Difficile de croire que l'ovation reçue du Camp Nou ce jour-là ait consolé Guardiola d'une telle déconvenue.

    Le technicien a toutefois minimisé ces derniers jours l'enjeu du match de mercredi, assurant s'attendre à « une rencontre comme les autres ». Par malheur pour lui, Messi a marqué samedi contre La Corogne en Liga (4-0) pour son retour de blessure et devrait être aligné mercredi au Camp Nou. Histoire de tourmenter encore davantage son ancien entraîneur. 

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Alerte enlèvement déclenchée pour un bébé de quatre mois enlevé par son père à Grenoble

    Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous même, mais appelez immédiatement le 197, ou envoyez un courriel à alerte.enlevement@interieur.gouv.fr.

    Une photo non datée de la petite Djenah, enlevée par son père (à gauche) à Grenoble le 18 octobre 2016. Une photo non datée de la petite Djenah, enlevée par son père (à gauche) à Grenoble le 18 octobre 2016.  (ALERTE-ENLEVEMENT.GOUV.FR)

    avatar
    franceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 18/10/2016 | 22:56
    publié le 18/10/2016 | 22:28         LIEN

    image il y a 49 minutes

    Alerte enlèvement déclenchée pour un bébé de quatre mois enlevé par son père à Grenoble

    La police a déclenché une alerte enlèvement, mardi 18 octobre, après qu'un homme a kidnappé sa petite fille de 4 mois à Grenoble (Isère). Djenah est vêtue d'un pyjama rose bonbon, yeux marrons et a quelques cheveux châtains. 

    Son père, Steeve Beni Y Saad, âgé de 28 ans, a emmené l'enfant dans "un maxi cosy avec une couverture rose", selon le dispositif du ministère de la Justice. Il s'agit d'un homme noir, porteur de lunettes de vue, qui mesure 1,75 m et a des cheveux noirs et courts.

    Appelez le 197 en cas de localisation

    La police n'a donné aucun autre détail sur l'affaire et le contexte familial à ce stade. Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous même, mais appelez immédiatement le 197. Vous pouvez aussi envoyer un courriel à l'adresse : alerte.enlevement@interieur.gouv.fr.

    Le plan "alerte enlèvement", mis en place en France en 2006, a déjà été déclenché 19 fois en France, toujours avec succès. C'est un dispositif d'alerte massive, mais qui n'est activé que si plusieurs critères sont réunis : un enlèvement avéré et pas une simple disparition ; une victime mineure dont l'intégrité physique ou la vie sont en danger ; des éléments d'information permettant de localiser l'enfant.

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Reportage

    A l’est de Mossoul, «mission remplie» pour les peshmergas

     

    18 octobre 2016 à 20:21          LIEN
     
     

     

    Le lieutenant-colonel Mohammed Assan est accroupi, adossé à un remblai de terre. Il est souriant et serein. Il ne porte pas d’arme à la ceinture de son treillis. Autour de lui, une vingtaine de combattants kurdes discutent, boivent du thé ou écoutent la radio, allongés à l’ombre de leur blindé. Les peshmergas se reposent, ils ont rempli leur mission.

    La veille, lundi, au premier jour de l’offensive pour reprendre Mossoul à l’Etat islamique (EI), ils ont remporté neuf hameaux qui bordent la ville de Khazir, dans le Kurdistan irakien. Ils ont gagné 200 kilomètres carrés, l’objectif fixé par leurs généraux et le gouvernement irakien. Mossoul n’est qu’à une quinzaine de kilomètres à l’est.

    «Voitures piégées». Le lieutenant colonel se retourne et désigne le village de Kamles, à 3 km derrière le remblai. C’est une localité chrétienne, désertée de ses habitants depuis l’été 2014 lors de la déferlante jihadiste dans la pleine de Ninive, juste après la chute de Mossoul. On ne distingue aucun mouvement, aucun drapeau noir. «On estime qu’il y a 50 hommes de Daech [EI, ndlr] là-bas, avec des voitures piégées. On les a vus les amener dans le village», dit Mohammed Assan.

    Les peshmergas ne semblent pas s’en inquiéter. Ils sont protégés par des avions de la coalition. On les entend, vague bourdonnement continu. «Tant qu’on n’a pas protégé notre position, ils nous survolent constamment. Si jamais Daech lance une voiture piégée, elle n’aura jamais le temps de franchir les 3 km depuis Kamles jusqu’à nous.»

    Mohammed Assan le sait d’autant mieux qu’il est le responsable de la coordination des frappes de la coalition. C’est lui qui envoie les coordonnées des positions de ses hommes et guide les frappes contre l’EI. Il utilise un petit boîtier GPS jaune et noir - «acheté dans le commerce» - et une tablette, fournie par ses commandants. Il téléphone aussi parfois directement au centre de coordination.

    Juste à côté de Kamles, les hommes de Daech ont allumé des feux qui montent en longues fumées noires. C’est du pétrole versé dans des fosses puis embrasé juste avant l’offensive de lundi. «Ils pensent que cela va empêcher les avions de les bombarder. Ils peuvent bien brûler ce qu’ils veulent, une fois qu’on a envoyé les coordonnées pour les frapper, la fumée ne change rien.»

    Les avions de la coalition repartiront quand la nouvelle ligne de front sera protégée. Trois pelleteuses s’y emploient. Elles creusent la terre craquelée pour monter un muret d’un peu moins de deux mètres de haut. La fortification doit courir sur plusieurs kilomètres et sera agrémentée de miradors. Un sniper y a déjà posé son fusil. Il l’a recouvert d’un foulard pour le protéger de la poussière avant de retourner écouter la radio.

    Armée irakienne. Mohammed Assan repartirait bien au combat. Il se verrait bien participer à l’attaque contre Kamles. Mais dans les plans complexes de la bataille de Mossoul, âprement négociés entre Massoud Barzani, le président régional du Kurdistan irakien, et le pouvoir central de Bagdad, son rôle s’arrête là, juste derrière le muret de terre. C’est désormais aux soldats de l’armée irakienne de prendre le relais. «Oui, ils disent qu’ils vont attaquer d’ici deux ou trois jours. Mais avec eux, on ne sait jamais. Nous, si nous recevons l’ordre, nous y allons maintenant.»

    Luc Mathieu Envoyé spécial à Khazir (Kurdistan irakien)
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Syrie : l’armée russe annonce avoir arrêté les raids aériens sur Alep

     

    Les rebelles ont toutefois fait savoir mardi qu’ils n’avaient pas l’intention de quitter la partie orientale de la ville.

     

    LE MONDE | 18.10.2016 à 09h41 • Mis à jour le 18.10.2016 à 13h19          LIEN

     

     

     

    La Russie et la Syrie ont interrompu leurs frappes aériennes contre Alep, mardi 18 octobre à 9 heures (heure française). Selon le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, cet arrêt anticipé des raids est « nécessaire pour la mise en œuvre de la pause humanitaire » devant permettre aux civils de quitter Alep jeudi, de 7 heures à 15 heures (heure de France métropolitaine). Des activistes de la ville confirmaient mardi matin cette pause dans les raids aériens. Mais, au sol, des combats ont à nouveau opposé forces gouvernementales et rebelles dans le secteur de la vieille ville.

     

    Lundi, le département d’Etat américain avait jugé bienvenue mais insuffisante cette pause des attaques contre la partie orientale d’Alep, tenue par les insurgés. Il faut « une pause plus longue pour faire entrer les camions » transportant l’aide humanitaire, a de son côté estimé lundi Stéphane Dujarric, porte-parole de l’Organisation des Nations unies.

     

    « Au moment où commencera la pause humanitaire, les troupes syriennes se retireront à une distance suffisante pour que les combattants puissent quitter l’est d’Alep avec leurs armes » via deux couloirs spéciaux, dont la route du Castello, a pour sa part estimé le ministre de la défense russe.

     

    « Les factions rejettent toute sortie »

     

    Les rebelles ont toutefois fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de quitter la partie orientale de la ville. « Les factions rejettent toute sortie, il s’agirait d’une reddition », a déclaré Zakaria Malahiifji, chargé des affaires politiques du groupe Fastakim, lié à l’Armée syrienne libre. Le groupe salafiste Ahrar Al-Cham a lui aussi rejeté la proposition russe.

     

    Lors des précédentes trêves, en juillet et en septembre, très peu de civils avaient utilisé les corridors humanitaires que l’armée russe avait annoncé avoir momentanément ouverts et qui ont été considérés avec suspicion par les habitants de la ville. Des itinéraires qualifiés de « couloirs de la mort » par l’opposition syrienne qui avait alors dénoncé le chantage fait aux habitants de la partie rebelle de la ville : « Partez ou vous mourrez de faim. » Malgré les promesses russes et gouvernementales, aucun convoi humanitaire n’a pu rentrer dans les quartiers est lors des précédentes trêves.

     

    Une technique qui a porté ses fruits dans les deux poches rebelles, assiégées depuis plusieurs années : la ville de Daraya, en banlieue de Damas, vidée de sa population à la fin août, et le quartier d’Al-Waer en périphérie d’Homs, fin septembre.

     

    Mercredi à Genève devraient débuter des discussions axées « sur la séparation entre l’opposition modérée et les terroristes à Alep ». Lundi soir, l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a annoncé que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite avaient accepté de participer à des discussions avec les Américains et les Russes pour avancer sur ce sujet, afin de dissocier les groupes modérés du Front Fatah Al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida). Le Front Fatah Al-Cham a réaffirmé qu’il n’avait nullement l’intention de quitter la ville.

     

    Lire aussi (en édition abonnés) :   Syrie : témoignage d’un habitant d’Alep

     

    Offensive depuis le 22 septembre

     

    Jadis capitale économique du pays, Alep est aujourd’hui une ville dévastée par des bombardements incessants et de violents combats menés par les forces du régime de Bachar Al-Assad, qui entendent conquérir la partie de la ville leur échappant depuis quatre ans. Le régime syrien et son allié russe mènent depuis le 22 septembre une offensive d’envergure pour reprendre les quartiers rebelles.

     

    Plus de 430 personnes ont péri dans des bombardements massifs de l’est d’Alep depuis le début de cet assaut, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). En outre, 82 habitants ont été tués par des tirs rebelles sur les secteurs tenus par les forces du régime, dans l’ouest de la ville, d’après cette même source.

     

    Lire aussi (en édition abonnés) :   Syrie : pourquoi cette férocité sans précédent à Alep ?

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire