• Autisme : "La gauche déserte ce monde du handicap et s'en fout", s'indigne la présidente de SOS Autisme

    Autisme : "La gauche déserte ce monde du handicap et s'en fout", s'indigne la présidente de SOS Autisme

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    REPLAY / INVITÉE RTL - Olivia Cattan réclame une meilleure prise en charge ainsi qu'une meilleure formation des auxiliaires de vie.

     

    Autisme : "La gauche déserte ce monde du handicap et s'en fout", s'indigne la présidente de SOS Autisme Crédit Image : FRANCK FIFE / AFP Crédit Média : Yves Calvi Télécharger

     

    Le Comité national autisme ouvre ses portes ce jeudi 21 avril à Paris et doit faire le bilan du troisième plan autisme, celui de la période 2013 - 2017. La prise en charge d'un enfant autiste est loin d'être abordable. Olivia Cattan, président de l'association SOS Autisme, explique que si l'on souhaite donner une véritable éducation à son enfant, un accès aux soins est nécessaire. Des soins notamment avec des psychologues dont les méthodes permettront réellement d'avancer au niveau de l'autisme et puis une scolarisation avec une auxiliaire de vie formée. Un aménagement qui coûte entre 2.000 et 3.000 euros, ajoute-t-elle. D'autant que ces enfants autistes "ont également besoin de psychomotricité, des soins qui pour l'instant ne sont pas remboursés par la sécurité sociale". 

    Les aides apportées aux familles sont seulement représentées par une allocation versée parla Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Mais celle-ci est ternie par un retard, entre le dépôt d'une demande et l'arrivée des allocations d'environ 8 mois. "Chaque année il nous oblige à recommencer le dossier", déplore Olivia Cattan. Les familles d'enfants autistes ne sont clairement pas aidées, administrativement et financièrement. "On reçoit à peu près 500 et 800 euros d'allocations, mais tout le reste est à notre charge", dénonce-t-elle. 

    L'Éducation nationale nous a proposé 60 heures de formation, dont une journée qui parlait de l'autisme

    Florence, auditrice  

    La présidente de l'association pointe des auxiliaires de vie sociales qui ne sont pas assez formées. "On ne peut pas en quelques heures apprendre à ces AVS de gérer un fauteuil roulant, des personnes sourdes, aveugles, autistes, alarme-t-elle. La formation adaptée prend des années. Florence, auxiliaire de vie dans les Yvelines confirme cette faible formation. "L'Éducation nationale nous a proposé 60 heures de formation, dont une journée qui parlait de l'autisme", précise-t-elle. Pourtant, ces auxiliaires sont primordiales au bien-être de l'enfant autisme, lui permettant "le suivi de tous les apprentissages mais aussi l'intégration scolaire"

    Pour Olivia Cattan, les enfants autistes "sont abandonnés et sont des sous citoyens". Environ 80% d'enfants qui ne sont pas scolarisés. Un pourcentage qui oblige les familles aujourd'hui à partir, dans des pays où une prise en charge est proposée. Ce jeudi 21 avril, la secrétaire d'État chargée de ces questions doit annoncer un certain nombre de mesures. 

    Olivia Cattan n'est pour autant pas dupe. Elle dénonce un président en fin de mandat, qui jusqu'à maintenant n'a appliqué aucune mesure. Ces "mesurettes" comblent simplement les brèches et préparent la prochaine élection présidentielle, mais seront insuffisantes pour rattraper 40 années de retard. La présidente de SOS Autisme ne cache pas sa déception. "La gauche déserte complètement ce monde du handicap et s'en fout", s'indigne-t-elle.

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