• Birmanie : Aung San Suu Kyi propose son candidat à la présidence

     
    Myanmar

    Birmanie : Aung San Suu Kyi propose

    son candidat à la présidence

    Par Arnaud Vaulerin, correspondant au Japon 10 mars 2016 à 11:17 Lien

      

    Htin Kyaw, le 11 novembre 2015. Photo AFP

    Très proche de l'ex-opposante birmane, Htin Kyaw a été nommé candidat pour devenir le prochain président de l'Union birmane.

    Fin du suspense. Ce ne sera pas la Dame. Le prochain président birman sera très probablement Htin Kyaw. Cet homme de 69 ans, proche parmi les proches d’Aung San Suu Kyi qui n’a jamais caché son ambition de diriger le pays, a été désigné par la Ligue nationale pour la démocratie jeudi. Cette nomination met un terme (provisoire ?) à des mois, sinon des années de spéculation fiévreuse sur le nom du successeur de Thein Sein, l’actuel président qui a procédé à l’ouverture du régime birman depuis cinq ans.

    Aung San Suu Kyi se serait bien vue en première présidente démocratiquement élue de la Birmanie, après les premières élections libres de novembre dernier. Mais en vertu de l’article 59-F de la Constitution, tout candidat ayant un conjoint ou des enfants étrangers ne peut assumer la responsabilité de président ou de vice-président de l’Union birmane. Mariée à Michael Aris, universitaire britannique aujourd’hui décédé avec lequel elle a eu deux fils, Aung San Suu Kyi était donc disqualifiée. Cela ne l’a pas empêché de faire campagne dès 2013 pour occuper la fonction suprême et amender la constitution de 2008 à laquelle les généraux attachent un respect sourcilleux.

    Htin Kyaw n’est pas très connu. C’est un fidèle du cercle rapproché de la Dame. Il a longtemps été son chauffeur quand elle n’était pas en résidence surveillée. Ils sont allés à l’école ensemble. Diplômé de l’université de Rangoun et titulaire d’un diplôme en économie d’Oxford, Htin Kyaw est issu d’une famille connue en Birmanie dont la lignée se mêle à l’histoire de la LND. Son père, Min Thu Wun, était un écrivain et poète réputé. Il a remporté un siège aux élections de 1990 dont le résultat n’a jamais été reconnu par les militaires. U Lwin, son beau-père, a été l’un des cofondateurs de la Ligue avant d’en devenir secrétaire et trésorier.

    «Au-dessus du président»

    Aujourd’hui, Htin Kyaw est marié à Su Su Lwin, parlementaires et l’une des meilleures amies d’Aung San Suu Kyi. Il dirige la fondation Daw Khin Kyi, créée par l’ex-opposante birmane en mémoire de sa mère et pour promouvoir l’éducation, la santé et un meilleur niveau de vie dans les zones reculées de Birmanie.

    Son indéfectible loyauté à la Dame semble avoir été l’un des critères de choix pour sa nomination. Au lendemain des élections, Aung San Suu Kyi avait dit qu’elle se situerait «au-dessus du président». La présidente de la Ligue entend diriger le pays et il est fort probable qu’un curieux tandem va s’installer à la tête de la Birmanie dans les mois qui viennent. Il cheminera en attendant qu’un artifice constitutionnel soit trouvé, sinon un accord avec les militaires qui contrôlent encore 25% du Parlement et s’arrogent les nominations aux postes cruciaux.

    Htin Kyaw est le candidat LND de la Chambre basse au Parlement. La Chambre haute, où la LND est également majoritaire, présentera son candidat. Un dernier, issu des rangs militaires, participera à l’élection du président qui sera désigné par les parlementaires la semaine prochaine. Mais avec 390 sièges sur 664, la Ligue peut sans suspense élire le candidat de son choix. Le nouvel élu prendra ses fonctions en avril dans un pays en chantier qui n’a jamais connu d’alternance politique.

    Arnaud Vaulerin correspondant au Japon

     

     

    Htin Kyaw, le 11 novembre 2015. Photo AFP

    Très proche de l'ex-opposante birmane, Htin Kyaw a été nommé candidat pour devenir le prochain président de l'Union birmane.

    Fin du suspense. Ce ne sera pas la Dame. Le prochain président birman sera très probablement Htin Kyaw. Cet homme de 69 ans, proche parmi les proches d’Aung San Suu Kyi qui n’a jamais caché son ambition de diriger le pays, a été désigné par la Ligue nationale pour la démocratie jeudi. Cette nomination met un terme (provisoire ?) à des mois, sinon des années de spéculation fiévreuse sur le nom du successeur de Thein Sein, l’actuel président qui a procédé à l’ouverture du régime birman depuis cinq ans.

    Aung San Suu Kyi se serait bien vue en première présidente démocratiquement élue de la Birmanie, après les premières élections libres de novembre dernier. Mais en vertu de l’article 59-F de la Constitution, tout candidat ayant un conjoint ou des enfants étrangers ne peut assumer la responsabilité de président ou de vice-président de l’Union birmane. Mariée à Michael Aris, universitaire britannique aujourd’hui décédé avec lequel elle a eu deux fils, Aung San Suu Kyi était donc disqualifiée. Cela ne l’a pas empêché de faire campagne dès 2013 pour occuper la fonction suprême et amender la constitution de 2008 à laquelle les généraux attachent un respect sourcilleux.

    Htin Kyaw n’est pas très connu. C’est un fidèle du cercle rapproché de la Dame. Il a longtemps été son chauffeur quand elle n’était pas en résidence surveillée. Ils sont allés à l’école ensemble. Diplômé de l’université de Rangoun et titulaire d’un diplôme en économie d’Oxford, Htin Kyaw est issu d’une famille connue en Birmanie dont la lignée se mêle à l’histoire de la LND. Son père, Min Thu Wun, était un écrivain et poète réputé. Il a remporté un siège aux élections de 1990 dont le résultat n’a jamais été reconnu par les militaires. U Lwin, son beau-père, a été l’un des cofondateurs de la Ligue avant d’en devenir secrétaire et trésorier.

    «Au-dessus du président»

    Aujourd’hui, Htin Kyaw est marié à Su Su Lwin, parlementaires et l’une des meilleures amies d’Aung San Suu Kyi. Il dirige la fondation Daw Khin Kyi, créée par l’ex-opposante birmane en mémoire de sa mère et pour promouvoir l’éducation, la santé et un meilleur niveau de vie dans les zones reculées de Birmanie.

    Son indéfectible loyauté à la Dame semble avoir été l’un des critères de choix pour sa nomination. Au lendemain des élections, Aung San Suu Kyi avait dit qu’elle se situerait «au-dessus du président». La présidente de la Ligue entend diriger le pays et il est fort probable qu’un curieux tandem va s’installer à la tête de la Birmanie dans les mois qui viennent. Il cheminera en attendant qu’un artifice constitutionnel soit trouvé, sinon un accord avec les militaires qui contrôlent encore 25% du Parlement et s’arrogent les nominations aux postes cruciaux.

    Htin Kyaw est le candidat LND de la Chambre basse au Parlement. La Chambre haute, où la LND est également majoritaire, présentera son candidat. Un dernier, issu des rangs militaires, participera à l’élection du président qui sera désigné par les parlementaires la semaine prochaine. Mais avec 390 sièges sur 664, la Ligue peut sans suspense élire le candidat de son choix. Le nouvel élu prendra ses fonctions en avril dans un pays en chantier qui n’a jamais connu d’alternance politique.

    Arnaud Vaulerin correspondant au Japon

     

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