•  

    L’urbanisation diminue la régulation naturelle des insectes nuisibles, selon plusieurs études

     

    La synthèse de 52 études, publiée mardi, démontre que les insectes nuisibles se plaisent en milieu urbain, au détriment de leurs prédateurs qui sont donc moins nombreux pour assurer la régulation. 

    Article rédigé par
    Anne Le Gall - franceinfo
    Radio France
     
    Publié le 10/06/2022 08:25
    Temps de lecture : 2 min.
    Des coccinelles s'attaquent à des pucerons (illustration). (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)Des coccinelles s'attaquent à des pucerons (illustration). (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

    La régulation naturelle des insectes nuisibles est diminuée à cause de l'urbanisation : c'est ce que démontre la synthèse de 52 études menées à travers le monde, publiée le 7 juin 2022. En effet, malgré la pollution chimique et lumineuse, le béton et les îlots de chaleur, certains insectes adorent la ville. C'est notamment le cas de certains pucerons, moucherons ou des cochenilles. Or, ces insectes ont la particularité d'être des ravageurs des plantes, c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des feuilles ou de la sève des arbres.

    Une équipe de chercheurs hongrois, allemands et des Français de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) se sont penchés sur ces insectes. Ils ont pu constater qu'ils ont une population plus élevée de 44% en ville par rapport à la campagne. À l'inverse, ces scientifiques ont constaté que d’autres populations d'insectes déclinent en milieu urbain. Il s'agit, par exemple, des araignées, des coléoptères ou des coccinelles. Problème : ces insectes sont normalement des prédateurs des premiers, d'où un problème de régulation naturelle des nuisibles.

    Réintroduire les insectes des champs en ville

    La principale conséquence est un problème de gestion et d'entretien de la végétation en ville car les plantes se retrouvent fragilisées par des ravageurs qui s'attaquent à leurs feuilles. On peut ainsi se retrouver par exemple avec des populations de pucerons qui s’adaptent très bien à la vie urbaine alors qu’en face les coccinelles - qui se nourrissent des pucerons - déclinent. 

    Il faudrait donc réintroduire des insectes des champs en milieu urbain pour concurrencer les insectes des villes. Pour faire revenir les coccinelles en ville, par exemple, la solution est finalement assez simple d'après cette étude. Il faudrait tout simplement entretenir des espaces verts diversifiés et reliés entre eux. Cela permettrait à tous ces insectes prédateurs qui régulent naturellement les ravageurs de se déplacer à l'intérieur de la ville sans être arrêtés par le béton ou le goudron. Laisser les feuilles d'arbres au sol à certains endroits permettrait aussi à ces insectes de s’abriter et se nourrir.

    À Montréal, des corridors verts

    La ville de Montréal - l'une des pionnières en matière d'écologie urbaine - a déjà décidé de laisser certains arbres morts sur place dans les grands parcs et de créer des corridors verts, c'est-à-dire des zones boisées ou humides, en pleine ville, à côté des grandes boulevards de circulation. Cela peut sembler anodin mais, dans un paysage qui change, préviennent les chercheurs, avec des villes qui vont gagner plus d’un million de kilomètres carrés dans les années à venir, ces solutions naturelles pourraient tout changer.

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Des faux certificats et du poney dans l’assiette : un trafic européen de viande de cheval jugé à Marseille

    Dix-huit professionnels de la filière viande, dont deux vétérinaires, comparaissent à partir de ce mardi 7 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille. Des chevaux impropres à la consommation humaine finissaient à l’abattoir puis étaient écoulés chez des grossistes.

    La viande de cheval issue de ce trafic n'aurait jamais dû finir dans une assiette. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
    La viande de cheval issue de ce trafic n'aurait jamais dû finir dans une assiette. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
     

    Le 5 juin 2022 à 16h59, modifié le 6 juin 2022 à 10h42

    Un des plus importants marchands de chevaux d’Europe, deux vétérinaires, des maquignons, des négociants… 18 professionnels de la filière viande comparaissent à partir de mardi et jusqu’au 23 juin devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Marseille pour un vaste trafic européen de chevaux impropres à la consommation humaine et qui n’auraient jamais dû terminer leur course à l’abattoir. Originaires de France, mais aussi d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas et d’Espagne, chevaux de trait, de sang, de sport, de course et même des poneys ont fini dans des assiettes.... suite aux abonnés!

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  
    Cette photo a été prise près de Clervaux. Artesimia avait atterri la veille au soir et attendait de pouvoir continuer son voyage.
    En Autriche

    Un aigle impérial qui a traversé le Luxembourg a été abattu

    Cette photo a été prise près de Clervaux. Artesimia avait atterri la veille au soir et attendait de pouvoir continuer son voyage.Photo: Patric Lorgé
     
    Dustin MERTES
    Dustin MERTES
    Ce fut un événement lorsqu'en mars, un aigle impérial avait été observé pour la première fois dans le pays. On apprend que l'oiseau a été abattu en Autriche.

    Fin mars, l'aigle impérial «Artesimia» s'était arrêté au Grand-Duché, plus précisément à Clervaux, lors d'une tournée européenne inhabituellement longue. Normalement, l'aire de répartition de ce rapace s'étend du sud-est de l'Europe centrale jusqu'au lac Baïkal en Sibérie. Sa limite occidentale de répartition se situe en fait dans l'est de l'Autriche, d'où «Artesimia» était également originaire. 


     

    C'est là que l'oiseau femelle a été abattu par un inconnu au retour de son voyage inhabituellement long en Europe et qu'il a été si gravement blessé qu'il a dû être euthanasié, comme le rapporte BirdLife Autriche. «Les examens ont révélé que l'oiseau avait manifestement été blessé par balle alors qu'il était assis. La balle a traversé les deux pattes et les a pratiquement sectionnées. Des fractures ouvertes et une perte de sang massive ont été la conséquence de la mort de l'animal», a déclaré Matthias Schmidt, un défenseur de la nature de Birdlife, cité par vienna.at.

    «Il est triste et honteux qu'Artemisia ait été accompagnée avec bienveillance par le public lors de son long voyage à travers l'Europe et qu'elle ait été poursuivie de manière aussi brutale à peine rentrée chez elle», poursuit Schmidt. La police enquête désormais. 

    Un voyage inhabituel 

    La femelle avait éclos l'année dernière près du lac de Neusiedl, dans l'est de l'Autriche. Le 27 juin 2021, l'organisation de protection des oiseaux Birdlife Autriche a posé un émetteur sur le jeune oiseau et l'a relâché. En automne, l'animal a entamé son voyage en direction de la Grèce. Au même moment, son frère percutait une éolienne en Autriche. Le voyage en Méditerranée était déjà inhabituel, car les aigles impériaux passent en principe l'hiver en Europe centrale, comme l'a indiqué l'expert en rapaces Schmidt dans un communiqué de presse. 


     

    Via birdlife.at, il a été possible de suivre la suite du voyage de l'animal qui, début mars, a traversé les Balkans pour revenir en Autriche et de là, continuer en direction de l'Allemagne. Après un détour par les Pays-Bas et la Belgique, «Artesimia» s'est finalement posé au nord du Luxembourg pour y passer la nuit. De là, l'aigle impérial s'est dirigé vers la France avant d'entamer son retour vers sa patrie, un voyage qui a été fatal pour l'oiseau. 

    Plus que 2.500 à 9.999 exemplaires 

    La raison de son long voyage est inconnue. «Les aigles impériaux n'atteignent la maturité sexuelle qu'à l'âge de six ans et cherchent alors de nouveaux territoires», explique Patric Lorgé de la Centrale ornithologique de natur&ëmwelt. 

    Avant cela, certains «partent pour un long voyage», et il arrive parfois que les animaux se perdent en route. Le changement climatique pourrait également être une raison de la recherche supposée d'une nouvelle patrie. Selon l'Organisation mondiale de la protection de la nature, il ne reste plus que 2.500 à 9.999 spécimens adultes d'Aquila heliaca dans le monde. Avec une envergure de plus de deux mètres, l'aigle impérial de l'Est est l'un des plus grands rapaces d'Europe.   

    Cet article a été publié pour la première fois sur www.wort.lu/de

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • En bref — Chasse

    L’État autorise la chasse de deux espèces d’oiseaux menacées

    Mauvaise nouvelle pour le tétras-lyre (Lyrurus tetrix) et le lagopède alpin (Lagopus muta). Ces deux espèces menacées de galliformes de montagne pourront être chassées dans les Hautes-Alpes, durant la saison 2022-2023, a confirmé le 12 mai la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS). Cette commission, qui concourt à l’élaboration et au suivi de la politique du gouvernement dans le domaine cynégétique, avait toutefois reçu plusieurs mises en garde de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et de France Nature Environnement (FNE).

    Car ces deux espèces patrimoniales des Alpes sont classées « vulnérables » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN) des oiseaux menacés de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Déjà, en 2017, 2019, 2020 et 2021, le tribunal administratif de Marseille avait suspendu ou annulé leur chasse à la demande des deux associations. Les juges avaient alors estimé que la chasse de ces deux gallinacés sauvages était un facteur aggravant de leur déclin. Avec, à l’appui, des études scientifiques confirmant la lente disparition de ces espèces tant en termes de répartition géographique que de population.

    Ces précédentes décisions de justice n’auront donc pas freiné les services de l’État, qui signent de nouveau l’autorisation de prélèvements. Selon le Code de l’environnement, les préfets disposent pourtant du pouvoir d’interdire localement la chasse de ces espèces, à des fins de protection et reconstitution des populations. Jusqu’au 4 juin prochain, une deuxième consultation du public est organisée sur le site internet de la préfecture des Hautes-Alpes. Lors de la première consultation, 86,6 % des avis retenus étaient défavorables à la chasse du tétras-lyre et du lagopède alpin. Le préfet n’en a donc tenu aucun compte.

    … nous avons un petit service à vous demander. Chaque mois, plus d’un million de personnes font confiance au travail des journalistes de Reporterre pour se tenir informées sur l’urgence écologique. Plus de 27 000 lecteurs financent le journal par des dons, lui permettant de rester en accès libre, sans aucune publicité, et totalement indépendant. Contrairement à beaucoup d’autres médias, Reporterre n’a pas d’actionnaire ni de propriétaire milliardaire. Le journal, à but non lucratif, est libre de toute influence commerciale ou politique.

    Nous avons la conviction que le bouleversement environnemental est l’enjeu principal de ce siècle. À ce titre, il nous semble que ce sujet doit être mis en avant chaque jour dans le débat public. Les articles, reportages et enquêtes que vous pouvez lire sur le site sont vitaux pour la démocratie, pour la prise de conscience écologique, et pour exiger mieux de nos dirigeants.

    Nous fournissons tous nos articles gratuitement, pour tous. Nous le faisons parce que nous croyons en l’égalité de l’accès à l’information. Ainsi, davantage de personnes peuvent suivre l’actualité de l’écologie, comprendre l’impact du désastre en cours sur la population et les communautés, et s’engager. Tout le monde peut bénéficier d’un accès libre à des informations de qualité, quelle que soit sa capacité à payer pour cela.

    S’il y a bien un moment pour nous soutenir, c’est maintenant. Chaque contribution, grande ou petite, renforce notre capacité à porter l’écologie au cœur de l’agenda médiatique et politique. Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute. Si vous le pouvez, soutenez le journal avec un don mensuel. Merci.

    Soutenir Reporterre

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Marc Fesneau, un chasseur à l’Agriculture

    Rédaction 20 mai 2022 Mis à jour le 20 mai 2022
     
     
    image

    Marc Fesneau qui n’a jamais caché sa passion pour la chasse, lui même étant archer, arrive à la tête du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.

     

     

     

    Un ministère particulièrement stratégique avec la crise des matières premières, la sécheresse mais aussi les dégâts de grands gibiers.  Sur le dossier chasse rappelons que Marc Fesneau a été co-président du Groupe Chasse à l’Assemblée Nationale. C’est lui qui représentait Emmanuel Macron, candidat-président, lors du dernier congrès de la Fédération Nationale des chasseurs. Son débit important de parole avait d’ailleurs fait sourire dans les rangs et Willy Schraen a du calmer l’élan de celui qui était alors Ministre en charge des relations avec le parlement.

    Le nouveau ministre va avoir à gérer de nombreux enjeux, et pour le monde de la chasse avoir un interlocuteur qui les connait est un véritable plus. En effet le dossier des dégâts de grands gibiers ne va tarder à revenir sur la table mais bien au delà c’est la relation des agriculteurs et des forestiers avec les chasseurs qui sera au centre des débats tout en incluant celui de la valorisation de la biodiversité. Marc Fesneau sera peut-être un peu de le ministre de la ruralité ?

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    « Du sabotage » : plusieurs câbles sectionnés à l’origine d’une importante panne internet en France

    Installation de la fibre optique dans la ville de la Ferté-Bernard en août 2021 (GILE Michel/SIPA / GILE Michel/SIPA)Installation de la fibre optique dans la ville de la Ferté-Bernard en août 2021 (GILE Michel/SIPA / GILE Michel/SIPA)

    Plusieurs réseaux qui relient les infrastructures internet de grandes villes françaises ont été sectionnés durant la nuit, dans un court intervalle. Une source étatique évoque auprès de « l’Obs » un « acte de malveillance coordonné », ce que confirme SFR et Free touchés. Une enquête a été ouverte.

    · Publié le 27 avril 2022 à 11h52 · Mis à jour le 27 avril 2022 à 14h07
     Temps de lecture 3 min

     

    « Je n’ai plus d’internet dans mon bled », s’agace un internaute. « Pareil ici, à la pointe des Ardennes : plus d’internet (fibre) et plus de 4G », poursuit un autre. Ce mercredi 27 avril au matin, de nombreux Français se plaignent de difficultés à se connecter. Et pour cause : les incidents se multiplient en France, à la suite d’un important sabotage.

    Une source officielle étatique confirme à « l’Obs » qu’il s’agit d’un « acte de malveillance coordonné », particulièrement « grave » et « très rare ».

    La suite après la publicité
     
    « C’est clairement du sabotage et le parquet a été saisi », poursuit cette source.

    Une enquête a été ouverte, et des équipes dépêchées sur place.

     

    Un ingénieur télécom indique que « vers 3h20, 3h40 et 5h20, des câbles de plusieurs réseaux fibre longue distance ont été partiellement sectionnés ». Il s’agirait de câbles « de Paris en direction de Strasbourg, Lyon et Lille ». Ces câbles « longue distance » en fibre optique permettent de relier les grandes villes françaises entre elles, notamment pour les infrastructures, comme les data centers. C’est aussi par ce réseau que circule l’accès internet fixe (ADSL et fibre), et certaines lignes téléphoniques.

    « Du cyberterrorisme »

    La ligne Paris-Lyon aurait été la première sectionnée, suivie de Paris-Strasbourg, toutes deux appartenant à l’opérateur SFR, et amplement utilisées par Free. Une troisième ligne Paris-Lille a enfin été sectionnée, elle appartient à un autre opérateur étranger. Et l’impact dépasse largement ces grandes métropoles pour se propager à toute la zone.

    Il faut bien comprendre que les emplacements de ces câbles peu accessibles. Il ne s’agit pas d’armoires que l’on peut trouver dans la rue, mais de tuyaux enterrés (pas forcément profondément, comme l’illustrent des clichés partagés par Free sur Twitter).

     

    Une source dans les télécoms nous indique que la coupure sur le câble Paris-Lyon se situe au niveau du village de La Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne) et est due à « un acte de vandalisme ». « Le Parisien » évoque lui des câbles sectionnés à Fresnes-en-Woëvre (Meuse), Meaux et Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), et Le Coudray-Montceaux (Essonne).

    Une source dans les infrastructures télécoms parle déjà d’« une attaque qui peut être assimilée à du cyberterrorisme ».

    Ces dernières années, un nombre croissant d’antennes-relais ont été vandalisées (70 en 2020), mais cela n’a pas touché l’internet fixe puisque les importants câbles transportant le réseau passent par des emplacements non communiqués.

    « Cette situation est très préoccupante parce qu’il s’agit d’une vraie opération, poursuit notre source étatique. Ça peut être des petits malins militants comme beaucoup plus grave [sous-entendu, une volonté terroriste, NDLR]. La gendarmerie va être mobilisée pour surveiller sur le terrain. »

    70 % de ses capacités dégradées chez Free

    Les conséquences de ces coupures sont déjà bien réelles. Le site Free-Reseau, qui affiche les anomalies chez l’opérateur Free, recense ce mercredi midi 190 difficultés de connexion dans l’Hexagone, essentiellement concentrées sur le nord et l’est du pays, ainsi que le sud de l’Ile-de-France. Constat similaire par le site Zone ADSL, qui évoque 8 314 pannes sur l’internet fixe ces dernières 24 heures, et 1 123 pannes sur les réseaux mobiles, impactant majoritairement l’opérateur Free, et dans une moindre mesure SFR.

    La suite après la publicité
     

    D’après nos informations, Free enregistre 70 % de ses capacités dégradées. L’opérateur n’a toutefois pas souhaité réagir. Sur Twitter, Free a signalé de « multiples actes de malveillances » sur l’infrastructure désormais « circonscrits ».

    Les réseaux d’Orange et de Bouygues Telecom ont eux été épargnés. « Certains acteurs télécoms indiquent avoir observé des ruptures de liens internet, nous indique Bouygues Telecom, qui assure ne pas utiliser les liens concernés par ces dysfonctionnements. »

     

    -50% la première année avec Google
     

    De son côté, SFR nous confirme que « des lignes de fibre ont été coupées autour de Lyon et en Île-de-France », et sont déjà en cours de réparation. « C’est clairement du vandalisme », nous dit-on chez l’opérateur.

    Le retour à la normale ne devrait pas intervenir avant ce mercredi soir. « Ça sera peut-être plus tard, nous dit un opérateur. Les travaux de réparation sont très lourds »

     

     

     

    Par Boris Manenti

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Le croiseur russe Moskva, photographié en flammes, avant de couleur dans la mer Noire jeudi 14 avril 2022

    Le croiseur russe Moskva, photographié en flammes, avant de couleur dans la mer Noire jeudi 14 avril 2022 - BFMTV

     

    "Il avait 19 ans, c'était un conscrit"

    C'est un nouveau chapitre de la guerre de communication qui se superpose aux combats entre Ukrainiens et Russes. L'exécutif de la Fédération de Russie a d'abord affirmé que l'équipage du Moskva avait pu être secouru et évacué avant le naufrage. Lundi, toutefois, il avait déjà officialisé les morts de deux marins. Et parmi eux, le fils de Yulia Tsivova.

    "Ils ne m'ont rien dit d'autre, je n'ai eu aucune information sur ses funérailles", a-t-elle confié en larmes au Guardian par téléphone après que son gouvernement lui a confirmé qu'Andreï ne reviendrait pas de la guerre. "Je suis certaine qu'il n'est pas le seul à avoir perdu la vie", a-t-elle ajouté, enchaînant: "Il avait 19 ans, c'était un conscrit".

    Une précision d'autant plus sensible que le pouvoir russe avait juré de préserver la vie de ces jeunes enrolés, mobilisés sans être des militaires de carrière.

    Iegor, le fils de Dmitry Shkrebets, était lui aussi un conscrit. Il officiait comme cuisinier sur le Moskva. Dans un message envoyé au quotidien britannique, il a souligné: "Un conscrit - qui n'est donc pas censé participer activement au combat - fait partie des disparus. Mais comment on peut être porté disparu en pleine mer?"

    200 blessés dans un hôpital militaire de Crimée

    Le père endeuillé va plus loin dans sa remise en cause des discours officiels: "Ils ont dit que tout l'équipage avait été évacué. Mais c'est un mensonge! Un mensonge cruel, cynique".

     

    Sa femme, Irina, a raconté au média russe indépendant The Insider leur visite d'un hôpital de Crimée, où les blessés ont été envoyés, à la recherche de leur fils. Un déplacement qui ne leur a pas permis de le retrouver et soulève plus de questions qu'il ne leur a apporté de réponses.

    "On a regardé tous ces gamins brûlés. Je ne peux pas vous dire à quel point c'était dur, mais on n'a pas trouvé notre fils." "Ils étaient 200 là-bas", a-t-elle chiffré: "Mais ils étaient plus de 500 à bord. Où sont passés les autres?"

    Tous les proches de disparus n'ont pas l'audace des Shkrebets, qui disent avoir été contactés par trois autres familles désireuses de s'associer à leurs démarches. Dmitry Shkrebets a même mis sa requête par écrit. Il a en effet expédié une demande formelle d'information concernant le sort de Iegor au bureau de conscription où celui-ci a été recruté. "On a besoin de réponses écrites à nos questions sur nos enfants, pas de SMS avec des photos et des prières", a-t-il expliqué.

    La règle de l'omerta

    Samedi, pourtant, le ministère russe de la Défense avait diffusé une vidéo montrant apparemment la rencontre entre l'amiral Nikolaï Ievmenov, patron de la marine nationale, et les marins du Moskva après le naufrage. Au milieu des quelques dizaines de matelots présents lors de cette scène, Eskender Djeparov a en tout cas eu le bonheur de reconnaître son frère Akbar, comme il l'a glissé au Guardian: "On était vraiment très heureux de le voir dans cette vidéo de l'équipage à Sébastopol."

    Il a affirmé que son foyer avait même pu l'avoir au téléphone: "Le lendemain de la tragédie, il a appelé notre mère, pour lui dire qu'il était en vie, qu'il allait bien. Qu'elle ne devait pas s'inquiéter." "Il ne nous a pas dit ce qu'il s'était passé, il ne parle pas beaucoup".

    Loin de la propagande ventilée par le Kremlin, c'est bien l'omerta qui règne dans les rangs de ses troupes.

    dossier :

    Ukraine-Russie: la guerre

     
    Robin Verner
    Robin Verner Journaliste BFMTV

     

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Jacqueline Sauvage reste en prison : retour sur une affaire polémique

    Condamnée à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari violent, graciée "partiellement" par François Hollande, Jacqueline Sauvage est devenue un symbole des femmes victimes de violences conjugales.


    Jacqueline Sauvage reste en prison
    FRANCEINFO
    avatar
    Violaine JaussentFrance Télévisions     

    Mis à jour le 24/11/2016 | 15:22
    publié le 24/11/2016 | 15:15            LIEN

    Elle reste en prison. Jacqueline Sauvage a obtenu, jeudi 24 novembre, une réponse négative de la cour d'appel de Paris à sa demande de libération conditionnelle. Cette femme de 68 ans est devenue, malgré elle, un symbole des femmes victimes de violences conjugales et a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari. D'abord en première instance en octobre 2014, puis en appel en décembre 2015.

    Trois coups de fusil dans le dos. Jacqueline Sauvage a tué Norbert Marot, son époux, le 10 septembre 2012, à La Selle-sur-le-Bied (Loiret), où vit le couple. La coupe est pleine. Jacqueline Sauvage veut mettre fin à un enfer conjugal, qui dure depuis des années selon elle. "Pendant cet instant très bref où j'ai tiré, je ne me contrôlais plus. C'est dans cet état que m'avait poussée la violence perpétuelle de mon mari", raconte-t-elle dans L'Obs, le 12 février. Ses trois filles expliquent avoir été violées et battues, comme leur mère. Son fils a également subi des violences de son père. Il s'est suicidé la veille du geste fatal de Jacqueline Sauvage.

    Une grâce présidentielle partielle accordée

    Manifestations, pétitions... Sa condamnation suscite une vague d'indignation. Sollicité par les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que par de nombreux élus et personnalités, François Hollande lui accorde, le 31 janvier 2016, une grâce partielle. Ce qui lui permet de présenter une demande de libération conditionnelle.

    Mais le 12 août, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) refuse de la libérer. Il reproche à Jacqueline Sauvage "de ne pas assez s'interroger sur son acte" et estime qu'elle ne peut "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire". Ses avocates, Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, dénoncent un "véritable acharnement judiciaire" de la part de magistrats.

    Pas de nouvelle demande envisagée pour l'instant

    Jacqueline Sauvage renonce d'abord à faire appel puis décide finalement de contester ce refus de lui accorder une libération conditionnelle. L'audience s'est tenue à huis clos le 27 octobre. Un mois plus tard, la cour d'appel de Paris rejette à son tour cette demande d'aménagement de peine, à laquelle le parquet général ne s'était pourtant "pas opposé".

    Jacqueline Sauvage pourra déposer une nouvelle demande de libération. Cependant, elle n'envisagerait pas de le faire, selon ses avocates. "C'est sa décision, au moment où je vous parle", a précisé Me Nathalie Tomasini, contactée par franceinfo mercredi soir, à la veille de la décision de la cour d'appel de Paris. Selon Nathalie Tomasini, elle devrait sortir de prison entre avril et juin 2018.

    A lire aussi

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Notre-Dame-des-Landes: Comment les juges justifient l'autorisation des travaux

     

    JUSTICE Ils ont notamment conclu que le réaménagement de Nantes-Atlantique ne représentait pas une solution alternative...

     

    Gilles Bachelier, président de la cour administrative d'appel, a lu la décision des juges ce lundiGilles Bachelier, président de la cour administrative d'appel, a lu la décision des juges ce lundi - D. Meyer / AFP

     

    Julie Urbach

     

     

    Leur décision était très attendue. Les juges de la cour administrative d’appel, par la voix du président de la cour administrative d’appel, ont rejeté ce lundi les requêtes contre les arrêtés préfectoraux, autorisant donc le démarrage des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une séance très brève après laquelle les conclusions des juges ont été transmises de façon un peu plus détaillée, via un communiqué.

     

    De quels arrêtés parle-t-on ?

     

    Pris en 2013 par le préfet, ces arrêtés dits « loi sur l’eau » et « espèces protégées » autorisent AGO-Vinci (le concessionnaire du futur aéroport) et l’Etat à déroger aux interdictions de destructions des zones humides et des espèces protégées. Prévues par le Code de l’environnement, ces exceptions ne sont possibles que si le projet est d’intérêt public majeur et en l’absence de solution alternative. Or, avait estimé le rapporteur public Christine Piltant lundi dernier, il en existe une : le réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique. Elle préconisait donc d’annuler ces textes.

     

    Pourquoi la cour les a-t-elle validés ?

     

    Ce n’est pas l’avis des juges. « Compte tenu des travaux très importants devant être effectués en vue de faire face à l’augmentation du trafic et du nombre de passagers, de la localisation de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique à proximité de zones très densément urbanisées, de l’importance de la question des nuisances sonores et des conséquences en matière d’urbanisme du réaménagement de cet aéroport, celui-ci ne constituait pas, à la date de ses arrêts, une solution alternative », explique le communiqué.

     

    >> A lire aussi : Les pro-aéroport soulagés par le feu vert de la justice

    Les juges ont par ailleurs estimé que les mesures environnementales prévues pour compenser les destructions de cette zone humide à 98 % et de la centaine d’espèces protégées qui y vivent, étaient satisfaisantes. Ils assurent aussi « que les risques pour la qualité de l’eau liés à l’utilisation de produits utilisés respectivement lors des opérations hivernales de dégivrage des avions ou de déverglaçage des pistes n’étaient pas établis ».

     

    Concernant la notion d’intérêt public majeur, la cour « a rappelé que la création de l’aéroport (…) visait à favoriser le développement économique du Grand Ouest, à améliorer l’aménagement du territoire et à développer les liaisons aériennes nationales et internationales. »

     

    Comment réagissent les avocats des requérants ?

     

    Les opposants, très déçus, ont déjà annoncé pour certains saisir le Conseil d’Etat. « Il y a encore de l’incompréhension car les conclusions du rapporteur public étaient claires et très détaillées, explique Me Thomas Dubreuil. Il y a au moins déjà deux éléments, liés à la dégradation des masses d’eau et à l’alternative de l’actuel aéroport, que nous ne pouvons laisser sans conséquences. » Les avocats expliquent aussi qu’ils pourront se tourner vers le droit communautaire.

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Quel courage,Quelle injustice.....

    Ebru Firat, l'étudiante toulousaine partie combattre Daesh, condamnée à cinq ans de prison en Turquie

    MOBILISATION Cette Toulousaine d’origine kurde partie combattre les djihadistes et arrêtée à Istanbul a été jugée ce mardi par la justice turque. Elle a été condamnée à cinq ans de prison...

    Ebru Firat, lors d'un reportage de France 2 sur les Français partis en Syrie combattre DaechEbru Firat, lors d'un reportage de France 2 sur les Français partis en Syrie combattre Daech - France 2 / Capture ecran

    Helene Menal

    Le procès d’Ebru Firat, une étudiante toulousaine d’origine kurde, a bien eu lieu ce mardi à Istanbul. Elle a été condamnée à « cinq ans » de prison selon son avocate, Agnès Caséro, contactée par 20 Minutes. Elle envisage bien entendu, avec son confrère turc, de « faire appel ».

    >> A lire aussi : Syrie: La bataille pour libérer la ville de Raqqa a démarré

    La jeune fille idéaliste était partie en Syrie pour combattre les djihadistes de Daesh. Elle a notamment contribué à la reprise de la ville de Kobané aux côtés des Unités de défense du peuple kurde (YPG) qui tentent en ce moment au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS) de s’emparer de Raqqa, la capitale de l’Etat islamique. Mais les YPG sont aussi considérées comme une « organisation terroriste » par la Turquie.

    VIDEO

    Elle risque 10 à 20 ans de prison

    Ebru Firat a été arrêtée le 8 septembre, sur la foi d’un coup de fil anonyme, alors qu’elle s’embarquait pour Toulouse à l’aéroport d’Istanbul. Dans un premier temps, les autorités turques l’accusaient de préparer un attentat suicide. Elle n’a finalement été jugée mardi « que » pour appartenance à un groupe terroriste. « Le dossier d’instruction que j’ai pu lire met en avant des contacts qu’elle a eus avec les YPG », expliquait, mardi, Agnès Caséro.

    >> A lire aussi : Facebook, YouTube, Twitter, WhatsApp… La Turquie bloque l’accès aux réseaux sociaux et applis de messagerie

    La juriste devait se rendre en Turquie pour le procès ce mardi mais la complexité de la situation politique du pays - où les arrestations se succèdent dans les milieux pro kurdes, l’opposition ou la presse - l’en a dissuadée. Tout comme le peu d’entrain du consulat de France à la guider dans ses démarches.

    A Toulouse, un comité de soutien fait des pieds et des mains pour sortir la jeune fille de ce très mauvais pas.

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique