Publié le 21/04/2022 à 11h36
Mis à jour le 21/04/2022 à 11h41
La salle de réveil du bloc des urgences adultes du CHU de Bordeaux a été fermée. Faute de soignants. Désormais, le service
fonctionne « en mode dégradé ». Une situation qui devrait être temporaire, liée à un contexte sanitaire particulier, or, ce qui
devrait rester l’exception et serait ainsi supportable, est désormais récurrent. « Les lits du bloc fermés ont été relocalisés aux lits
de déchocage ce qui implique une réduction des lits de déchocage. Avec, pour conséquence, une réduction des lits pour les cas
moins graves. La zone d’accueil a été fermée durant le week-end pascal, note Gilbert Moudens de Sud Santé. Les moyens
se réduisent comme peau de chagrin, directement en lien avec le manque de personnel. » Et le personnel sur le terrain n’en finit
pas de craquer. Pour preuve, selon Sud Santé, la moitié des médecins urgentistes auraient choisi de quitter l’hôpital public
de Bordeaux avant l’été.
En dix ans, le nombre de patients accueillis aux urgences du CHU a progressé de 40 %, mais pas le personnel
« Dans quinze jours je pars », admet une jeune médecin de l’équipe. « On a fait tout ce que l’on a pu pour alerter et trouver des solutions, d’autres confrères partiront avant septembre. » Gilbert Moudens souligne l’effritement des équipes « on perd la base », déplore-t-il. De fait, en dix ans, le nombre de patients accueillis aux urgences du CHU a progressé de 40 %, mais pas le personnel.