Nouveau coup dur pour le gouvernement sur le front du chômage. Après s’être déjà enrayée au mois de mai, l’inversion de la courbe, promesse de François Hollande, connaît un nouveau revers. En juin, Pôle Emploi compte ainsi 5 400 personnes de plus en catégorie A (sans aucune activité), soit une hausse de 0,2 % sur un mois, pour un nombre total d’inscrits de 3 525 700 (3 781 200 avec les DOM). Cette hausse est un peu moins prononcée si l’on prend en compte les chômeurs en activité réduite : le nombre total de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C grimpe ainsi de 0,1 % sur un mois (6 300 personnes), pour un nombre total d’inscrits de 5 434 600 (5 733 900 avec les DOM). En revanche, l’augmentation est plus marquée chez les jeunes demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A), avec 4 000 nouveaux inscrits en juin, soit une progression de 0,8 %.

Pas de quoi ébranler, toutefois, le ministère du Travail, pour qui «la tendance reste clairement orientée à la baisse», puisque «sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’inscrits a diminué de 54 800». Soit «deux trimestres consécutifs que le chômage baisse, ce qui ne s’était plus observé depuis début 2008». Même chose pour le chômage des jeunes, dont le «bilan demeure positif depuis le début de l’année avec une baisse de près de 11 000 et de plus de 30 000 jeunes sur un an». Des chiffres somme toute modestes au regard du nombre total de chômeurs, mais qui sont pourtant, pour le gouvernement, autant de preuves de l’efficacité de ses dispositifs de lutte contre le chômage, tels que «le "pacte de responsabilité et de solidarité" et l’aide embauche PME». Prochaine étape : obtenir une «baisse encore plus forte et rapide au second semestre». Pour cela, le ministère du Travail mise désormais sur la généralisation de la «garantie jeunes» prévue par la loi travail, tout juste adoptée la semaine dernière.

A.Ca.