Deux jours après l'assassinat sauvage d'un policier et de sa compagne par un djihadiste, le temps était ce mercredi au recueillement dans tous les commissariats de France. Un moment fort pour la police frappée au coeur et pour des policiers marqués par l'horreur des faits. Un acte de terrorisme qui place de nouveau la menace à un niveau «maximal» et soulève de nombreuses questions.
François Hollande a présidé ce mercredi midi une minute de silence au ministère de l'Intérieur à la mémoire des deux victimes, Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider, tués lundi soir à leur domicile de Magnanville (Yvelines) par Larossi Abballa, 25 ans, qui a prêté allégeance à Daech. La minute de silence a été observée dans tous les services du ministère, dans tous les commissariats du pays ainsi qu'à Magnanville, dans les Yvelines, où ont eu lieu les deux assassinats. Dès mardi les drapeaux des édifices du ministère avaient été mis en berne pour trois jours afin de «marquer la profonde émotion de l'ensemble des personnels» après cet «abject assassinat», a indiqué Bernard Cazeneuve.
L'Elysée a fait savoir en fin d'après-midi que le président de la République présidera une cérémonie d'hommage aux deux policiers vendredi matin à Versailles.
Dans le cadre de l'enquête, trois hommes de 27, 29 et 44 ans, qui font partie de l'entourage du meurtrier, interpellés mardi, étaient toujours en garde à vue, mercredi soir. Deux d'entre eux avaient été condamnés avec Larossi Abballa en 2013 dans l'affaire de la filière pakistanaise.
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20h15. C'est à la préfecture des Yvelines à Versailles que se tiendra la cérémonie d'hommage vendredi. Cette cérémonie d'hommage à Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et à sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, se déroulera en présence de leurs familles ainsi que du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
18h40. Le président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls seront vendredi à Versailles pour rendre hommage aux policiers de Magnanville, apprend-on de source policière. La cérémonie devrait se tenir, en présence également du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soit dans la cour de la préfecture des Yvelines soit devant le château de Versailles, sur la place d'Armes.
15h50. Une minute de silence dans les fan zones ce mercredi à 20h30, une demi-heure avant le coup d'envoi du match France-Albanie qui se dispute à Marseille. «Les villes-hôtes de l'UEFA Euro-2016 souhaitent rendre hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider victimes de l'attentat survenu à Magnanville dans la nuit de lundi, et adresser leurs pensées à leurs proches et à leurs collègues», indique dans un communiqué l'association des villes hôtes présidée par le maire de Bordeaux, Alain Juppé.
15 heures. Le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et la Simplification, Jean-Vincent Placé, juge «sotte et absurde» la proposition de créer des centres de rétention pour les personnes radicalisées, mise en avant à droite dans la foulée du double meurtre de Magnanville. «Ce sont vraiment les propositions les plus sottes et absurdes que j'ai entendues», a réagi l'écologiste devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), estimant que placer dans des centres de rétention les quelque 10.000 fichés S, dont «à peine 1.000 seraient concernés par la question du terrorisme», reviendrait notamment à créer des «foyers de radicalisation». «J'espère que pour le coup, il y a des gens qui se diront quand même que si ces gens là reviennent au pouvoir, on arrivera dans des logiques sécuritaires, qui d'ailleurs, en fait, ne font que renforcer une seule personne, qui n'a pas besoin de parler, c'est Mme Le Pen», a ajouté le président de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE).
14h30. Un rassemblement en mémoire de Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider est prévu vendredi soir à Paris.
14h05. L'enfant du couple assassiné va quitter l'hôpital Necker aujourd'hui. Selon la radio RTL, l'enfant de trois ans du couple de policiers assassinés lundi soir à Magnanville va quiiter l'hôpital Necker au cours de l'après-midi alors que ses grands-parents sont à ses côtés.
13h45. Pézenas se souvient de Jean-Baptiste Salvaing, l'enfant du pays. A Pézenas (Hérault), très nombreux sont ceux à avoir cotoyé Jean-Baptiste Salvaing et sa famille, installée là depuis 3 générations rapporte France Info. Le policier tué lundi soir est né dans cette commune et y a fait toute sa scolarité jusqu'au Bac, qu'il a passé au lycée Jean Moulin. Tous les services de la ville ont observé une minute de silence en l'honneur du policier et les drapeaux de la commune sont en berne.
13 heures. Le recteur de la grande mosquée de Paris (GMP), Dalil Boubakeur, déplore que des djihadistes puissent circuler «librement en France», estimant que «cela ne peut plus durer». Pour le président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM), l'instance représentative de l'islam de France, «ce criminel (Larossi Abballa) qui a revendiqué ses actes abominables au nom de Daech, les a commis au nom d'une idéologie mortifère et barbare qui constitue une menace pour les fondements de notre Nation». Le recteur Boubakeur appelle à une «mobilisation nationale et citoyenne pour faire face à cette dangereuse escalade qui gangrène dangereusement l'avenir de notre vivre ensemble».
12h07. Recueillement à Magnanville. En léger décalage avec la Place Beauvau, un recueillement est organisé à Magnanville pour rendre hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider. Plusieurs centaines de personnes ont observé à midi une minute de silence et chanté la Marseillaise près de la maison du policier et de sa compagne. Gerbes et bouquets de fleurs ont été déposés derrière le cordon de police qui barre l'accès à cette impasse d'un quartier pavillonnaire.
Le maire de Magnanville (Yvelines), Michel Lebouc, a tenu à rendre un vibrant hommage aux deux policiers, deux habitants de sa commune sauvagement assassinés par Larossi Abballa. (Photo : Capture d'écran BFMTV)
VIDEO. Hommage aux policiers tués à Magnanville : «Une douleur indescriptible»
Hommage aux policiers tués à Magnanville : «Une... par leparisien
12h05. La Marseillaise se termine par des applaudissements nourris.
12h04. La Marseillaise est chantée Place Beauvau en hommage au couple de policiers tués.
Hommage aux policiers tués à Magnanville : «Une... par leparisien
12h03. La minute de silence est observée Place Beauvau.
View image on Twitter View image on Twitter Follow Clara Paul Zamour @clarapaulzam Une espèce de déjà vu #minutedesilence #beauvau 11:38 AM - 15 Jun 2016 5 5 Retweets 5
12h03. «Une nouvelle fois la France est en deuil», déclare Bernard Cazeneuve. Lors de la cérémonie Place Beauvau, le ministre de l'Intérieur rend hommage aux deux policiers. Il adresse les pensées des Français à l'enfant des deux policiers tués, «au premier fils de Jean-Baptiste, à leur famille, à leurs proches terrassés par le chagrin, à leurs collègues». «A eux tous, poursuit-il; je veux adresser un message de symptahie, de compassion». Il ajoute que «le crime dont ils ont été les victimes a horrifié tous les Français».
Bernard Cazeneuve rend également hommage au travail des policiers en général. «Face à cette barbarie, je sais que vous réagirai avec vos armes, la solidarité, le sang froid, le force de l'expérience, l'attachement aux valeurs républicaines». (Photo : Capture d'écran BFMTV).
VIDEO. Bernard Cazeneuve assure «le soutien de la nation» aux proches des policiers tués
Cazeneuve adresse "le soutien de la nation" aux... par BFMTV
12h02. «Mes pensées vont aux familles des victimes» déclare Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.
12h02. Le tweet d’une conseillère presse du ministère.
12 heures. L'hommage Place Beauvau. L'hommage national au couple de policier tués débute Place Beauvau en présence de François Hollande, Manuel Valls et des principaux représentants de l'Etat.
VIDEO. Une minute de silence observée au ministère de l'Intérieur
Policiers tués: une minute de silence observée... par BFMTV
11h50. Les forces de l'ordre ont rendu hommage aux policiers à La Réunion. Une minute de silence a été observée dans tous les commissariats de l'île ce mercredi à midi.
11h30. Nicolas Dupont-Aignan veut «isoler sur un territoire lointain» les potentiels auteurs d’attentats. «Des mesures beaucoup plus fermes sont indispensables. Les mesures que j'avais proposées après Charlie Hebdo et que j'avais réitérées après le 13 novembre n'ont pas été mises en oeuvre. Il y a une vraie faillite du gouvernement» de Manuel Valls estime le président de Debout la France interrogé sur BFM TV.
10h25. «Une réanimation psychique nécessaire» pour l'enfant du couple de policiers tués. Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, psychiatre et psychotraumatologue, explique sur France Info que l'état de l'enfant de 3 ans du couple de policiers tués est un état de sidération, c'est-à-dire post-traumatique : «C'est un traumatisme majeur qui est multiple. Cela entraîne un état de choc massif. Cela demande une réanimation psychique».
VIDEO. Magnanville: quelles séquelles pour l'enfant du couple
Magnanville: quelles séquelles pour l'enfant du... par BFMTV
9h50. «Cette agression montre que le risque zéro n'existe pas» déclare Jérôme Bonet. Le chef du service d'information et de communication de la police nationale explique sur France Info : «Les policiers sont sous la menace depuis de nombreux mois. L'agression qu'ont vécue nos deux collègues a passé un cap qui est le cap de l'affaire privée, qui est le cap de l'agression parce qu'on est policier, non pas parce qu'on agit.»
9h40. Manuel Valls rencontre les équipes qui ont pris en charge le fils des policiers. Le Premier ministre, qui est à l'hôpital Necker pour constater les dégâts provoqués par quelques casseurs en marge de la manifestation contre la loi Travail, en profite pour rencontrer le personnel pédagogique qui a pris en charge le fils du couple de policiers assassinés. Celui-ci est dans cet hôpital.
Le Premier ministre doit rencontrer les équipes pédagogiques qui ont pris en charge l'enfant de 3 ans du couple de policiers assassinés. (Photo : Capture d'écran i>Télé.)
9h20. Un message d'Abrini intercepté en prison. L'hypothèse de possibles attentats imminents de Daech en France et en Belgique est renforcée par l'interception mardi d'un message écrit par Mohamed Abrini, dans sa prison de Beveren en Belgique explique le journal La Dernière Heure. Le terroriste des attentats de Bruxelles et de Paris correspondait en cachette avec un autre suspect. Un codétenu a intercepté un courrier écrit en arabe et a immédiatement prévenu la direction. Sur ce courrier Mohamed Abrini a écrit : «Il y a quelque chose qui bouge en France.» Le message était destiné à Marouan El Bali, l’unique survivant de l’assaut de Verviers, le 15 janvier 2015.
9h10. «Nous connaîtrons de nouveau des attaques» prévient Valls. «Il faut continuer à donner tous les moyens à la police, à la gendarmerie et aux services de renseignement. Mais nous connaîtrons de nouveau des attaques parce que nous faisons face à une organisation terroriste qui recule en Syrie et en Irak et qui se projette dans nos pays sous des formes différentes» afin de «créer la peur et diviser» déclare le Premier ministre.
8h55. «Il n'y a pas de prise de conscience du caractère presque mondial de cette menace» explique François Fillon. L'ancien Premier ministre indique sur Europe 1 que «toutes les personnes en rapport avec l'Etat islamique devraient être arrêtées, interrogées et jugées».
8h50. Ni «négligence», ni «manque de discernement» des autorités françaises affirme Valls. Le Premier ministre défend l'action du renseignement et de l'antiterrorisme en France malgré l'assassinat d'un policier et de sa compagne lundi soir, affirmant sur France Inter qu'il n'y avait eu ni «négligence» ni «manque de discernement» dans le suivi de Larossi Abballa. Le Premier ministre écarte de nouveau l'idée de centres de rétention pour les personnes radicalisées n'ayant pas été condamnées, portée par la droite, qui seraient «dangereux et affaibliraient la lutte contre le terrorisme».
8h45. «Les passages à l'acte solitaire sont les plus difficiles à détecter» estime Manuel Valls. Sur France Inter, le Premier ministre déclare : «les interceptions n'ont pas permis de détecter un éventuel passage à l'acte. Les passages à l'acte solitaire sont les plus difficiles à détecter.» Il indique qu'il faut «resserrer au plus près les mailles du filet» car «d'autres innocents perdront leur vie, on peut m'accuser de rendre la société plus anxiogène mais malheureusement c'est une réalité». Manuel Valls indique également qu'«il faut une mobilisation de toute la société, comprendre ces phénomènes de radicalisation»
8h42. Plusieurs cibles visées par Daech en Belgique et en France. Toujours selon la Dernière Heure, différentes cibles sont citées dans le message d'alerte de menace imminente que la cellule antiterroriste belge a envoyé à tous ses services de police. Sur le territoire belge, trois cibles sont citées : un grand centre commercial bruxellois, un restaurant (non localisé) d’une chaîne fast-food américaine et une cible policière, de type commissariat (non localisé). Pour la France, les cibles ne sont pas précisées indique le joural belge.
8h40. Daech préparerait des attentats imminents en France et en Belgique. Selon des informations exclusives du journal belge La Dernière Heure, Daech se préparerait à frapper à nouveau la Belgique et la France. Des combattants auraient quitté la Syrie il y a une semaine et demi pour se séparer en deux groupes, l’un pour la France, l’autre pour la Belgique pour une action imminente. Ces combattants rejoindraient l'Europe en bateau, via la Turquie et la Grèce, sans passeports.
8h25. «En France nous ne jugeons pas les intentions, nous jugeons les faits» estime Jean-Jacques Urvoas. Face à la polémique sur lé défaut de surveillance de Larossi Abballa, le ministre de la Justice affiche la fermeté. Il précise : «Quand un individu est placé sous surveillance, c'est tous ses portables qui sont écoutés».