• #Cologne Un des "principaux auteurs" des agressions de Cologne a été arrêté

    Publié le 28/04/16 à 22:52Lien

    Un jeune homme de 19 ans, considéré comme l'un des "principaux auteurs" des violences sexuelles commises contre des femmes lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne a été arrêté en Suisse, a indiqué la police allemande ce jeudi.

    De nationalité marocaine selon l'Office fédéral de la justice de Berne, le jeune homme faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par le Parquet de Cologne. Son extradition vers l'Allemagne devrait avoir lieu dans peu de temps.

    La vague de violences sexuelles perpétrées le 31 décembre à Cologne et dans d'autres villes allemandes avaient scandalisé l'Allemagne. 

    Plus de 1.500 délits, du vol à l'agression sexuelle et au viol, ont été recensés ce soir-là rien qu'à Cologne. La plupart des 120 suspects identifiés sont originaires d'Algérie ou du Maroc. Certains sont arrivés récemment en Allemagne, d'autres sont présents depuis plusieurs années. En février, le chef de la police locale avait reconnu que la plupart des auteurs pourraient ne jamais être retrouvés.

    (Avec AFP)

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    "Hijab Day" à Sciences Po Paris : un rendez-vous manqué mais une provoc' réussie

     

    L'invitation d'un collectif d'étudiantes de Sciences Po Paris à porter le voile ce mercredi 20 avril dans l'enceinte de l'école n'a pas soulevé les foules…
     
    Le "Hijab Day" n'a pas attiré grand-monde ce mercredi matin à Science Po Paris. - Nicolas Rinaldi

     

    Mais où sont donc les près de 300 participants annoncés sur la page Facebook du "Hijab Day" ? Pas à Sciences Po, en tout cas : au matin de ce mercredi 20 avril, l'événement n'a guère mobilisé malgré l'emballement médiatique qu'il suscite depuis mardi. Un collectif d'étudiantes de l'école parisienne avait invité ses camarades à porter le voile islamique dans l'enceinte de l'établissement, afin de sensibiliser "sur la question du foulard en France".

    Dès l'ouverture de l'école, à 8 heures, une dizaine de petites mains installent le stand du "Hijab Day" dans la "péniche", le hall d'entrée. Dehors, Arthur, le vice-président de l'Unef à Science Po, explique que le syndicat qu'il représente - qui est majoritaire dans l'établissement - "ne prend pas position sur le sujet" mais il témoigne de sa "bienveillance" à l'égard de l'initiative qui, selon lui, "participe au dialogue". Un avis que ne partage pas l'Uni, dont l'une de ses élus, Claire, condamne au contraire ce "prosélytisme envers la religion". Quant aux stigmatisations que dénoncent les initiatrices du mouvement, la jeune femme rappelle que "ce n'est pas le port du voile en soi qui dérange mais le fait qu'on l'impose".

    Le "Whatever Day" plutôt que le "Hijab Day"

    Si les organisatrices tiennent à rappeler qu'elles "ne souhaitent pas imposer mais seulement inviter au port du voile", leurs camarades ne semblent pas se passionner pour leur cause. Dans le hall de l'école, les chips et les cookies présentés sur le stand du "Hijab Day" partent plus vite que les quelques foulards et pashminas que le collectif distribue gracieusement aux étudiants. Devant les caméras - plus nombreuses ce mercredi matin que les militant(e)s -, une Australienne qui fait ses classes à Science Po se met en quête de lumière. Affirmant haut et fort qu'il n'y a "pas de problème avec le voile en Australie", elle se laisse revêtir d'un foulard et entame une petite tournée médiatique pour clamer son aversion "envers le racisme". Concédant néanmoins au passage… ne "pas connaître le débat sur le port du voile en France".

     

    Passé le gong de 10 heures, un jeune homme capte à son tour l'attention devant le parvis de Sciences Po. Vêtu d'une robe, de collants et perché sur des talons, il est en opération "Whatever Day", dénonçant l'asservissement idéologique du "Hijab Day".

     

     

    Mais c'est sur les réseaux sociaux que les critiques suscitées par le se diffusent le plus largement. Et les politiques ne sont pas en reste. Bruno Le Maire, qui enseigne à Sciences Po Paris, affiche sa "désapprobation" face à ce "prosélytisme". Eric Ciotti dénonce également une "manifestation scandaleuse", rejoint par Nadine Morano qui propose une journée du pantalon, arguant que les Françaises ne se sont "pas battues pour avoir le droit de porter des pantalons pour aujourd'hui laisser se propager l'obligation sexiste de se couvrir les cheveux". La preuve que ce "Hijab Day" part bel et bien en pantalonnade. 

     

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  • VIDÉO.

    François Cluzet ne "pardonne pas"

    à Bertrand Cantat

    la mort de Marie Trintignant

     

     

    Publication: 15/06/2015 11h36 CEST Mis à jour: 15/06/2015 12h03  Lien

     

    HOMMAGE : François Cluzet ne s'est toujours pas remis de ce drame.

    Invité samedi 13 juin de l'émission "Thé ou café" sur France 2, l'acteur qui venait faire la promotion de son dernier film, "Un moment d'égarement", est longuement revenu sur la mort de son ex-compagne Marie Trintignant. Cette dernière est décédée des suites de coups portés par Bertrand Cantat.

    Alors que Catherine Ceylac lui demande sur le plateau de son émission matinale s'il a réussi depuis à pardonner à l'ancien chanteur du groupe Noir Désir, l'acteur, qui affirme que cette tragédie a été la période la plus douloureuse de sa vie, bondit : "Non. Non, je ne pardonnerai jamais", déclare-t-il avec émotion.

    François Cluzet se lance ensuite dans une terrible litanie de choses qui l'insupportent : "Je ne pardonne pas aux gens qui frappent les femmes, qui les tuent, poursuit-il. Comme je ne pardonnerai pas aux assassins d'Ilan Halimi, que je n'ai toujours pas digéré. Comme je ne pardonne pas à ceux qui humilient les homosexuels. Comme je ne pardonne pas à ceux qui se foutent de la gueule des gros, à ceux qui estiment que les juifs sont riches et à toute cette pagaille de connards, de stupides, d'ignorants qui font un mal fou, et de partis politiques qui surfent sur les anxiétés des gens et sur leur ignorance."

    François Cluzet et Marie Trintignant ont eu un fils, Paul. Il est aujourd'hui âgé de 22 ans.

    Lire aussi :

    • Bertrand Cantat sur la mort de Marie Trintignant: "Je sais que j'ai commis l'irréparable"

    • Jean-Louis Trintignant : "Cantat ne s'est pas suicidé, c'est son problème"

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  • Suppression du Pass contraception: des féministes s’insurgent

     

    Par AFP 15 avril 2016 à 16:01 (mis à jour à 19:39) lien
     
    Présentation de pilules contraceptives, le 2 août 2005 à Caen

     

     

    Présentation de pilules contraceptives, le 2 août 2005 à Caen Photo MYCHELE DANIAU. AFP

     

     

    L’association Osez le féminisme! s’insurge vendredi contre la suppression par le conseil régional d’Ile-de-France, présidé par Valérie Pécresse (LR), du «Pass contraception», dispositif d’accès gratuit et anonyme des jeunes à des contraceptifs et des tests de dépistage.

    «Pour des motifs budgétaires, supprimer le Pass contraception, c’est pénaliser, une fois de plus, les plus précaires», proteste l’association.

    Dans le contexte actuel, «où des centres IVG disparaissent, où les Plannings familiaux manquent de ressources, et où les cours d’éducation sexuelle reposent largement sur la bonne volonté des établissements scolaires, cette suppression signe un vrai recul», ajoute Osez le féminisme!.

    Le Pass contraception est supprimé «car c’est un échec», a affirmé pour sa part Valérie Pécresse, citée par Le Monde daté de samedi. La ligne budgétaire supprimée s’élève à 20.000 euros. «Pour 500 lycées publics, ça fait 40 euros par lycée, soit 4 centimes par lycéen. Ces 20.000 euros étaient inscrits au budget mais pas dépensés», avait-elle expliqué lors du vote du budget.

    La région Ile-de-France a confirmé vendredi ce point à l’AFP, affirmant que «la réalité des chiffres est implacable», puisque 20.000 euros avaient été affichés dans le budget 2015, mais qu’au final zéro euro avait été dépensé et donc «zéro pass distribué» en 2015.

    «Les associations seront reçues par Valérie Pécresse pour travailler sur un autre dispositif qui sera plus efficace et plus adapté que celui du Pass, qui a été un échec total, et qui explique son non-maintien», a-t-on précisé à la région.

    De même source, on précise avoir par ailleurs relevé à 250.000 euros le budget investissement pour le soutien des centres IVG (contre 95.000 euros dépensés en 2015, pour un budget affiché de 2 millions d’euros), et à 300.000 euros le budget «Campagne information prévention sexualité-contraception IVG» (280.000 dépensés en 2015, pour un budget voté de 300.000 euros).

    Mis en place en 2011 en Ile-de-France, le Pass contraception «permet aux lycéen-ne-s et apprenti-e-s d’accéder gratuitement et anonymement à des contraceptifs, des tests de dépistage et des consultations médicales, constituant un outil d’information et de prévention contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles» (IST), souligne Osez le féminisme!. Au total, 2.000 Pass ont été distribués.

    «Nous demandons à Valérie Pécresse (...) de préserver cet outil, et même de le promouvoir davantage dans les lieux où il est diffusé», poursuit l’association.

    Clémentine Autain (groupe Front de Gauche au Conseil régional) déplore que «la baisse de 83% du budget consacré à la création d’unités fonctionnelles IVG, la suppression de campagnes d’information et de prévention, du Pass contraception, la suppression encore de mesures liées à la sensibilisation aux processus de discriminations constituent des régressions majeures pour l’émancipation des Franciliennes».

    Pour le groupe socialiste au Conseil régional, «cette suppression permet surtout à Valérie Pécresse et sa majorité de récompenser insidieusement les membres du mouvement d’extrême droite +Sens commun+ ayant rejoint sa liste aux dernières élections régionales».

    En revanche, contrairement à une rumeur sur sa suppression, le budget de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été voté jeudi en maintenant le Pass contraception-prévention, a précisé à l’AFP le porte-parole du président de la région Laurent Wauquiez (LR).

    AFP
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    « Il n'y aura pas d'interdiction » du voile à l'université, assure François Hollande

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/video/2016/04/14/il-n-y-aura-pas-d-interdiction-du-voile-a-l-universite-assure-francois-hollande_4902511_823448.html#74bSVJ6AKPmhe5qL.99

    LE MONDE | 14.04.2016 à 22h03

     
    Durée : 03:10  |   
     
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    François Hollande a exclu, jeudi 14 avril, toute interdiction du voile à l’université, se démarquant de son premier ministre, Manuel Valls, selon lequel cette question était « posée ».

    « Il n’y aura pas d’interdiction à l’université », a assuré le chef de l’Etat. « Aucune règle constitutionnelle ne le permettrait », d’après lui.

    Relancé sur la question de savoir si le voile était forcément un « asservissement de la femme », il a répondu : « Cela dépend comment il est porté dans l’espace public. »

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  • Elisabeth Badinter favorable au boycott des marques qui se lancent dans la mode islamique

    La philosophe réagit après la polémique suscitée par la ministre des Familles, de l'enfance et des droits des femmes.

    La philosophe Elisabeth Badinter lors de l'inauguration d'une école à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), le 1er juin 2015.La philosophe Elisabeth Badinter lors de l'inauguration d'une école à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), le 1er juin 2015. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

    Francetv info

    Mis à jour le 02/04/2016 | 13:22, publié le 02/04/2016 | 13:21    Lien

    "Je pense que les femmes doivent appeler au boycott de ces enseignes." Alors que certaines marques comme Dolce & Gabbana se lancent dans la mode islamique, la philosophe et féministe Elisabeth Badinter fait part de son opposition à une telle démarche, dans un entretien au quotidien Le Monde (abonnés), samedi 2 avril.

    "Une montée de la pression islamique"

    Elle apporte également son soutien à Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, qui a jugé ces marques "irresponsables", car elles feraient "la promotion de l'enfermement du corps des femmes". La membre du gouvernement avait fait polémique en comparant, sur RMC, les femmes qui choisissaient le voile "aux nègres qui étaient pour l'esclavage". Sur ce point, Elisabeth Badinter reconnaît que "la ministre a eu un mot malheureux en parlant de 'nègres' mais qu'elle a parfaitement raison sur le fond".

    "En l’espace de dix ans, de nombreuses filles des quartiers se sont mises à porter le voile en France", poursuit la philosophe. "Révélation divine  ? Non, montée de la pression islamique." Comme Elisabeth Badinter, la Coordination française pour le lobby européen des femmes et la présidente du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Danielle Bousquet, ont également apporté leur soutien à Laurence Rossignol.

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  • Iran : des hôtesses d’Air France refusent de porter le voile

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    Avec l’accord sur le nucléaire et l’ouverture de l’Iran vers l’Occident, Air France reprendra à partir du 17 avril prochain sa liaison Paris-Téhéran.

    Mais, nucléaire ou pas nucléaire, l’Iran demeure une République islamique, le port du voile est obligatoire en public pour toutes les femmes, comme la loi iranienne l’exige depuis la révolution de 1979. Refusant de porter le voile, des hôtesses d’Air France réclament le droit de refuser de voler vers la desserte de Téhéran.

    « En théorie, le personnel féminin peut choisir entre un uniforme avec une jupe, et un autre avec un pantalon. Mais dans le cadre de la réouverture de la ligne Paris-Téhéran, nous avons reçu un mémento interne expliquant que les femmes seraient obligées de porter un pantalon, une veste longue, et de se voiler les cheveux dès la sortie de l’avion« , raconte à France TV Françoise Redolfi, secrétaire adjointe du syndicat Unsa-PNC.

    « La direction assure être à l’écoute, mais elle campe sur ses positions », poursuit Françoise Redolfi, « on nous rappelle que la situation était la même avant 2008, lorsque la liaison existait encore, mais le contexte général est bien plus sensible qu’à l’époque : de nombreuses navigantes sont entrées en contact avec nous pour nous signifier qu’il était hors de question qu’elles soient obligées de se voiler. »

    Les syndicalistes proposent un « nolontariat« , à savoir la possibilité de refuser de se rendre à Téhéran, sans retenue de salaire, inscription dans le dossier professionnel ou répercussion sur les plannings.

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  • Mis à jour le 30/03/2016 à 08h59    Lien
     
     
     
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    La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a dénoncé ce mercredi sur RMC le marché de la mode islamique qu'investissent plusieurs grandes marques internationales comme H&M, Uniqlo ou Dolce et Gabbana.

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  • Au prix d’immenses sacrifices et après des années d’emprisonnement et de résidence surveillée, la Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, 70 ans, a gagné son combat pour la démocratie.

    Aung San Suu Kyi n’a pas pu devenir présidente de Birmanie notamment parce qu’elle est mariée à un étranger. ZOOM   Aung San Suu Kyi n’a pas pu devenir présidente de Birmanie notamment parce qu’elle est mariée à un étranger. / STR/AFP  

    Aung San Suu Kyi a gagné le pouvoir, à défaut de la présidence de la Birmanie. Adulée par tout un peuple et victorieuse des dernières élections générales libres de novembre 2015 avec le parti qu’elle a créé à son retour d’Angleterre en 1988, l’ancienne dissidente politique aura finalement gagné une longue bataille contre les différentes juntes militaires.

    Certes, la Constitution lui interdisait de devenir présidente car elle était mariée avec un étranger, – un Anglais avec qui elle a eu deux garçons –, mais elle se sera battue jusqu’au bout pour obtenir le meilleur poste possible sans faire de trop grandes concessions à l’armée.

    Mercredi 30 mars, elle se tenait à la droite du président Htin Kyaw lorsque celui-ci a prêté serment devant le Parlement à Naypyidaw, la capitale. D’un commun accord, il avait accepté d’être la doublure de la Dame de Rangoun dans un gouvernement où Aung San Suu Kyi s’est réservé non seulement le portefeuille des Affaires étrangères mais aussi le ministère du Bureau présidentiel, de l’Éducation, de l’Électricité et de l’Énergie.

    Engagée en politique après des études en Angleterre

    La fille du héros de l’indépendance, le général Aung San – assassiné en 1947 un an avant l’indépendance –, a étudié la philosophie, la politique et l’économie à Oxford à partir de 1964, date à laquelle elle rencontre Michael Aris qui deviendra son mari. Elle aurait pu poursuivre une carrière d’universitaire ou de diplomate au service de son pays, mais le destin en a voulu autrement.

    > Lire aussi : Le parti d’Aung San Suu Kyi triomphe en Birmanie

    Alors qu’en 1988, les manifestations font rage à Rangoun contre la junte, elle décide de rentrer en Birmanie au chevet de sa mère malade. C’est le tournant de sa vie. Bouleversée par la vague de répression militaire qui fait 3 000 morts, elle décide de faire front, de s’engager dans le camp de la démocratie. Elle fonde son parti : la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

    En août, elle prononce un discours à la pagode Shwedagon, qui bouleverse le cœur des Birmans. Sous pression permanente de l’armée, elle résiste. La junte place alors Aung San Suu Kyi en résidence surveillée. L’icône Suu Kyi est née.

    Depuis cinq ans, la transition politique

    En 1991, elle reçoit le Prix Nobel de la paix, mais n’est pas autorisée à aller le chercher avant 2010. « Elle a fait preuve d’un courage exemplaire », raconte à La Croix un ancien diplomate européen qui a pu la rencontrer durant cette période, où elle ne pouvait pas retourner voir ses enfants et son mari atteint d’un cancer en 1999. « Un choix terrible pour elle. Elle savait que l’armée ne la laisserait jamais revenir en Birmanie si elle se rendait en Angleterre. » Soutenue par un Occident sous son charme, elle ne sera libérée qu’en 2010, date à laquelle elle voyage dans le monde entier pour remercier tous ses alliés.

    > Lire aussi : La Birmanie vit les secousses de la démocratisation

    On connaît la suite : en 2011, la junte annonce la mise en place d’un régime semi-civil. La route de la démocratie est tracée, reste à la concrétiser. Ces cinq dernières années auront permis de tourner une longue page de confrontation stérile entre le camp démocrate d’Aung San Suu Kyi et l’armée. La transition politique aura été longue, entre méfiance et négociations serrées.

    « The Lady », comme elle est surnommée en Birmanie, aura réussi à se hisser au sommet. Elle va devoir maintenant relever d’immenses défis : santé, éducation, réformes économiques et sociales, pacification du pays et de ses minorités, sans parler de la gestion à venir des relations avec l’armée birmane qui reste politiquement puissante avec un quart des députés au Parlement. Un nouveau chapitre de la vie de Aung San Suu Kyi est en train de s’écrire.

    Dorian Malovic
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  • Justice

    Sylvie Leclerc condamnée à 9 ans de prison pour le meurtre de son compagnon

    Par AFP 24 mars 2016 à 22:31   lien
     
     Sylvie Leclerc, le 21 mars 2016, à Nancy.

    Sylvie Leclerc, le 21 mars 2016, à Nancy. Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP

    Pendant quatre jours d’audience, cette femme jugée pour avoir tué son compagnon en 2012, a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage.

    Sylvie Leclerc, une quinquagénaire jugée depuis lundi à Nancy pour avoir tué en 2012 son compagnon d’un coup de fusil, a été condamnée jeudi à neuf ans de prison. Suivant les réquisitions de l’avocate générale, la cour a estimé que le discernement de l’accusée n’avait pas été aboli, mais altéré au moment du meurtre, qu’elle affirmait avoir commis pour se libérer de l’emprise de cet homme.

    «Une vie douloureuse et la dépression chronique ont créé chez elle cette impression qu’il n’y avait pas d’autre issue», avait souligné devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle l’avocate générale Marie-Claude Weiss, précisant qu’elle ne souhaitait pas «ajouter du malheur au malheur, car chez Mme Leclerc, le malheur est tenace et le bonheur est fugace».

    «Je l’ai aimé et je l’aime toujours. Il est toujours là. J’ai besoin de lui. Il me manque beaucoup» , avait lancé jeudi Sylvie Leclerc, avant de demander pardon à sa fille Aude, qui lui a répondu : «tu es pardonnée maman !».

    «Syndrome de Stockholm»

    Pendant ces quatre jours d’audience, l’accusée a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage , cette femme devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation en décembre à Blois à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, mais qui a bénéficié ensuite d’une grâce présidentielle partielle. Défendue par les mêmes avocates que Jacqueline Sauvage, Sylvie Leclerc a tenté d’expliquer devant la cour à quel point il lui était devenu nécessaire de se «libérer» de l’emprise de son compagnon, qu’elle avait abattu dans son lit, d’une balle de fusil tirée à bout portant.

    Cet éboueur de 58 ans dont elle a partagé la vie durant 35 ans était selon elle un être «jaloux» et «colérique», qui l’insultait et la forçait à des rapports sexuels longs et douloureux. La propre fille de Sylvie Leclerc et Gérard Schahan, Aude, 27 ans, a déclaré à la cour que sa mère avait «bien fait» de tuer son père, car «c’était la seule issue». «Mon père avait une emprise sur ma mère, sur moi et sur tout son entourage [...] Il me faisait très peur, même s’il ne m’a jamais frappée», a-t-elle ajouté.

    Les débats ont toutefois également mis en lumière la relation complexe entre l’accusée et sa victime. Sylvie Leclerc était «davantage prisonnière de sa propre dépendance que de l’emprise objective de son conjoint», a ainsi souligné à la barre un expert psychiatre, le Dr Jacques Henry. Pour un autre expert, le Dr Francis Boquel, l’accusée «a développé le syndrome de l’otage ou syndrome de Stockholm, auquel s’est ajouté un syndrome d’accommodation».

    Jeudi, les avocats des parties civiles ont déploré que Sylvie Leclerc cherche à salir la mémoire de son compagnon pour expliquer son geste.

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