Voilà un chiffre de nature à remonter le moral du gouvernement — en particulier celui de la ministre de l’emploi, Myriam El Khomri, sous le feu de critiques depuis quelques jours à cause de sa réforme controversée du droit du travail. Selon les statistiques publiées, mercredi 24 février, par ses services, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a reculé de 27 900 personnes au mois de janvier, en métropole (- 0,8 % en un mois). Il s’agit de la plus forte diminution depuis le début du quinquennat de François Hollande, si l’on excepte celle qui s’était produite en août 2013 à cause d’un « bug » dans les relances par SMS des chômeurs : ce mois-là, les effectifs d’inscrits au Pôle emploi (dans la catégorie A) avaient reflué de quelque 32 500 personnes.
Si l’on se penche sur le sort des demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de soixante-dix-huit heures durant le mois (catégorie C), la tendance va dans le sens inverse (+ 1,3 %). Mais pris globalement (c’est-à-dire en additionnant les personnes sans activité et avec), les chiffres sont orientés à la baisse (- 0,3 %). Même constat en raisonnant avec les outre-mer : le nombre de chômeurs (relevant des catégories A, B et C) a diminué de 0,3 % pour redescendre à un niveau qui reste massif : un peu plus de 5,764 millions personnes.
Le chômage de longue durée s’amplifie
L’évolution est positive en particulier pour les jeunes dans l’Hexagone : - 8 000 demandeurs dans la catégorie A (- 1,5 % en un mois et - 5 % en un an). Les moins de 25 ans « ne sont plus que » 514 000 à chercher du travail. Fait notable à relever, le coup d’arrêt à la progression du nombre de chômeurs de 50 ans et plus ; il s’est stabilisé en janvier, tout en enregistrant une hausse marquée sur un an (+ 7,8 %).
Le gros point noir reste le chômage de longue durée, qui continue de s’amplifier. Les effectifs des personnes inscrites au Pôle emploi depuis au moins un an s’étoffent de 0,3 % en janvier, en métropole (dans les catégories A, B et C). La hausse est encore plus significative pour celles qui sont dans cette situation depuis trois ans et plus (+ 0,8 %). Au total, la part des chômeurs de longue durée sur l’ensemble du territoire national s’élève désormais à 45,8 % (soit près de 2,643 millions de personnes).
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