Dans un communiqué diffusé jeudi 12 mai, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, annonce avoir « refusé » la démission de l’eurodéputé Bruno Gollnisch du bureau politique du parti. Mme Le Pen explique avoir pris cette décision dans un « souci d’apaisement ». En revanche, Marie-Chritine Arnautu, également eurodéputée, qui a refusé de démissionner, « sera convoquée incessamment devant les instances disciplinaires » du FN.
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M. Gollnisch, ancien rival de Mme Le Pen pour la tête du parti en 2011 précise dans un communiqué qu’à « la suite de la divergence d’interprétation au sujet de ma participation aux cérémonies du 1er-Mai et dans un souci de conciliation qui a toujours été ma ligne de conduite à l’intérieur de mon mouvement, j’ai présenté ma démission du bureau politique du Front national à la présidente, Marine Le Pen, qui l’a refusée ».
Un 1er-Mai, deux rassemblements
Ces annonces font suite à la participation de Mme Arnautu et M. Gollnisch au rassemblement du 1er-Mai de Jean-Marie Le Pen, l’ancien président exclu du parti d’extrême droite. La présidente du FN avait prévenu : les membres du parti qui se rendraient au dépôt de gerbe organisé par Jean-Marie Le Pen devant la statue de Jeanne d’Arc ce 1er mai passeraient « en commission de discipline ». Les deux eurodéputés avaient passé outre cet avertissement par « fidélité » à M. Le Pen.
Dans un communiqué, le FN avait qualifié cet événement de « manifestation politique réunissant un grand nombre d’organisations et de personnalités violemment hostiles au Front national ». L’événement officiel organisé par le FN s’est, lui, déroulé porte de la Villette, où sa présidente, Marine Le Pen, a donné un banquet en lieu et place du traditionnel défilé.
Le lendemain, le lundi 2 mai, le bureau politique du FN avait alors adopté une motion demandant à Marie-Christine Arnautu et à Bruno Gollnisch de quitter leurs fonctions au sein des instances du parti.
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