• Irak : l’armée annonce avoir repris la cité antique de Nimroud

    Selon les autorités irakiennes, le site archéologique a été rasé au bulldozer par l’organisation Etat islamique l’an dernier.

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 13.11.2016 à 12h20 • Mis à jour le 13.11.2016 à 12h45      LIEN

    Près de Bartella, en Irak, le 23 octobre. Des démineurs de l’armée irakienne avancent seuls sur la route qui sera empruntée pour mener une attaque en direction de Mossoul par la Golden Division.

    Les forces irakiennes ont annoncé dimanche 13 novembre avoir repris la cité antique de Nimroud, un lieu historique situé à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul (Nord).

    « Des unités de la 9e division blindée ont totalement libéré Nimroud et ont levé le drapeau irakien sur les bâtiments », a affirmé le commandement des opérations dans un communiqué citant un haut responsable militaire, sans mentionner spécifiquement le site archéologique, distant d’environ un kilomètre du village qui porte le même nom.

    Rasée au bulldozer

    Située sur la rive est du Tigre, Nimroud est célèbre pour abriter les ruines d’une ville assyrienne. En mars 2015, après la diffusion d’une vidéo de l’EI montrant des destructions au musée de Mossoul, le ministère du tourisme et des antiquités de l’Irak annonçait que les djihadistes avaient « commencé » à « détruire » Nimroud « avec des bulldozers ».

    Un mois plus tard, l’EI affirmait avoir complètement rasé la cité, en diffusant des images non datées de djihadistes en train de détruire des bas-reliefs et des statues sur le site avant de le faire exploser. « Dès que nous pouvons détruire les signes de l’idolâtrie et étendre le monothéisme, nous le ferons », promettait un djihadiste à la fin de la vidéo.

    Nimroud a été reprise dans le cadre de la vaste offensive lancée le 17 octobre par la coalition internationale pour reconquérir Mossoul, deuxième ville d’Irak et fief de l’EI.

    Lire aussi :   Bataille de Mossoul : les combats pour la deuxième ville d’Irak cartographiés jour par jour

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  • Administration Trump : l'équipe de transition est constituée

      23h15, le 11 novembre 2016

    Administration Trump : l'équipe de transition est constituéeTrois des enfants de Donald Trump font partie de cette équipe de transition.@ TASOS KATOPODIS / AFP

     

    Une équipe de transition a été mise sur pied vendredi, composée des enfants de Donald Trump et de membres du parti républicain. Elle sera chargée de mettre en place la future administration Trump.

    La transition se met en marche à Washington. Le vice-président élu des Etats-Unis, Mike Pence, va prendre en main l'équipe de transition chargée de mettre sur pied une administration Trump, a annoncé le président élu Donald Trump dans un communiqué publié vendredi. Trois des enfants du milliardaire populiste figurent dans cette équipe ainsi que des membres connus de l'establishment républicain.

    Enfants et briscards de la politique. Le gouverneur ultra-conservateur de l'Indiana Mike Pence prend ainsi la place du gouverneur du New Jersey Chris Christie, affaibli par la condamnation de deux proches dans un scandale politique. Ce dernier va seconder Mike Pence dans sa tâche, tout comme l'ex-candidat à la présidentielle Ben Carson, l'ancien président de la majorité républicaine à la Chambre des représentants Newt Gingrich, le général à la retraite Michael Flynn, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, et le sénateur Jeff Sessions.tre Ford Ecospor

    Figurent également dans l'équipe de transition Donald Trump Jr, Eric Trump et Ivanka Trump, ainsi que le président du parti républicain Reince Priebus et le président de l'équipe de campagne Stephen Bannon, par ailleurs patron du site d'informations ultraconservateur Breitbart News. "La mission de notre équipe sera claire : constituer le groupe le plus hautement qualifié de brillants responsables capables de mettre en oeuvre notre programme du changement à Washington", a expliqué Donald Trump cité dans le communiqué.

    "Spoil system". Comme le souligne Le Monde, le président-élu doit maintenant constituer son administration fédérale et recruter près de 4.000 personnes. Ce qu'on appelle le "spoil system" veut qu'à chaque changement de présidence, les principaux postes de la haute administration américaine sont remplacés et attribués à des proches politiquement du nouveau président. Les 4.100 nouveaux membres de l’administration seront nommés par Donald Trump, dont douze cents occupant des postes à haute responsabilité comme les ministères sont proposés par le Sénat.

    Le président élu, rejoint par son équipe de campagne, a passé la journée vendredi à préparer cette équipe de transition depuis la tour Trump à New York, où il a ses bureaux et sa résidence. Donald Trump, âgé 70 ans et qui sera le plus vieux président à entrer à la Maison Blanche, doit prendre ses fonctions le 20 janvier. Il a 70 jours pour accomplir la lourde tâche de la transition du pouvoir.

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  •  

    Cannabis, exécutions, armes… Les autres scrutins du 8 novembre aux États-Unis

    De nombreux états américains ont profité de l’élection présidentielle pour organiser des élections et des référendums locaux.

    Des électeurs américains dans un bureau de vote de Los Angeles, le 8 novembre 2016
    Crédit : SIPA

    Des électeurs américains dans un bureau de vote de Los Angeles, le 8 novembre 2016

    Dans la nuit du 8 au 9 novembre, le monde a scruté l’arrivée au compte-gouttes des résultats de l’élection présidentielle américaine. Si la stupeur de la victoire aussi inattendue et qu’écrasante de Donald Trump sur Hillary Clinton - 290 grands électeurs républicains contre 218 démocrates - est largement commentée depuis le 9 novembre, les citoyens américains ont souvent voté simultanément pour d’autres élections et référendums.

    À l’occasion de l’élection du président des États-Unis, de nombreux états américains ont profité de l’occasion pour organiser différents scrutins : élections législatives fédérales, élections des gouverneurs, élections des représentants pour les assemblées de chaque état, élections municipales, référendums, ou encore choix des juges ou du chef de la police. Mardi 8 novembre, les citoyens américains se sont ainsi prononcés sur de nombreux sujets selon leur état de résidence, tels que la légalisation du cannabis, la peine de mort ou encore le salaire minimum.

    La Californie légalise le cannabis à usage récréatif

    Après avoir autorisé son usage thérapeutique, la Californie est devenue le cinquième état à autoriser l'usage récréatif de la marijuana, avec le Colorado, l'Oregon, l'Alaska et l'état et la ville de Washington, ainsi que la capitale fédérale. L’Arizona, le Nevada, le Maine et le Massachusetts se sont également prononcés en faveur de la légalisation du cannabis.

    La Floride est devenue le premier état du sud, traditionnellement conservateur, à légaliser l’usage médical de la marijuana. L’état du sud est des États-Unis, dont le vote a fortement contribué à la victoire de Donald Trump, a été suivi par le Dakota du Nord et l'Arkansas annonce le Washington Post. La généralisation de la légalisation totale ou partielle du cannabis pourrait inciter le gouvernement fédéral à suivre le pas à terme.

    De légères restrictions à l’achat d’armes à feu

    Le refus catégorique du Congrès américain de durcir la légalisation sur les armes feu restera l’échec le plus cuisant du second mandat de Barack Obama. Certains états américains ont cependant fait un petit pas en avant pour restreindre légèrement la vente des armes à feu. La Californie, déjà dotée d’une des juridictions les plus contraignantes sur le sujet, et le Nevada voisin ont accepté d'imposer une vérification des antécédents judiciaires de toutes personnes désirant acheter une arme à feu.

    Dans le Maine, une mesure similaire serait en passe d’être rejetée par les électeurs, mais le vote est encore extrêmement serré, et il faudra attendre le dépouillement des derniers bulletins et peut-être un recomptage. Dans l’état de Washington, les électeurs ont quant à eux voté pour une mesure qui autorise les tribunaux à interdire à un individu jugé dangereux de posséder des armes à feu.

    La peine de mort et l’euthanasie plébiscitées

    Trois états américains se sont également prononcés sur le maintien ou le retour de la peine de mort mardi 8 novembre. Dans l’Oklahoma, les électeurs ont ainsi soutenu un renforcement de la peine de mort, en l’inscrivant même dans la constitution de leur état. Dans le Nebraska, le vote du 8 novembre a même rétabli la peine capitale, à peine plus d’un an après son abolition. 

    En Californie, les électeurs ont non seulement rejeté l’abolition de la peine de mort, mais ils ont également plébiscité l’accélération du processus judiciaire en cas de condamnation à la peine capitale. Si aucune exécution n’a été réalisée depuis 2006 dans cet état, 740 condamnés attendent actuellement dans le couloir de mort.

    Le Colorado a autorisé le suicide médicalement assisté pour les malades en phase terminale. L’euthanasie avait déjà été autorisée en Californie, dans le Montana, l’Oregon, le Vermont et l'état de Washington.

    Pas de préservatif dans le porno

    Parmi les nombreuses mesures sur lesquelles les électeurs californiens étaient appelés à se prononcer : le port obligatoire de préservatifs lors des tournages de films pornographiques, à l’image de ce qui existe déjà en France. Les Californiens ont cependant rejeté l’obligation du port du préservatif lors des scènes de pénétration des films pour adulte.

    En revanche, le plus grand état de la côte ouest des États-Unis a décidé d’interdire les sacs plastiques à usage unique, après la ratification d'une mesure réglementaire adoptée en 2014, qui les interdisait dans la majorité des supermarchés et des épiceries. Ils devraient ainsi être remplacés par des sacs en papier, facturés en moyenne 10 cents.

    Hausse du salaire minimum

    Trois états ont choisi de relever à la hausse de leur salaire minimum, entre 12 et 13,50 dollars de l’heure. Il s’agit du Maine, de l’Arizona, du Colorado et de l’état de Washington.

    La Californie et l’état de New York avaient déjà décidé du relèvement du salaire minimum de à 15 dollars d’ici 2022. Sur l'ensemble des États-Unis, le salaire horaire minimum est en moyenne de 7,25 dollars rappelle La Voix du Nord.

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  • Immigration

    Après la potentielle victoire de Trump, le Canada croule

    sous les requêtes

    Par LIBERATION, avec AFP 9 novembre 2016 à 07:42        LIEN
     
     
     
     

    Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, le 23 septembre à Montreal, durant la visite de son homologue chinois Li Keqiang. Photo Clément Sabourin / AFP AFP

    Depuis plusieurs mois, bon nombre d'Américains ont manifesté leur intention de déménager de l'autre côté de la frontière, au nord des Etats-Unis, en cas de victoire du milliardaire.

    L’accès au site du ministère canadien de l’Immigration a progressivement ralenti mardi soir, à mesure que le candidat républicain, Donald Trump, emportait des Etats clés. Avant d’être inaccessible quand il s’approchait de la barre des 270 grands électeurs, synonyme de victoire.

    Le site, expliquant les démarches à engager ou donnant les critères d’éligibilité pour obtenir la résidence ou la nationalité canadienne, a commencé à envoyer un message d’erreur vers 23 heures, heure locale (4 heures GMT, mercredi) quand la Floride a basculé dans l’escarcelle de Donald Trump.

    Americans are suddenly searching for "move to Canada"

    Depuis plusieurs mois, bon nombre d’Américains ont manifesté leur intention d’émigrer dans ce pays en cas de victoire de Trump. Des agences immobilières et même quelques régions en mal de population ont profité de l’occasion pour se faire de la publicité.

    Alors que le milliardaire n’était qu’un candidat parmi une dizaine de républicains pour la course à l’investiture l’hiver dernier, la petite île de Cap-Breton, au nord de la province de Nouvelle-Ecosse, sur la côte atlantique, avait proposé d’accueillir les Américains préférant éviter une administration Trump. Sur le mode humoristique, le site Cape Breton if Donald Trump wins («Cap-Breton si Donald Trump gagne») vantait la possibilité d’acheter une maison bon marché et de décrocher facilement un emploi dans une région plutôt déserte, à 400 kilomètres de la frontière américaine. Plusieurs célébrités des Etats-Unis ont promis de déménager au Canada en cas de victoire de l’homme d’affaires. Dernier en date, le héros de la série culte Breaking Bad, Bryan Cranston, a émis cette volonté la semaine dernière, selon le Hollywood Reporter. Les chanteuses Cher, Barbra Streisand ou la star de la série télévisée Girls, Lena Dunham, ont aussi ces derniers mois affiché ce désir de franchir la frontière.

    Le site du ministère canadien des Affaires étrangères a également été plus difficile d’accès au cours de la soirée tandis que celui du Premier ministre, Justin Trudeau, restait accessible.

    Le maire de Montréal, Denis Coderre, a fait savoir sur Twitter que le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants de la ville serait exceptionnellement ouvert après le vote.

    Veuillez prendre note: notre Bureau d'Intégration des Nouveaux Arrivants de Montréal sera ouvert exceptionnellement après vote Américain...

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  • Que va faire Barack Obama après avoir rendu les clés

    de la Maison-Blanche ?

      14h59, le 09 novembre 2016, modifié à 20h18, le 09 novembre 2016

    Que va faire Barack Obama après avoir rendu les clés de la Maison-Blanche ?Le "Commander in Chief" a jusqu'au 20 janvier pour faire ses bagages.@ AFP

    Il a passé huit ans à la tête de la plus grande puissance mondiale. Après le passage de flambeau avec Donald Trump, Barack Obama devrait désormais se consacrer aux citoyens américains d'une autre manière.

    48 HEURES 100% USA

    Il était l'un des hommes les plus puissants du monde. Et demain ? Que va devenir Barack Obama après avoir quitté la Maison-Blanche ? Le "Commander in Chief" a jusqu'au 20 janvier, date de l'investiture du prochain président ou de la prochaine présidente pour faire ses bagages. Car à 55 ans, Barack Obama n'est pas encore prêt à prendre sa retraite. Dans un premier temps, pas question pour le président de quitter Washington.  "Il prévoit d'y rester pendant au moins deux ans, le temps que sa fille cadette, Sasha, finisse son lycée", assure François Clemenceau, rédacteur en chef étranger du JDD, ancien correspondant d'Europe 1 à Washington.

    Un programme pour aider les jeunes défavorisés. L'ancien locataire de la Maison-Blanche devrait toutefois faire des allers retours à Chicago, son fief. "C'est là qu'il va installer sa fondation Obama, un espace mémoriel et d'activités", explique le spécialiste de la politique américaine. "On lui a reproché de ne pas être suffisamment le président des noirs. Son idée à lui est de revenir vers cette communauté". Il compte ainsi développer un programme d'entraide baptisé "keep your brother",  un système de "grands frères". "Ce sont des jeunes qui font de la médiation dans les quartiers sensibles pour éviter à d'autres de tomber dans la délinquance", précise François Clemenceau. 

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    Œuvrer pour la paix. Dans l'avenir, il pourrait également se consacrer à œuvrer pour la paix. Interrogé en octobre, au sujet du prix Nobel de la paix qu'il a reçu en 2009, il a plaisanté en affirmant qu'il ne savait toujours pas pourquoi on lui avait attribué. "Il pourrait poursuivre les engagements qu'il a pris à Oslo, lors de la remise de ce prix. Et pourquoi pas travailler auprès des ambassadeurs de l'ONU", imagine François Clemenceau.

    Des projets pour Michelle Obama aussi. Quant à l'ex-First Lady, elle n'a pas renoncé à ce qu'elle avait initié à la Maison-Blanche."Elle se bat pour que les jeunes Américains mangent sainement", constate le spécialiste des États-Unis précisant que l'obésité pèse 100 milliards de dollars dans l'économie américaine. Aussi, la remarquée First Lady devrait continuer à travailler auprès des familles des soldats et se consacrer à l'éducation des jeunes femmes dans les milieux défavorisés.

    Se présenter à la Maison-Blanche ? Et pourquoi pas prendre modèle par la suite sur Hillary Clinton ? "Elle a affirmé qu'il n'était pas question pour elle d'avoir un destin d'élue", rappelle le journaliste. Elle avait d'ailleurs essayé de décourager Barack Obama de se présenter à la présidence. Elle sait qu'il est difficile de faire de la politique sans se compromettre. "Mais, pendant huit ans, elle a vu qu'elle incarnait une intelligence politique", ajoute François Clemenceau. Alors qui sait !




    Que sont devenus les anciens présidents ?

     

    • Le démocrate Jimmy Carter a œuvré en faveur du progrès pour la paix dans le monde

    • Bill Clinton a monté une fondation très populaire aux États Unis qui lutte contre la pauvreté, le réchauffement climatique et met en place des programmes en faveur de la santé et de l'éducation. Elle est aujourd'hui critiquée car suspectée d'avoir été utilisée comme relais d’influence notamment quand Hillary Clinton était secrétaire d’Etat.

    • George W. Bush s'est mis à la peinture. Il a également créé une fondation au Texas.

     
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  • Monde  

     

    Affaire des emails: Le FBI confirme ne pas vouloir poursuivre Hillary Clinton

     

    ELECTION AMERICAINE L'équipe de la candidate démocrate se félicite que «cette question soit résolue»...

    LIEN

     

    WASHINGTON : Hillary Clinton at a press conference about a legislation to       close the "Gun show loophole" on Capitol Hill.WASHINGTON : Hillary Clinton at a press conference about a legislation to close the "Gun show loophole" on Capitol Hill. - TRIPPETT/SIPA

     

    20 Minutes avec AFP

     

     

    Suite à l’examen de nouveaux messages électroniques ayant transité par sa collaboratrice, la police fédérale américaine maintient sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton, a annoncé dimanche un élu du Congrès. Cette annonce favorable à la candidate démocrate a été faite dans une lettre adressée à des élus du Congrès par le FBI, et pourrait apporter un coup de pouce à Hillary Clinton à deux jours du scrutin présidentiel américain.

     

    >> Emails de Clinton: Le FBI relance l'enquête (et potentiellement les chances de Donald Trump)

    Une question résolue

     

    L’équipe du FBI a « passé en revue toutes les communications de ou à destination de Hillary Clinton pendant qu’elle était secrétaire d’Etat. Sur la base de cette enquête, nous n’avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton », souligne la lettre du directeur du FBI, James Comey. « Nous sommes heureux que cette question soit résolue », a déclaré la directrice de la communication de Hillary Clinton, Jennifer Palmieri.

     

    >> Présidentielle américaine: Le patron du FBI roule-t-il pour Donald Trump?

    Un nouveau rebondissement

     

    Le directeur du FBI, James Comey avait provoqué une onde de choc il y a dix jours en relançant l’affaire des emails de la candidate démocrate. Un geste qui a été vertement critiqué par les démocrates, applaudi par les républicains et qui a coûté cher à Clinton dans les sondages.

     

    Ce nouveau rebondissement va tout de même encore faire parler de son usage d’un serveur privé pendant qu’elle était secrétaire d’Etat. Une pratique dont elle a elle-même reconnu qu’il s’agissait d’une erreur d’un point de vue de la sécurité des échanges d’informations sensibles.

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  • VIDÉO.

    La réponse d'Obama à un supporter de Trump pendant son discours devient virale

    ETATS-UNIS Vendredi soir, Barack Obama était en meeting pour soutenir la candidature d’Hillary Clinton quand il a été interrompu par la foule…

    Barack ObamaBarack Obama - WENN

    H.S. avec AFP

    A trois jours du résultat définitif de l’élection présidentielle américaine, Barack Obama multiplie les déplacements en soutien à la candidate démocrate, Hillary Clinton. Vendredi soir, le chef de l’Etat tenait un meeting à Fayetteville en Caroline du Nord, quand un supporter de Donald Trump a brandi une pancarte suscitant les huées de la foule. Après quelques minutes durant lesquelles Barack Obama ne parvient pas à apaiser le public, le président fini par obtenir un semblant de calme.

    VIDEO

     
    Obama heckled during speech
    "Don't boo, vote!" This is how Obama dealt with a pro-Trump protester who tried to disrupt his speech in support of Hillary Clinton.
  • Élections américaines : une campagne sous le signe du rejet et de la peur

    • Par Philippe Gélie
    • Mis à jour le 04/11/2016 à 22:40        LIEN
    • Publié le 04/11/2016 à 19:48
    Des femmes manifestent devant la Trump Tower, le 26 octobre, à New York, pour dénoncer les propos obscènes tenus par le candidat républicain (à gauche)dans une vidéo de 2005.

     

     

    82 % des électeurs se disent «dégoûtés» par cette bataille d'une violence inouïe pour la Maison-Blanche.

    À quatre jours du scrutin, le chaudron électoral américain est chauffé à blanc. Si les sondages penchent toujours légèrement en faveur de Hillary Clinton, l'écart avec Donald Trump s'est resserré, exacerbant une compétition déjà tendue, qui épuise les Américains.

    Selon un sondage publié vendredi par leNew York Times, 82 % des électeurs se disent «dégoûtés» par cette bataille outrancière pour la Maison-Blanche, qui dure maintenant depuis plus de 500 jours. À peine 13 % se déclarent «enthousiastes». Cause ou effet, l'impopularité des deux candidats bat des records: 60 % pour Trump, 53 % pour Clinton. Parmi les républicains, 41 % pensent que leur candidat est mauvais pour le parti.

    Les sondages signalent cependant une certaine hypocrisie, car la campagne tient en haleine autant qu'elle rebute les électeurs. Les audiences des chaînes d'information en témoignent, tout comme la participation au vote anticipé - en cours dans 38 États sur 50 - déjà équivalente ou supérieure à son niveau de 2012.

    «Cela ne devrait même pas être discutable. Comment cette personne pourrait-elle être votre voix ?Nous devons arrêter de penser que son comportement est normal»

    Barack Obama

    Bien plus que leurs orientations politiques, les personnalités des deux prétendants résument l'enjeu du scrutin. Le rejet et la peur de l'autre constituent la première motivation de chaque camp. Rien d'étonnant à ce que la campagne s'enfonce dans le «négativisme» à l'approche de la ligne d'arrivée.

    Hillary Clinton, qui comptait finir sur une note «positive», y a renoncé. Avec Trump sur ses talons, elle martèle son argument le plus efficace: le promoteur new-yorkais est «inapte» à occuper le Bureau ovale. L'avocat le plus éloquent de cette thèse est Barack Obama, qui fait campagne à tour de bras pour son ancienne secrétaire d'État. «Cela ne devrait même pas être discutable. Comment cette personne pourrait-elle être votre voix?, s'enflamme le président. Nous devons arrêter de penser que son comportement est normal» pour un homme qui aspire à diriger la première puissance du monde.

    Donald Trump n'est pas en reste. Depuis que le FBI a annoncé la réouverture de l'enquête sur les courriels de Clinton, il est monté d'un cran dans l'accusation de «corruption» qu'il a réussi à accoler à l'image de Clinton. Il affirme maintenant que son élection déclencherait «une crise constitutionnelle sans précédent», parce que les élus républicains au Congrès n'auraient de cesse de la destituer («impeach»). Son allié Rudy Giuliani, ancien maire de New York, est comme toujours plus explicite: «Je vous garantis que d'ici à un an elle sera destituée et inculpée. Nous allons voter pour une sorte de Watergate.»

    «Vous pouvez changer si vous n'êtes pas satisfait du produit»

    Donald Trump, à l'adresse des électeurs qui ont voté de manière anticipée

    Clinton ne fait pas l'objet de poursuites à ce stade, et une ambiguïté constitutionnelle plane sur la possibilité de déclencher une procédure en «impeachment» pour des faits commis avant d'être élu. Mais la prophétie est relayée par un nouveau spot télévisé crépusculaire et par une suggestion inédite aux électeurs ayant déjà voté: «Vous pouvez changer si vous n'êtes pas satisfait du produit», a dit Trump dans le Wisconsin, où un vote anticipé peut être modifié jusqu'à trois fois. Six États autorisent de tels changements, dont trois où la compétition est serrée: le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie. Mais les cas observés sont rarissimes.

    Le camp républicain ne cache pas ses efforts pour décourager la participation des électeurs démocrates. «Nous avons engagé trois opérations majeures de suppression du vote, ciblant les jeunes, les femmes et les Noirs», a confié à Bloomberg un responsable de la campagne. En Caroline du Nord, la justice a invalidé une loi qualifiée «d'attaque chirurgicale» contre la participation des Afro-Américains. Des supporteurs de Trump comptent «surveiller» le vote dans les quartiers urbains où vivent les minorités. À Philadelphie, où la moitié de la population est noire, des pasteurs enrôlent leurs ouailles pour contrer d'éventuelles intimidations.

    Barack Obama monte en première ligne pour dénoncer ces manœuvres et stimuler le vote noir, en léger recul dans les opérations anticipées en Floride ou en Caroline du Nord. Ces États s'annoncent d'autant plus décisifs que Donald Trump remonte dans l'Utah, l'Ohio, le New Hampshire et la Pennsylvanie. Les familles Clinton et Obama apparaîtront ensemble lundi soir lors d'un méga rassemblement final à Philadelphie.

    Selon les sondages, 70 % des Américains ont confiance dans leur système électoral. Mais plus de 40 % des électeurs de Trump en doutent et plus d'un quart ne serait pas prêt à accepter sa défaite. La tension ambiante a été illustrée cette semaine par l'incendie d'une église noire dans le Mississippi sur laquelle avait été peint: «Vote Trump».

     

     

     

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  • Une consultante de CNN démissionne pour connivence avec Clinton

    La commentatrice politique Donna Brazile aurait fourni les questions d’un débat en avance à la candidate démocrate lors des primaires du parti.

    Le Monde.fr avec AFP et AP | 01.11.2016 à 02h14 • Mis à jour le 01.11.2016 à 03h11     LIEN

    Bernie Sanders, opposant à Hillary Clinton lors de la primaire démocrate, lors d’un débat arbitré par CNN le 6 mars 2016.

    CNN a annoncé lundi 31 octobre avoir cessé de collaborer avec Donna Brazile, présidente du Comité national démocrate et commentatrice politique, après la publication par WikiLeaks de courriels laissant entendre qu’elle a communiqué à l’équipe d’Hillary Clinton des questions prévues pour un débat.

    Un des emails rendus publics est particulièrement parlant: rédigé par l’actuelle présidente intérimaire du Parti démocrate, Donna Brazile, il est adressé à John Podesta, président de la campagne de Mme Clinton et Jennifer Palmieri, directrice de la communication de la candidate.

    Le message est daté du 5 mars, veille d’un débat qui s’est déroulé dans la ville septentrionale de Flint, devenue symbole des injustices sociales aux Etats-Unis en raison de son réseau d’eau gravement contaminé au plomb.

    Flint en question

    « Une des questions qui sera posée à HRC (Hillary Rodham Clinton, NDLR) proviendra d’une femme qui a une éruption cutanée », avertit Mme Brazile, qui officiait alors comme commentatrice sur la chaîne CNN.

    « Sa famille a été empoisonnée au plomb et elle demandera ce qu’Hillary pourrait faire pour les gens de Flint si elle devient présidente », précise Donna Brazile.

    Au débat le lendemain, Mme Clinton avait en effet été interrogée par une femme qui avait dénoncé les problèmes cutanés de sa famille, même si les termes de la question énoncée étaient sensiblement différents.

    Dans un message du 12 mars, veille d’un débat organisé par CNN, Mme Brazile promet à Mme Palmieri d’en « envoyer quelques-unes supplémentaires », en faisant très vraisemblablement référence à des questions de débat.

    Enfin, dans un autre email récemment révélé, Mme Brazile avait écrit: « De temps en temps j’obtiens les questions à l’avance ». Dans ce même message, la stratège du Parti démocrate sous-entendait que Mme Clinton se verrait poser une question sur la peine de mort.

    Après ces révélations, CNN a affirmé lundi que Mme Brazile avait donné sa démission de la chaîne.

    « Merci CNN. Honorée d’avoir été une politologue et commentatrice démocrate sur votre chaîne », a tweeté lundi Donna Brazile.

    Depuis des semaines le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, répète que sa rivale a été avantagée dans la campagne de la primaire démocrate face à son principal concurrent Bernie Sanders, notamment en bénéficiant à l’avance des questions des débats.

    M. Trump n’a pas présenté de preuves à l’appui de ses affirmations mais les faits lui ont ici donné raison.

    Les emails rendus publics par WikiLeaks ont été piratés sur le compte de John Podesta, par des hackers proches du pouvoir russe, selon les services de renseignement américains. Le Parti démocrate n’a pas confirmé ni infirmé leur authenticité.

    Contacté par Reuters, un porte-parole de Hillary Clinton a dit ne pas vouloir faire le moindre commentaire sur « l’authenticité de courriels personnels qui auraient été piratés par le gouvernement russe ».

    Lire aussi :   Huma Abedin, la « seconde fille » embarrassante d’Hillary Clinton

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  • Au fin fond des Etats-Unis, le rêve américain s’est brisé

    #EuropeGoesUs  Douze reporters européens sillonnent le pays depuis deux mois. Partis à la rencontre d’une Amérique qu’on ne voit pas à la TV, ils nous livrent ici les témoignages d’un pays qui a perdu confiance.

    Local de vote à Washington D.C.

    Local de vote à Washington D.C. Image: EPA

    Huit ans après l’élection de Barack Obama, le rêve a tourné au cauchemar pour bon nombre d’Américains. «Désillusion, désenchantement, peur du lendemain», tels sont les termes que nos reporters de grands médias européens partenaires de l’Association des journaux leaders européens (LENA) utilisent pour qualifier le sentiment dominant dans le pays.

    Retrouvez tous les articles de notre opération #EuropeGoesUs

    Ils ont parcouru plus de 20 000 kilomètres d’est en ouest et du nord au sud. Ils ont mené un nombre incalculable d’interviews pour comprendre la réalité de cette autre Amérique, celle qu’on ne voit pas sur les écrans de télévision. Les dizaines de témoignages vidéo rassemblés en une sorte de galerie des portraits de l’Amérique d’aujourd’hui sont éloquents: des citoyens qui se sentent floués, impuissants. Ils ont perdu le contrôle de leur vie, de plus en plus difficile. Et voilà qu’on leur propose un non-choix, Trump ou Clinton, le «diable» ou le «démon», les deux candidats les plus mal aimés de l’histoire américaine.

    Que disent les Américains? Voir les témoignages vidéos

    Le rêve américain s’est brisé. La fortune à la portée de chacun quelles que soient ses origines, son éducation, sa couleur, son ascendance mobilise les Américains depuis des générations. Et certains ont réalisé leur rêve. Scénarisé pour la première fois par l’écrivain et historien James Adams en 1931, l'‹american dream› fut consubstantiel de l’épopée américaine dès ses origines. Il promet le progrès en continu, qu’il soit social, technologique, moral ou tout simplement évalué en dollars. Chaque génération doit pouvoir mieux vivre que la précédente. Un rêve chahuté à travers les décennies mais qui semble atteindre son apogée en 2008 avec la stupéfiante élection du premier président noir des Etats-Unis. Tout était donc possible.

    Y compris le pire. La configuration de cette campagne est unique, à la mesure de son ton. Vicieuse, agressive, destructrice, sans précédent. L’issue en est aussi terriblement incertaine, comme le montre le dernier rebondissement dans l’affaire des e-mails, qui fait reculer Hillary Clinton.

     

    Le plus grave pourtant dans cette bataille indigne est qu’elle reflète la perte de confiance des Américains dans leurs institutions et leur démocratie. Un dépit tel que près de la moitié des citoyens se rabattent sur Donald Trump, le nettoyeur, celui qui va tout changer, tout casser.

    L’idée de démocratie, dans ce pays qui s’en veut exemplaire, a perdu la cote comme le montre le «World Value Survey», un sondage répétitif de référence. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, la démocratie était considérée comme la valeur phare par 72% des personnes interrogées. Dans le boom de l’après-guerre, le taux tombe à 50%, alors que seuls 30% de la population née dans les années 80 estiment encore que cette valeur est essentielle.

    Mais pas de conclusion hâtive. La démocratie américaine est malmenée mais pas en péril pour autant. Ce serait mal connaître les ressorts d’un pays qui aime flirter avec les extrêmes mais montre une capacité de changer et de rebondir hors du commun.


    Le rêve américain existe-t-il encore?

    Renoncer à devenir riche

    Le rêve américain s’affaiblit. La famille Burns, au Nebraska, en est un bon exemple. Les Burns vivent dans une petite maison à Mason City. Toutes les dix minutes déboule un train chargé de charbon. Sinon, rien ne se passe dans le village de 200 âmes. Jeans Burns travaille dans l’agriculture. Chaque dimanche, lui et sa femme vont à l’église. Son père et grand-père ont fait pareil. Mais les temps ont changé. Alors que leurs ancêtres pouvaient offrir à leurs familles une bonne vie grâce à l’agriculture, les Burns vivent maintenant modestement. Le prix du maïs a chuté en raison des importations. D’autres peuvent produire à bon marché, grâce à la main-d’œuvre étrangère. Les Burns travaillent dur. Mais ils ont renoncé à devenir riches. Dans les villes aussi, on voit le rêve américain disparaître. Chris est un sans-abri, dans les rues de Denver. Il avait des dettes et a perdu sa maison. Puis il a quitté sa femme. Aujourd’hui, il mendie avec un panneau en carton sur l’asphalte froid. Les restes d’un restaurant italien font son dîner.

    Les Burns et Chris savent qui est à blâmer: le gouvernement. Washington interviendrait trop dans le monde et devrait se concentrer sur sa propre terre. Ils veulent que tout soit comme avant. Ils choisiront donc Donald Trump. Lui ramènera le rêve américain. Fiona Endres

    Allier deux extrêmes

    «Un candidat qui permette à chacun de vivre le rêve américain.» C’est tout ce qu’Adel Mozip demande. En vain. Ce politicien n’existant pas, cet Américain d’adoption, Yéménite de naissance, était bien emprunté lorsque je lui ai demandé pour qui il allait voter. C’était à Dearborn, la ville natale de Henry Ford, en banlieue de Detroit. Pour cet ingénieur informaticien, comme pour beaucoup de ceux que j’ai croisés dans les cinq Etats que j’ai traversés, l’offre politique actuelle n’est pas à la hauteur des attentes des Américains.

    La question touche au système bipartisan: un Parti républicain qui s’est laissé glisser vers l’extrême d’un Tea Party et un Parti démocrate qui a choisi d’ignorer sa base populaire.

    Parmi ceux que j’ai rencontrés, beaucoup ont cité le fait que Trump est un outsider, qu’il n’obéit pas aux règles de Washington, comme un argument suffisant pour voter pour lui. La conversation menait vite à citer l’autre révélation de cette campagne: Bernie Sanders. Les prochains présidents devront notamment savoir concilier ces deux extrêmes pour faire perdurer le rêve américain. David Haeberli

    «On vous fait bien rire, non?»

    «Vous devez bien rire de nous, non?»: telle a été la rengaine de mes trois semaines de voyage en Californie, libérale et démocrate, et dans le Nevada, surnommé «l’anti-Californie»… Démocrates, républicains, indécis, non-inscrits… au fil de mes 3000 km parcourus et de la trentaine d’interviews réalisées, j’ai rencontré des électeurs désabusés par l’élection: «Avec tous les gens intelligents qu’on a dans ce pays, vous vous rendez compte du choix qui nous est donné?» m’ont dit plusieurs personnes à Las Vegas, en marge du dernier débat entre Hillary Clinton et Donald Trump.

    Dans leurs propos, j’ai ressenti de l’amertume de vivre dans un pays qui fait moins rêver, comme tombé d’un piédestal, plus sévèrement qu’après la présidence de George W. Bush. La crise a fait des dégâts et revenait comme un leitmotiv dans les conversations, de même que la défiance vis-à-vis de Washington et des élites. Si les électeurs de Trump voient en lui une incarnation du rêve américain et l’assurance qu’il revivra avec leur champion, les partisans de Clinton n’avaient pas le même enthousiasme. Beaucoup résumaient leur vote à choisir «le moins pire des deux».

    Mais là où j’ai le plus ressenti la force du rêve américain, c’est en dehors du champ politique traditionnel: parmi des partisans de l’indépendance de la Californie ou auprès d’un jardinier qui veut révolutionner les quartiers défavorisés en leur apprenant à cultiver leurs propres produits.

    Et bien sûr, à la frontière avec le Mexique, où quel que soit le prochain président, l’eldorado américain fera toujours rêver. Julie Connan

    L’angoisse a pris place

    Le rêve américain se transforme en cauchemar: celui d’une nation qui ne reconnaît que la moitié d’elle-même. Où est passée cette ferme résolution à regarder au loin, qui avait toujours porté l’Amérique à transformer à son avantage les situations les plus conrraires? C’est un pays profondément divisé que j’ai parcouru durant mon voyage entre la Pennsylvanie et l’Etat de New York. Un pays où le racisme a trouvé une nouvelle légitimité grâce aux affirmations politiquement incorrectes de Donald Trump. Un pays où les classes sociales sont plus distantes que jamais, avec ce paradoxe: le cœur ouvrier de l’Amérique bat désormais pour Trump alors que les riches et les instruits misent sur Clinton.

    L’angoisse de l’incertitude a pris la place du rêve américain. L’angoisse née du fait que le travail garanti a disparu, comme me l’a raconté un des héros du 11 Septembre. L’angoisse liée au fait que le mariage ne procure plus aucune certitude, selon une femme de militaire républicain, vue aux chutes du Niagara. Celle de ne pas trouver de maison, comme le disait, à Harrisburg, un jeune barista qui, encore plein du rêve de la «révolution Sanders», attribuait aux «vieux» la création de «deux créatures diaboliques que sont Hillary et Trump». Ou encore la crainte d’étudiantes latinas, rencontrées à l’Université de Syracuse, de ne pas être acceptées socialement. Le rêve américain a toujours été le fruit et le signe d’une grande malléabilité. L’Amérique qui, au contraire, n’arrive plus à accepter sa face sombre, semble toujours plus destinée à générer des monstres. Anna Lombardi

    Un présent qui change

    Je crois que ce que l’on appelle le «rêve américain» existe encore mais, après mon voyage, ma conclusion est qu’il est bien moins optimiste. J’ai perçu de l’inquiétude chez la plupart des personnes que j’ai rencontrées dans les six Etats que j’ai traversés. Inquiétude pour l’avenir, inquiétude pour un présent qui change, moteur d’un soutien massif pour Donald Trump.

    Mon voyage m’a amené dans le sud des Etats-Unis, un fief conservateur. J’en retiens deux choses. La première est l’animosité envers le gouvernement fédéral, vu comme une autorité invasive, privative de droits. La seconde est le choc entre passé et présent à propos de sujets de société, comme la légalisation du mariage gay ou les relations entre personnes de couleur différente. Ces tensions font partie de la réalité de la vie dans le sud depuis des décennies, mais elles se sont intensifiées durant les années de présidence de Barack Obama.

    Deux étapes m’ont marqué. L’une est l’étendue de la pauvreté chez les Noirs de Selma, en Alabama, un lieu historique dans la lutte des Afro-Américains pour le droit de vote dans les années 60. Malgré les progrès réalisés ces dernières décennies, les difficultés économiques touchent toujours les Noirs de manière disproportionnée.

    L’autre est Elaine, dans l’Arkansas, une petite ville le long du fleuve Mississippi, complètement abandonnée suite à la mécanisation de l’agriculture. Là, la rhétorique de Donald Trump contre le libre-échange, ses promesses de restaurer la grandeur américaine, a un énorme écho. Joan Faus

    Le rêve américain est une blonde

    J’ai rencontré le rêve américain. Il vit en Floride. C’est une femme, blonde, la vingtaine et elle vient d’Allemagne. Comprenez-moi bien: il ne s’agit pas d’une rencontre amoureuse, je vous le promets. Cette histoire ne parle pas non plus de moi. Mais bien du rêve américain.

    «Contente de vous revoir», m’a dit une serveuse dans un bar de Boca Raton, alors que je prenais place avec une personne que j’allais interviewer. «Me revoir?» Je n’avais jamais mis les pieds dans cette ville. Une méprise sur la personne. «Ah, pardon!» dit-elle, sceptique. «Etes-vous prêts à commander?» Elle nous sert, nous mangeons et je lui tends ma carte de crédit pour payer. Elle revient et m’interpelle en allemand, cette fois: «Ma parole, Ansgar, c’est bien toi! Je savais que je t’avais déjà rencontré!» Honte à moi: elle avait habité à Washington DC il y a plusieurs années au pair chez des connaissances et avait fait du baby-sitting pour ma fille.

    «Je suis retournée en Niedersachsen, mais tout me semblait si petit et étriqué en Allemagne, m’a-t-elle raconté. Ici, aux Etats-Unis, non seulement ils ont plus de soleil mais aussi plus de liberté, de flexibilité, d’opportunités.»

    Elle étudie en Floride, travaille comme serveuse à temps partiel et a demandé sa green card. «L’Amérique, dit-elle, était mon rêve quand j’étais adolescente. Aujourd’hui, je vis mon rêve.» Lorsqu’elle me parlait, ses yeux étaient pleins de vie. Ansgar Graw (Die Welt)

    (TDG)

    (Créé: 01.11.2016, 10h01)

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