• L’accord de libre-échange Canada-UE est signé

    BRUXELLES — Après sept années de négociations, le Canada et l’Union européenne (UE) ont officiellement signé dimanche une entente de libre-échange, l’Accord économique et commercial global (AÉCG).

    À l’issue d’un court sommet, à Bruxelles, le premier ministre Justin Trudeau et les autorités européennes, dont le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, ont paraphé ce pacte commercial.

    L’accord concerne plus de 500 millions d’Européens et 35 millions de Canadiens.

    À ce sujet:

    Les 28 États membres devront l’entériner.

    M. Juncker a souligné l’importance de cette journée où des standards internationaux ont été établis.

    «L’Union européenne est notre deuxième partenaire commercial, mais les liens qui nous unissent vont bien au-delà de la coopération économique», a pour sa part dit M. Trudeau après avoir signé l’AÉCG.

    Le premier ministre canadien devait, au départ, parapher l’entente jeudi, mais a dû reporter sa visite à Bruxelles puisque la Wallonie —région francophone de Belgique— refusait d’appuyer l’accord jusqu’à vendredi.

    Les politiciens de la Wallonie craignaient que l’accord, tel que proposé au départ, contrevienne aux normes du travail, environnementales et de consommation.

    «Cet accord est le produit de longues discussions franches, mais qui se sont toujours déroulées dans le respect entre partenaires qui partagent des valeurs communes», a souligné le premier ministre canadien.

    Plus de 200 manifestants s’étaient rassemblés près des quartiers généraux de l’UE, tentant de bloquer l’entrée principale. Certains d’entre eux avaient même réussi à entrer dans le hall. Les policiers ont demandé à 16 personnes de quitter les lieux, mais n’ont pas mis fin à la manifestation, a indiqué une porte-parole, Ilse Van de Keere.

    Une délégation accompagnait M. Trudeau pour cet événement historique, dont le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, de même que les négociateurs et anciens premiers ministres québécois Jean Charest et Pierre-Marc Johnson.

    Le gouvernement québécois estime que cette entente de libre-échange se traduira par la création de 16 000 emplois et l’injection de 2,3 milliards $ dans l’économie québécoise. M. Couillard avait rappelé, samedi, que le Québec avait été l’initiateur de cet accord.

    Réagissant à l’annonce de la signature officielle de l’AÉCG, la porte-parole en matière d’agriculture de la Coalition avenir Québec (CAQ), Sylvie D’Amours, a dit que l’entente profitera à certains producteurs agricoles québécois comme ceux qui cultivent les canneberge et les bleuets, mais qu’elle s’inquiète toutefois pour d’autres.

    «Il y a un secteur qui est très touché, et c’est (celui de) la production laitière. Déjà celui-ci subit des pertes à cause du dossier du lait diafiltré qui n’est toujours pas réglé, a souligné Mme D’Amours en entrevue avec La Presse canadienne dimanche. Et là, des fromages européens vont arriver sur le marché et vont concurrencer les (produits) du Québec. C’est là qu’il y a un problème.»

    La CAQ a par ailleurs pressé, par voie de commumiqué, le gouvernement fédéral de soutenir financièrement les agriculteurs d’ici.

    «Il faut qu’à la suite de la signature de cet accord, il y ait un engagement clair du fédéral d’offrir une aide financière aux agriculteurs d’ici, qui se démarquent avec des produits de grande qualité, souvent artisanaux. Il faut tout faire pour qu’ils puissent concurrencer les Européens à armes égales», y soutient Mme D’Amours.

    La Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) et le Conseil du patronat du Québec (CSQ) se sont quant à eux réjouis de la signature de dimanche.

    Le président du CSQ, Yves-Thomas Dorval, a souligné la persévérance de plusieurs politiciens canadiens et québécois qui ont participé, depuis 2009, aux négociations relatives à l’AÉCG, mentionnant les contributions de l’ancien premier ministre québécois Jean Charest, de l’ex-premier ministre Stephen Harper, de son successeur Justin Trudeau ainsi que de Philippe Couillard.

    «Compte tenu de notre situation démographique et du risque conséquent de la baisse de la demande, le Canada ne peut faire autrement que d’ouvrir ses horizons vers des marchés accessibles et accueillants, car la prospérité du Québec et du Canada, à l’avenir, passera encore davantage par les exportations», a insisté M. Dorval.

    Le député de Québec solidaire Amir Khadir a prévenu, en entrevue avec La Presse canadienne, que la bataille contre l’AÉCG est loin d’être terminée. Les Wallons, de par leur résistance, ont selon lui ouvert la voie à un débat public qui n’était auparavant pas présent, a-t-il dit.

    «On prévoit dans ces accords plus de droits aux investisseurs et aux multinationales qu’aux citoyens, ce qui est illégal selon la Charte», a t-il déploré.

    Québec solidaire demande au gouvernement Trudeau de mettre en place une commission « aux pouvoirs élargis » qui entendrait les citoyens sur la question.

    Plus encore, M. Khadir croit que l’AÉCG devrait être soumis à un vote référendaire.

    «Si c’est si bon pour tout le monde et que les multinationales et leurs laquais qui (font pression) auprès des autorités (…) sont persuadés que cet accord va dans le sens du bonheur universel, on ne devrait pas avoir peur de mettre (l’accord) devant le jugement populaire.»

    La ministre québécoise des Relations internationales, Christine St-Pierre, avait fait valoir, samedi, que toutes les parties impliquées bénéficieront de l’AÉCG, dont la Wallonie.

    Vendredi, le parlement wallon a finalement accepté de lever son opposition, alors que cinquante-huit parlementaires votaient pour l’entente, tandis que cinq autres votaient contre.

    Peu de temps après que l’avion devant le mener en Belgique eut décollé, Justin Trudeau avait dû se résigner à faire demi-tour pour cause de problèmes mécaniques. «Quelle patience!», s’est exclamé Jean-Claude Juncker en accueillant le premier ministre canadien finalement arrivé à destination, aux édifices de l’UE.

    Que contient l'accord de libre-échange Canada-UE?

    LIEN

    L'Accord économique commercial et global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne vise globalement deux objectifs:

    -Réduire les droits de douane entre l'UE et le Canada;
    -Harmoniser les normes et règlements, que les gouvernements appellent les «barrières non tarifaires», afin de faciliter le commerce.

    D'une longueur de 2344 pages, l'AECG a fait l'objet de négociations depuis 2009.

    Douanes

    Droits de douane éliminés sur plusieurs produits, dont le sirop d'érable, les fruits frais et congelés, les fruits et légumes transformés, les produits transformés et les légumineuses.

    Droits de douane en baisse sur produits agricoles, produits de la mer, métaux, automobile et pièces détachées, et produits manufacturés.

    Hausse des quotas d'exportations annuels sans droits de douane du Canada vers l'Europe, sur 7 ans:

    -Bœuf (sans hormone)
    4162 tonnes --> 45 840 tonnes

    -Porc (sans ractopamine)
    5549 tonnes --> 75 000 tonnes

    -Blé
    38 853 tonnes --> 100 000 tonnes

    -Maïs
    0 tonne --> 8000 tonnes

    Hausse des quotas d'exportations annuels sans droits de douane de l'Europe vers le Canada, sur 7 ans:

    Fromages
    13 472 tonnes -> 18 500 tonnes

    Appellations d'origine contrôlées

    145 des 1500 appellations européennes seront protégées en territoire canadien – de la bière belge à l'huile grecque ou espagnole, en passant par les fromages, les charcuteries et le foie gras français. Fini, donc, le Roquefort ou le Reblochon canadien.

    De son côté, le Canada n'a négocié aucune protection de ses appellations.

    Normes et certifications

    L'accord veut accroître la reconnaissance d'équivalence de normes européennes et canadiennes. Dans les faits, des entreprises qui obtiendront des certifications en Europe n'auront pas à se soumettre à une seconde procédure au Canada, et vice versa, quand les équivalences seront reconnues.

    Contrats gouvernementaux

    Accès accru des entreprises européennes aux appels d'offres gouvernementaux canadiens: 30 % leur seront ouverts, contre 10 % actuellement.

    En Europe, pas de changement, puisque 90 % des appels d'offres gouvernementaux sont déjà ouverts aux entreprises canadiennes.

    Mobilité de la main d'œuvre

    L'accord prévoit une meilleure reconnaissance des diplômes et des qualifications des travailleurs de part et d'autre de l'Atlantique. Il promet aussi de faciliter les transferts de personnel entre le Canada et l'UE.

    Brevets

    La protection des médicaments des laboratoires européens passer de 20 à 22 ans sur le marché canadien, avant la fabrication de versions génériques. Ce qui se traduira par des coûts supplémentaires de 850 millions $ à 1,6 milliard de dollars par année pour les Canadiens, selon le Centre canadien de politiques alternatives.

    Règlementations

    Après l'approbation de l'accord, plusieurs forums doivent être mis en place pour étudier des règlements à harmoniser entre le Canada et l'UE et faire des recommandations. Ils n'auront cependant aucun pouvoir décisionnel.

    Environnement

    L'accord reconnaît le droit des gouvernements d'imposer des critères environnementaux et sociaux dans leurs appels d'offres.

    Arbitrage

    C'est le point qui rebutait le plus la Wallonie: la possibilité que des entreprises poursuivent des États pour leurs politiques.
    L'accord protège les «attentes légitimes» des investisseurs, et prévoit un mécanisme d'arbitrage des différends entre États et entreprises. Mais la Wallonie a obtenu l'assurance que les arbitres dans ce genre de litige soient nommés exclusivement par les États, et soient rémunérés par l'Union européenne et le Canada.

    Culture

    Le Canada ayant décidé de protéger l'ensemble de son industrie culturelle, ce secteur a été exclu de l'accord de libre-échange.

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  • Affaire emails: Clinton dénonce la lettre "sans précédent" du directeur du FBI

    • Mis à jour le 29/10/2016 à 22:55
    • Publié le 29/10/2016 à 22:44
    • LIEN

    La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton a qualifié samedi la lettre du directeur du FBI relançant l'affaire de sa messagerie personnelle de "sans précédent" et "profondément inquiétante".

    "Il est plutôt étrange qu'une chose pareille soit publiée, contenant si peu d'information, juste avant une élection", a déclaré Hillary Clinton lors d'un meeting à Daytona Beach, en Floride. 

    "En fait, ce n'est pas seulement étrange, c'est sans précédent et c'est profondément inquiétant, car les électeurs méritent les faits dans leur ensemble. Nous avons donc appelé le directeur (du FBI James) Comey à expliquer tout et tout de suite, à tout mettre sur la table", a ajouté Hillary Clinton.

    La favorite pour succéder à Barack Obama le 8 novembre dénonçait ainsi la lettre envoyée vendredi par James Comey au Congrès, informant les élus que ses enquêteurs avaient découvert de nouveaux messages potentiellement liés à l'affaire classée en juillet concernant la messagerie qu'Hillary Clinton a utilisée pendant quatre ans au département d'Etat, en lieu et place d'un compte gouvernemental sécurisé.

    LIRE AUSSI : 

    »Présidentielle américaine : les trois questions après «la bombe» lancée par le FBI

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    Clinton tranquille: le FBI tiendra la décision sur les courriels

    Lors d'une conférence de presse, Hillary Clinton a appelé vendredi le FBI à rendre publiques toutes les nouvelles informations dont il dispose dans l'enquête sur son usage d'une messagerie privée et a estimé que l'agence fédérale ne changerait pas sa recommandation de ne pas engager de poursuites à son égard. /Photo prise le 28 octobre 2016/REUTERS/Brian Snyder

    Lors d'une conférence de presse, Hillary Clinton a appelé vendredi le FBI à rendre publiques toutes les nouvelles informations dont il dispose dans l'enquête sur son usage d'une messagerie privée et a estimé que l'agence fédérale ne changerait pas sa recommandation de ne pas engager de poursuites à son égard. /Photo prise le 28 octobre 2016/REUTERS/Brian Snyder

    Tous droits réservés

     

     

     

     

     

    LIEN

    Hillary Clinton a appelé vendredi le FBI à rendre publiques toutes les nouvelles informations dont il dispose dans l'enquête sur son usage d'une messagerie privée et a estimé que l'agence fédérale ne changerait pas sa recommandation de ne pas engager de poursuites à son égard.

    "Le peuple américain mérite d'obtenir les faits, complets et entiers, immédiatement. Le directeur (du FBI) lui-même a dit qu'il ignorait si les courriels auxquels il fait référence dans sa lettre sont d'importance ou non. Je suis convaincue que quels qu'ils soient, ils ne changeront pas la conclusion prononcée en juillet", a-t-elle dit à des journalistes.

    Le directeur du FBI a annoncé vendredi que l'agence fédérale allait ouvrir une enquête sur de nouveaux courriels envoyés par Hillary Clinton depuis sa messagerie personnelle lorsqu'elle était secrétaire d'Etat pour déterminer si ces messages contenaient des informations confidentielles.

    Le FBI "n'est pas en mesure pour l'instant d'établir si ces éléments peuvent être significatifs", ajoute le directeur de l'agence fédérale.

    (Jeff Mason; Julie Carriat pour le service français)

     

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  • EN DIRECT.

    Emails de Clinton: Le rebondissement lié à l'enquête sur le sexting d'Anthony Weiner...

     

    ETATS-UNIS Suivez la situation en direct, alors que le FBI analyse de nouveaux courriels...

     

     

    La candidate démocrate Hillary Clinton.La candidate démocrate Hillary Clinton. - C.KASTER/AP/SIPA

     

    * Philippe Berry

     

     

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    L'ESSENTIEL

     

    • Le FBI analyse de nouveaux emails qui pourraient être «pertinents» dans le cadre de l'enquête sur le serveur de Clinton.
    • Selon les médias américains, les emails ne sont pas d'Hillary Clinton.
    • Ils ont été récupérés dans le cadre de l'enquête contre Anthony Weiner, qui était marié à Huma Abedin, proche conseillère de Clinton.
    • L'élection a lieu dans 11 jours, le 8 novembre.

     


     

    23h15: Huma Abedin a utilisé le PC portable de son mari Anthony Weiner

     

    On commence à y voir un peu plus clair: le FBI a analysé un PC portable d'Anthony Weiner dans le cadre de son enquête sur son sexting présumé avec une mineure. Et le FBI a constaté que sa femme, la conseillère d'Hillary Clinton, Huma Abedin, avait utilisé ce PC pour envoyer des emails. Désormais le FBI doit les analyser pour voir s'ils contenaient des informations classifiées.

     


     

    22h10 : La campagne d’Hillary Clinton attaque le caractère vague de la lettre du FBI et son timing

     

    On attendait une réaction de Clinton, on vient d’avoir celle de John Podesta, son directeur de campagne :

    Statement from @johnpodesta in response to Comey letter to GOP chairmen

     

    « Le directeur du FBI devrait immédiatement fournir au public américain davantage d’informations. » Alors que certains parlent de « réouverture de l’enquête », la lettre de Comey « ne correspondant pas à cette caractérisation », insiste Podesta. « Il parle d’une affaire non liée, et on ne sait pas de quels emails il s’agit, et le directeur lui-même indique qu’ils pourraient ne pas être importants ». Podesta conclut : «Que l’on voit ça à 11 jours de l’élection est extraordinaire. »

     


     

    21h35 : Les emails récupérés lors de l’enquête sur le sexting d’Anthony Weiner

     

    Weiner visé par une enquête pour du sexting présumé avec une mineure. Abedin, conseillère de Clinton, a annoncé leur séparation en août.

     

    Mais que vient faire Anthony Weiner dans cette histoire !? Pour ceux qui ont raté un épisode, on rappelle qu’il s’agit de l’ancien élu démocrate qui a torpillé sa carrière en publiant des photos de son sexe sur Twitter alors qu’il flirtait avec une internaute pendant que sa femme, Huma Abedin, était enceinte, en 2011.

     

    L’information importante, c’est qu'Abedin est l’une des plus proches conseillères d’Hillary Clinton. Après plusieurs nouveaux scandales, elle a annoncé qu’elle se séparait de son mari fin août.

     

    Dans la foulée, une enquête fédérale a été ouverte sur le sexting présumé entre Weiner et une mineure. Et selon le New York times, c’est dans ce cadre que des appareils appartenant à Anthony Weiner et Huma Abedin ont été analysés par le FBI, qui a trouvé des emails « pertinents » pour son enquête sur le serveur privé de Clinton. On n'en sait pas plus sur leur nature, mais selon AP, les emails ne sont pas de Clinton.

     


     

    21h10: Clinton ne parle pas du FBI lors de son meeting

     

    Cela fait 25 minutes qu'elle parle dans l'Iowa et n'a rien dit sur l'affaire.

     


     

    21h05: Selon NBC, les emails ne sont pas d'Hillary Clinton

     

    On ne sait pas s'il s'agit de mails de son entourage.

     


     

    21h00: Le FBI n'aura sans doute pas terminé son analyse d'ici le 8 novembre

     

    Le FBI peut-il terminer son analyse en 11 jours? No way, selon l'expert légal de CNN, Jeff Toobin.

     


     

    20h55: Selon AP, les emails ne viennent pas du serveur de Clinton

     

    Le FBI a besoin d'apporter des précisions NOW. C'est trop important pour n'avoir que 3 paragraphes, très vagues, à 11 jours d'une élection.

     


     

    20h45 : Selon NBC, il ne s’agit pas d’emails détruits ou cachés par Clinton

     

    Apparemment, ils viennent d’une autre machine que le FBI n'avait pas en sa possession.

     


     

    20h40: Tout le monde attend la réaction d'Hillary Clinton

     

    Elle doit tenir un meeting à tout moment. Son équipe de campagne a pour l'instant répondu  ceci à des journalistes: «Nous venons d'apprendre la nouvelle, comme vous».

     


     

    20h35: Donald Trump veut que «justice soit rendue»

     

    Pour Donald Trump, c'est du pain béni. Dans le New Hampshire, Trump lance à ses supporteurs: «Peut-être que cette fois, justice sera rendue.»

     

     

    Video: Trump reacts to Clinton/FBI news: “Perhaps finally justice will be done.”

     


     

    20h30 : Le FBI n’a pas dit explicitement qu’il rouvrait l’enquête

     

    La tournure reprise partout (par 20 Minutes y compris) vient en fait d’un élu qui a reçu la lettre du FBI. Mais dans son courrier, James Comey, le directeur du FBI, écrit :

     

    « En lien avec une autre affaire, le FBI a appris l’existence d’emails qui ont l’air d’être pertinents pour l’enquête. J’ai donné mon accord pour le FBI prenne les mesures nécessaires pour laisser les enquêteurs examiner ces emails pour déterminer s’ils contiennent des informations classifiées ».

     

    La déclaration est très floue: s'agit-il d'emails d'Hillary Clinton ou pas. La réouverture de l'enquête sera-t-elle décidée en fonction de l'analyse des courriels. Cela peut-il être fait dans les 11 jours avant l'élection. La pression monte pour que Comey donne des précisions lors d'une conférence de presse ou au moins avec un communiqué plus détaillé.

     

     

     

     

     


     

    Coup de tonnerre sur la campagne américaine. Le FBI a annoncé vendredi qu’il s'intéressait à de nouveaux emails d’Hillary Clinton. Dans une lettre envoyée au Congrès, le bureau fédéral d’investigation explique que de nouveaux courriels ont été découverts dans une autre enquête.

     

    Le FBI précise que les emails sont jugés « pertinents » et qu’ils vont être analysés pour déterminer « s’ils contiennent des informations classifiées ». Reste à voir si l’enquête sera bouclée en 11 jours.

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  • Publié le 23/10/2016 à 04:02, Mis à jour le 23/10/2016 à 06:16

    Confiante, Clinton se jette dans la bataille pour le Congrès

    Présidentielle américaine

    Hillary Clinton à son arrivée à un meeting à Philadelphie (Etats-Unis). - DOMINICK REUTER - AFP Hillary Clinton à son arrivée à un meeting à Philadelphie (Etats-Unis). DOMINICK REUTER  /  AFP

      

    Portée par des sondages flatteurs, Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle américaine, a indiqué samedi soir qu'elle entendait aussi s'impliquer dans la bataille pour le Congrès d'ici le 8 novembre.

    S'exprimant à bord de son avion frappé du slogan de sa campagne "Stronger together", l'ancienne secrétaire d'Etat a assuré ne plus vouloir répondre aux attaques ou déclarations provocatrices de son rival républicain Donald Trump, qui a promis samedi de poursuivre en justice les femmes l'accusant d'agressions sexuelles ou de harcèlement.

    "Lors de nos déplacements au cours des 17 derniers jours, nous allons insister sur l'importance d'élire des démocrates à tous les niveaux", a déclaré Hillary Clinton, déterminée à capitaliser sur les divisions du camp adverse face à la candidature Trump.

    Le 8 novembre, les Américains éliront leur président, mais aussi les élus de la Chambre des représentants pour deux ans et le tiers des sénateurs pour six ans.

    Si les deux chambres sont aujourd'hui aux mains des républicains, une victoire démocrate au Sénat semble à portée de main.

    Devant près de 8.000 rassemblées en plein air à Philadelphie dans la nuit et un froid piquant, elle a appelé avec force les électeurs de Pennsylvanie à se mobiliser en faveur de Katie McGinty, candidate démocrate pour le Sénat

    Restant prudente sur l'issue du scrutin mais évoquant "des signes encourageants" sur la participation, elle a souligné que "plus de 200 millions d’Américains" étaient enregistrés pour voter, "un chiffre jamais atteint dans l’histoire du pays".

    La candidate démocrate a affiché sa volonté de mener le reste de la campagne sans se soucier des prises de position de Donald Trump.

    "J'ai débattu avec lui pendant quatre heures et demi (lors de trois débats), je n'ai plus l'intention de lui répondre", a-t-elle expliqué. "Il peut dire ce qu'il veut. Il peut mener sa campagne comme il le veut. Il peut partir dans toutes les directions. Je laisserai les Américains décider entre ce qu'il propose et ce que nous proposons".

    'Toutes ces menteuses'

    En difficulté, ce dernier a tenté de rebondir samedi à Gettysburg (Pennsylvanie, est), lieu chargé d'histoire. Son équipe avait promis un discours référence sur ce qu'il ferait lors de ses 100 premiers jours à la Maison Blanche.

    Le magnat de l'immobilier a en réalité repris l'essentiel des propositions égrenées au cours des mois écoulés et, comme souvent, n'a pu résister à la tentation de s'éloigner de son discours et lancer des attaques virulentes.

    Il est revenu, avec beaucoup d'agressivité, sur les accusations d'agressions sexuelles ou de harcèlement dont il fait l'objet de la part d'une dizaine de femmes. "Toutes ces menteuses seront poursuivies en justice après l'élection", a-t-il affirmé.

    Une nouvelle fois, il a mis en doute la régularité des élections à venir: "Il y a de telles anomalies, c'est incroyable: 1,8 million de personnes décédées sont inscrites pour voter, et certaines d'entre elles votent! Je me demande comment c'est possible".

    Promettant de "rendre sa grandeur à l'Amérique", Donald Trump a notamment promis de créer 25 millions d'emplois en 10 ans et de réduire les impôts.

    Reprenant les mots utilisés au même endroit par le président Abraham Lincoln (1861-1865) en 1863, lors d'un discours célèbre, le candidat a appelé de ses voeux un gouvernement "du peuple, par le peuple et pour le peuple".

    Sur le fond, l'homme d'affaires populiste a cependant proposé une vision de l'Amérique très éloignée de celle mise en avant dans ce texte devenu emblématique de la démocratie américaine.

    Hillary Clinton a ironisé sur le magnat, qui s'est rendu "dans l'un des lieux les plus extraordinaires de l'histoire américaine et qui a dit en substance que s'il était président, il passerait son temps à poursuivre en justice les femmes qui l'ont accusé".

    "Quel que soit le degré de négativité de cette campagne, quelque chose est en train de se passer", a-t-elle encore affirmé.

    "Les gens se rassemblent - démocrates, républicains, indépendants - pour rejeter la haine et les divisions", a-t-elle lancé, sous des applaudissements nourris, la candidate pour laquelle tous les indicateurs semblent au vert à l'approche du scrutin.

    La moyenne des derniers sondages au niveau national lui donne une avance de six points (45,2% contre 39,2%) et elle est en tête dans 10 des 13 Etats-clés du scrutin, notamment en Floride (sud-est), Pennsylvanie, Michigan (nord) et Caroline du Nord (est).

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  • Présidentielle américaine : comment Donald Trump pourrit l'atmosphère de fin de campagne

    De meeting en meeting, le candidat républicain galvanise ses supporters en dénonçant une élection probablement "truquée". Certains appellent désormais à la "révolution", en cas d'élection d'Hillary Clinton à la Maison Blanche.

    Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, lors d'un meeting à Edison (Etats-Unis), le 15 octobre 2016.Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, lors d'un meeting à Edison (Etats-Unis), le 15 octobre 2016. (EVAN VUCCI / AP / SIPA)

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    Mathieu DehlingerFrance Télévisions

    Mis à jour le 18/10/2016 | 15:05
    publié le 18/10/2016 | 11:17          LIEN

    Donald Trump a prévenu. "J'ai été libéré de mes chaînes et je peux maintenant me battre pour l'Amérique comme je le souhaite", écrit-il sur Twitter après plusieurs jours de polémique autour de ses propos obscènes. Depuis cet énième scandale, sondages et analystes arrivent pour la plupart à la même conclusion : Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis.

    Le candidat républicain à la Maison Blanche n'aurait donc plus rien à perdre. "C'est un homme très dangereux pour les semaines à venir", commente l'un de ses biographes, interrogé par Politico (en anglais). De meeting en meeting, il galvanise désormais ses supporters en dénonçant une élection probablement "truquée". Franceinfo vous explique comment le milliardaire rend cette atmosphère de fin de campagne de plus en plus inquiétante.

    En appelant ses militants à "surveiller" les bureaux de vote

    Depuis plusieurs mois, Donald Trump invite ses supporters à s'enregistrer en ligne pour devenir des "observateurs" du scrutin du 8 novembre et "empêcher Hillary la corrompue de [le] truquer". "Il faut que nous soyons certains qu'on ne nous volera pas l'élection", martèle-t-il en meeting. "Surveillez vos isoloirs", intime le candidat à ses soutiens. Mettre en place des "observateurs" est une pratique légale dans la quasi-totalité des Etats américains, rappelle le New York Times (en anglais), mais elle peut parfois tourner à l'intimidation, dans un pays où les lois électorales sont plus ou moins restrictives.

    Dans 39 Etats, ces "observateurs" ont en effet le pouvoir de remettre en cause le droit de vote des personnes qui se présentent devant les urnes. En Pennsylvanie, par exemple, ces électeurs "contestés" doivent, pour voter, signer une déclaration sous serment concernant leur identité et leur lieu de résidence, et trouver un témoin de la même circonscription électorale pour attester de leur bonne foi, explique NPR (en anglais). "Pas besoin que ces contestations soient couronnées de succès, commente Howard Cain, un responsable démocrate, interrogé par la radio. Il faut juste créer assez de confusion et, temporairement, de chaos dans un bureau de vote pour que les gens se disent 'je ne vais pas rester là et supporter cette situation absurde, je m'en vais'. C'est là le vrai objectif."

    Autrement dit, les observateurs ont tout intérêt à décourager les électeurs qu'ils pensent ne pas être favorables à leur candidat. Par le passé, certains sont même allés jusqu'à prétendre être membre des forces de l'ordre ou à menacer les électeurs d'arrestation, affirme le New York Times. Et en Pennsylvanie ou dans l'Alabama, les "observateurs" ont la possibilité de venir surveiller les bureaux de vote avec leurs armes à feu bien visibles. Pas forcément très rassurant, d'autant qu'on ne sait pas si les soutiens de Donald Trump suivront une formation ou seront encourager à surveiller le scrutin de manière informelle, remarque le New York Times. La stratégie du milliardaire est "une manœuvre effrayante", commente le journal.

    En se préparant à refuser la défaite

    Lors du premier débat présidentiel, Donald Trump l'a promis : "Si [Hillary Clinton] l'emporte, je la soutiendrai." Mais plus la date du scrutin approche, plus cet engagement semble déjà être de l'histoire ancienne. Fin septembre, le milliardaire a indiqué au New York Times (en anglais) qu'il était en train de revoir sa position sur le sujet. Depuis, empêtré dans les polémiques et des accusations d'agressions sexuelles, le candidat républicain n'a de cesse de mettre en cause la sincérité du scrutin du 8 novembre prochain. "L'élection est en train d'être truquée", martèle-t-il sur son compte Twitter, en mettant en cause, comme à son habitude, la presse américaine, accusée de collusion avec Hillary Clinton.

    Le colistier de Donald Trump, Mike Pence, se veut rassurant. "Nous accepterons les résultats de l'élection", assure-t-il à la télévision. Mais face à la rhétorique incendiaire du candidat, le patron des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, a une fois de plus pris (timidement) ses distances. "Notre démocratie repose sur la confiance envers les résultats des élections, a indiqué sa porte-parole. Paul Ryan est totalement confiant dans le fait que les Etats géreront le scrutin avec intégrité."

    Même en 2000, lorsque l'affrontement entre George W. Bush et Al Gore a tourné au psychodrame en Floride, le perdant de l'élection a "gracieusement accepté l'issue" du scrutin, rappelle Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche sous la présidence Bush. "Si Donald Trump ne concède pas [sa défaite], il restera dans l'Histoire comme le plus mauvais perdant des mauvais perdants", affirme-t-il, interrogé par Politico (en anglais).

    Si Donald Trump perd et se bat contre le résultat, beaucoup de ses soutiens, des millions de personnes, questionneront la légitimité du gouvernement américain. C'est destructeur.

    Ari Fleischer, ancien porte-parole de la Maison Blanche

    à "Politico"

    En ouvrant la porte à un climat de "révolution"

    Le discours n'est visiblement pas sans conséquence auprès de ses électeurs : 50% des soutiens de Donald Trump sont "peu ou pas du tout confiants" que les votes seront comptés fidèlement lors de l'élection à venir, d'après une étude du Pew Research Center (en anglais), publiée en août. En comparaison, seuls 20% des supporters d'Hillary Clinton partagent de telles inquiétudes.

    Les médias américains se demandent quelle sera la réaction de ces électeurs défiants en cas de défaite de leur champion le 8 novembre. "Il va y avoir une rébellion, explique ainsi un quinquagénaire, supporter de Trump, à Politico. Tout le monde est fatigué du système." "Si elle est élue, j'espère que nous pourrons mettre en place un coup d'Etat, répond un autre au Boston Globe (en anglais). Elle devrait être en prison ou abattue." A maintes reprises, depuis le deuxième débat présidentiel, Donald Trump a lui-même estimé que sa rivale devrait être derrière les barreaux.

    Cela va être un bain de sang. Mais c'est ce qu'il va falloir... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour mon pays.

    Dan Bowman, un soutien de Donald Trump

    au "Boston Globe"

    Mike Pence, habitué à gérer les coups d'éclat de Donald Trump, a cette fois-ci bien du mal à calmer les ardeurs des militants. "Nos vies dépendent de cette élection, lui a lancé une électrice lors d'un meeting, mardi 11 octobre. Et je vais vous dire, je ne veux pas que cela arrive, mais si Hillary Clinton est élue, je suis prête à faire la révolution, parce qu'on ne peut pas se permettre [de l'avoir au pouvoir]." "Ne dites pas ça", s'est contenté de répondre le candidat à la vice-présidence. Difficile pour lui d'éteindre l'incendie quand, dans son propre camp, certains n'hésitent pas à remettre de l'huile sur le feu. Le shérif David Clarke, l'un des soutiens les plus démonstratifs de Donald Trump, invité à la tribune de la convention républicaine, appelle désormais clairement à la rébellion. Sur son compte Twitter, il se prépare : "C'est l'heure des fourches et des flambeaux."

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  • Syrie : l’armée russe annonce avoir arrêté les raids aériens sur Alep

     

    Les rebelles ont toutefois fait savoir mardi qu’ils n’avaient pas l’intention de quitter la partie orientale de la ville.

     

    LE MONDE | 18.10.2016 à 09h41 • Mis à jour le 18.10.2016 à 13h19          LIEN

     

     

     

    La Russie et la Syrie ont interrompu leurs frappes aériennes contre Alep, mardi 18 octobre à 9 heures (heure française). Selon le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, cet arrêt anticipé des raids est « nécessaire pour la mise en œuvre de la pause humanitaire » devant permettre aux civils de quitter Alep jeudi, de 7 heures à 15 heures (heure de France métropolitaine). Des activistes de la ville confirmaient mardi matin cette pause dans les raids aériens. Mais, au sol, des combats ont à nouveau opposé forces gouvernementales et rebelles dans le secteur de la vieille ville.

     

    Lundi, le département d’Etat américain avait jugé bienvenue mais insuffisante cette pause des attaques contre la partie orientale d’Alep, tenue par les insurgés. Il faut « une pause plus longue pour faire entrer les camions » transportant l’aide humanitaire, a de son côté estimé lundi Stéphane Dujarric, porte-parole de l’Organisation des Nations unies.

     

    « Au moment où commencera la pause humanitaire, les troupes syriennes se retireront à une distance suffisante pour que les combattants puissent quitter l’est d’Alep avec leurs armes » via deux couloirs spéciaux, dont la route du Castello, a pour sa part estimé le ministre de la défense russe.

     

    « Les factions rejettent toute sortie »

     

    Les rebelles ont toutefois fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de quitter la partie orientale de la ville. « Les factions rejettent toute sortie, il s’agirait d’une reddition », a déclaré Zakaria Malahiifji, chargé des affaires politiques du groupe Fastakim, lié à l’Armée syrienne libre. Le groupe salafiste Ahrar Al-Cham a lui aussi rejeté la proposition russe.

     

    Lors des précédentes trêves, en juillet et en septembre, très peu de civils avaient utilisé les corridors humanitaires que l’armée russe avait annoncé avoir momentanément ouverts et qui ont été considérés avec suspicion par les habitants de la ville. Des itinéraires qualifiés de « couloirs de la mort » par l’opposition syrienne qui avait alors dénoncé le chantage fait aux habitants de la partie rebelle de la ville : « Partez ou vous mourrez de faim. » Malgré les promesses russes et gouvernementales, aucun convoi humanitaire n’a pu rentrer dans les quartiers est lors des précédentes trêves.

     

    Une technique qui a porté ses fruits dans les deux poches rebelles, assiégées depuis plusieurs années : la ville de Daraya, en banlieue de Damas, vidée de sa population à la fin août, et le quartier d’Al-Waer en périphérie d’Homs, fin septembre.

     

    Mercredi à Genève devraient débuter des discussions axées « sur la séparation entre l’opposition modérée et les terroristes à Alep ». Lundi soir, l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a annoncé que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite avaient accepté de participer à des discussions avec les Américains et les Russes pour avancer sur ce sujet, afin de dissocier les groupes modérés du Front Fatah Al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida). Le Front Fatah Al-Cham a réaffirmé qu’il n’avait nullement l’intention de quitter la ville.

     

    Lire aussi (en édition abonnés) :   Syrie : témoignage d’un habitant d’Alep

     

    Offensive depuis le 22 septembre

     

    Jadis capitale économique du pays, Alep est aujourd’hui une ville dévastée par des bombardements incessants et de violents combats menés par les forces du régime de Bachar Al-Assad, qui entendent conquérir la partie de la ville leur échappant depuis quatre ans. Le régime syrien et son allié russe mènent depuis le 22 septembre une offensive d’envergure pour reprendre les quartiers rebelles.

     

    Plus de 430 personnes ont péri dans des bombardements massifs de l’est d’Alep depuis le début de cet assaut, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). En outre, 82 habitants ont été tués par des tirs rebelles sur les secteurs tenus par les forces du régime, dans l’ouest de la ville, d’après cette même source.

     

    Lire aussi (en édition abonnés) :   Syrie : pourquoi cette férocité sans précédent à Alep ?

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  • Maison Blanche: Obama attaque violemment Trump à la veille du dernier débat

    Par AFP 18 octobre 2016 à 19:00 (mis à jour à 20:11)     LIEN
     
     
     

    Le président américain Barack Obama, le 18 octobre 2016 à Washington Photo Nicholas Kamm . AFP

    Le président Barack Obama a violemment attaqué mardi Donald Trump à la veille du troisième et dernier débat présidentiel, accusant notamment le candidat républicain d’être «irresponsable» lorsqu’il affirme que l’élection du 8 novembre sera truquée.

    «C’est irresponsable et, entre nous, cela ne montre pas (les qualités) de dirigeant et de fermeté que l’on attend d’un président», a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse à Washington avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi. «Vous commencez à pleurnicher alors que la partie n’est même pas terminée».

    «Je n’ai jamais vu de ma vie, ou dans l’histoire politique moderne, un candidat à la présidentielle chercher à discréditer les élections et le processus électoral avant que le vote n’ait lieu. C’est sans précédent et ce n’est basé sur aucun fait», a insisté M. Obama.

    «Je conseillerai à M. Trump d’arrêter de pleurnicher et d’essayer de défendre ses opinions pour obtenir des suffrages», a-t-il ajouté.

    Le président américain a également critiqué le candidat républicain pour ses propos flatteurs sur le président russe Vladimir Poutine, là encore «sans précédent dans la politique américaine».

    - Trump enflamme ses partisans -

    Cette attaque est intervenue à la veille du dernier débat télévisé entre Donald Trump et Hillary Clinton. Le milliardaire républicain y arrive à la traîne dans les sondages, affaibli par les révélations sur son comportement déplacé envers les femmes.

    Ce débat de 90 minutes aura lieu à l’université du Nevada à Las Vegas. Au programme: dette, immigration, économie, Cour suprême, les points chauds dans le monde, et la capacité de deux candidats à être président.

    Comme à son habitude, Mme Clinton s’y est minutieusement préparée. Elle n’avait aucun événement public prévu lundi et mardi.

    Comme à son habitude aussi, Donald Trump a continué à faire campagne, enflammant ses partisans, chaque jour plus agressif envers son adversaire démocrate et critiquant sans relâche une élection selon lui déjà truquée. Il avait encore deux meetings prévus mardi dans le Colorado.

    «Les gens qui sont morts il y a dix ans votent encore, les immigrants clandestins votent», avait-il tonné lundi soir, dans un meeting à Green Bay dans le Wisconsin. «La fraude est très, très banale».

    Une affirmation contredite par les experts et par certains élus républicains très mal à l’aise, mais qui fait mouche auprès de ses partisans, d’où l’attaque de M. Obama.

    - Révélations gênantes pour Clinton -

    Dans le climat particulièrement destructeur de cette campagne 2016, 41% des électeurs américains, et 73% des républicains pensent que l’élection pourrait effectivement être volée à Trump, selon un sondage Politico/Morning Consult.

    M. Trump, qu’une dizaine femmes ont accusé d’avoir eu des gestes sexuels déplacés, parfois il y a très longtemps, continue à répéter qu’il ne s’agit que de «mensonges» fabriqués de toutes pièces.

    Sa femme Melania est exceptionnellement sortie de son silence pour le défendre. Elle est revenue sur l’enregistrement désastreux de 2005, qui a fait surface le 8 octobre, dans lequel Trump affirmait qu’étant une star il pouvait faire ce qu’il voulait à une femme.

    Selon Mme Trump, ces propos «de garçons» ne ressemblaient pas à son mari. «Il a été poussé par son hôte à dire des choses sales et mauvaises», a-t-elle déclaré sur CNN.

    Melania Trump a aussi estimé mardi sur Fox que la succession d’accusations visant son mari était «organisée par l’opposition» démocrate, à mesure que l’élection se rapproche.

    Cette fin de campagne aurait pu être facile pour Mme Clinton. Mais elle a aussi son lot de révélations gênantes: des milliers d’emails du président de sa campagne John Podesta ont été piratés par Wikileaks et sont publiés quasi chaque jour. Ils montrent les calculs de sa campagne, son extrême contrôle, ses liens avec Wall Street à travers ses discours payés dont certains ont été publiés.

    Les sondages lui sont cependant de plus en plus favorables.

    Mme Clinton est désormais à 45,9% contre 39% des intentions de vote au niveau national, selon une moyenne des derniers sondages. Et elle est en tête dans la plupart des Etats-clés où se jouera l’élection, à l’exception de l’Ohio, la Géorgie, l’Iowa et l’Arizona.

    Dans ce dernier Etat, qui a voté républicain aux quatre dernières élections présidentielles, l’écart s’est cependant nettement réduit et les démocrates y enverront jeudi une arme de choc, la très populaire et dynamique Michelle Obama.

    AFP
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  • La Syrie refroidit les relations diplomatiques entre Moscou et Paris

     

    media Photo d'illustration. Les présidents français et russe, François Hollande et Vladimir Poutine, en avril 2015 au Kremlin. AFP/ALAIN JOCARD

     

    Les tensions diplomatiques entre Paris et Moscou liées à la guerre en Syrie ont culminé ce mardi 11 octobre. Le président russe Vladimir Poutine a annulé sa visite à Paris prévue le 19 octobre. Paris avait publiquement affiché son embarras en raison des « crimes de guerre » commis par le régime de Bachar el-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe.

     

    Avec notre correspondante à Moscou,  Muriel Pomponne

     

    L’information est venue de Paris avant d’être confirmée par le Kremlin. L’Elysée avait donc proposé au président russe une réunion de travail avec pour thème unique : la situation en Syrie. Manifestement, cet ordre du jour ne convenait pas à Vladimir Poutine qui a souhaité reporter la visite, ajoutant qu’il rencontrera François Hollande quand celui-ci sera prêt.

     

    Cette visite en France du président russe était prévue de longue date puisqu’il devait inaugurer à Paris le nouveau centre spirituel et culturel russe. Mais entre-temps, la guerre en Syrie a considérablement tendu les relations entre Paris et Moscou. D’après certaines sources moscovites, la visite pourrait être reportée au printemps 2017.

     

    La Syrie, le dossier de la discorde

     

    « Je concevais cette visite uniquement si elle permettait de parler de la Syrie et uniquement de la Syrie », a réagi François Hollande en marge de sa visite au Conseil de l’Europe. Une visite exceptionnelle puisque la dernière visite d’un chef de l’Etat remonte à celle de Jacques Chirac en 1997.

    Et d’ajouter : « Il a préféré reporter cette visite, ce qui n’empêchera pas d’autres occasions de discussions, mais il ne viendra pas à Paris. Dès lors qu’il sera possible, et je le souhaite, que la Russie puisse être véritablement décidée de faire cesser les bombardements auxquels elle participe en soutenant le régime syrien, je suis prêt à tout instant à prendre le chemin du dialogue. »

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  • Actualité   International

    Etats-Unis: le magazine Foreign Policy rompt avec la tradition, soutient Clinton

    AFP
    Publié le 10/10/2016 à 16:49 | AFP

     
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