Les 28 pays membres de l’Union européenne ont approuvé un accord négocié toute la matinée à Bruxelles entre le président du Conseil européen et le premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
Les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une série de propositions visant à trouver avec la Turquie une solution pérenne pour tarir le flux de migrants qui frappe à la porte de l’Europe. Celles-ci ont été présentées par le président du Conseil européen, Donald Tusk, au premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.
Ce texte prévoit que tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche seront renvoyés vers la Turquie. Confrontée à la plus grave crise migratoire depuis 1945, l’UE sollicitait depuis six mois la Turquie pour qu’elle l’aide à endiguer les flux en Mer Egée. La mesure phare de ce texte prévoir le renvoi de tous les nouveaux migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie, y compris les demandeurs d’asile.
L’ONU s’inquiète des risque d’explusions arbitraires
Au terme d’une première séance de travail jeudi les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 s’étaient entendus sur une « position commune » intégrant les « lignes rouges » posées par les uns et les autres à un premier projet d’accord ébauché le 7 mars.
L’ONU a relevé un « risque de possibles expulsions collectives et arbitraires », mais les Européens assurent rester dans les clous du droit international en promettant à chaque demandeur d’asile, qui arrivera sur les côtes grecques à partir de dimanche, un examen individualisé de sa requête et le droit de faire appel de la décision de renvoi. « Construire des murs, discriminer des gens ou les renvoyer n’est pas une réponse au problème », avait encore insisté vendredi matin le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.