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La Confédération des syndicats médicaux français exige «des propositions chiffrées et significatives, en particulier au niveau financier».
La Confédération des syndicats médicaux français exige «des propositions chiffrées et significatives,
en particulier au niveau financier».
Le premier syndicat de médecins libéraux a annoncé mercredi à l’AFP qu’il «quitt(ait) la table des négociations» tarifaires en cours avec l’Assurance maladie. La CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) «ne participera pas aux prochaines séances dans l’attente de réponses concrètes» et «d’éléments chiffrés», a déclaré son président Jean-Paul Ortiz à l’issue d’une nouvelle réunion pour la prochaine convention médicale, qui régit pour cinq ans les relations entre les médecins et la Sécu et fixe leurs honoraires.
«Cela fait quatre mois que l’on discute toutes les semaines !», a rappelé le président de la CSMF. «Si l’on n’a pas de texte avec des propositions chiffrées et significatives, en particulier au niveau financier, ce n’est pas la peine de continuer», a-t-il ajouté, disant en appeler «au gouvernement». «La Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) reste dans sa logique comptable et ne semble pas vouloir une convention ambitieuse qui accompagne la médecine libérale pour réaliser le virage ambulatoire et sauvegarder le système de santé à la française», dénonce aussi le syndicat dans un communiqué.
Depuis fin février, les cinq syndicats représentatifs de la profession (CSMF, FMF et SML pour les spécialistes et généralistes, MG France pour les généralistes et le Bloc pour les chirurgiens) négocient avec l’Assurance maladie pour une augmentation de leur rémunération.
Consultation à 25 euros
Dans ce contexte, la CSMF réclame «des moyens pour la médecine libérale», notamment une consultation de base à 25 euros et une «grille tarifaire» différenciée selon le type d’actes pratiqués par les médecins, parmi une série de propositions qu’elle évalue à 1,5 milliard d’euros et qui profiteraient à toutes les spécialités. L’Assurance maladie s’est déjà dite ouverte à une revalorisation de la consultation de base à 25 euros pour les généralistes (contre 23 actuellement), précisant toutefois que son champ de manœuvre était limité et qu’il faudrait faire des choix, sans donner le montant de l’enveloppe globale qu’elle pourra consacrer à la convention dans son ensemble.
Le principal syndicat de chirurgiens, le Bloc, a également décidé mercredi de quitter la séance de négociation organisée au siège de l’Assurance maladie, sans remettre en question sa participation aux prochaines réunions.
«Moment de tension»
«Nous sommes dans une négociation qui se prolonge, qui n’est pas achevée», a-t-on souligné à la Cnam, contactée par l’AFP. «La Cnam a déjà été amenée à formuler des propositions sur beaucoup de sujets. Elle va continuer à le faire», a-t-on insisté, voyant dans les déclarations de la CSMF «un moment de tension comme il en existe toujours dans ce genre de processus». Quant au texte chiffré réclamé par les syndicats, «il s’ébauche progressivement. Nous entrons dans cette dernière ligne droite du mois de juillet où le tableau va commencer à se préciser. C’est assez logique que les choses se tendent».
Syndicats et Assurance maladie ont jusqu’au 26 août pour trouver un accord. Faute d’accord, un règlement arbitral devra intervenir.
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Tags : france, santé, Confédération des syndicats médicaux français, exige, propositions chiffrées et significatives, niveau financier, négociations tarifaires
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