Médias
09 novembre 2016 16:46; Act: 09.11.2016 16:49 LIEN
La grève dure à «iTélé», la ministre s'en mêle
Les salariés de la chaîne d'info ont voté mercredi la reconduction de leur grève jusqu'à jeudi midi
pour un 24e jour d'affilée.
C'est l'arrivée de Jean-Marc Morandini le 17 octobre à l'antenne, souhaitée par le propriétaire de CANAL+ Vincent Bolloré,
qui a mis le feu aux poudres dans la rédaction.
Les grévistes réclament toujours la mise à l'écart de l'animateur controversé Jean-Marc Morandini, la signature d'une charte éthique, la nomination d'un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d'un projet stratégique et éditorial «clair et précis» pour la chaîne d'information en continu du groupe Canal+.
Diaporama Affaire MorandiniLa ministre de la Culture Audrey Azoulay a appelé mercredi la direction de la chaîne à tenir ses «engagements» d'une indépendance de la rédaction, au 24e jour de grève, la plus longue de l'histoire de l'audiovisuel privé. «Des engagements ont été pris devant nous pour que soient données aux rédactions les garanties nécessaires à leur fonctionnement indépendant de l'intérêt des actionnaires. (...) Il faut maintenant que ces engagements soient tenus», a déclaré la ministre devant la presse, dans les couloirs de l'Assemblée. Elle a jugé que «jouer la montre, jouer l'épuisement qui commence à être réel de la part des équipes serait irresponsable».
Plusieurs députés écologistes contestataires, dont Noël Mamère et Cécile Duflot, ont apporté mercredi leur soutien aux salariés en grève et défendu l'indépendance des journalistes, notamment face aux actionnaires. Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne privée, «s'est servi de Jean-Marc Morandini comme d'un cheval de Troie pour tuer iTélé et se débarrasser des journalistes», a estimé mercredi le député-maire (ex-EELV) de Bègles (Gironde), Noël Mamère.
(L'essentiel/nxp/afp)