Le « Brexit » contre Podemos.
La plupart des partis politiques espagnols n’ont pas hésité à utiliser le vote britannique de sortie de l’Union européenne comme argument électoral, vendredi 24 juin, dernier jour de la campagne pour les élections législatives du dimanche 26 juin. Et la principale cible de leurs attaques a été le parti de la gauche anti-austérité Podemos, dont le « populisme » a été critiqué à la fois par le Parti populaire (PP, droite), le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Ciudadanos (parti libéral et antinationaliste).
Peu après l’annonce des résultats du référendum britannique, le chef du gouvernement espagnol intérimaire, le conservateur Mariano Rajoy, a glissé dans un discours institutionnel depuis le palais de la Moncloa, siège du gouvernement, que « ce n’est pas le moment d’ajouter des incertitudes » à la situation actuelle, défendant en filigrane le renouvellement de son mandat.
« La croissance économique et la création d’emplois, l’équilibre de la balance extérieure et un système financier assaini nous permettront d’affronter cette décision avec une position solide, a-t-il ajouté. Une turbulence comme celle-ci, il y a quelques années, aurait pu nous précipiter vers la faillite ou un plan de sauvetage. »
Il est difficile de prévoir les conséquences du « Brexit » sur le vote de dimanche. L’indice boursier espagnol a affiché vendredi la plus forte chute de son histoire, de 12,35 %, et les taux d’intérêt de la dette souveraine ont bondi. Or la crainte d’une contagion à l’Espagne,...