• Le cœur de l'Europe attaqué par l'EI: une trentaine de morts, plus de 200 blessés dans des attentats à Bruxelles

    Le cœur de l'Europe attaqué par l'EI:

    une trentaine de morts, plus de 200 blessés dans des attentats à Bruxelles

    Les forces de sécurité encerclent la station de métro de Maalbeek, à Bruxelles, le 22 mars 2016 - EMMANUEL DUNAND/AFP

    Les forces de sécurité encerclent la station de métro de Maalbeek, à Bruxelles, le 22 mars 2016 -

    EMMANUEL DUNAND/AFP

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    L'organisation Etat islamique a revendiqué les attentats qui ont ensanglanté mardi matin Bruxelles, où des explosions coordonnées à l'aéroport international puis dans une rame de métro ont fait une trentaine de morts, plus de 200 blessés, et paralysé la capitale de l'Europe.

    Une image des suspects présumés des attentats de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, captée par une caméra de vidéo-surveillance, a été diffusée par les autorités belges: elle montre trois hommes poussant des chariots à bagages.

    La police fédérale belge a lancé un appel à témoins pour identifier l'un d'eux, portant une veste et une chemise claires, et des lunettes sous un chapeau noir.

    "Une cellule secrète des soldats du califat (...) s'est élancée en direction de la Belgique croisée", selon un communiqué de revendication de l'organisation Etat islamique qui accuse ce pays de n'avoir "cessé de combattre l'islam et les musulmans".

    Les dirigeants des 28 pays de l'UE et des institutions européennes ont eux dénoncé, dans un rare communiqué commun, une attaque contre "notre société ouverte et démocratique".

    La capitale belge, souvent considérée comme un sanctuaire pour les islamistes radicaux, avait été jusqu'ici épargnée par les attaques jihadistes d'ampleur qui ont frappé Madrid en 2004, Londres en 2005, et Paris à deux reprises en 2015.

    Ces nouveaux attentats surviennent alors que le groupe EI perd du terrain en Irak et Syrie, tout en se développant en Libye.

    - 3ème bombe non explosée -

    Les deux premières explosions sont survenues vers 08H00 (07H00 GMT) à l'aéroport, faisant 14 morts et 96 blessés à l'aéroport, selon les pompiers. L'une d'elles a "probablement" été causée par un "kamikaze", a indiqué le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.

    Selon le gouverneur de la province du Brabant Flamand, Lodewijk De Witte, "trois bombes avaient été introduites" dans l'aéroport, mais l'une d'elles "n'a pas explosé".

    Un attentat commis une heure plus tard à l'intérieur d'une rame à la station de métro de Maelbeek, en plein quartier européen, a ensuite provoqué "probablement une vingtaine de décès" et 106 blessés, selon le maire de Bruxelles Yvan Mayeur.

    Les pompiers évoquaient eux une "quinzaine de morts" et 72 blessés à Maelbeek.

    Ces attaques ont déclenché un relèvement de l'alerte antiterroriste au niveau 4, son niveau maximal, une fermeture jusqu'à mercredi au moins de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem et un renforcement de la sécurité dans des aéroports à Londres, Paris, Francfort, Genève et Copenhague.

    Tous les transports en commun ont été suspendus pendant plusieurs heures dans la capitale belge, siège de l'Union européenne et de l'Otan. La population était appelée à éviter les déplacements, meme si la situation revenait progressivement à la normale en fin d'après-midi.

    Ces attentats surviennent quatre jours après la capture spectaculaire dans la commune bruxelloise de Molenbeek du Français Salah Abdeslam, seul survivant du commando auteur des attentats revendiqués par l'EI de novembre à Paris (130 morts), et désormais dans une prison de haute sécurité à Bruges avant son transfèrement demandé par la France.

    "Nous redoutions un attentat et c'est arrivé", a réagi le Premier ministre Charles Michel après ces attentats "aveugles, violents et lâches" en évoquant "un moment noir pour ce pays".

    Le gouvernement belge a décrété un deuil national de trois jours.

    - Cris en arabe -

    Mardi matin, des tirs ont d'abord été entendus dans le hall des départs de l'aéroport international, près des comptoirs d'enregistrement, avant qu'une personne ne lance des cris en arabe et que deux explosions retentissent, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP et à l'agence de presse Belga.

    "Un monsieur a crié en arabe. Il a crié quelques mots et j'ai entendu une grosse déflagration", a témoigné Alphonse Lyoura, un employé de la sécurité des bagages.

    C'était "une panique générale" et "beaucoup de personnes ont perdu des jambes", a déclaré à l'AFP un homme qui se trouvait à cinq mètres de l'explosion qui a provoqué des panaches de fumée au-dessus de l'aérogare.

    Cheryl Miller, passagère en provenance de New York, a dit à l'AFP qu'elle était dans une file d'attente quand "il y a eu une énorme explosion et beaucoup de secousses. La poussière tombait des conduits d'aération. Nous avons tous couru pour nous protéger."

    Moins d'une heure après l'aéroport, le métro était ciblé, une explosion soufflant une rame arrêtée à 300 mètres de la Commission européenne.

    Une photo diffusée par la chaîne publique RTBF montrait une rame de métro éventrée, sièges déchiquetés, et parois calcinées, à la station frappée en pleine heure de pointe.

    "J'ai entendu des gens crier +Sortez, sortez+, des gens couraient", a raconté un rescapé, un homme d'affaires qui a voulu garder l'anonymat. "En dehors, j'ai vu des gens assis, dont certains avaient du sang sur le visage... De la fumée sortait du métro".

    La déflagration a été telle qu'elle a provoqué l'écroulement de trois murs d'un parking souterrain attenant à la station de métro, a décrit le porte-parole des pompiers bruxellois.

    "Il y a beaucoup de nationalités" parmi les blessés, a déclaré le maire de la ville, ajoutant que l'identification des victimes allait "prendre du temps" en raison de la situation "chaotique".

    - Sécurité des centrales nucléaires renforcée -

    La sécurité des centrales nucléaires belges a été renforcée et le personnel non essentiel évacué.

    La justice belge a demandé à la presse de ne pas communiquer sur l'enquête en cours, alors que des médias faisaient état de perquisitions dans la capitale et que Bruxelles craignait qu'il y "ait encore des personnes dans la nature".

    Une réunion du Conseil national de sécurité présidée par le Premier ministre était en cours vers 17H30 GMT.

    Ces nouveaux attentats ont créé une onde de choc à travers l'Europe et entraîné des réunions d'urgence des gouvernements à Paris et Londres.

    La sécurité a été rapidement renforcée dans les aéroports de Londres-Gatwick, Paris Charles-de-Gaulle, Genève, Francfort et Copenhague.

    En France, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé un déploiement supplémentaire de 1.600 policiers et gendarmes. La sécurité a été renforcée autour des institutions européennes à Strasbourg (est) qui abrite le Parlement européen, et au Royaume-Uni, la police a renforcé sa présence "dans les endroits névralgiques".

    "C'est toute l’Europe qui est frappée", a déclaré le président français François Hollande, tandis que depuis la Havane, le président américain Barack Obama a appelé le monde à "s'unir" face à ceux qui "menacent la sécurité" des peuples à travers le monde.

    AFP

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