• Le FN ne veut plus des soutiens de Jean-Marie Le Pen dans ses instances

    Le FN ne veut plus des soutiens de Jean-Marie Le Pen dans ses instances

     

    Marine Le Pen, présidente du FN et Florian Philippot, vice-président

     

    LE SCAN POLITIQUE - Le bureau politique du parti a demandé à Bruno Gollnisch et à Marie-Christine Arnautu, qui se sont affichés dimanche avec Jean-Marie Le Pen, de démissionner de la direction.

     

    Règlement de compte au sommet du FN au lendemain d'un 1er Mai marqué par deux rassemblements séparés, l'un organisé par Marine Le Pen et l'autre Jean-Marie Le Pen. À l'origine des crispations, la présence de trois députés européens FN aux côtés du fondateur du FN, dont deux, Bruno Gollnisch et à Marie-Christine Arnautu, sont membres de la direction du parti.

    Le bureau politique du Front national a exigé lundi leur démission des instances du parti. Dans un communiqué, la direction «constate le caractère inacceptable de la participation de membres du Conseil d'administration du Front National à une manifestation politique réunissant un grand nombre d'organisations et de personnalités violemment hostiles au Front National».

    Bruno Gollnisch, député européen, est sommé de quitter le bureau politique du FN et Marie-Christine Arnautu, vice-présidente, à la fois le bureau politique et le bureau exécutif.

    «Quand on participe à une manifestation aussi hostile qui souhaite la défaite des ‘patriotes' en 2017, qui souhaite la défaite de Marine Le Pen et donc peut-être la victoire d'Alain Juppé, de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy… On doit se dire qu'on n'a plus rien à faire dans les instances dirigeantes du Front national», estimait ce matin Florian Philippot, avant de souligner qu'il ne s'agit «pas de dirigeants de premier plan du FN».

     

    Florian Philippot a reçu le soutien des principaux lieutenants de Marine Le Pen. Dimanche soir, Steeve Briois, autre vice-président du parti, a réclamé «un geste d'autorité». Invité sur BFM, Louis Aliot, vice-président du FN, réclame lui aussi l'exclusion des deux «frondeurs» des instances dirigeantes : «On ne peut être au bureau politique du Front national (...) et jouer sur un autre tableau et aller à une autre manifestation avec les anti-Marine et les anti-Front qui existent». «Ils n'ont qu'une seule chose, non pas l'amour de la France comme ils disent, mais la haine de Marine Le Pen et de ce que représente aujourd'hui le Front national», a-t-il poursuivi. «Les relations personnelles et affectives ne peuvent justifier que l'on assiste à un rassemblement hostile au FN», a de son côté jugé le secrétaire général du parti Nicolas Bay, interrogé dimanche par le Scan.

    «Je ne démissionnerai pas»

    Les intéressés plaident un «geste d'amitié», «sans connotation politique». Auprès du Scan, Marie-Christine Arnautu affiche sa combativité: «Je ne démissionnerai évidemment pas, s'ils veulent m'exclure, et bien qu'ils engagent la procédure. Je pourrais demander la démission de Florian Philippot qui s'exprime dans les médias avant la tenue du bureau politique. C'est une faute ça aussi. Il n'est pas plus vice-président du parti que moi!». «Hier, notre présence aux côtés de Jean-Marie Le Pen était strictement personnelle. Je voulais pour ma part saluer quelques minutes le père de Marine et le grand-père de Marion», justifie l'élue niçoise. Avant de livrer une analyse plus politique du conflit. «Tout cela traduit un malaise profond. Il y a des divergences politiques en interne, notamment sur les sujets de société», poursuit Marie-Christine Arnautu.

    «J'ai été depuis 30 ans aux côtés de Jean-Marie Le Pen, je lui dois une gratitude et une loyauté», se justifie de son côté ce lundi l'eurodéputée Mireille d'Ornano, sur France Bleu Isère. «Je crois que mon geste n'a pas été compris. Marine ne peut pas dire que je ne suis pas pour elle, je l'ai tout de suite soutenue à la présidentielle, elle connait mon engagement à son égard», poursuit-elle. Avant d'afficher sa sérénité face aux menaces de sanctions. «Si je dois être exclue, ce n'est pas grave. Pour moi c'est la fidélité à cet homme qui a tout donné de sa vie au Front national. Sinon, je pourrais faire autre chose».

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