• Le plus grand sanctuaire marin du monde va être créé en Antarctique

    Biodiversité

    Le plus grand sanctuaire marin du monde

    va être créé en Antarctique

    Après de longues discussions, un accord vient enfin d’être signé le 28 octobre 2016 pour la création du plus grand sanctuaire marin du monde, dans la mer de Ross en Antarctique.

    Manchot Adelie (Pygoscelis adeliae) sur la banquise dans la Mer de Ross, Antarctique

    La création du plus grand sanctuaire marin du monde

    TUI DE ROY / Minden Pictures / Biosphoto

    HISTORIQUE. Les négociations sont enfin terminées. Les 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) se sont mis d'accord sur la création du plus grand sanctuaire marin au monde ce 28 octobre 2016 dans la Mer de Ross, en Australie. Ce projet, présenté par la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, avait été freiné par le véto de la Russie, réticente vis-à-vis des restrictions liées à la pêche.

    La mer de Ross : « le dernier océan »

    L’Océan Antarctique représente 15% de la surface des océans mondiaux et accueille des écosystèmes exceptionnels, regroupant plus de 10.000 espèces uniques. Le sanctuaire, d’une surface de 1,55 million de kilomètres carrés, sera créé au niveau de la Mer de Ross, dans une baie du côté du Pacifique (dont 1,12 million de kilomètres carrés seront interdits de pêche). Cette mer, parfois appelée « le dernier océan », est considérée comme le dernier écosystème marin intact, ou quasi-intact, de la planète, c’est-à-dire non touché par la surpêche, la pollution et les espèces invasives. Elle fournit en effet les trois-quarts des nutriments nécessaires au maintien de la vie du reste des océans du monde. On y retrouve de nombreuses espèces animales, comme la légine, qui est fortement impactée par la surpêche à d’autres endroits du globe, ou encore les baleines de Minke, les phoques de Weddell, les manchots empereurs, etc. 40% de la population mondiale de manchots Adélie y est également présente.

    Des compromis pour finaliser l’accord

    Quelques modifications ont été effectuées au niveau des termes de l’accord pour que celui-ci soit signé. "L’accord final tient en l’équilibre de la protection marine, de la pêche durable et des intérêts scientifiques", explique Murren McCully, ministre des affaires étrangères de Nouvelle-Zélande. La pêche a été autorisée dans certaines zones du sanctuaire, pour satisfaire aux demandes de la Russie, mais d’autres sont totalement fermées et réservées à la recherche scientifique, sur le krill notamment. Cependant, les frontières maritimes restent inchangées. "Cette décision est historique, car c’est la première fois que des nations acceptent de protéger une gigantesque portion d’océan au-delà des juridictions nationales", souligne Andréa Kavanagh, directrice de Pew Charitable Trusts, une ONG visant à informer le public sur les actualités environnementales. Cet accord sera valable pendant 35 ans.  

    J.L. avec AFP

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