• Loi travail : après la pétition, la votation

    Initiative Loi travail :

    après la pétition, la votation

    Par Amandine Cailhol — 3 juin 2016 à 18:58   LIEN

    Pour le scrutin, des bureaux ont été installés sur tout le territoire.

    Pour le scrutin, des bureaux ont été installés sur tout le territoire. Capture d'écran

     

     

    VotationTravail.fr

    Les syndicats opposés au projet législatif organisent un référendum de terrain, dans toute la France, pour «élargir la mobilisation» et répondre «au déni de démocratie». Objectif : récolter deux millions de voix favorables au retrait du texte. Loi travail : après la pétition, la votation «Prenez la parole avec des bureaux de vote citoyens dans les entreprises, les administrations, les espaces publics, les lieux d’études.» Après la pétition en ligne lancée par des militants, en février, c’est au tour de l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL et FIDL) opposée au projet de loi travail de s’essayer à une forme alternative de mobilisation, en parallèle des manifestations : la «votation travail».

    «Autoritarisme et répression» Au menu de ce référendum sur le texte porté par Myriam El Khomri, deux questions : êtes-vous «pour» ou «contre» le «retrait du projet de loi travail» ? Et «faut-il aujourd’hui des droits nouveaux pour les salarié-e-s, jeunes, privé-e-s d’emplois et retraité-e-s» ? Lancée le 29 mai, l’initiative vise à «élargir encore la mobilisation» et «permettre aux salarié-es de s’exprimer et [de] s’engager dans la mobilisation sous toutes ses formes». Mais aussi à répondre au «déni de démocratie avec l’utilisation du 49.3» par le gouvernement et à «l’autoritarisme et la répression», précisent les sept syndicats. Partant du constat que «70% de la population est opposée à ce projet de loi», les syndicalistes espèrent, au total, récolter quelque deux millions de votes de travailleurs, étudiants et lycéens au cours des prochains jours. Pour ce faire, une plateforme sur Internet, en cours de construction, a été mise en place pour faciliter l’organisation des votations sur le terrain et fournir le «matériel» de vote, c’est-à-dire les bulletins. Des militants peuvent ainsi se porter volontaire, via ce site, pour organiser un référendum. «Remis au Président» Usine, bourse du travail, lycée, place publique : plusieurs lieux de vote sont déjà référencés aux quatre coins de la France, sur une carte en ligne.

    Vendredi, le compte Twitter @votationtravail comptabilisait 200 lieux de vote. Comme celui de l’aéroport de Clermont-Ferrand, où la votation a eu lieu mercredi. Ou encore celui du site ERDF de Montpellier, où «une majorité de salariés a pris part au vote», souligne, sur Twitter, Benjamin Ordon, secrétaire général du syndicat CGT-Ufict mines et énergie de l’Hérault. Résultat : «94% sont pour le retrait.»

    Voir l'image sur Twitter

     

     

    Montpellier une majorité de salarié à pris part au vote 94% sont pour le retrait

     

     

     

     

    Blocage et citoyenne à l'aéroport de depuis 4h ce matin Via

     

     

     

    Et après ? Pour l’heure, aucune date butoir n’est fixée. «Une manifestation nationale a lieu le 14 juin, et les résultats de la votation seront remis au président de la République dans la deuxième quinzaine [du mois]», précisent toutefois les organisateurs. Soit en pleine période d’examen du projet de loi travail par les sénateurs de droite, qui promettent de durcir encore plus le texte. De quoi faire monter la gronde des opposants au projet. Amandine Cailhol

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