• Migrants : Angela Merkel à l’Elysée avant un nouveau sommet crucial

    Migrants : Angela Merkel à l’Elysée

    avant un nouveau sommet crucial

    Le Monde.fr avec AFP | 04.03.2016 à 11h00 • Mis à jour le 04.03.2016 à 11h34

    François Hollande et Angela Merkel, le 4 mars à l'Elysée.

    La France et l’Allemagne tentent d’accorder leurs violons face à la crise migratoire qui déchire l’Europe. François Hollande reçoit Angela Merkel à l’Elysée vendredi 4 mars pour essayer de trouver un terrain d’entente sur ce dossier très sensible, trois jours avant un sommet crucial lundi entre l’Union européenne et la Turquie sur le sujet.

    La chancelière allemande est arrivée peu avant 10 h 30 à l’Elysée pour un entretien en tête à tête avec le président de la République, qui doit être suivi d’une déclaration conjointe à la presse et d’un déjeuner de travail.

    Mme Merkel et M. Hollande veulent s’entendre en vue de convaincre leurs partenaires de s’engager dans une réponse coordonnée face à la plus grave crise migratoire qu’ait connue l’Europe, au lieu de se diviser. Les restrictions aux frontières récemment décidées en cascade par plusieurs pays des Balkans ont ainsi piégé des milliers de migrants en Grèce, conduisant pour la première fois l’Union européenne à accorder une aide humanitaire à l’un de ses membres.

     

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    « Course de vitesse »

    « La visite de la chancelière à Paris vendredi vise à préciser les sujets, faire le point sur là où on en est, et engager la dernière phase durant le week-end pour obtenir le maximum lundi », explique un diplomate français, estimant que l’Europe est désormais « engagée dans une course de vitesse pour rattraper le temps perdu ».

    Paris et Berlin veulent notamment pousser la Turquie à tenir ses engagements pour le contrôle de l’accès à son territoire, voie de passage vers la Grèce, la réadmission des migrants irréguliers et la surveillance de ses frontières. La Turquie doit également, selon la France, améliorer ses structures d’accueil en échange des 3 milliards d’euros qui lui ont été alloués par l’UE.

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    La crise fait tanguer le couple franco-allemand

    La crise des migrants a provoqué de fortes turbulences dans le couple franco-allemand. Les critiques du premier ministre, Manuel Valls, le 13 février à Munich contre la politique d’ouverture aux réfugiés de la chancelière et sa proposition d’un mécanisme permanent de répartition dans l’UE n’ont guère été appréciées outre-Rhin.

    En dépit des déclarations réitérées de solidarité de François Hollande à la chancelière, le grand écart persiste toutefois, dans les faits, entre Paris et Berlin. La chancelière allemande est aujourd’hui plus pugnace que son partenaire français pour appeler les Européens à ne pas laisser la Grèce « plonger dans le chaos ».

    A demi-mot, Paris reconnaît d’ailleurs que Mme Merkel était fondée à trouver que la France avait été « un peu longue pour mettre en place » des dispositifs d’accueil pour les relocalisations, afin de soulager Athènes. « Mais aujourd’hui ça marche », assure un diplomate à Paris. Ce dernier précise que le cap de 300 personnes accueillies sur le territoire français était sur le point d’être franchi, avec un rythme prévisible de plusieurs centaines d’admissions par mois. Au total, la France s’est engagée à en accueillir 30 000.

    Donald Tusk rencontre le président turc

    De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk, s’entretient vendredi à Istanbul avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à qui il va demander de faire davantage pour lutter contre la crise migratoire. La veille, M. Tusk a prôné à Athènes de nouvelles mesures pour ralentir un flot « encore beaucoup trop élevé ». Il a aussi tenté de décourager les migrants économiques :

    « Ne venez pas en Europe. Ne croyez pas les passeurs. Ne risquez pas vos vies et votre argent. Tout cela ne servira à rien. »

    Ces rencontres diplomatiques interviennent deux jours après l’annonce d’une aide européenne inédite de 700 millions d’euros pour aider les Etats membres en première ligne sur la route des migrants qui veulent rejoindre l’Europe du Nord, en particulier la Grèce. Celle-ci abrite actuellement 23 000 migrants, dont 10 000 bloqués à la frontière macédonienne. Plus de 130 000 migrants ont afflué en Europe depuis début janvier selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, après un million l’an dernier.

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