• Police : le gouvernement annonce de nouvelles mesures

         Police : le gouvernement annonce

         de

          nouvelles mesures

     

     

    Après dix jours de mobilisation, Bernard Cazeneuve devait annoncer mercredi 26 octobre au soir, de nouvelles mesures pour calmer la fronde des policiers de terrain.

     

    Rassemblement de policiers devant l’Assemblée nationale, le 26 octobre 2016. ZOOM

    Rassemblement de policiers devant l’Assemblée nationale, le 26 octobre 2016. / Alain Jocard/AFP

     

    Après les services de renseignements et les brigades anticriminalité, Bernard Cazeneuve devait annoncer mercredi 26 octobre au soir de nouveaux moyens matériels pour les policiers de terrain. Une enveloppe de 250 millions d’euros (dont une partie figure déjà au budget de 2017) sera ainsi intégralement consacrée « au renouvellement des équipements » des policiers des compagnies départementales d’intervention et de Police Secours.

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    Dans un déluge de chiffres, le ministère a annoncé des achats de casques et boucliers balistiques, des gilets pare-balles ainsi que des fusils d’assaut pour les compagnies d’intervention. « Leur armement sera aligné sur celui des brigades anticriminalité », résume la Place Beauvau.

    De même, les effectifs de Police Secours, particulièrement mobilisés ces derniers jours, recevront de nouveaux casques, gilets et armes. Les Flash-Ball, dont la précision est contestée, continueront par ailleurs à être remplacés par des lanceurs de balles de défense. Enfin, les achats de voitures neuves et, pour certaines, mieux protégées, devraient se poursuivre.

    « Redonner du sens » aux missions

    Le ministère devrait aussi annoncer des mesures pour « redonner du sens » aux missions des policiers. Ainsi, les gardes statiques devant les tribunaux et les préfectures devraient « immédiatement » être déléguées à des entreprises privées ou remplacées par de la vidéosurveillance, « le temps de recruter ces agents », a néanmoins précisé le ministère. Une réflexion est aussi en cours pour déléguer les transferts de détenus à l’administration pénitentiaire. Mais celle-ci manque pour le moment de moyens.

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    Déjà sur les rails, l’anonymisation des policiers dans les procédures a été confirmée. Elle devrait figurer dans un texte de loi d’ici à fin février. Par ailleurs, les peines encourues pour outrage aux forces de l’ordre devraient être alignées sur celles des outrages à magistrat, « ce qui constitue un doublement des peines », a assuré le ministère.

    Légitime défense

    Enfin, le ministre s’est engagé à « regarder les conditions de la légitime défense ». C’est une des principales revendications des policiers, qui demandent un assouplissement de la légitime défense, c’est-à-dire un alignement sur les règles qui s’appliquent aux gendarmes. En réalité, Bernard Cazeneuve a déjà conduit des réflexions en ce sens… qui ne sont pas allées aussi loin que les policiers l’espéraient.

    Elles ont abouti à la loi du 3 juin 2016 sur le terrorisme, qui assouplit les conditions d’ouverture du feu, mais seulement dans le cas de tueries de masse. « Il faut réfléchir à des solutions qui tiennent debout, dans le cadre de l’État de droit », a précisé le ministère. Le ministère devrait présenter ses conclusions fin novembre.

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    Flore Thomasset
    « Détenus radicalisés : l’Etat change déjà de cap Turquie : Ankara arrête les maires kurdes de Diyarbakir »
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