• Comptes de campagne : Nicolas Sarkozy mis en examen

    Le Monde.fr avec AFP | 16.02.2016 à 09h03 • Mis à jour le 16.02.2016 à 21h36   Lien

    Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 16 février pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.

    L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février au soir, pour financement illégal de campagne électorale. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance. Il était entendu depuis mardi matin par les juges d’instruction parisiens.

    L’avocat de M. Sarkozy a affiché sa « satisfaction » de voir son client mis en examen pour « une infraction formelle » et a rappelé que « le Conseil constitutionnel, par une décision définitive, a déjà jugé ce dépassement de compte de campagne en infligeant une pénalité de dépassement » dont l’ex-chef de l’Etat « s’est acquitté ». « Je vais bien sûr, dans les prochains jours, former les recours qui apparaitront nécessaires », a-t-il souligné. En revanche, le juge « a considéré que l’affaire dite Bygmalion ne concernait pas le président Sarkozy », s’est réjoui l’avocat.

    Il ne s’agit pas de la première mise en examen pour M. Sarkozy, puisque l’ancien président est déjà mis en examen, depuis juillet 2014, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes.

    De l’affaire Bygmalion aux comptes de campagne

    Nicolas Sarkozy était notamment entendu sur son implication dans l’affaire Bygmalion, dont les investigations portent sur un système de fausses factures qui aurait été destiné à dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d’euros. Ces faux auraient eu pour objet d’imputer à l’UMP, alors dirigée par Jean-François Copé et devenue depuis Les Républicains, des dépenses relevant des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

    A la genèse de l’affaire, les soupçons semblaient se concentrer sur l’entourage de Jean-François Copé et la direction de la société de communication Bygmalion. Selon les patrons de Bygmalion, dont certains sont des proches du député et maire de Meaux, ce stratagème aurait notamment été imposé à la société de communication. Ils ont reconnu avoir facturé des conventions UMP fictives pour couvrir des dépenses de meetings.

    Lire aussi : Sarkozy chez les juges : l’affaire Bygmalion en 5 questions

    Mais, comme en témoignent les chefs de mise en examen du président des Républicains, ce dossier est de plus en plus celui des comptes de campagne, donnant aux investigations un tour de plus en plus préoccupant pour l’ancien chef de l’Etat au fil des mois. Dans son livre paru en janvier, La France pour la vie (éditions Plon, 260 pages, 18,90 euros), ce dernier affirme :

    « Là encore, on aura sans doute du mal à le croire , c’est pourtant, je le jure, la stricte vérité : je ne connaissais rien de cette société jusqu’à ce que le scandale éclate. »

    Les enquêteurs s’interrogent donc désormais sur une ligne « présidentielle » trouvée dans le budget 2012 de l’UMP, qui indique 13,5 millions d’euros de dépenses engagées, alors que 3 millions d’euros seulement ont été communiqués dans le compte de campagne. Des factures de trains, de salles de meetings, d’édition et de distribution de tracts, de sondages. Dans ce nouveau volet de l’affaire, cinq personnes ont d’ores et déjà été mises en examen en janvier, dont l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert.

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  • Départs et arrivées : les principaux points du remaniement

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 11.02.2016 à 16h39 • Mis à jour le 11.02.2016 à 21h11 Lien

    Jean-Marc Ayrault, en avril 2014.
     

    Jean-Marc Ayrault, en avril 2014. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

    Après plusieurs jours de suspense, le remaniement ministériel, attendu depuis plusieurs semaines et de manière plus imminente depuis l’annonce du départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsay, a finalement été annoncé, jeudi 11 février. Le premier ministre, Manuel Valls, s’est félicité d’un nouveau gouvernement « basé sur l’expérience, sur la solidité », « le renouvellement », avec « une assise élargie ».

    L’une des arrivées les plus notables est au ministère des affaires étrangères : il s’agit de Jean-Marc Ayrault, l’ancien premier ministre, qui revient ainsi au gouvernement en remplacement de Laurent Fabius.

    Lire aussi : Jean-Marc Ayrault, un ancien premier ministre au Quai d’Orsay

    Trois écologistes au gouvernement

    Emmanuelle Cosse, Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili à l'Elysée le 14 mai 2014.
     

    Emmanuelle Cosse, Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili à l'Elysée le 14 mai 2014. AFP / ALAIN JOCARD

    François Hollande l’a toujours dit depuis que Les Verts ont claqué la porte du gouvernement en mars 2014, lors de l’entrée de Manuel Valls à Matignon : cette porte reste ouverte. C’est chose faite, avec trois écologistes qui entrent au gouvernement :

    • Emmanuelle Cosse devient ministre du logement, poste qu’avait occupé Cécile Duflot avant de quitter le gouvernement.

    Cette décision risque de provoquer une nouvelle crise à Europe Ecologie-Les Verts, dont elle était la secrétaire nationale. Dans un communiqué, le parti avait averti dès mercredi soir que ceux qui rejoindraient le gouvernement le feraient « à titre personnel », rejetant toute collaboration avec l’équipe de Manuel Valls. Mme Cosse a immédiatement annoncé dans un communiqué qu’elle se mettait « en retrait » du parti écologiste.

    • Jean-Vincent Placé, qui ne fait plus partie d’Europe Ecologie-Les Verts, devient secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat.
    • Barbara Pompili, qui a également quitté le parti à l’automne, devient secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité.

    Lire aussi : L’imminence du remaniement met les écologistes sur les nerfs

     

     

     Fleur Pellerin, le 1er février à Paris.

    Fleur Pellerin, le 1er février à Paris. BART MAAT / AFP

    Le départ de Pellerin et l’arrivée de Baylet


     

    Trois ministres quittent le gouvernement, outre Laurent Fabius :

    • Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication, remplacée par Audrey Azoulay, jusque-là conseillère de François Hollande pour les questions culturelles.
    • Sylvia Pinel, qui était ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité. Elle est donc remplacée, pour son premier portefeuille, par Emmanuelle Cosse.
    • Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique, remplacée, dans un nouveau portefeuille nommé « aménagement du territoire, ruralité et collectivités territoriales » par Jean-Michel Baylet.

    Le Drian, Le Foll et Touraine restent à leur poste

    Ce sont les trois seuls ministres en poste qui n’ont pas changé de portefeuille depuis le début du quinquennat : Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll et Marisol Touraine restent respectivement ministre de la défense, de l’agriculture, des affaires sociales et de la santé.

    Un temps donnés candidats au Quai d’Orsay, Ségolène Royal et Michel Sapin conservent eux aussi leurs ministères de l’écologie pour la première et des finances pour le second.

    La composition complète du nouveau gouvernement

    Sont nommés ministres :

    • Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international ;
    • Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat ;
    • Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
    • Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics ;
    • Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé ;
    • Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense ;
    • Jean-Jacques Urvoas, garde des sceaux, ministre de la justice ;
    • Myriam El Khomri, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ;
    • Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales ;
    • Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur ;
    • Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement ;
    • Emmanuelle Cosse, ministre du logement et de l’habitat durable ;
    • Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique ;
    • Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication ;
    • Laurence Rossignol, ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes ;
    • Annick Girardin, ministre de la fonction publique ;
    • Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports ;
    • George Pau-Langevin, ministre des outre-mer.

    Sont nommés secrétaires d’Etat :

    • Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;
    • Ericka Bareigts, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargée de l’égalité réelle ;
    • Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification ;
    • Juliette Méadel, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargée de l’aide aux victimes ;
    • Harlem Désir, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes ;
    • Matthias Fekl, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger ;
    • André Vallini, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie ;
    • Alain Vidalies, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche ;
    • Barbara Pompili, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité ;
    • Thierry Mandon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
    • Christian Eckert, secrétaire d’Etat auprès du ministre des finances et des comptes publics, chargé du budget ;
    • Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion ;
    • Pascale Boistard, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie ;
    • Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire ;
    • Clotilde Valter, secrétaire d’Etat auprès de la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage ;
    • Estelle Grelier, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, chargée des collectivités territoriales ;
    • Martine Pinville, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire ;
    • Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, chargée du numérique ;
    • Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat auprès du ministre de ville, de la jeunesse et des sports, chargée de la ville ;
    • Thierry Braillard, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, chargé des sports.

    Lire aussi : Un nouveau gouvernement nommé dans un climat de confusion

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  • Mardi 9 février 2016

    POLITIQUE

    Remaniement : Laurent Fabius quitte

    le Quai d'Orsay mercredi

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    Laurent Fabius, grand artisan de la Cop 21 à Paris, va être proposé par François Hollande comme président du Conseil constitutionnel. Photo AFP 

     


     


     

     

     

     

     

     

     

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    Le ministre des Affaires étrangères devrait rejoindre le Conseil constitutionnel, dont il pourrait occuper la place de président. Ce départ programmé ouvre la voie à un remaniement imminent du gouvernement, sans doute mercredi soir ou plus probablement jeudi.

    Ce sera officiel ce mercredi matin : l’actuel ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sera proposé ce mercredi 10 février comme président du Conseil constitutionnel par François Hollande . Le départ programmé de l'hôte du Quai d'Orsay ouvre la voie à un remaniement imminent du gouvernement sans doute mercredi soir ou plus probablement jeudi. Laurent Fabius, actuel numéro deux du gouvernement, était en poste depuis mai 2012 et la prise de pouvoir de François Hollande à l'Elysée. Il est le visage de la diplomatie française et l'artisan de la très médiatisée Cop 21 à Paris.

    Prise de fonction le 4 mars

    À noter que le président du Sénat, Gérard Larcher annoncera au même moment le nom de son candidat pour rejoindre les 9 Sages.

    Claude Bartolone avait déjà annoncé le nom de sa candidate au Conseil constitutionnel. Le président de l'Assemblée nationale avait porté son choix sur Corinne Luquiens, actuellement secrétaire générale de la chambre basse. Les nouveaux prendront leurs fonctions le 4 mars.

    C'est en effet ce jour-là que les mandats du président Jean-Louis Debré, mais aussi des deux Sages Guy Canivet et Renaud Denoix de Saint Marc, arrivent à échéance.

    Publié le 09/02/2016 à 13:20 Vu 28807 fois

     

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