• Quand Emmanuel Macron "parle des progressistes, il s'auto-célèbre", estime Alain Duhamel

    Quand Emmanuel Macron "parle des progressistes, il s'auto-célèbre",

    estime Alain Duhamel

    - Pour l'éditorialiste, le ministre impertinent veut se présenter comme le symbole du nouveau monde politique. Lien

     

    Quand Emmanuel Macron "parle des progressistes, il s'auto-célèbre", estime Alain Duhamel Crédit Image : Damien Rigondeaud Crédit Média : Alain Duhamel Télécharger

     

    Emmanuel Macron prépare-t-il une campagne présidentielle ? "Disons qu'il s'en ouvre la possibilité", estime Alain Duhamel. "D'abord parce qu'il s'exprime comme s'il était candidat, c'est-à-dire qu'il parle beaucoup, pratiquement quotidiennement, et notamment sur des sujets qui ne relèvent pas du tout de sa compétence ministérielle". L'homme vient aussi de lancer son parti et "surtout il dispose d'une carte que les autres n'ont pas : il est scandaleusement populaire." Pour Alain Duhamel, il est même "le seul homme appartenant à un gouvernement de gauche populaire."

    Cette popularité vient peut-être de son comportement régulièrement impertinent vis-à-vis de Manuel Valls, mais aussi de François Hollande. Ces dernières déclarations le prouvent. "En même temps, quand on lui fait remarquer ça, immédiatement, il se récrit, il s'offusque, il se scandalise, il explique qu'on essaie de le monter contre François Hollande et de l’affaiblir... Il est un peu Tartuffe dans cette histoire. Au bout du compte, l'impression qu'on en a c'est que : si François Hollande est candidat, Emmanuel Macron n'ira pas ; si François Hollande n'est pas candidat, Emmanuel Macron a en tout cas envie d'y aller, mais pas avec des primaires, pas avec le PS, en candidat indépendant."

    Emmanuel Macron, le chantre du progressisme impertinent

    Valéry Giscard-d'Estaing avec Georges Pompidou, Jacques Chirac avec VGE, Michel Rocard avec François Mitterrand, Nicolas Sarkozy avec Jacques Chirac... Les exemples de ministres ambitieux et impertinents ne manquent pas dans l'histoire de la Ve République. "Simplement je crois que le problème ne se pose pas dans les mêmes termes s'agissant de Manuel Valls ou s'agissant de François Hollande", précise Alain Duhamel. "Pour Manuel Valls, il a en face de lui un rival direct (...) donc il a toutes les raisons d'être exaspéré, d'ailleurs il l'est, exaspéré". François Hollande, en revanche pourrait y voir des avantages, "parce qu'Emmanuel Macron rajeunit l'image, parce qu'il peut lui amener des centristes ou des modérés et puis parce que s'il était en dehors du gouvernement on parlerait d'archaïsme ou de sectarisme."

    De son côté, Emmanuel Macron argumente ses prises de positions dissidentes du PS en disant que le clivage gauche-droite n'a plus lieu d'être, qu'il faut plutôt considérer le clivage entre progressistes et conservateurs. "C'est une idée en partie vraie et c'est une idée qui l'arrange (...) Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron met ça en avant ? Parce que dans ces conditions, c'est lui qui a l'air d'être le symbole de la nouvelle société face à la vieille société, du nouveau monde face au vieux monde et que personne d'autre que lui, y compris les candidats des Républicains en ce moment, ne peuvent tenir aussi crûment, ce langage. Autrement dit, quand il parle des progressistes, il s'auto-célèbre."

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