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    Vague de chaleur : le gouvernement annonce

    une enveloppe de 500 millions d’euros pour la « renaturation » des villes

    Entre jeudi et samedi, des températures, de 35 °C à 38 °C, sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement.

    Le Monde avec AFP

    Publié aujourd’hui à 14h24, mis à jour à 14h52

      Temps de Lecture 1 min.

    Face à la vague de chaleur annoncée, la première ministre, Elisabeth Borne, va réunir, mardi 14 juin, les préfets de région et les directeurs des agences régionales de santé. Le gouvernement prévoit de créer un fonds de 500 millions d’euros pour la « renaturation » des villes, a annoncé la porte-parole Olivia Grégoire.

    Le gouvernement entend favoriser « le développement d’îlots de fraîcheur en ville en s’engageant très fortement à accompagner les collectivités locales dans l’adaptation aux conséquences du dérèglement climatique », a déclaré Mme Grégoire à l’issue du conseil des ministres. Aussi, ce fonds servira à « cofinancer, aux côtés des collectivités locales qui en expriment le besoin, ces opérations de renaturation. »

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Une vague de chaleur exceptionnellement intense arrive en France cette semaine

    Face à « cette vague importante, forte, précoce, inédite en cette période », annoncée pour les jours à venir, le gouvernement « appelle à la vigilance et déploie des mesures d’accélération de la préparation aux conséquences du dérèglement climatique », a souligné la ministre.

     

    Elisabeth Borne réunira, à 17 heures, « en visioconférence l’ensemble des préfets de région ainsi que les directeurs généraux d’agences régionales de santé », tandis que le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndaye, échangera « avec les recteurs », a précisé Olivia Grégoire.

    « Journées difficiles »

    Le gouvernement « a déjà donné instruction à tous les services de l’Etat de veiller à ce que les différents dispositifs de mise à l’abri et d’accompagnement soient opérationnels, et ce, dès demain [mercredi] », a-t-elle ajouté, en prévision de « ces journées qui vont être difficiles pour nous tous, et particulièrement pour les plus fragiles ».

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Comment les scientifiques déterminent si une vague de chaleur est influencée par le dérèglement climatique

    La France subira des températures très largement au-dessus de 30 °C cette semaine, une vague de chaleur particulièrement précoce, énième avant-goût d’une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récolte et incendies dans l’Hexagone.

     

    Entre jeudi et samedi, des températures très élevées, de 35 °C à 38 °C, sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C pendant la nuit.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Après un mois de mai record, la France se dirige vers un été plus chaud et plus sec que la normale

    Le Monde avec AFP

       

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    • Législatives 2022 : pourquoi les projections attribuent-elles moins de sièges à la Nupes qu'à Ensemble !, malgré des résultats similaires ?

      Selon une estimation Ipsos-Sopra Steria, la majorité présidentielle pourrait envoyer entre 255 à 295 députés à l'Assemblée nationale, contre 150 à 190 pour la coalition de gauche, alors que quelques dizaines de milliers de voix seulement les séparaient dimanche.

      Article rédigé par
      France Télévisions
       
      Publié le 14/06/2022 06:59 Mis à jour le 14/06/2022 09:14
      Temps de lecture : 4 min.
      Près de 200 candidats de la Nupes sont arrivés en tête dans leur circonscription au premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin. Mais le plus dur reste à faire, comme l'explique le journaliste Serge Cimino dans le 19/20 du lundi 13 juin. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)Près de 200 candidats de la Nupes sont arrivés en tête dans leur circonscription au premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin. Mais le plus dur reste à faire, comme l'explique le journaliste Serge Cimino dans le 19/20 du lundi 13 juin. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

      Ils sont au coude-à-coude. Ensemble ! et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ont récolté un peu plus de 25% des suffrages lors du premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin. Un résultat si serré que l'identité du camp arrivé en tête était encore débattue lundi, les leaders de l'alliance de gauche contestant le décompte du ministère de l'IntérieurLes projections du nombre de sièges que pourraient obtenir les différents partis à l'issue du second tour laissent pourtant peu de doutes sur le visage de la future Assemblée nationale : elles donnent une avance conséquente à l'alliance autour d'Emmanuel Macron, même si elle risque ne pas atteindre la majorité absolue.

      >> Suivez la campagne avant le second tour des législatives 2022 dans notre direct

      Ensemble ! pourrait obtenir entre 255 à 295 des 577 fauteuils de l'hémicycle, selon l'estimation d'Ipsos-Sopra Steria, dimanche soir, pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires. La coalition de gauche disposerait, elle, d'un contingent compris entre 150 et 190 députés. Comment expliquer un tel décalage entre le nombre de voix et le nombre de sièges ?

      Parce que l'élection ne se joue pas à l'échelle nationale

      L'écart entre le nombre de suffrages exprimés sur l'ensemble du territoire et les projections en sièges s'explique principalement par le mode de scrutin. Les élections législatives se jouent dans 577 circonscriptions différentes, et non à l'échelle nationale. Dans chacune d'entre elles, les électeurs choisissent leur député au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Pour obtenir la majorité des sièges à l'Assemblée nationale, un parti ou une coalition doit donc l'emporter dans un maximum de circonscriptions.

      Il n'y a donc pas de proportionnalité entre le score d'un parti ou d'un bloc politique à l'échelle nationale et le nombre de circonscriptions qu'il peut remporter. Si ses électeurs sont inégalement répartis sur le territoire, ce mode de scrutin crée une distorsion entre son poids dans l'électorat et sa représentation à l'Assemblée nationale. C'est pour faire disparaitre ce décalage que certaines formations politiques plaident pour l'élection des députés à la proportionnelle. C'est le cas de la Nupes, mais aussi du Rassemblement national, à qui les projections prédisent entre 20 et 45 sièges alors qu'il a récolté 18,7% des voix. 

       

      Parce que l'électorat de la Nupes est plus concentré dans certains territoires

      Pour gagner des sièges aux législatives, il est plus efficace d'obtenir des résultats équilibrés dans un maximum de circonscriptions que d'avoir des scores très élevés dans certaines circonscriptions et très faibles dans d'autres. Ce fonctionnement a tendance à désavantager la gauche, dont les électeurs habitent essentiellement dans les zones urbaines et les banlieues périphériques. "La gauche a un électorat très concentré dans les grandes villes", expliquait à franceinfo Bruno Jeanbart, vice-président de l'institut de sondages OpinionWay, à quelques semaines des élections.

      Ainsi, à Paris et en Seine-Saint-Denis, quatre candidats de la Nupes ont été élus dès le premier tour dimanche. Tous ont réussi à obtenir plus de 50% des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal à 25% du nombre d'électeurs inscrits dans leur circonscription. Un seul candidat de la majorité présidentielle a réussi la même performance : Yannick Favennec, en Mayenne.

      Cependant, l'électorat d'Emmanuel Macron est plus homogène sur l'ensemble du territoire. Ensemble ! a ainsi réussi à se qualifier au second tour dans davantage de circonscriptions que la Nupes : 417 contre 380, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

      Parce qu'Ensemble ! est avantagé par son positionnement centriste

      Pour faire basculer l'Assemblée à gauche, "il faudrait que la Nupes gagne 80% de ses seconds tours", analyse auprès de l'AFP Simon Persico, spécialiste de la gauche et chercheur à Sciences Po Grenoble. Or, l'alliance de la gauche ne part pas favorite dans nombre de ces duels en raison d'un désavantage sur les réserves de voix, qui seront potentiellement redistribuées en fonction des consignes de vote. Positionnée au centre de l'échiquier politique, la coalition Ensemble ! est en position de force de ce point de vue.

      Les soutiens d'Emmanuel Macron peuvent, par exemple, espérer qu'une partie des électeurs qui ont choisi LR au premier tour se tourneront vers eux au second. "Quand les candidats Ensemble ! feront face à un candidat de gauche, ils bénéficieront de reports plutôt favorables des électeurs de droite, notamment des électeurs des Républicains, qui obtiennent des scores qui ne sont pas négligeables", observe Mathieu Gallard, directeur d'études au sein de l'institut de sondages Ipsos-Sopra Steria, interrogé par franceinfo

      Pour emporter un maximum de sièges face à la majorité présidentielle, la Nupes mise de son côté sur une participation accrue au second tour, alors que l'abstention a atteint un record historique (52,49%) dimanche"La réserve de voix est chez les électeurs qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle" mais qui ne se sont pas déplacés cette fois-ci, observe pour franceinfo Manuel Cervera-Marzal, sociologue à l'EHESS et spécialiste de l'électorat de La France insoumise.

       

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      L’urbanisation diminue la régulation naturelle des insectes nuisibles, selon plusieurs études

       

      La synthèse de 52 études, publiée mardi, démontre que les insectes nuisibles se plaisent en milieu urbain, au détriment de leurs prédateurs qui sont donc moins nombreux pour assurer la régulation. 

      Article rédigé par
      Anne Le Gall - franceinfo
      Radio France
       
      Publié le 10/06/2022 08:25
      Temps de lecture : 2 min.
      Des coccinelles s'attaquent à des pucerons (illustration). (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)Des coccinelles s'attaquent à des pucerons (illustration). (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

      La régulation naturelle des insectes nuisibles est diminuée à cause de l'urbanisation : c'est ce que démontre la synthèse de 52 études menées à travers le monde, publiée le 7 juin 2022. En effet, malgré la pollution chimique et lumineuse, le béton et les îlots de chaleur, certains insectes adorent la ville. C'est notamment le cas de certains pucerons, moucherons ou des cochenilles. Or, ces insectes ont la particularité d'être des ravageurs des plantes, c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des feuilles ou de la sève des arbres.

      Une équipe de chercheurs hongrois, allemands et des Français de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) se sont penchés sur ces insectes. Ils ont pu constater qu'ils ont une population plus élevée de 44% en ville par rapport à la campagne. À l'inverse, ces scientifiques ont constaté que d’autres populations d'insectes déclinent en milieu urbain. Il s'agit, par exemple, des araignées, des coléoptères ou des coccinelles. Problème : ces insectes sont normalement des prédateurs des premiers, d'où un problème de régulation naturelle des nuisibles.

      Réintroduire les insectes des champs en ville

      La principale conséquence est un problème de gestion et d'entretien de la végétation en ville car les plantes se retrouvent fragilisées par des ravageurs qui s'attaquent à leurs feuilles. On peut ainsi se retrouver par exemple avec des populations de pucerons qui s’adaptent très bien à la vie urbaine alors qu’en face les coccinelles - qui se nourrissent des pucerons - déclinent. 

      Il faudrait donc réintroduire des insectes des champs en milieu urbain pour concurrencer les insectes des villes. Pour faire revenir les coccinelles en ville, par exemple, la solution est finalement assez simple d'après cette étude. Il faudrait tout simplement entretenir des espaces verts diversifiés et reliés entre eux. Cela permettrait à tous ces insectes prédateurs qui régulent naturellement les ravageurs de se déplacer à l'intérieur de la ville sans être arrêtés par le béton ou le goudron. Laisser les feuilles d'arbres au sol à certains endroits permettrait aussi à ces insectes de s’abriter et se nourrir.

      À Montréal, des corridors verts

      La ville de Montréal - l'une des pionnières en matière d'écologie urbaine - a déjà décidé de laisser certains arbres morts sur place dans les grands parcs et de créer des corridors verts, c'est-à-dire des zones boisées ou humides, en pleine ville, à côté des grandes boulevards de circulation. Cela peut sembler anodin mais, dans un paysage qui change, préviennent les chercheurs, avec des villes qui vont gagner plus d’un million de kilomètres carrés dans les années à venir, ces solutions naturelles pourraient tout changer.

       

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    • Des faux certificats et du poney dans l’assiette : un trafic européen de viande de cheval jugé à Marseille

      Dix-huit professionnels de la filière viande, dont deux vétérinaires, comparaissent à partir de ce mardi 7 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille. Des chevaux impropres à la consommation humaine finissaient à l’abattoir puis étaient écoulés chez des grossistes.

      La viande de cheval issue de ce trafic n'aurait jamais dû finir dans une assiette. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
      La viande de cheval issue de ce trafic n'aurait jamais dû finir dans une assiette. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
       

      Le 5 juin 2022 à 16h59, modifié le 6 juin 2022 à 10h42

      Un des plus importants marchands de chevaux d’Europe, deux vétérinaires, des maquignons, des négociants… 18 professionnels de la filière viande comparaissent à partir de mardi et jusqu’au 23 juin devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Marseille pour un vaste trafic européen de chevaux impropres à la consommation humaine et qui n’auraient jamais dû terminer leur course à l’abattoir. Originaires de France, mais aussi d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas et d’Espagne, chevaux de trait, de sang, de sport, de course et même des poneys ont fini dans des assiettes.... suite aux abonnés!

       

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    • Historique : la justice mexicaine confirme

      l'arrêt des corridas à Mexico

      Les arène de Mexico n'accueilleront plus la pratique sanglante de la tauromachie. ©AdobeStock /camophotographie

      Un juge mexicain a confirmé l'arrêt, jusqu'à nouvel ordre, des corridas dans les arènes de Mexico, les plus grandes au monde. 30millionsdamis.fr espère que d'autres pays suivront cette voie.

      Deux semaines après la suspension provisoire des corridas de Mexico, la justice confirme l'arrêt de la tauromachie dans la capitale mexiaine ! La décision du juge fédéral va donc très certainement entraîner l'annulation du prochain spectacle prévu le 2 juillet, la "Pamplonada" : un lâcher de taureaux dans les alentours des arènes, semblable à la San Fermin de Pampelune dans le nord de l'Espagne.

       

      Les partisans de la prohibition - dont l'association requérante Justicia Justa - estiment que la loi traite les taureaux comme des "choses" et qu'elle ignore la souffrance animale. De leur côté, les milieux taurins ont affirmé qu'ils poursuivraient leur "défense légale" des "coutumes et traditions mexicaines" qui remontent à la conquête espagnole au XVIe siècle. Cette pratique, cruelle pour les animaux, "pèse" 343 millions de dollars, d'après les derniers chiffres officiels de 2018.

      La tauromachie cristallise le débat dans de nombreux pays

      En décembre 2021, le Congrès local de la ville de Mexico avait interdit les spectacles taurins,en séance plénière. Au total, cinq des 32 Etats du Mexique ont déjà interdit ces spectacles. Le débat existe ailleurs en Amérique latine. Ainsi, il est interdit de tuer le taureau à Bogota et Quito. Le Venezuela a annulé certaines corridas. Au Pérou, la justice s'est prononcée contre l'interdiction.

      En revanche, les corridas restent autorisées au Portugal, en Espagne et en France, même si la pratique y fait de plus en plus polémique.

      77 % des Français pour l'interdiction de la corrida

      En septembre 2021, une proposition de loi pour l'interdiction de cette pratique avait été déposée sur le bureau du Sénat français. Et pour cause, plus de 7 sondés sur 10 (71 %) estiment qu’il n’est pas justifié de faire souffrir les animaux sous couvert de « tradition » (Baromètre, Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop, 2022) ; or, parmi ces traditions, la corrida est celle qui cristallise de plus en plus le débat, puisque 77 % des Français sont favorables à son interdiction. Un taux en constante augmentation qui a progressé de 27 % depuis 2007 ! La pétition de la Fondation 30 Millions d'Amis pour l'abolition définitive de la corrida a recueilli plus de 421.000 signatures.

      Signez notre pétition pour l'interdiction de la corrida

      (Avec AFP)

       

       

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    • Ukraine : bataille intense à Severodonetsk,

      Lavrov met à son tour en garde les Occidentaux

      le 06/06/2022 à 18h30 par Afp - Lecture en 5 min
      Ukraine: Zelensky dans le Donbass, où Kiev dit progresser à Severodonetsk
      La bataille fait toujours rage lundi à Severodonetsk, une ville-clé de l'est de l'Ukraine soumise à un intense feu russe où le président ukrainien reconnaît une situation "difficile", tandis que Moscou...
       

      La bataille fait toujours rage lundi à Severodonetsk, une ville-clé de l'est de l'Ukraine soumise à un intense feu russe où le président ukrainien reconnaît une situation "difficile", tandis que Moscou a de nouveau mis en garde les Occidentaux en cas de livraisons d'armes de longue portée.

      Les forces ukrainiennes "tiennent bon" à Severodonetsk, mais les Russes y sont "plus nombreux et plus puissants", si bien que la situation est "difficile" sur le front oriental, a déclaré Volodymyr Zelensky devant des journalistes à Kiev.

      Le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï avait plus tôt souligné que la situation s'était "aggravée" pour les Ukrainiens, malgré une contre-attaque qui a permis de reprendre la moitié de ce centre industriel.

      Son maire, Oleksandre Striouk, a pour sa part raconté à l'agence de presse UNIAN que "la situation changeait toutes les heures" et que d'"intenses combats de rue" étaient en cours, ainsi qu'un "duel d'artillerie".

      Selon M. Gaïdaï, les bombardements se sont encore intensifiés sur Severodonetsk et Lyssytchansk, une localité voisine située sur "les hauteurs" et stratégique pour "tenir la ligne de défense".

      Les Russes "détruisent tout avec leur tactique habituelle de terre brûlée" pour qu'il "ne reste plus rien à défendre", a accusé le gouverneur.

      Severodonetsk est la plus grande agglomération encore aux mains des Ukrainiens dans la région de Lougansk, où les soldats russes ont avancé ces dernières semaines.

      Pour la Russie, mettre la main sur cette ville serait déterminant en vue d'une conquête de l'intégralité du vaste bassin houiller du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses depuis 2014.

      Ses forces armées ont poursuivi ces dernières 24 heures leur offensive sur d'autres fronts dans l'est de l'Ukraine, où "sept attaques (...) ont été repoussées" dans les régions de Donetsk et de Lougansk, selon les autorités ukrainiennes.

      - Moscou met en garde les Occidentaux sur les armes -

      A Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a à son tour mis en garde les pays occidentaux contre des livraisons à Kiev d'armes de longue portée.

      "Plus les armes de longue portée que vous livrerez seront performantes, plus nous repousserons loin de notre territoire les lignes" ukrainiennes, a averti M. Lavrov lundi au cours d'une conférence de presse en ligne.

      La veille, c'était le président Vladimir Poutine qui avait menacé de frapper "des sites que nous n'avons pas visés jusqu'à présent", si de telles armes étaient fournies.

      Cela n'a pas empêché Londres d'annoncer lundi la livraison de lance-roquettes M270 MLRS d'une portée de 80 kilomètres, en complément des Himars de même portée promis la semaine dernière par Washington.

      Les experts militaires soulignent que cette portée est légèrement supérieure à celle des systèmes analogues russes, ce qui permettrait aux forces ukrainiennes de frapper l'artillerie adverse en restant hors d'atteinte.

      - Lavrov empêché d'aller en Serbie -

      M. Lavrov a aussi fustigé la fermeture "scandaleuse" par trois pays européens de leur espace aérien à l'avion qui devait l'emmener en Serbie, où son déplacement de deux jours a dû être annulé.

      "L'inconcevable s'est produit", a-t-il réagi, "on a privé un Etat souverain de son droit d'exercer sa politique extérieure".

      La Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro, tous trois membres de l'Otan, ont pris une telle mesure en invoquant des sanctions imposées par Bruxelles à la Russie.

      La Lettonie a quant à elle décidé lundi d'interdire de diffusion sur son territoire de toutes les chaînes de télévision ayant leur siège en Russie.

       

      La veille, le président Zelensky avait rendu visite aux troupes ukrainiennes déployées près de Bakhmout (région de Donetsk) et de Lyssytchansk (celle de Lougansk).

      Sur des images diffusées par la présidence, on pouvait voir le chef de l'Etat en tenue de style militaire s'entretenir avec des soldats à l'intérieur d'immeubles.

      Il était aussi allé à Zaporijjia, dans le sud, à la rencontre d'habitants de Marioupol ayant réussi à fuir ce port stratégique pris par les Russes.

      - La guerre sur les autres fronts -

      La guerre se déroule aussi sur d'autres fronts : celui de la communication, en mer et au niveau économique.

      La capitale Kiev avait été bombardée dimanche, pour la première fois depuis fin avril, et l'armée russe avait assuré avoir détruit des blindés fournis par des pays d'Europe de l'Est, ce qu'ont démenti des responsables et des témoins sur place.

      "C'est un autre exemple de falsification fabriquée par la Russie pour justifier cette guerre brutale contre l'Ukraine", a commenté auprès de l'AFP Sergii Leshchenko, le responsable d'une compagnie de chemins de fer.

      En mer Noire, l'armée ukrainienne a assuré lundi avoir largement fait reculer la flotte russe, une information invérifiable de source indépendante.

      "À la suite de nos actions destinées à défaire les forces navales ennemies, le groupe de navires de la flotte russe de la mer Noire a été repoussé des côtes ukrainiennes à une distance de plus de cent kilomètres", a affirmé le ministère ukrainien de la Défense.

      Selon lui, les troupes russes ont été en conséquence contraintes de déployer des systèmes de défense côtière en Crimée et dans la région méridionale ukrainienne de Kherson, qu'elles occupent.

      "Nous avons privé la flotte russe du contrôle total de la partie nord-ouest de la mer Noire, qui est devenue une +zone grise+", a encore affirmé le ministère, ajoutant que Moscou tentait actuellement d'y reprendre le dessus.

      Les Russes continuent néanmoins leur blocus naval des ports ukrainiens, selon la même source, empêchant les exportations de céréales et faisant craindre des crises alimentaires dans les pays, notamment d'Afrique, qui en dépendent.

      Le conflit oppose deux superpuissances céréalières, la Russie et l'Ukraine assurant 30% des exportations mondiales de blé, et il a provoqué une flambée des prix.

      La quantité des céréales destinées à l'exportation et bloquées en Ukraine pourrait tripler d'"ici à l'automne" pour atteindre 75 millions de tonnes, a alerté lundi Volodymyr Zelensky.

      "Nous avons besoin de couloirs maritimes et nous en discutons avec la Turquie et le Royaume-Uni" ainsi qu'avec l'ONU, a ajouté le président ukrainien. Kiev évoque aussi ce sujet avec la Pologne et les Etats Baltes pour exporter de petits volumes par le rail.

      Vladimir Poutine avait assuré la semaine dernière qu'il n'y avait "pas de problèmes pour exporter les céréales d'Ukraine", à partir de ports ukrainiens, d'autres sous contrôle russe ou via l'Europe centrale et orientale.

      L'Ukraine rejette pour sa part les solutions proposées par les Russes.

      bur-mav-pop-neo-rbj/def/bds

       

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    • La situation « s’est aggravée » pour l’armée ukrainienne à Severodonetsk

      Severodonetsk, le 2 juin 2022. (ARIS MESSINIS / AFP)Severodonetsk, le 2 juin 2022. (ARIS MESSINIS / AFP)

      « Les Russes détruisent tout avec leur tactique habituelle de terre brûlée » pour qu’il « ne reste plus rien à défendre », a accusé le gouverneur de la région de Lougansk.

      Par L'Obs avec AFP
      · Publié le 6 juin 2022 à 10h35
       Temps de lecture 1 min

      Après des avancées, la situation « s’est aggravée » pour les forces ukrainiennes à Severodonetsk, une ville clé de l’est du pays et actuel épicentre de combats acharnés avec les troupes russes, a annoncé ce lundi 6 juin au matin le gouverneur régional.

      « Les combats sont très acharnés à Severodonetsk. Nos défenseurs ont réussi à contre-attaquer et libérer la moitié de la ville, mais la situation s’est aggravée pour nous », a déclaré Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur la télévision ukrainienne 1+1 sans plus de détails.

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      Selon lui, les bombardements se sont encore intensifiés sur Severodonetsk et Lyssytchansk, ville voisine située sur « les hauteurs » et stratégique pour « tenir la ligne de défense ». Les Russes « détruisent tout avec leur tactique habituelle de terre brûlée » pour qu’il « ne reste plus rien à défendre », a-t-il accusé.

      « Pertes critiques »

      Ce centre industriel est la plus grande agglomération encore aux mains des Ukrainiens dans la région de Lougansk, où les soldats russes ont pas à pas avancé ces dernières semaines après s’être retirés ou avoir été chassés d’autres parties du territoire ukrainien, notamment des environs de la capitale Kiev.

      Après avoir été dans un premier temps repoussés par une offensive russe sur Severodonetsk, les Ukrainiens y ont progressivement repris du terrain.

       
       

       

      Le ministère russe de la Défense a, de son côté, assuré samedi que les troupes ukrainiennes se retiraient vers Lyssytchansk « ayant subi des pertes critiques dans les combats pour Severodonetsk (jusqu’à 90 % dans plusieurs unités) ».

      L’armée russe tente de conquérir l’intégralité du Donbass, surnom donné aux régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk, en partie aux mains des séparatistes prorusses depuis 2014.

       

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