Publié le 19/05/2022 à 10h11
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Crise dans les hôpitaux : l’été « va être atroce, du jamais vu », prévient l’urgentiste Patrick Pelloux
L’urgentiste Patrick Pelloux dénonce « les pouvoirs publics qui veulent créer une situation de chaos pour fermer des structures ». © Crédit photo : LIONEL BONAVENTURE/AFPPar SudOuest.fr
Publié le 19/05/2022 à 10h11Face à la saturation des services d’urgences, en manque de personnel, Patrick Pelloux alerte sur « une situation de chaos » dans les hôpitauxLes hôpitaux français sont toujours dans la crise. Le recul de l’épidémie de Covid-19 ne cache pas la détresse dans laquelle se trouvent les soignants du pays. Dans un entretien à « Ouest France », l’urgentiste Patrick Pelloux dénonce « une situation catastrophique ». Le président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France accuse « les pouvoirs publics qui veulent créer une situation de chaos pour fermer des structures ». « Le système a été déstabilisé et les personnels ont été un peu abandonnés après avoir énormément travaillé » pendant la pandémie, selon Patrick Pelloux.
Face au manque de personnel, plusieurs CHU ont dû fermer des lits. Saturé, le service des urgences du CHU de Bordeaux n’accueille plus que les cas graves la nuit. « Nous estimons que cela concerne à peu près une centaine de services d’urgences sur les 690 que compte la France », selon Patrick Pelloux. Il assure que si la crise continue et qu’aucune mesure n’est mise en place, l’été « va être atroce, du jamais vu ». « Nous allons avoir des décès inopinés et involontaires dans les structures. Cela va être renforcé par l’afflux massif de touristes dans des zones balnéaires où les hôpitaux ne fonctionnent plus, ou seulement avec des médecins intérimaires », alerte-t-il.
Réintégrer les soignants non-vaccinés
L’urgentiste préconise de réintégrer les soignants non-vaccinés. « Nous sommes en pleine tempête, il faut que tout le monde vienne sur le bateau. » Il prône aussi une valorisation du travail de nuit et des gardes « en créant une égalité de salaire pour tous ». Selon lui, le Ségur de la Santé « a été sans effet » et l’augmentation des salaires mise en place « insuffisante ».
A lire aussiIls oublient leur fils sur une aire d’autorouteGuerre en Ukraine. Un pilote de Rafale témoigne : « On accepte d’ôter la vie mais aussi de donner la sienne »« Aujourd’hui, nos hôpitaux fonctionnent grâce à l’importation de médecins étrangers, venus d’Algérie, de Tunisie ou encore de Roumanie. Sans eux, les hôpitaux ferment », assure Patrick Pelloux. « Le désengagement de l’État dans le service public et le manque d’organisation, ce sont les plus faibles, les personnes âgées et les handicapés qui vont le payer. »
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Ukraine: Reporters sans frontières ouvre un 2e centre d'aide aux journalistes
A lire aussiAFP, publié le mercredi 18 mai 2022 à 17h52
Reporters sans frontières (RSF) a ouvert un deuxième "centre de la liberté de la presse" en Ukraine, à Kiev, deux mois après un premier à Lviv, a annoncé mercredi l'ONG, qui a déjà fourni "440 gilets pare-balles" aux journalistes couvrant l'invasion russe.
Cette nouvelle antenne "permettra de développer encore" les activités de "distribution de casques et de gilets pare-balles, entre autres, et de formation" à destination des reporters sur place, ukrainiens ou non, selon un communiqué de RSF.
Elle est installée "dans les locaux de l'organisation partenaire de RSF, l'Institute of Mass Information (IMI, institut d'information de masse)" au 39, rue Pushkinska, au centre de la capitale, est-il précisé.
Concrètement, "tout journaliste accrédité auprès des forces armées, se rendant dans une zone à risque, peut emprunter du matériel à Lviv (dans l'ouest du pays, NDLR), et désormais à Kiev, en contactant lvivpfc@rsf.org", explique RSF.
closevolume_offLe premier centre avait été ouvert le 9 mars dans le but notamment de regrouper les équipements de protection qui faisaient alors défaut.
Outre la distribution de 440 gilets pare-balles, l'ONG revendique à ce jour l'acheminement "de 199 casques, de 630 kits de premiers secours traumas et de 250 batteries externes à énergie solaire".
"Au moins 180 journalistes et autres acteurs de l'information ont bénéficié de prêts par le Centre pour la liberté de la presse, dont 40% de nationalité ukrainienne", ajoute l'ONG.
Ses partenaires locaux, l'IMI et l'Union nationale des journalistes d'Ukraine (NUJU), ont également reçu "210 gilets et 125 casques", détaille RSF.
Au moins sept journalistes ont été tués en Ukraine depuis le début du conflit le 24 février.
En mars, l'Unesco avait annoncé qu'elle fournirait un premier lot de 125 casques et gilets pare-balles siglés "presse" aux reporters sur place, en s'appuyant sur le centre de RSF à Lviv et sur la Fédération internationale des journalistes.
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Elections législatives : on vous explique pourquoi la Nupes s'étrangle devant les nuances adoptées par le ministère de l'Intérieur
Le ministère n'a pas retenu l'étiquette Nupes pour les élections législatives, alors qu'il a prévu un seul label pour les partis de la majorité présidentielle. La gauche dénonce une volonté "d'effacer" la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Article rédigé parPublié le 18/05/2022 18:39 Mis à jour il y a 47 minutesTemps de lecture : 5 min.Jean Luc Mélenchon et Manuel Bompard, le 12 mai 2022, à Marseille. (ALAIN ROBERT / SIPA)Ils ne décolèrent pas. Les responsables de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ne digèrent pas le contenu de la circulaire du ministère de l'Intérieur (en PDF) datée du 13 mai et signée de la main de Gérald Darmanin, qui porte sur les "nuances politiques" en vue des élections législatives. La circulaire prend en compte la création d'Ensemble !, le nouveau regroupement de partis de la majorité présidentielle, mais ne prévoit pas de nuance Nupes, alliance de gauche issue de l'accord entre LFI, le PS, EELV et le PCF pour les législatives.
Que dit la circulaire du ministère ?
Le document diffusé aux préfets porte sur "l'attribution des nuances aux candidats aux élections législatives". Après une première circulaire publiée en avril, qui n'avait posé de problème à personne, il s'agit de nouvelles directives pour mettre à jour la liste des nuances attribuées par l'administration, à distinguer de l'étiquette politique qui, elle, est choisie par le candidat. La grille retenue "est composée de 18 nuances correspondant aux principales formations et sensibilités politiques", explique la circulaire.
Dans la liste de nuances, se trouve ainsi le libellé "Ensemble ! (Majorité présidentielle)" pour regrouper LREM, le MoDem et leurs alliés. Mais la nuance "Nupes" n'a en revanche pas été créée. Le PS, LFI, le PCF et les écologistes disposent chacun de leur propre ligne. Précisons qu'il ne s'agit pas d'un problème de date, puisque la confédération de la majorité Ensemble ! a été créée le 5 mai, soit quelques jours après la naissance de l'alliance de gauche.
Il y a donc une autre explication. La Nupes ne se trouve pas dans la liste des nuances, car elle "réunit des candidats investis de manière indépendante par les partis associés à cet accord", ce qui "tend à démontrer la volonté pour ces candidats de rester attachés à leur parti d'origine", explique le ministère de l'Intérieur. "Ces partis se présentent de manière indépendante comme en attestent notamment les associations déclarées au titre de l'aide publique et de la campagne audiovisuelle." Autrement dit, le financement distinct des partis de gauche composant la Nupes ne permet pas, aux yeux du ministère, de mettre en place un label commun.
Pourquoi la gauche conteste-t-elle cette décision ?
Les candidats aux législatives peuvent se déclarer en préfecture du 16 au 20 mai et, par la suite, une nuance leur sera attribuée. "L'enjeu, c'est de parvenir à avoir une grille de lecture au soir des résultats", explique à franceinfo l'avocat Christophe Pichon, spécialiste en droit électoral. "Si vous n'avez pas de nuance Nupes, cela sera réparti en quatre nuances, donc en termes d'affichage, ça ne donnera pas la même impression."
La gauche accuse donc la place Beauvau de tenter de diluer l'alliance de gauche dans plusieurs nuances de rose, de rouge et de vert. Jean-Luc Mélenchon, qui espère accéder à Matignon après les législatives, a dénoncé "un système de duperie permanente" de la part de la macronie. Il reproche à la majorité d'opérer un calcul visant "à pouvoir, le soir du premier tour, minorer la percée" de l'alliance de gauche. "Effacer ses adversaires du tableau des résultats, est-ce encore la démocratie ?" a même interrogé le leader de LFI sur Twitter.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, y voit également une "manœuvre parfaitement scandaleuse", visant "à tromper le rendu du résultat du premier tour". Tous les candidats de la Nupes "partagent pourtant le même programme et se présentent aux électeurs sous la même bannière", insiste l'alliance de gauche dans un communiqué. La Nupes appelle "solennellement le ministère de l'Intérieur à renoncer à son opération de tripatouillage électoral".
Est-ce que cela change quelque chose dans l'élection ?
Le nuançage déterminé par le ministère de l'Intérieur ne changera rien au déroulement de la campagne. "Il faut relativiser. Ce n'est que la présentation des résultats, cela reste des statistiques, mais ça ne va pas changer le moindre vote ou déplacer le moindre euro", estime Louis le Foyer de Costil, avocat en droit électoral. Cela ne changera rien au score de la Nupes et, le jour J, les journalistes font ce qu'ils veulent pour la présentation des résultats."
Si le ministère maintient sa circulaire, les médias auront donc le choix entre faire une addition des scores des partis composant la Nupes ou une présentation des résultats de la gauche parti par parti. Mais en réalité, ce seront d'abord les estimations des instituts de sondage qui donneront le ton. En revanche, "il est évident que le soir des résultats, on va avoir droit à une bataille d’interprétation, prévient Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof et au CNRS, interrogé par 20 Minutes. Si la Nupes arrive en tête, la majorité appuiera sur le fait que ses membres ne sont pas en accord sur tous les sujets et donc qu’il faut distinguer leurs votes."
Un recours devant le Conseil d'Etat peut-il aboutir ?
"Nous allons intervenir au Conseil d'Etat en référé pour demander à ce que nous soyons reconnus dans notre existence", a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Les cadres de LFI dénoncent une rupture d'égalité et assurent qu'ils sont en train de travailler sur un recours administratif. Il y a d'ailleurs des précédents. En janvier 2020 par exemple, dans une ordonnance, le Conseil d'Etat avait partiellement suspendu une circulaire du ministère de l'Intérieur sur l'attribution des nuances politiques en vue des élections municipales, estimant notamment que l'attribution "liste divers centres" portait "atteinte à la lisibilité et à la sécurité du scrutin".
Il est impossible de prévoir la décision du Conseil d'Etat en cas de recours, "mais il est vrai que le Conseil d'Etat regarde tout ça en étant très tatillon, puisque celui qui émet la circulaire est aussi partie prenante", observe Louis le Foyer de Costil. "Le problème ne vient pas du choix du ministère d'avoir scindé ou regroupé un groupe, mais ce qui est étonnant, c'est de ne pas avoir fait la même chose pour tout le monde. Le juge va regarder la différence de traitement."
Les arguments sur le financement ou sur le fait que les investitures n'ont pas été attribuées par la Nupes, mais par chaque parti composant l'alliance, peuvent aussi peser au moment de la décision. "Ensuite, il n'y a pas de cadre juridique sur ce point, soulève Louis le Foyer de Costil. Rien ne dit dans la loi que l'étiquetage qui sert à récolter les financements doit correspondre aux nuances du ministère de l'Intérieur."
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Piscines : la laïcité sans naïveté ni hostilité
Éditorial
L’autorisation du Burkini dans les piscines de Grenoble, décidée par le conseil municipal conduit par le maire Eric Piolle, a ravivé le débat à propos du port de signes religieux musulmans. Mais la France n’a rien à gagner à ces éruptions nationales incessantes, à leur instrumentalisation religieuse, politique ou diplomatique.
Etonnante vie politique française. Le pays sort plus fracturé que jamais d’une bataille présidentielle, il affronte une guerre aux portes de l’Europe, une inflation inquiétante et un défi climatique sans précédent. Et voilà qu’il s’enfièvre à propos du règlement intérieur des piscines municipales de Grenoble. Lundi 16 mai, le conseil municipal, conduit par le maire Eric Piolle (EELV), a adopté une modification de ce texte qui, sans le nommer, autorise notamment le port du burkini, ce maillot de bain couvrant le corps et la tête prôné par certaines associations musulmanes.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Grenoble, le burkini est autorisé dans les piscines municipales au terme d’un long débat sur la laïcité
On peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles le maire écologiste de Grenoble a souhaité donner à ce débat local une ampleur nationale, en pleine période de préparation des élections législatives. S’il s’agissait seulement, comme il l’a dit, de ne pas exposer les agents municipaux à des polémiques incessantes avec les usagers, le sujet ne supposait pas tant de publicité.
Mais M. Piolle, en présentant le changement de règlement autorisant le burkini comme « un progrès social », en a fait un étendard. Ce faisant, il a alimenté une polémique dont se régalent la droite et l’extrême droite. Le maire, en exposant les divisions de sa propre majorité municipale – dont treize membres se sont désolidarisés de sa position –, a aussi mis en lumière la fracture de la gauche sur l’islam et la laïcité, au moment même où les partis de gauche tentent d’apparaître unis.
Tandis que l’édile de Grenoble dit agir au nom de « la liberté des femmes » de choisir leur tenue vestimentaire et de l’égalité d’accès à un service public, ses opposants soutiennent que le burkini n’est pas un vêtement ordinaire mais le vecteur d’« un discours qui remet en cause l’émancipation des femmes », voire « un outil d’oppression patriarcale ». Dans ce contexte de controverse, le mécanisme des pressions exercées sur la municipalité grenobloise par l’Alliance citoyenne, un collectif local qui milite pour l’autorisation du maillot couvrant, mériterait d’être éclairci.
Eruptions nationales incessantes
La loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat protège la liberté de conscience, qui inclut celle de porter des signes religieux dans les lieux publics. En 2016, le Conseil d’Etat a estimé qu’un maire ne peut apporter des restrictions à cette liberté qu’au motif de « risques avérés d’atteinte à l’ordre public » et par des mesures « adaptées, nécessaires et proportionnées ». La haute juridiction a jugé que le port du burkini sur une plage ne crée pas de tels risques. L’avenir dira, en cas de saisine du tribunal administratif, si la délibération grenobloise est, en l’espèce, légale ou non.
Depuis plus de trois décennies, la France s’est enflammée à de multiples reprises à propos du port de signes religieux musulmans. Incompréhensibles aux yeux de beaucoup d’étrangers, y compris occidentaux, ces querelles traduisent à la fois le profond attachement des Français aux conquêtes historiques que constituent les lois laïques du début du XXe siècle et la nécessité de les traduire concrètement, sans naïveté ni hostilité, dans le contexte récent de l’enracinement de populations de culture ou de religion musulmane.
Mais le pays n’a rien à gagner à ces éruptions nationales incessantes, à leur instrumentalisation religieuse, politique ou diplomatique. Des villes comme Rennes ou Surgères (Charente-Maritime) ont su adapter sans éclat le règlement de leurs piscines. A l’heure où le « local » est magnifié, chacun gagnerait à suivre leur exemple.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Burkini : la maire de Rennes évite la polémique dans les piscines
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Crimes de guerre en Ukraine : comment juger
sous les bombes ?
CHRONIQUESara Daniel
Vadim Shysimarin est le premier soldat russe a être jugé par la justice ukrainienne. Pourquoi cette impression de malaise lorsqu’il est apparu, menottes aux poignets, pour son audience préliminaire ?
Temps de lecture 2 minIl s’appelle Vadim Shysimarin. Il a 21 ans. Son crâne rasé, son visage de cire et son regard blessé ont été diffusés sur les réseaux et les chaînes de télévision du monde entier. Car Vadim est le premier Russe qui sera jugé pour crime de guerre par la justice ukrainienne. Le 28 février, quatre jours après le début de l’invasion, ce commandant de la division de char Kantemirovskaya aurait exécuté à la kalachnikov un cycliste de 62 ans, dans l’oblast de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine. Dans sa retraite, alors que sa colonne de chars avait été attaquée, le jeune homme a reçu l’ordre de tirer sur ce civil qui était au téléphone pour que celui-ci ne dénonce pas leur situation aux combattants ukrainiens.
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Mis à jour le 18 mai 2022
Les animaux des fermes à fourrure subissent un confinement intense, disposés en rangées dans des petites cages. Ils souffrent d’automutilation, de blessures infectées, de membres manquants et de cannibalisme. L’élevage d’animaux à fourrure va à l’encontre du concept le plus élémentaire de bien-être animal.
L’initiative citoyenne européenne « Fur Free Europe » demande à l’UE de :
- Interdire les fermes à fourrure
- Interdire les produits issus des fermes à fourrure sur le marché européen
Soyez acteur de cet événement historique ! Agissez maintenant en inscrivant votre nom à l’initiative (en bas de page). Il ne s’agit pas d’une simple pétition. Lorsque nous aurons atteint 1 million de signatures validées, la Commission européenne sera obligée de réagir et de prendre des mesures.
Pourquoi interdire l’élevage d’animaux à fourrure et les produits issus de fermes à fourrure ?
IMMORAL
Les besoins comportementaux complexes des espèces animales sauvages, comme les renards et les visons, qui sont élevées pour leur fourrure ne sauraient être comblés dans les fermes à fourrure. Enfermer des animaux dans de petites cages pour les tuer uniquement, ou principalement, pour la valeur de leur fourrure ne peut pas non plus être légalisé pour des espèces domestiques comme les lapins et les chinchillas. L’élevage d’animaux à fourrure est immoral, peu importe où il a lieu, et c’est pourquoi nous demandons également l’interdiction de la vente de fourrure issue de la production intensive de fourrure.
DANGEREUX
Les fermes à fourrure comportent un risque pour la santé animale et humaine. Lors de la pandémie de COVID-19, des centaines d’élevages de visons ont été touchés par des épidémies de coronavirus, et l’on a découvert que des animaux avaient transmis à l’homme de nouvelles variantes du virus SRAS-CoV-2.
NON DURABLE
L’élevage d’animaux à fourrure présente un impact environnemental important et fait peser une grave menace sur la biodiversité indigène. Depuis qu’il s’est échappé des élevages d’animaux à fourrure, le vison d’Amérique est présent dans toute l’Union européenne et a entraîné d’importants dommages à la faune indigène européenne. Le traitement et la teinture de la fourrure nécessitent l’utilisation de produits chimiques toxiques. Le traitement et la teinture des fourrures figurent parmi les cinq industries les plus polluantes en matière de pollution des sols par des métaux toxiques.
Pourquoi maintenant ?
L’élevage d’animaux à fourrure et ses dérivés devraient appartenir au passé : l’heure est venue de créer une Europe sans fourrure. L’Union européenne dispose d’une occasion unique d’y parvenir :
- L’industrie de la fourrure fait face à une crise économique et sanitaire en raison du COVID-19.
- Douze pays de l’UE ont récemment demandé à la Commission européenne de réfléchir aux possibilités d’interdire définitivement l’élevage des animaux à fourrure dans l’UE et de soumettre une proposition législative pour y parvenir.
- La Commission européenne révise actuellement la législation de l’UE relative au bien-être animal. Cette révision constitue une opportunité de mettre en place une interdiction à la fois de la production et du commerce de la fourrure d’élevage.
- Des centaines de marques ont cessé d’utiliser la fourrure, répondant ainsi aux exigences éthiques de leurs clients.
Nous disposons d’une opportunité unique d’y parvenir. Agissez maintenant pour que nous puissions y arriver ensemble.
Qu’est-ce qu’une initiative citoyenne européenne ?
L’initiative citoyenne européenne constitue un moyen unique et efficace pour les citoyens de l’UE de contribuer à façonner notre avenir en demandant à la Commission européenne de proposer de nouvelles lois.
Il ne s’agit pas d’une simple pétition. Lorsqu’une initiative atteint 1 million de signatures validées, la Commission européenne est obligée de réagir et de prendre des mesures.
Pour y parvenir, l’initiative exige des citoyens qu’ils fournissent des données à caractère personnel pour confirmer leur soutien. Rassurez-vous, vos informations ne peuvent être utilisées que dans le but de soutenir cette initiative, et non à d’autres fins. Fur Free Europe se conforme à toutes les exigences légales, au RGPD et aux règles de protection des données.
10 933 ont signé. Passons à 20 000
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Otan : La Suède et la Finlande vont déposer
leur candidature mercredi malgré le nuage turc
GEOPLITIQUE Les deux pays espèrent trouver un compromis avec Recep Tayyip Erdogan
Publié le 18/05/22 à 02h28 — Mis à jour le 18/05/22 à 10h50Le président finlandais Sauli Niinisto et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson à Stockholm, le 17 mai 2022. — Anders Wiklund/AP/SIPA
La Finlande et la Suède déposeront mercredi conjointement leurs candidatures à l’Otan, ont annoncé les deux pays nordiques,
malgré l’ombre persistante d’un blocage par la Turquie. Avec le feu vert à une majorité écrasante de plus de 95 % du Parlement finlandais, tout est désormais en place pour l’arrivée simultanée des demandes d’adhésion des deux pays au siège de l’alliance à Bruxelles.
Celles-ci seront remises au secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg mercredi matin à 08H00 par les ambassadeurs suédois et finlandais, a précisé mardi soir la représentation finlandaise.
« Je suis heureuse que nous ayons pris le même chemin et que nous puissions le faire ensemble », a déclaré la Première ministre
suédoise Magdalena Andersson, au côté du président finlandais Sauli Niinistö, en visite d’Etat à Stockholm. Le duo nordique se
rendra jeudi à Washington pour rencontrer le président américain Joe Biden, a annoncé la Maison Blanche.
Menace de blocage turc
Alors que Vladimir Poutine a semblé mettre la sourdine lundi sur les menaces russes de représailles à une adhésion
suédo-finlandaise, le principal obstacle semble désormais venir de l’intérieur de l’alliance.
La Turquie, dont la ratification est impérative comme celle des 30 autres membres de l’Otan, a réaffirmé lundi son hostilité
à l’entrée de la Suède et de la Finlande, malgré des discussions diplomatiques durant le week-end. Ankara « ne cèdera pas »
, a dit le président turc Recep Tayyip Erdogan, accusant la Suède d’être « la pépinière des organisations terroristes » et
lui reprochant d’avoir pris des sanctions contre son pays.
Les analystes estiment que la Turquie cherche certainement des contreparties en échange de leur feu vert, par exemple la
levée du refus des Etats-Unis de leur vendre des F-35, le puissant avion de combat américain. Ankara reproche
notamment à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d’extradition des personnes
qu’elle accuse d’être membres d'« organisations terroristes » comme le PKK kurde, ou d’avoir gelé des
exportations d’armes vers la Turquie.
Un processus de plusieurs mois
Les candidatures de la Finlande et de la Suède, conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, ont
continué à franchir des étapes mardi. Au terme d’une session parlementaire de deux jours, le projet d’adhésion a été adopté par le Parlement finlandais par 188 voix pour, huit contre et aucune abstention.
Après un bond spectaculaire en faveur de l’adhésion dans l’opinion publique, la Suède et la Finlande ont jugé nécessaire
de se placer à l’abri du parapluie de l’Otan face à une Russie capable d’envahir militairement un de ses voisins. Les deux pays tourneraient ainsi la page de décennies de neutralité puis de non-alignement militaire.
Face aux risques de représailles russes, la Suède et la Finlande ont cherché ces dernières semaines des assurances de sécurité
auprès de leurs voisins nordiques et des grandes puissances de l’Otan. Seuls les membres de l’alliance bénéficient du célèbre
article 5 de protection mutuelle, pas les candidats.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré mardi que son pays allait « intensifier » sa coopération militaire avec les deux
nations nordiques. Une adhésion à l’Otan, qui nécessite une ratification parlementaire des 30 membres de l’alliance,
prend généralement plusieurs mois. La Suède a dit s’attendre à ce que le processus prenne au maximum un an.
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Guerre en Ukraine : pourquoi la Turquie s'oppose à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan
Guerre en Ukraine : pourquoi la Turquie s'oppose
à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan
Alors que les deux pays envisagent d'intégrer l'Otan, la Turquie leur reproche notamment d'accueillir des terroristes et de maintenir contre elle un embargo sur les armes.
Article rédigé parPublié le 17/05/2022 16:02 Mis à jour le 17/05/2022 23:22Temps de lecture : 4 min.Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) salue le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors d'un forum diplomatique à Antalya (Turquie), le 11 mars 2022. (MURAT KULA / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)La Turquie ne "cédera pas". Depuis vendredi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, menace de bloquer l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, alors que ces deux Etats ont fait valoir leur intention d'intégrer l'organisation, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'hostilité affichée par Ankara risque de bloquer l'ensemble du processus, l'unanimité des membres de l'Alliance atlantique étant requise pour entrer dans le cercle.
La Suède et la Finlande ont simultanément fait savoir qu'elles souhaitaient continuer la discussion entamée avec la Turquie, lors de la réunion avec les ministres des Affaires étrangères des membres de l'Otan, à Berlin, le week-end dernier. Franceinfo revient sur les raisons du blocage turc.
Parce qu'Ankara reproche à Stockholm d'accueillir "les terroristes du PKK"
Le chef de l'Etat turc reproche particulièrement à la Suède d'abriter les "terroristes du PKK", le Parti des travailleurs du Kurdistan. Le PKK, qui milite pour l'autonomie du Kurdistan en Turquie, est classé comme organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, mais pas par la Suède ni par la Finlande. "Comment allons-nous leur faire confiance ? La Suède est la pépinière des organisations terroristes", a martelé Recep Tayyip Erdogan, lundi soir.
La Suède a accueilli depuis les années 1980 "beaucoup de réfugiés politiques dont une bonne partie est soupçonnée par la Turquie d'être des militants du PKK", explique Elise Massicard, spécialiste de la sociologie politique de la Turquie contemporaine, à France 24. "Pour les nationalistes turcs, si le PKK existe encore c'est parce qu'il dispose de ces 'bases arrière' en dehors de la Turquie", ajoute-t-elle.
Ankara reproche à Stockholm et à Helsinki de n'avoir approuvé, au cours des cinq dernières années, aucune des 33 demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres d'organisations terroristes, a rapporté, lundi, l'agence étatique turque Anadolu, citant le ministère de la Justice. Selon l'agence, les membres visés par ces demandes d'extradition appartiennent au PKK mais aussi au mouvement Gülen, aussi qualifié d'organisation terroriste par Recep Tayyip Erdogan. Il l'accuse d'être à l'origine de la tentative du coup d'Etat militaire de 2016 où 265 personnes avaient été tuées, rappelle Al Jazeera (lien en anglais). Ce mouvement n'est pas qualifié de terroriste par l'Union européenne, ni par la Finlande et la Suède.
Parce que la Turquie dénonce l'embargo sur la vente d'armes à son égard
Ankara réclame aussi des candidats à l'entrée dans l'Otan la levée de l'embargo sur les ventes d'armes à la Turquie, imposé en 2019 par la Suède, la Finlande et plusieurs autres pays, après l'offensive d'Ankara contre des militants kurdes en Syrie. A l'époque, cette attaque avait été jugée susceptible de profiter au groupe Etat islamique.
Le président turc avait déjà demandé la levée de l'embargo, le 24 mars. Il expliquait alors qu'il était "dans [leur] intérêt mutuel de lever les restrictions imposées par nos alliés à notre industrie de défense".
Parce que Recep Tayyip Erdogan reste un interlocuteur de la Russie
En annonçant son opposition, la Turquie rappelle aussi indirectement ses intérêts avec la Russie. Bien que membre de l'Otan depuis 1952, Ankara s'est peu à peu émancipée de l'influence occidentale, estimant "qu'il faut avoir un pied dans le camp occidental, tout en gardant de bonnes relations avec la Russie, la Chine et d'autres", expliquait Marc Pierini, ancien ambassadeur de l'Union européenne en Turquie, sur les antennes de France 24, début mars. Ainsi, Ankara et Moscou se sont rapprochés économiquement, la Turquie important massivement du blé et du gaz russe. Elle a également développé des intérêts croisés avec Kiev, notamment militaires.
Une position qui permet à la Turquie de jouer les médiatrices entre Moscou et Kiev dans la guerre actuelle. Si la perspective d'une intégration de la Suède et de la Finlande à l'Otan "ne constitue pas une menace immédiate" pour Moscou, Vladimir Poutine a prévenu, lundi, qu'il réagirait au "déploiement d'infrastructures militaires" de l'Otan dans ces deux pays.
Parce que la Turquie espère des contreparties des membres de l'Otan
La menace agitée par la Turquie face aux candidatures finlandaise et suédoise permet d'accroître la pression sur les membres de l'Otan, dont les Etats-Unis. En représailles à l'achat du système anti-missile russe S 400 par Ankara, Washington avait exclu la Turquie du programme d'avions de combat furtifs américains F-35, pour lesquels elle avait passé commande et versé un acompte de 1,4 milliard de dollars, en 2020, rappelle Courrier International.
C'est aussi l'opportunité pour Recep Tayyip Erdogan de retrouver une influence au sein de l'Alliance atlantique. Car "la position de la Turquie est très compliquée depuis plusieurs années avec l'Otan", relève Elise Massicard, auprès de France 24. "On en était arrivé au point d'évoquer son exclusion." Alors pour la Turquie, il s'agit d'éviter "d'être marginalisée".
Le magazine américain spécialisé Foreign Policy (en anglais) cite par ailleurs "plusieurs responsables européens" selon lesquels le président turc Erdogan tenterait ainsi une "manœuvre grossière" pour obtenir des concessions. Ces responsables "s'attendent à ce que la Turquie finisse par soutenir l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, après des négociations diplomatiques", selon le magazine.
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Dossier : Élections législatives 2022
CARTE - Législatives :
qui sont les candidats investis
par les principaux partis politiques ?
Les électeurs sont appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour élire les 577 députés de l'Assemblée nationale. Alliances, investitures officielles et candidatures dissidentes, les manœuvres politiques se multiplient depuis la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Les partis sont en ordre de bataille, espérant remporter une majorité dans quelques semaines.
Retrouvez sur notre carte les noms déjà dévoilés par les principaux partis dans les 577 circonscriptions. Ces informations ne sont pas encore officielles et visent à faire un point d’étape sur la campagne électorale en cours. Elles ont été recueillies auprès des principales formations politiques :
- Ensemble !, qui regroupe les partis de la majorité présidentielle ;
- la Nupes, acronyme de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, alliance entre La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti socialiste et le Parti communiste français ;
- le Rassemblement national (RN) ;
- Reconquête ! ;
- Les Républicains (LR).
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Cette carte réalisée en partenariat avec franceinfo n'est pas exhaustive, elle compile les listes présentes sur les sites des différents partis et les informations rassemblées par Alexandre Léchenet sur "Nsp Polls". Elle sera régulièrement mise à jour jusqu'à la date de clôture du dépôt des listes, le 20 mai, lorsque les partis publieront de nouvelles vagues d'investiture ou que de nouveaux candidats se déclareront.
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