• Risque de sécheresse : le Gouvernement permet aux agences de l'eau d'engager un budget supplémentaire exceptionnel de 100 M€ et nomme un délégué interministériel
    Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr
    29/04/2022
    Communiqué
    Dans le contexte de tension sur les marchés énergétiques et alimentaires du fait de la guerre en Ukraine, et afin de mieux préparer les territoires au risque de sécheresse, les ministres Barbara Pompili, Julien Denormandie, Agnès Pannier-Runacher et Bérangère Abba ont réuni, le 13 avril dernier, les préfets coordonnateurs des sept bassins hydrographiques métropolitains afin de les inviter à anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau et veiller aux enjeux d’eau potable, d’agriculture et de production d’énergie.

    La recharge des nappes d’eau souterraines de cet hiver a été modeste. Par ailleurs, selon les prévisions de Météo-France, le scénario le plus probable pour le printemps est une période plus sèche et chaude que la normale. A l’issue de la prochaine réunion du Comité d’anticipation et de suivi hydrologique prévue fin mai, le Gouvernement publiera une carte de prévision du risque de sécheresse pour cet été.

    Parallèlement, les ministres ont décidé d’augmenter en 2022 de 100 millions d’euros le plafond de dépenses des agences de l’eau, ce qui permettra de lancer des actions supplémentaires, dans la suite du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, notamment pour :

    • accompagner les filières agricoles dans leur stratégie d’adaptation au changement climatique ;
    • améliorer la résilience des territoires et la gestion de la ressource en eau, grâce aux solutions fondées sur la nature, à l’optimisation des retenues existantes ou à la création de nouvelles retenues, à la réutilisation des eaux usées traitées, aux économies d’eau ;
    • soutenir les collectivités territoriales dans leurs initiatives visant à économiser l’eau et éviter toute pénurie d’eau potable : lutte contre les fuites dans les réseaux, interconnexions de sécurité ;
    • améliorer la résilience des milieux naturels pour garantir la pérennité des usages, notamment la désimperméabilisation des espaces urbains par la création d’infrastructures naturelles, déconnexion des eaux pluviales pour infiltration, favorisant le rechargement des nappes et réduisant la pollution des eaux.

    Par ailleurs, en conseil des ministres, a été nommé hier le préfet Frédéric Veau, délégué interministériel en charge du suivi des actions et travaux engagés dans le cadre du Varenne. Ses missions sont fixées par un décret publié le 23 avril dernier. Placé auprès des ministres en charge de l’Environnement et de l’Agriculture, il devra s’assurer du déploiement de l’ensemble des mesures arbitrées en conclusion du Varenne et de coordonner l’action commune des services de l’Etat au service d’une politique ambitieuse en termes d’adaptation de l’agriculture au changement climatique et d’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme.

    Retrouvez en ligne le communiqué de presse

    À télécharger

    Risque de sécheresse : le Gouvernement permet aux agences de l'eau d'engager un budget supplémentaire exceptionnel de 100 M€ et nomme un délégué interministériel (PDF, 213.91 Ko)

    Contacts presse

    Service presse de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique
    Tél : 01 40 81 78 31
    Mél : secretariat.communication@ecologie.gouv.fr

    Service de presse de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
    Tél : 01 49 55 59 74
    Mail : cab-presse.agriculture@agriculture.gouv.fr

    Service presse d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie
    Tél : 01 53 18 44 38
    Mail : presse@industrie.gouv.fr

    Service presse de Bérangère Abba, secrétaire d'État chargée de la Biodiversité
    Tél : 01 40 81 18 11 – 06 07 56 06 26
    Mél : presse.abba@ecologie.gouv.fr

     

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  • L'invitation du Pr Émile Daraï, sous le coup d'une enquête pour violences obstétricales, au congrès "Paris Santé Femmes", avait provoqué un scandale.
    10/05/2022 10:59 CEST | Actualisé il y a 5 heures

    Partie moderne de l'hôpital Tenon à Paris pendant la crise sanitaire du coronavirus en avril 2020.
     
    BSIP via Getty Images
    Partie moderne de l'hôpital Tenon à Paris pendant la crise sanitaire du coronavirus en avril 2020.

    GYNÉCOLOGIE - Visé par plusieurs plaintes pour viol et sous le coup d’une enquête pour violences obstétricales, le Pr Emile Daraï était néanmoins à l’affiche mercredi 11 mai d’un congrès de gynécologues, Paris Santé Femmes 2022.

    Devant la mobilisation de collectifs féministes appelant à manifester contre son intervention, le Collège national des gynécologues (CNGOF), organisateur de l’évènement, a annoncé mardi 10 mai dans un communiqué que le Pr Daraï avait “décidé d’annuler sa participation à Pari(s) Santé Femme (PSF)”.

    Le Collectif Stop aux violences obstétricales (StopVOG), à l’origine des révélations en septembre des plaintes pour viols visant le praticien, dénonçait un “colloque de la honte” et appellait à un rassemblement mercredi à 8h30 devant le parc des expositions de la porte de Versailles.lien

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    lien

     

    Démis de ses fonctions de chef de service à l’hôpital Tenon en décembre, après une enquête interne des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Pr Daraï continue toutefois d’exercer dans cet établissement.

    Une information judiciaire à son encontre, pour “violences par personne chargée d’une mission de service public”, a été ouverte en janvier et confiée à un juge d’instruction.

    “Conscient de l’émoi suscité” par son intervention, le CNGOF soulignait la veille que le spécialiste “n’a pas, à ce jour, été condamné par la justice” et qu’il continue par ailleurs ”à être invité dans les congrès internationaux”.

     

    “Il est scandaleux qu’il soit mis en avant”, rétorque StopVOG, qui considère que “tout en respectant la présomption d’innocence, il est urgent de garantir la sécurité des patientes”.

    L’annulation de sa venue serait donc une décision du Pr Daraï et non du Collège national des gynécologues (CNGOF), dans le but de “préserver le plus grand congrès annuel français consacré à la santé des femmes”.

     

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  • PPDA : 20 femmes prennent la parole

     

     

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  • EN DIRECT - Guerre en Ukraine : près des deux-tiers des habitants de Kiev sont revenus

    Une large majorité des 3,5 millions d'habitants de la capitale ukrainienne, qui s'était vidée de sa population au début de l'invasion russe le 24 février, sont désormais rentrés chez eux, a indiqué ce mardi le maire Vitali Klitschko. Les combats se concentrent désormais dans l'est et le sud du pays.

     
     
     
    Une rue centrale de Kiev vidée de ses habitants, fin mars.
    Une rue centrale de Kiev vidée de ses habitants, fin mars. (Pavlo_Bagmut/UKRINFORM/SIPA)

    Par Les Echos

    Publié le 10 mai 2022 à 06:59Mis à jour le 10 mai 2022 à 14:12

    Alors que Moscou a montré les muscles lundi, au cours de la célébration de la victoire sur l'Allemagne nazie de 1945, le président Volodymyr Zelensky, a répliqué que l'Ukraine ne céderait aucun territoire à Moscou. Les combats se sont intensifiés dans le sud et l'est de l'Ukraine, où les livraisons d'armes américaines devraient s'accélérer après la réactivation, par Joe Biden, d'un dispositif emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale.

    Sur le plan diplomatique, les discussions continuent au sein de l'UE pour la mise en place d'un embargo sur le pétrole russe. Hier, la présidente de la Commission européenne s'est entretenue avec le Premier ministre hongrois, réticent à se passer des hydrocarbures venus de Russie. L'Ukraine, elle, espère obtenir le statut de candidat à l'Union européenne dès juin.

    Les faits marquants du jour

    > Embargo sur le pétrole russe : un accord est possible dans la semaine

     > Joe Biden a signé une nouvelle loi de soutien pour l'Ukraine

    > Kiev veut le déblocage de ses ports et éviter une crise alimentaire mondiale

    >> Suivez en direct les événements du mardi 10 mai

    14h11 - L'UE accuse la Russie d'avoir paralysé des satellites pour préparer l'invasion de l'Ukraine

    L'Union européenne a accusé mardi les autorités russes d'avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites une heure avant l'invasion de l'Ukraine pour préparer le terrain à son assaut. C'est la première fois que l'UE accuse ouvertement le pouvoir russe d'avoir mené une cyberattaque, a précisé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

    13h54 - La plateforme russe RuTube de nouveau bloquée par une cyberattaque

    La plateforme russe de vidéos RuTube a été bloquée pour la deuxième journée consécutive par une cyberattaque qui, selon elle, est liée aux célébrations du 9 mai 1945, la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe.

    Le site de RuTube, habituellement saturé de contenus vidéo, affiche actuellement une image noire, avec ce court message : « Attention ! Le site effectue des travaux techniques. Le site a été attaqué. Pour le moment, la situation est sous contrôle. Les données des utilisateurs ont été sauvegardées. »

     

    13h49 - Plus de 8 millions de déplacés en Ukraine au 3 mai, selon l'Onu

    Plus de 8 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur de l'Ukraine à la date du 3 mai, plus de deux mois après l'invasion du pays par la Russie, a annoncé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    Au total, l'OIM estime que 13,686 millions de personnes ont été forcées de fuir leur lieu de résidence à cause de l'attaque ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, dont 8,029 millions ont été s'installer ailleurs en Ukraine, le restant ayant fui le pays.

    13h38 - Le Conseil de l'Europe apporte son soutien « indéfectible » à l'Ukraine

    Le Conseil de l'Europe va apporter un « soutien » et une « solidarité indéfectibles » à Kiev dans ses enquêtes sur « les violations flagrantes des droits de l'homme » par l'armée russe en Ukraine, a assuré la secrétaire générale de l'organisation, Marija Pejcinovic Buric.

     

    13h28 - « Près des deux-tiers des habitants de Kiev sont revenus », selon le maire

    « Près des deux-tiers » des 3,5 millions d'habitants de Kiev sont désormais revenus dans la capitale ukrainienne, qui s'était vidée de la majorité de ses habitants au début de l'invasion russe le 24 février, a indiqué le maire Vitali Klitschko.

    « Il y avait avant la guerre 3,5 millions d'habitants à Kiev, près des deux-tiers sont déjà revenus », a déclaré ce dernier. Même s'il y a encore un couvre-feu, des barrages routiers, « si ces limitations ne vous font pas peur, vous pouvez effectivement revenir », a ajouté l'édile, qui jusqu'ici appelait les habitants à patienter.

     

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  • Les paradoxes de l’élection nord-irlandaise

    La victoire du parti nationaliste Sinn Fein pourrait provoquer une crise politique majeure et gêner le gouvernement britannique.

     

    Par

     

    Publié aujourd’hui à 11h22, mis à jour à 18h00

      Temps de Lecture 4 min.

     

     

     

     Article réservé aux abonnés

     

    La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neill, fête la victoire du parti, à Magherafelt (Irlande du Nord), le 6  mai. La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neill, fête la victoire du parti, à Magherafelt (Irlande du Nord), le 6  mai. PETER MORRISON / AP

     

    Historique, l’élection nord-irlandaise du 5 mai l’est sans conteste. Pour la première fois dans l’histoire de cette nation du Royaume-Uni au passé agité, un parti nationaliste favorable à la réunification de l’île d’Irlande est arrivé en tête aux élections visant à renouveler l’Assemblée de Stormont, le Parlement nord-irlandais. Le Sinn Fein a obtenu 27 députés, contre 25 pour le DUP (Democratic Unionist Party), le principal parti unioniste, attaché au maintien dans le Royaume-Uni (sur un total de 90 pour l’Assemblée de Stormont). Depuis sa création, en 1921, l’Irlande du Nord avait toujours été dominée politiquement et sociologiquement par les Unionistes, majoritairement protestants ; les nationalistes sont, eux, pour l’essentiel catholiques.

     

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Michelle O’Neill, la future première ministre « pour tous » de l’Irlande du Nord

     

    « Nous entrons dans une nouvelle ère », s’est félicité samedi 7 mai à l’issue du dépouillement Michelle O’Neill, la vice-présidente du Sinn Fein, en passe de devenir la première ministre d’Irlande du Nord. Pour autant, l’enseignement de ce scrutin présente des paradoxes. A court terme, il va très probablement provoquer une crise politique à Belfast et une paralysie de l’exécutif nord-irlandais. Samedi, Jeffrey Donaldson, le chef de file du DUP, a confirmé que son parti refusera de nommer un premier ministre adjoint tant que le gouvernement britannique n’aura pas substantiellement renégocié le protocole nord-irlandais, cette partie du traité du Brexit signée entre Londres et Bruxelles instituant une frontière douanière entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, et que les unionistes considèrent comme un affront à leur identité britannique.

    Or, en vertu de l’accord du Vendredi saint, qui, en 1998, a mis fin à trente ans de guerre civile entre nationalistes et unionistes, les deux communautés sont obligées de gouverner ensemble. Le premier ministre est désigné parmi les députés du premier parti arrivé en tête aux élections.(...)

       

       

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      Guerre en Ukraine, en direct : soixante morts

      dans l’école bombardée de Bilohorivka

       

      Live terminé

      Guerre en Ukraine, en direct : soixante morts dans l’école bombardée de Bilohorivka ; le Royaume-Uni impose de nouvelles sanctions commerciales à la Russie

      Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit « horrifié » par le bombardement d’une école dans l’est de l’Ukraine où des civils avaient trouvé refuge. « L’Ukraine et le monde libre s’en souviendront », a affirmé Volodymyr Zelensky dans son adresse à la nation dimanche soir. Les sanctions visent à pénaliser « la machine de guerre russe », en ciblant certaines importations et exportations clé.

       

      03:19

      Ce live est désormais terminé

      Merci de l’avoir suivi. Le nouveau sera en ligne aux alentours de 6 heures 30

       

       

      02:34 Vos questions
      Bonjour concernant l’entree de la Finlande et de la Suède dans l’Otan, pouvez vous expliquer ce qui se passe en Croatie, ou le président s’oppose au 1er ministre et souhaite un veto à l’adhesion de la Suède et de la Finlande dans l’Otan tant que la loi électorale en Bosnie n’est pas modifiée ?
      Croatie

      Bonsoir,

      La Finlande et la Suède, membres de l’Union européenne (UE) mais historiquement neutres, ont chacun engagé un débat interne qui pourrait aboutir à des demandes d’adhésion à l’OTAN. Si le gouvernement suédois paraît encore hésitant, les Finlandais pourraient officialiser leur demande le 12 mai.

      Pour qu’une demande d’adhésion à l’OTAN aboutisse, il faut un consensus au sein de l’organisation, qui promeut une politique de la « porte ouverte » pour quiconque remplit les critères politiques, économiques et militaires définis dans l’étude de 1995 sur l’élargissement : avoir un système politique démocratique fonctionnant bien et reposant sur une économie de marché ; traiter les communautés minoritaires de manière équitable ; s’engager à régler les conflits de manière pacifique ; être capables et désireux d’apporter une contribution militaire aux opérations de l’OTAN ; et être attachés au caractère démocratique des relations entre civils et militaires et des institutions.

      Dans l’article 10 du Traité de Washington de 1949, qui détaille le protocole d’adhésion, il est précisé que celle-ci est actée dès lors que « tous les pays membres de l’OTAN ont notifié au gouvernement des États‑Unis d’Amérique, dépositaire du Traité de l’Atlantique Nord, leur acceptation des protocoles au traité relatifs à l’accession des nouveaux membres potentiels ». Or la Croatie, membre de l’Alliance depuis le 1er avril 2009, menace de s’opposer à ces deux adhésions putatives.

      Plus précisément, le président croate, Zoran Milanovic, a formulé le chantage suivant le 26 avril : « L’adhésion de la Finlande à l’OTAN n’est qu’un charlatanisme dangereux, c’est comme si on taquinait un ours enragé en enfonçant un stylo dans son œil. Il faut la bloquer, tant qu’on n’aura pas trouvé de solution à la crise en Bosnie-Herzégovine ». Il fait référence à la crise politique aiguë qui se joue à Sarajevo depuis plusieurs mois, et dans laquelle la minorité bosno-croate s’estime lésée, notamment par le système électoral.

      Mais il n’existe aucun lien entre cette crise, qui est du ressort de l’UE, et l’élargissement de l’OTAN. C’est ce qu’a rappelé à M.Milanovic le premier ministre Andrej Plenkovic, son principal rival politique, dans un système politique qui ressemble à la Ve République en temps de cohabitation. Le premier ministre (de centre droit) dirige le gouvernement avec le soutien du parlement, et le président (de centre gauche), élu au suffrage universel pour cinq ans, est le chef d’Etat, ainsi que le chef des Armées, qui a son mot à dire sur la politique étrangère. La remarque du président le mois dernier selon laquelle l’Ukraine était un « État corrompu » a incité le Premier ministre à s’excuser auprès du gouvernement de Kiev et a creusé le fossé entre les deux, Plenkovic laissant entendre que Milanovic était un « agent russe ».

      Cette crise au plus haut sommet de l’Etat croate pourrait-elle avoir un impact sur l’adhésion de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN ? La question n’est pas tranchée. Selon cet article du journal croate Jutarjni List traduit par Courrier international, « la Croatie peut bloquer l’adhésion de la Finlande et de la Suède ou de tout autre pays à l’Otan, affirment des sources diplomatiques de l’Alliance atlantique. (…) Le président croate pourrait empêcher tout élargissement si c’est lui qui représente son pays au prochain sommet de l’Alliance atlantique, organisé à la fin de juin à Madrid. L’OTAN précise qu’il ne lui appartient pas de décider qui représentera la Croatie à l’OTAN, ni comment ce pays harmonisera sa position au sein des instances décisionnelles. Le choix revient à la Croatie. »

      Pour Zarko Puhovski, professeur de sciences politiques à l’Université de Zagreb, cité par Bloomberg, « le devoir de Milanovic est d’harmoniser et de stabiliser le fonctionnement des institutions, mais ce qu’il fait est exactement le contraire. Dans ce qui est essentiellement un conflit interpersonnel au niveau de l’État, il risque d’entacher la réputation de la Croatie en Europe et de porter atteinte à la réputation du pays. »

       

       

      00:25

      Le Royaume-Uni impose de nouvelles sanctions commerciales à la Russie et la Biélorussie

      Le gouvernement britannique a annoncé dimanche un nouveau train de sanctions commerciales contre la Russie et la Biélorussie, avec des interdictions d’exportation visant l’industrie russe et la hausse de tarifs douaniers, notamment sur le palladium. « Cet important paquet de sanctions infligera encore plus de dommages à la machine de guerre russe », a déclaré la ministre du Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, dans un communiqué.

      Les tarifs douaniers vont augmenter de 35 points de pourcentage, notamment pour le platine et le palladium – utilisé dans l’industrie automobile –, tandis que les interdictions d’exportation visent des biens destinés aux secteurs manufacturier et de machinerie lourde en Russie, comme le plastique, le caoutchouc ou des machines. « La Russie est l’un des principaux pays producteurs de platine et de palladium et dépend fortement du Royaume-Uni pour exporter » ces produits, a souligné le gouvernement.

      Ces sanctions portent sur 1,7 milliard de livres de biens en valeur (environ 2 milliards d’euros), a précisé l’exécutif, portant à plus de 4 milliards de livres la valeur des biens visés par des sanctions commerciales depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. Le Royaume-Uni a aussi sanctionné depuis l’invasion plus de 1 000 individus et plus de 100 entreprises.

       

       

      00:10

      Zelensky tance la Russie après le bombardement de l’école de Bilohorivka et à la veille des célébrations russes du 9 mai

      « La Russie a oublié tout ce qui était important pour les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale », a accusé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille des commémorations en Russie du 9 mai célébrant la victoire sur l’Allemagne nazie.

      M. Zelensky a fustigé dans un message vidéo dimanche soir « de violents bombardements » dans plusieurs régions ukrainiennes, dont un ayant entraîné la mort de 60 personnes dans une école de l’est, « comme si ce n’était pas le 8 mai aujourd’hui, comme si demain n’était pas le 9, alors que le maître mot devrait être la paix pour tous les gens normaux ». « L’Ukraine et le monde libre s’en souviendront », a-t-il lancé.

      Selon M. Zelensky, l’Ukraine « a montré qu’elle faisait partie du monde libre et d’une Europe unie » face à « l’indépendance de Moscou dans le mal et la haine, que tout le monde verra demain ». Lundi, le traditionnel défilé militaire du 9 mai se tiendra à Moscou sur la place Rouge, l’occasion pour la Russie d’une démonstration de force en pleine invasion en Ukraine. « L’armée russe ne serait pas elle-même si elle ne tuait pas », a encore accusé M. Zelensky dans son message vidéo au moment d’évoquer les « 60 personnes tuées » dans une frappe samedi sur une école dans l’est de l’Ukraine où se réfugiaient des civils.

       
       

       

      23:18 L’image à la « une »
      Photo fournie par le Service d’urgence de l’Etat ukrainien montrant des pompiers qui s’affairent dans les décombres d’une école bombardée, à Bilohorivka près de Luhansk, où sont morts soixante civils qui s’y étaient réfugiés, selon la présidence ukrainienne, le 7 mai 2022. Photo fournie par le Service d’urgence de l’Etat ukrainien montrant des pompiers qui s’affairent dans les décombres d’une école bombardée, à Bilohorivka près de Luhansk, où sont morts soixante civils qui s’y étaient réfugiés, selon la présidence ukrainienne, le 7 mai 2022. HANDOUT / AFP  

       

      23:12

      Le chef de l’ONU « horrifié » par le bombardement meurtrier sur une école ukrainienne

      Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est « horrifié » par le bombardement d’une école dans l’est de l’Ukraine, qui a fait 60 morts selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et demandé que les civils soient épargnés, a indiqué dimanche son porte-parole.

      « Le secrétaire général est horrifié par l’attaque qui aurait été perpétrée le 7 mai sur une école à Bilogorivka, en Ukraine, où de nombreuses personnes y cherchaient apparemment refuge face aux combats en cours », a indiqué le porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. M. Guterres « réaffirme que les civils et les infrastructures civiles doivent toujours être épargnées en temps de guerre », et a noté que cette attaque « rappelait une nouvelle fois que dans cette guerre, commme dans tant de conflits, ce sont les civils qui paient le prix le plus élevé ».

       

       

      23:03 Pour approfondir

      Le journal indépendant « Novaïa Gazeta Europe » raconte dix ans de répression contre les manifestations d’hostilité au régime de Poutine

      Les tribunaux russes ont ouvert 60 000 procédures contre les manifestants depuis 2012, selon l’enquête du journal indépendant russe, dont une partie de la rédaction a été contrainte à l’exil après l’invasion de l’Ukraine. Le Monde marque sa solidarité en publiant plusieurs de ses articles.

      Lire aussi : « Novaïa Gazeta Europe » raconte dix ans de répression contre les manifestations d’hostilité au régime de Poutine

       
       

       

      22:50 Vos questions
      Bonsoir merci pour votre travail, c'est remarquable. Jill Biden, Justin Trudeau sont allés en ukraine et toujours pas Emmanuel Macron.... Pourquoi ? Merci de vos éclaircissements.
      Myrtille17

      Bonsoir,

      Réinvesti samedi 7 mai, le président de la République n’exclut pas une éventuelle visite à Kiev, rapporte nos journalistes. Le chef de l’Etat doit d’ailleurs préciser, lundi, à Strasbourg, ses vues sur le conflit ukrainien. Il devrait aborder ensuite le sujet avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, lors d’une visite à Berlin, probablement le lendemain.

      A ce jour, les Occidentaux, dont la France, en sont plutôt à intensifier leurs livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine. Les Etats-Unis sont clairement aux avant-postes dans ce domaine ; les capitales européennes sont plus prudentes, moins équipées, voire divisées sur le sujet – la Hongrie refuse encore tout transit d’armes sur son territoire.

      Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article :

      Lire aussi : Entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, une reprise de contact sans illusion

       

       

      22:09 Urgent

      Soixante morts dans l’école bombardée à Bilohorivka, village à l’est de l’Ukraine, selon Zelensky

      Soixante personnes ont été tuées samedi dans le bombardement d’une école dans la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

      « Pas plus tard qu’hier, dans le village de Bilohorivka, dans la région de Louhansk, une bombe russe a tué 60 civils », a affirmé M. Zelensky lors d’une intervention en visioconférence à un sommet du G7. « Ils essayaient de trouver refuge dans le bâtiment d’une école ordinaire qui a été visée par une frappe aérienne russe », a-t-il ajouté.

      « Une bombe aérienne a frappé une école et soixante personnes sont mortes sous les décombres », a rapporté, de son côté, le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, à la télévision en langue russe Current Time TV.

      « Il y a toujours des frappes très fortes sur Bilogorivka », a-t-il poursuivi. « J’aimerais vraiment croire que des gens sont encore vivants là-bas », a-t-il toutefois dit, précisant « que dès les bombardements seront terminés, nous pourrons commencer à déblayer les décombres ».

      Dimanche matin, M. Gaïdaï avait déclaré qu’« il y avait au total 90 personnes » sur place au moment de la frappe. « 27 ont été sauvées », avait-il ajouté, précisant que la température avait été très élevée sur le site après l’explosion.

       

       

      21:58

      Ukraine : des civils évacués d’Azovstal à Marioupol sont arrivés à Zaporijjia

      Plus de 170 civils de Marioupol, dont une quarantaine évacués de l’aciérie Azovstal dans ce port du sud-est ukrainien presque entièrement sous contrôle russe, sont arrivés dimanche soir à Zaporijjia, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

      Au total, 174 civils sont arrivés à bord de huit bus dans cette grande ville du sud-est de l’Ukraine « depuis l’enfer de Marioupol », a précisé dans la foulée sur Twitter la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l’Ukraine, Osnat Lubrani.

       

      Lire aussi : Guerre en Ukraine : les enterrés d’Azovstal, survivants de l’enfer

       
       

       

      21:30 Vos questions
      Bonjour, l'armée ukrainienne peut elle projeter une colonne militaire allant aux secours des soldats assiégés à Marioupol?
      Pierre

      Bonjour Pierre,

      Cette stratégie n’est pas à l’ordre du jour. Pour l’heure, le président ukrainien a fait le choix d’exfiltrer les civils. « Nous avons évacué les civils d’Azovstal », a déclaré Volodymyr Zelensky, samedi soir, citant le nombre de 300 personnes exfiltrées.

      Les derniers combattants ukrainiens sont toujours retranchés dimanche dans l’aciérie Azovstal, à Marioupol, l’ultime poche de résistance dans ce port stratégique sur la mer d’Azov, après l’évacuation de centaines de civils réfugiés avec eux depuis des semaines dans d’immenses galeries souterraines.

      Les militaires ukrainiens ont annoncé dimanche qu’il excluaient de se rendre. « Capituler n’est pas une option car notre vie n’intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne leur importe pas », a déclaré un officier du renseignement ukrainien depuis les sous-sols du site industriel. « Nous nous battrons jusqu’à la meilleure issue de cette situation ».

      L’état-major ukrainien a fait état dimanche d’« opérations d’assaut russes » contre le site, avec « le soutien de l’artillerie et des tirs de chars ».

       
       
       
       

       

      21:08 Pour approfondir

      A l’occasion du 9 mai, « Le Monde » publie l’éditorial de « Novaïa Gazeta Europe » pour témoigner sa solidarité avec la rédaction du journal censuré en Russie

      Le journal russe indépendant Novaïa Gazeta a tenu 32 jours après le déclenchement du conflit en Ukraine, malgré la censure de l’Etat russe. Mais une partie de la rédaction a dû quitter le pays et a lancé Novaïa Gazeta Europe, dont Le Monde soutient l’initiative.

      Lire aussi : Etre la voix des Russes qui n’accepteront jamais la guerre de Poutine : l’éditorial de « Novaïa Gazeta Europe »

       
       

       

      20:32

      Drapeau ukrainien replié par la police allemande : Kiev dénonce une « erreur » de Berlin

      Kiev a dénoncé, dimanche, une « erreur » de l’Allemagne après que la police allemande a ordonné à des manifestants rassemblés devant le Mémorial soviétique à Berlin de replier un immense drapeau ukrainien déployé en signe de protestation contre l’invasion russe.

      « Berlin a fait une erreur en interdisant les symboles ukrainiens. Il est profondément faux de les traiter à égalité avec les symboles russes », a déploré sur Twitter le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba. « C’est une attaque contre tous ceux qui défendent actuellement l’Europe et l’Allemagne contre l’agression russe. »

       

      Plus tôt dans la journée, la police allemande avait ordonné à des manifestants rassemblés devant le Mémorial soviétique à Berlin de replier un immense drapeau ukrainien, à la veille des commémorations en Russie du 9 mai, célébrant la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945.

      « Pour que la commémoration pacifique et dans la dignité reste au premier plan, nos collègues ont veillé à ce qu’un drapeau ukrainien d’environ 25 mètres de long soit enroulé » après avoir été déployé, a twitté la police berlinoise.

       
       

       

      20:30 L’essentiel

      Le point sur la situation en Ukraine à 20 h 30

      • « Le G7 tout entier s’est engagé aujourd’hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe. » Réunis ce dimanche 8 mai, date symbolique de la fin de la seconde guerre mondiale, en visioconférence avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, les membres du G7, à savoir l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni, se sont engagés à arrêter d’importer du pétrole russe.
      • En parallèle de la réunion du G7, les Etats-Unis ont asséné de nouvelles sanctions contre le régime de Vladimir Poutine en visant les médias et l’accès aux services de conseil et comptabilité. Des sanctions seront également prises contre des personnalités russes. Les 27 membres de l’Union européenne, de leur côté, n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le sixième paquet de sanctions, qui inclut la fin des importations de pétrole russe. Les négociations vont se poursuivre en début de semaine prochaine.
      • En déplacement en Ukraine, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a passé une partie de la journée aux côtés de Volodymyr Zelensky. Lors d’une conférence de presse organisée à Kiev, Trudeau n’a pas hésité à affirmer que « Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre. (…) Il devra rendre des comptes. »
      • Jill Biden, la première dame américaine, était également en Ukraine dimanche. Au cours d’une visite inopinée, elle s’est rendue dans la ville d’Oujhorod, à la frontière avec la Slovaquie. Elle y a rencontré la première dame ukrainienne, Olena Zelenska, en ce jour de Fête des mères, pour lui assurer que « les citoyens américains sont de tout cœur avec les mères d’Ukraine ».
      • Alors que la Russie célébrera en grande pompe, lundi 9 mai, la victoire de l’URSS contre l’Allemagne nazie à l’issue de la seconde guerre mondiale, les combats continuent de faire rage sur le front est de l’Ukraine. Toujours retranchés dans les galeries souterraines de l’immense aciérie Azovstal à Marioupol (sud-est), les militaires ukrainiens ont annoncé dimanche qu’ils excluaient de se rendre. « Capituler n’est pas une option », a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien, alors que de nombreux blessés ne peuvent pas être évacués de l’usine en raison des bombardements russes intenses.
      • Ces bombardements ont touché samedi une école dans le village de Bilohorivka (est). Dimanche, deux corps ont été retrouvés et 30 personnes ont pu être secourues. « Les 60 personnes qui sont encore sous les décombres sont probablement mortes », a déclaré Serhï Gaidai, gouverneur de l’oblast de Louhansk, dans la région du Donbass.
       

       

      19:52

      Poutine, responsable de crimes de guerre, affirme Trudeau à Kiev

      Le président russe, « Vladimir Poutine, est responsable de ces odieux crimes de guerre », a déclaré, dimanche, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, à Kiev, après s’être rendu dans la ville voisine d’Irpine, où l’Ukraine accuse la Russie d’un massacre de civils. « Il est clair que Vladimir Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre », a affirmé Justin Trudeau lors d’une conférence de presse commune avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

      « Il devra rendre des comptes », a-t-il ajouté, quelques instants après avoir suivi une réunion du G7 en compagnie de son homologue ukrainien. Plus tôt dans l’après-midi, Justin Trudeau s’était rendu à Irpin dans la banlieue de Kiev, ville dévastée par des combats intenses entre les armées ukrainienne et russe, avant son occupation en mars par les Russes, a annoncé le maire de la ville. « J’ai été témoin de la brutalité de la guerre illégale menée par la Russie », a-t-il commenté face aux journalistes.

       
       

       

      19:46
      Bonsoir, personne n'en parle ou du moins je n'ai peut-être pas vu les articles à ce sujet. On peut dire que finalement et malheureusement, Angela Merkel, s'est complètement trompée sur sa stratégie politique et économique avec les gazoduc Nord Stream...
      Miel

      Bonjour Miel,

      Le nom de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel est pourtant revenu au cœur du débat public allemand depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février dernier. Lui ont été reprochés son refus commun avec Nicolas Sarkozy d’enclencher un processus d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN en 2008 et sa validation du projet Nord Stream 2 en 2015, qui a accéléré la dépendance de l’Allemagne au gaz russe. Quelques heures après le début de la guerre, le 24 février, Annegret Kramp-Karrenbauer, ex-dauphine de Merkel, postait un tweet au sujet de la position allemande sur l’Ukraine : « Après la Géorgie puis la Crimée et le Donbass, nous n’avons rien fait pour véritablement dissuader Poutine ».

      Trois jours plus tard, devant le Bundestag, c’est Friedrich Merz qui s’en est pris au bilan de sa prédécesseure au poste de leader de la CDU en fustigeant le « champ de ruines laissé par la politique étrangère et de sécurité allemande de ces dernières années ». Après la sortie du nucléaire de l’Allemagne décidée en 2011, Merkel avait donc validé le projet de Nord Stream 2 mais n’avait pas pour autant manqué de critiquer la politique Vladimir Poutine à de nombreuses reprises.

      Signe que les décisions de Merkel ont fait l’objet de débats outre-Rhin, deux enquêtes ont été publiées à la mi-mars sur les conséquences supposées de la politique étrangère de l’ex-chancelière vis-à-vis de la Russie. « Guerre en Ukraine : la culpabilité de Poutine et la contribution de Merkel », publiée par le Süddeutsche Zeitung le 18 mars, et « Le laxisme de la politique russe de Merkel comme héritage : du boycott mais rien de plus », publiée par Der Spiegel le 19 mars.

       

       

      19:35 Vos questions
      Bonjour, Avez-vous des chiffres à jour concernant les pertes humaines civiles et militaires en Ukraine ? Ou des estimations ?
      Camille

      Bonjour Camille,

      Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. Rien qu’à Marioupol, les autorités ukrainiennes ont parlé il y a plusieurs semaines de 20 000 morts. Et les enquêteurs ukrainiens affirment avoir identifié « plus de 8 000 cas » présumés de crimes de guerre.

      Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la défense évalue les pertes russes à plus de 25 000 hommes, 199 avions et 1 130 chars depuis le début de l’invasion le 24 février. Le président Zelensky a déclaré qu’environ 2 500 à 3 000 soldats ukrainiens avaient été tués et quelque 10 000 blessés.

      Le Kremlin a récemment admis des « pertes importantes ». Certaines sources occidentales évoquent jusqu’à 12 000 soldats russes tués. Aucune statistique indépendante n’est disponible.

       
       
       

       

      19:15

      Après plus de deux mois de silence, l’Iran se dit contre la guerre en Ukraine

      Le pays n’avait, jusqu’ici, pas condamné l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. L’Iran a, finalement, déclaré être contre la guerre en Ukraine, souhaitant une solution politique au conflit.

      Des propos tenus par le chef de la diplomatie, Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conférence de presse commune à Téhéran avec son homologue polonais Zbigniew Rau. M. Rau a entamé, samedi soir, une visite à l’invitation de la partie iranienne, la première depuis 2014. Son pays apporte une aide militaire à l’Ukraine.

      « Nous sommes contre la guerre en Ukraine, tout comme nous sommes contre la guerre au Yémen, en Afghanistan, en Syrie, en Irak ou dans n’importe quelle partie du monde », a déclaré le ministre iranien lors de la conférence de presse commune.

      Nous croyons que la solution en Ukraine est politique et que des négociations politiques entre la Russie et l’Ukraine doivent conduire à l’arrêt de la guerre.

      Au cours de sa visite, le ministre polonais des affaires étrangères et son homologue iranien doivent signer « un accord de coopération dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la science, du sport, de la jeunesse et des médias », a rapporté le ministre iranien.

      Mais cette visite revêt également un aspect symbolique. Selon la presse polonaise, M. Rau a rendu hommage, dimanche, à Téhéran « à ceux qui souffrent à cause de la guerre » en Ukraine, en visitant un cimetière où reposent de nombreux de ses compatriotes, qui avaient été déportés en URSS, au début de la seconde guerre mondiale.

      Au terme d’un accord avec l’URSS, ces déportés avaient été libérés puis avaient trouvé refuge en Iran, en 1942. « En nous souvenant du passé, nous ne pouvons pas oublier les personnes qui souffrent aujourd’hui à cause des atrocités de la guerre », a affirmé M. Rau, cité par la presse polonaise.

       

       

      19:08 Vos questions
      Bonsoir, la Suède va t elle adhérer à l'OTAN ?
      ..

      Bonjour et merci pour votre question,

      En Suède, la situation quant à une potentielle adhésion à l’OTAN n’est pas aussi avancée qu’en Finlande. Mais les débats sur le sujet existent depuis plusieurs mois et ont considérablement évolué depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier. Alors que des réserves existaient au sein des différents partis suédois sur une adhésion à l’Alliance atlantique, certaines personnalités politiques ont fait volte-face, à l’image de Jimmie Akesson, leader de l’extrême droite. Le parti de ce dernier, Démocrates de Suède, s’est positionné en faveur d’une « adhésion à l’OTAN sous conditions ». Les deux conditions étant que la Finlande adhère d’abord à l’Alliance et que la situation sécuritaire exige une adhésion de la Suède.

      Le parti social-démocrate au pouvoir a, de son côté, été critiqué pour ses tergiversations sur le sujet. La première ministre Madgalena Andersson a d’abord soutenu le 8 mars « qu’en l’état actuel, une adhésion déstabiliserait encore plus la situation », avant, le 30 mars, de « n’exclure en aucune façon une adhésion à l’OTAN ». Le parti avait, pourtant, décidé en novembre 2021 de se positionner contre une adhésion à l’Alliance atlantique. Mais avec l’éclatement de la guerre en Ukraine, une grande consultation a été entamée chez les sociaux-démocrates « sur la politique de sécurité », avec pour objectif de prendre une décision sur le sujet de l’OTAN « avant l’été ».

       

       

      18:45 Pour approfondir

      Une semaine à venir décisive pour la Finlande

      Membre de l’Union européenne depuis 1995 mais non alignée militairement, la Finlande réfléchit depuis le début de l’invasion russe en Ukraine à une possible intégration à l’OTAN. Le pays de 5,5 millions d’habitants partage 1 340 kilomètres de frontière avec la Russie et pourrait déposer, dès la semaine prochaine, une demande d’adhésion à l’OTAN. « Désormais, le moment est venu de prendre une décision », explique Tytti Tuppurainen, la ministre finlandaise des affaires européennes, dans une interview accordée à notre correspondante régionale, Anne-Françoise Hivert.

      « Depuis notre adhésion à l’UE, nous avons fait le choix de ne pas être neutres, mais fermement ancrés dans la sphère occidentale. L’adhésion à l’OTAN peut être vue comme une finalisation très naturelle de notre intégration occidentale », ajoute-t-elle. Jeudi 12 mai, Sauli Niinisto, le président de la République finlandais, annoncera la position de son pays sur le sujet.

      Lire aussi : La Finlande souhaite que le processus d’adhésion à l’OTAN soit le « plus rapide possible »

       
      La situation en carte



       

      Le contexte

      Live animé par Denis Ménétrier, Cécile Bouanchaud et Jacky Goldberg

      • Dans le sud-ouest de l’Ukraine, des aérodromes ont été bombardés, tandis que, dans le Nord-Est, ce sont de « grandes quantités d’armes et d’équipements militaires » ukrainiens qui ont été détruits a annoncé, samedi soir, le ministère de la défense russe. Des frappes ont, en outre, été signalées samedi autour de Donetsk, où quatre personnes ont été tuées et neuf blessées, selon le chef de l’administration militaire de la région, Pavlo Kyrylenko.
      • Les Russes ont obtenu ces dernières vingt-quatre heures des gains territoriaux limités aux alentours de Sievierodonetsk, l’une des principales localités du Donbass encore aux mains des Ukrainiens. La Russie n’a, jusqu’à présent, pu revendiquer le contrôle complet que d’une ville d’importance, Kherson.
      • A Kharkiv, la contre-offensive ukrainienne pour mettre la deuxième ville d’Ukraine hors de portée de l’artillerie ennemie a pris de l’ampleur, avec la prise de plusieurs positions russes. Au point que l’armée russe a dû faire sauter trois ponts routiers « pour ralentir la contre-offensive » dans cette région, selon le ministère ukrainien de la défense.
      • La marine ukrainienne a assuré avoir détruit à une centaine de kilomètres au large d’Odessa, non loin de la minuscule île des Serpents, le navire de débarquement russe Serna au moyen d’un drone de combat mis au point en Turquie. Une information non confirmée par la Russie, qui a déclaré, en revanche, avoir coulé « le bateau d’assaut ukrainien Stanislav ».
      • Volodymyr Zelensky doit participer dimanche à la réunion par visioconférence des dirigeants du G7 (sous présidence allemande). Joe Biden avait évoqué, mercredi, la possibilité que de nouvelles sanctions contre la Russie soient adoptées à l’issue de cette troisième réunion de l’organisation depuis le début de l’année.
      • L’Ukraine a demandé samedi soir à Médecins sans frontières (MSF) d’organiser une mission pour évacuer et soigner les soldats retranchés dans l’aciérie Azovstal, qui désormais elle n’abrite plus de civils.
      • La commissaire du Conseil de l’Europe pour les droits de l’homme, Dunja Mijatovic, a dénoncé, samedi, les violations « vertigineuses » des droits humains et du droit humanitaire international par l’armée russe en Ukraine, après une visite de quatre jours à Kiev et dans sa région.

      Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

      Décryptages. Une amorce de reprise de diplomatie onusienne

      Reportage. Dans le fief d’Yves Rocher, silence et embarras sur la guerre en Ukraine

      Témoignages. Exilés ukrainiens et russes en France : « On retombe toujours sur cet obstacle : la barrière de la langue »

      Reportage. Guerre de l’information, provocations : en Moldavie, la pression des prorusses s’accroît

      Décryptages. Les intellectuels allemands se déchirent entre pacifisme et soutien militaire

      Appel à témoignages. Marioupol : vous avez connu ou visité la ville avant la guerre en Ukraine ? Racontez-nous

      Retrouvez notre live d’hier sur ce lien.

       
       
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    • Bac 2022 : 523 199 lycéens attendus pour les premières épreuves de spécialité, après deux années perturbées par le Covid

      En 2020, à cause de la pandémie, les épreuves avaient été annulées. L'an dernier, le contrôle continu avait encore représenté l'essentiel de la note finale de l'examen.

      Article rédigé par
      France Télévisions
       
      Publié le 09/05/2022 12:04
      Temps de lecture : 1 min.
      Des lycéens planchent sur le baccalauréat le 17 juin 2021 à Strasbourg (Bas-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)Des lycéens planchent sur le baccalauréat le 17 juin 2021 à Strasbourg (Bas-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)

      C'est parti pour le bac 2022. Pour la première fois, les épreuves écrites de spécialité se tiennent, en fonction des matières, du mercredi 11 au jeudi 13 mai en métropole, La Réunion, Antilles-Guyane, et du 18 au 20 mai pour Mayotte. "Selon les spécialités, ces épreuves sont complétées par des épreuves orales ou d’évaluation des compétences expérimentales", précise le ministère de l'Education nationale. Les candidats du réseau de l'enseignement français à l’étranger composeront sur ces mêmes dates pour cette session.

      Parmi les spécialité les plus choisies, les Mathématiques, en tête, rassembleront 142 730 candidats, contre 136 466 en Sciences économiques et sociales (SES) ou 106 994 en Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP). Selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, 523 199 candidats sont attendus aux épreuves (dont 7 762 en candidats libres), avec 381 221 candidats pour la voie générale et 141 978 candidats pour pour la voie technologique. Un peu plus de 45 000 correcteurs seront mobilisés.

      Des résultats connus début juillet

      Les épreuves de spécialité, nées de la réforme du baccalauréat décidée par le ministre Jean-Michel Blanquer, encore jamais organisées, ont été reportées de deux mois. Elles ne sont donc pas prises en compte dans Parcoursup, la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur, et donc dans les dossiers examinés par les établissements auxquels ont candidaté les futurs bacheliers. À la place, les dossiers indiqueront les moyennes de spécialités sur les trois trimestres de Première et les deux premiers de Terminale. Contrairement à ce qui était intialement prévu, les élèves connaîtront leurs notes à ces épreuves en même temps que le reste de leurs résultats du bac, début juillet.

      En 2020, les lycéens de Terminale avaient obtenu, ou pas, leur baccalauréat sur la base de leurs notes en contrôle continu. A cause de la pandémie, les épreuves avaient été annulées. En 2021, le contrôle continu avait encore représenté l'essentiel de la note finale de l'examen. La philosophie avait été la seule épreuve écrite, avec le français en Première.

       

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    • François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison,

      dont un ferme dans l’affaire des emplois fictifs

      L’ex-premier ministre a également été condamné à 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité par la cour d’appel de Paris. Son épouse, Penelope, est condamnée à deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende.

      Le Monde avec AFP

      Publié aujourd’hui à 14h07, mis à jour à 16h00

        Temps de Lecture 2 min.

      Read in English

       

      L’ancien premier ministre François Fillon et son épouse, Penelope, au Palais de justice de Paris, le 27 février 2020. L’ancien premier ministre François Fillon et son épouse, Penelope, au Palais de justice de Paris, le 27 février 2020. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

      La justice s’est prononcée une seconde fois dans le dossier qui avait plombé la campagne pour l’Elysée du candidat de la droite en 2017. La cour d’appel de Paris a condamné, lundi 9 mai, l’ancien premier ministre François Fillon à quatre ans de prison, dont un ferme, et son épouse, Penelope, à deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende, dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs.

      François Fillon, 68 ans, et Penelope Fillon, 66 ans, qui contestent depuis l’origine tout emploi fictif, n’étaient pas présents au prononcé de la décision, pas plus que l’ancien suppléant du premier au poste de député dans la Sarthe, Marc Joulaud, 54 ans. Ils ont tous trois annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, afin d’étudier « l’atteinte à la séparation des pouvoirs, la conduite inéquitable de cette procédure ou encore l’acquisition de la prescription », selon leurs avocats.

       

      Retiré de la vie politique, M. Fillon a annoncé fin février, après l’invasion russe en Ukraine, démissionner de ses mandats aux conseils d’administration des entreprises russes Sibur (pétrochimie) et Zarubezhneft (hydrocarbures).

      « Mon épouse a travaillé à mes côtés, c’est incontestable »

      En première instance, le 29 juin 2020, le locataire de Matignon de 2007 à 2012 avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, pour détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux.

      Sa femme s’était vu infliger trois ans d’emprisonnement avec sursis, 375 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité, et M. Joulaud trois ans avec sursis, 20 000 euros d’amende avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Le couple avait immédiatement fait appel et est revenu à la barre en novembre, maintenant la même défense dans une atmosphère bien moins électrique qu’au premier procès.

      Lire aussi : Au premier jour du procès en appel du couple Fillon pour soupçons d’emplois fictifs : « Cette fois-ci, j’aimerais vous convaincre »

      « Je n’ai pas été un député fictif préoccupé essentiellement par l’argent », s’était insurgé François Fillon dans une déclaration liminaire, déplorant « quarante ans d’engagement [politique] effacés par un article d’un journal satirique et une enquête à charge ». « Mon épouse a travaillé à mes côtés, c’est incontestable », avait-il assuré.

       

      En appel, le parquet général avait requis des peines inférieures à celles prononcées par le tribunal. A l’encontre de François Fillon, il avait réclamé cinq ans de prison dont un an ferme sous bracelet électronique, ainsi que 375 000 euros d’amende.

      Pour son épouse franco-galloise, le ministère public avait demandé deux ans de prison avec sursis ainsi que 100 000 euros d’amende et pour Marc Joulaud trois ans de prison avec sursis. Des peines d’inéligibilité respectivement de dix, deux et trois ans avaient en outre été requises.

      Des activités « impalpables » voire « évanescentes »

      Un « faisceau d’indices » permet d’établir la « fictivité » des trois emplois de Penelope Fillon comme assistante parlementaire auprès de son mari et de son suppléant entre 1998 et 2013, rémunérés au total 612 000 euros net, avaient soutenu les avocats généraux, ironisant sur des activités « impalpables » voire « évanescentes ».

       

      Pour l’accusation, l’embauche de Mme Fillon comme « conseillère littéraire » en 2012-2013 au sein de la Revue des deux mondes était un « emploi de pure complaisance » concédé par Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la publication et proche de François Fillon.

      Lire aussi Article réservé à nos abonnés La « Revue des deux mondes » dans la tourmente

      Les magistrats avaient, en revanche, demandé une condamnation partielle pour les contrats de collaboration signés par deux enfants des Fillon auprès de leur père sénateur entre 2005 et 2007, et une relaxe pour la non-déclaration d’un prêt.

      L’Assemblée nationale avait demandé, comme en première instance, le remboursement d’un peu plus d’un million d’euros. Au contraire, selon le couple, Penelope Fillon réalisait « sur le terrain » dans la Sarthe un travail certes « immatériel » mais bien « réel ».

       

      Stigmatisant un dossier qui « se réduit » comme « peau de chagrin », l’avocat de François Fillon, MAntonin Lévy, avait plaidé la relaxe, citant « 41 attestations [établissant] de manière précise et circonstanciée l’apport de Mme Fillon ».

      Les avocats de la prévenue avaient dénoncé une « folie médiatique » autour du « “Penelopegate” », affirmant que si elle avait certes été « placardisée » au sein de la Revue des deux mondes, elle y avait bien « travaillé ». Le propriétaire de la Revue, Marc Ladreit de Lacharrière, a été condamné en 2018 pour abus de biens sociaux, reconnaissant un contrat en partie fictif.

       

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      En pleine guerre avec l'Ukraine, le discours de Vladimir Poutine ce lundi était attendu et redouté, les observateurs internationaux craignant l'annonce d'une escalade dans le conflit. Il n'en fut rien.
       

      Dans le conflit en Ukraine, la date du 9 mai était attendue et redoutée. Côté russe, c'est un jour de célébration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec défilé militaire et discours du président russe Vladimir Poutine. Mais depuis plusieurs jours, il était craint que le chef du Kremlin fasse des annonces graves, entrainant une escalade de la guerre actuelle en Ukraine.

      Le président russe a cependant fait un discours plus court qu'à son habitude, avec la propagande habituelle justifiant l'intervention russe en Ukraine, mais il n'a pas mentionné de potentielle attaque nucléaire, n'a pas parlé de guerre ni d'extension du conflit, et a même appelé à éviter la guerre mondiale.

      "Il n'y avait aucun souffle"

      "C'est difficile d'analyser un discours d'à peine 10 minutes, assez creux", déclare ce lundi sur BFMTV Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du think tank Synopia. Elle parle d'un discours "classique" dans lequel "il n'y a pas de surprise". Or, "on est habitué à des discours beaucoup plus longs de Vladimir Poutine, on s'attendait à ce que cela dure au moins 20, 25, 30 minutes". "C'est un discours pour ne rien dire", a de son côté déclaré sur franceinfo le journaliste et spécialiste de géopolitique Bernard Guetta.

      Hormis "rappeler le fait que la Russie n'avait pas le choix, qu'il fallait défendre la patrie, que les séparatistes pro-russes et les troupes russes se battent sur leurs terres... Cela ne va pas plus loin. Cela n'a rien à voir avec le 24 février", premier jour de l'invasion de la Russie en Ukraine, abonde Patrick Sauce, éditorialiste en politique internationale pour BFMTV. "Il n'y avait aucun souffle, il n'y avait pas de récit."

      Le 24 février dernier, lors de son discours annonçant l'invasion en Ukraine, il avait été beaucoup plus virulent, menaçant par exemple "ceux qui tenteraient d'interférer avec nous" d'une réponse "immédiate" de la Russie, avec "des conséquences que vous n'avez encore jamais connues". Cette fois, il s'est surtout adressé au peuple russe, annonçant une aide pour les familles des soldats tués au front, et déclarant qu'il fallait "tout faire pour que cette guerre globale [en référence avec la Seconde Guerre mondiale, NDLR] ne se reproduise pas".

      "Il joue avec nous"

      Pour Hélène Blanc, politologue et spécialiste du monde russe, "les gens ont beaucoup fantasmé sur ce 9 mai", s'attendant à des déclarations fortes, et le Kremlin s'est peut-être joué de cette attente.

      "Quand on connait bien Vladimir Poutine on sait qu'il souffle le chaud et le froid et qu'il s'amuse à nous faire peur et en même temps parfois on se rassure, comme aujourd'hui", déclare-t-elle. "Lui il s'amuse beaucoup avec nous, il joue avec nous (...) Il veut surtout nous montrer que c'est lui le vrai patron et que c'est lui le maitre du jeu."

      La politologue note toutefois que le président russe avait une allure moins martiale qu'habituellement pour ce genre de rendez-vous. "Je me souviens des anciens défilés qui duraient non pas une heure mais deux heures et parfois plus, il y avait des tribunes avec tous les officiels du régime" comme les militaires, les principaux ministres... "Là c'est vrai que c'était un petit peu minimaliste."

      "Est-ce que c'est de la lassitude, de la fatigue, ou est-ce que cela fait partie d'une stratégie qu'on ne connait pas? Toutes les hypothèses sont ouvertes", déclare Joséphine Staron.

      "La guerre va durer encore longtemps"

      Si la possibilité d'une attaque nucléaire n'a pas été évoquée, Vladimir Poutine a montré vouloir continuer cette guerre, évoquant "une menace absolument inacceptable" qui "se constituait, directement à nos frontières", et renouvelant ses accusations de nazisme à l'encontre de l'Ukraine.

      "Il n'a rien annoncé de précis, mais il n'a pas non plus annoncé la fin d'un combat, la fin d'une offensive", souligne Joséphine Staron pour qui le scénario qui "semble se dessiner c'est que tout continue comme c'était le cas depuis plusieurs semaines, ça ne va pas changer (...) Cela ne ressemble pas à un tournant véritablement de la guerre en Ukraine, ça continue, ça va continuer."

      "On se dit que la guerre va durer encore longtemps. Pour moi c'était comme un discours de guerre sans prononcer le mot guerre" déclare également le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense pour BFMTV. Il souligne d'autre part que Vladimir Poutine a, dans son discours, "insisté énormément sur le Donbass, donc est-ce que cela veut dire que le but de la guerre se limiterait au Donbass? Il y a beaucoup d'ambigüité."

      "Le message qu'on attendait, nous occidentaux, n'a pas eu lieu", résume Patrick Sauce, rappelant toutefois que pour "les Ukrainiens qui subissent des bombardements et l'agression russe, le 9 mai est similaire au 8 et sans doute au 10".

      dossier :

      Ukraine-Russie: la guerre

       
      Salomé Vincendon
      Salomé Vincendon Journaliste BFMTV

       

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