• « S’il vous plaît, ne nous habituons pas à la guerre », exhorte le pape François

    Le pape François lors de sa traditionnelle bénédiction « urbi et orbi », devant 50 000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le 17 avril 2022. Le pape François lors de sa traditionnelle bénédiction « urbi et orbi », devant 50 000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le 17 avril 2022. TIZIANA FABI / AFP

    Le pape François a appelé dimanche les dirigeants à « entendre le cri de paix des gens » en cette « Pâques de guerre ». « Nous avons vu trop de sang, trop de violence (…). Que l’on arrête de montrer les muscles pendant que les gens souffrent », a lancé le souverain pontife lors de sa traditionnelle bénédiction urbi et orbi, devant 50 000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome.

    « S’il vous plaît, ne nous habituons pas à la guerre, engageons-nous tous à demander la paix (…). Que ceux qui ont la responsabilité des nations entendent le cri de paix des gens », a-t-il exhorté, provoquant les applaudissements de la foule.

    Le chef spirituel de plus d’un milliard de catholiques a longuement insisté sur la nécessité de la paix pour « l’Ukraine martyrisée, si durement éprouvée par la violence et par la destruction de la guerre cruelle et insensée dans laquelle elle a été entraînée » avec l’invasion russe. Le souverain pontife a dit penser aux « nombreuses victimes ukrainiennes », citant « les millions de réfugiés et de déplacés internes, les familles divisées, les personnes âgées restées seules, les vies brisées et les villes rasées ». « J’ai dans les yeux le regard des enfants devenus orphelins », a-t-il ajouté.

    Il a aussi salué les « signes encourageants », comme « les portes ouvertes de nombreuses familles et communautés qui accueillent des migrants et des réfugiés dans toute l’Europe », y voyant « une bénédiction pour nos sociétés, parfois dégradées par tant d’égoïsme et d’individualisme ».

     

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  • Luthériens et catholiques côte à côte pour commémorer

    les débuts de la Réforme

    A l’invitation de la Fédération luthérienne mondiale, le pape François a participé, lundi en Suède, au lancement de l’anniversaire des cinq cents ans de la Réforme.

    LE MONDE | 31.10.2016 à 20h26 • Mis à jour le 01.11.2016 à 13h01 | Par Cécile Chambraud (Lund, Malmö (Suède), envoyée spéciale)

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    Le pape François, au Malmö Arena le 31 octobre. Le pape François, au Malmö Arena le 31 octobre. JONATHAN NACKSTRAND / AFP

    Martin Luther (1483-1546) aurait sans doute été le premier surpris d’apprendre qu’un pape participerait au coup d’envoi du cinquième centenaire de la naissance officielle de la Réforme, le mouvement religieux qui, à partir du XVIsiècle, allait bouleverser le christianisme d’Occident.

    L’excommunication par Rome du prédicateur allemand, qui, le 31 octobre 1517, avait affiché sur la porte de l’église de Wittenberg (Saxe-Anhalt) les quatre-vingt-quinze « thèses » qui allaient fonder le protestantisme, et provoquer, durant près de deux siècles, les sanglantes guerres de religions entre catholiques et protestants, a longtemps rendu ce rendez-vous improbable.

    Pourtant, à l’invitation de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), le pape François a participé, lundi 31 octobre, en Suède, au lancement de cette année commémorative. Un « voyage important » et « spécial » d’un point de vue ecclésial, a dit le pontife dans l’avion qui le conduisait en Suède, le matin.

    Dès son atterrissage à l’aéroport de Malmö, il a été confronté à l’un des sujets qui divisent aujourd’hui l’Eglise catholique et les Eglises luthériennes, à savoir l’ordination des femmes. Dans le comité d’accueil se tenait notamment le primat de l’Eglise luthérienne de Suède, Mme Antje Jackelén, archevêque d’Uppsala, vêtue de sa robe pastorale noire avec un rabat blanc. Deux heures plus tard, lors d’une cérémonie œcuménique à la cathédrale de Lund, ils se sont donné une chaleureuse accolade au moment du signe de paix.

    Lire aussi :   Le pape François ouvre les portes de sa résidence d’été aux visiteurs

    « Un geste unique et historique »

    Nonobstant cette question de l’ordination des femmes – le pape François a déjà eu l’occasion de dire qu’il n’entendait pas s’y attaquer –, en début d’après-midi, l’une des sept ministres de la cathédrale de Lund, Veronica Helm Andréasson, portant son col romain, jugeait « énorme » l’importance de cet événement œcuménique pour les cinq cents ans de la Réforme. « C’est une étape qui, j’espère, continuera à faire bouger nos Eglises », affirmait-elle, tout en veillant à la préparation des chœurs d’enfants, avant le début de la prière commune à la cathédrale.

    Pour Hans Syiglund, prêtre de la ville septentrionale de Lulea, la venue du pape « est un geste unique et historique, d’autant plus quand les conflits et les divisions déchirent si souvent la société et le monde. C’est une façon d’amener de l’espoir dans la vie des gens ».

    Le fait pour le pape de se rendre en Suède – où fut fondée en 1947 la Fédération luthérienne mondiale, qui regroupe aujourd’hui quelque cent quarante Eglises et environ soixante-dix millions de fidèles – plutôt qu’en Allemagne, est une façon de se tourner plus vers l’avenir que vers le passé tourmenté des deux confessions, de s’adresser aux fidèles d’aujourd’hui plutôt qu’à la figure historique et théologique de Luther, comme avait pu le faire le prédécesseur du pape François, Benoît XVI, en se rendant, en 2011, à l’ancien couvent du prédicateur, à Erfurt.

    Lire aussi :   Le pape François entrouvre la porte de l’Eglise aux femmes

    Des différends théologiques demeurent entre les deux Eglises, mais un demi-siècle de travail commun a défriché le terrain. Une déclaration conjointe sur « la doctrine de la justification », le 31 octobre 1999, avait aplani l’une des principales controverses entre les deux confessions et permis de lever des condamnations réciproques.

    En 2013, la commission luthéro-catholique pour l’unité était parvenue à publier une première lecture commune de leur histoire chahutée. Lundi, le chef de l’Eglise catholique et l’évêque palestinien Munib Younan, président de la FLM, ont en outre signé une déclaration commune préparée depuis trois ans. « Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise, affirme le texte. Nous cherchons à lever les obstacles persistants qui nous empêchent d’atteindre la pleine unité. » Le texte fixe notamment comme objectif de permettre aux catholiques et aux luthériens de communier ensemble, ce qui est aujourd’hui impossible.

    image: http://s1.lemde.fr/image/2016/10/31/534x0/5023454_6_e050_munib-younan-eveque-palestinien_4f49a5489c6ef451e62d315c129f75fc.jpg

    Munib Younan, évêque palestinien et président de la Fédération luthérienne mondiale.

    Les « grandes fragmentations » de l’époque

    « C’est un chemin prometteur mais exigeant », tant l’époque est marquée par de « grandes fragmentations », a relevé Martin Junge, secrétaire général de la FLM, dans la cathédrale de Lund. « Nous ne pouvons nous résigner à la division et à l’éloignement que la séparation a provoqués entre nous, a affirmé le pape dans son homélie, en cette même cathédrale. Nous avons l’occasion de réparer un moment crucial de notre histoire, en surmontant les controverses et les malentendus qui souvent nous ont empêchés de nous comprendre. » Le chef de l’Eglise catholique a reconnu « avec gratitude » que la Réforme a contribué à réévaluer la place accordée aux textes dans la vie de l’Eglise.

    « L’unité entre chrétiens est une priorité », a insisté, en fin d’après-midi, le pape François, lors d’une rencontre œcuménique dans le palais omnisports Malmö Arena. Il a exhorté les chrétiens à miser sur l’action en commun pour faire avancer le rapprochement. Il a répété qu’aider les « rejetés et les marginalisés de notre monde » doit être une « priorité » pour des chrétiens.

    Lire aussi :   Conservateur en Argentine, progressiste au Vatican : qui est vraiment le pape François ?

    En filigrane de la rencontre, les situations de guerre et les tensions à composante religieuse ont été omniprésentes et citées par les intervenants, pour pousser à une plus grande union. « Notre réunion historique envoie au monde entier le message que des engagements religieux fermement tenus peuvent conduire à des réconciliations plutôt qu’à contribuer toujours à plus de conflits dans notre monde troublé », a ainsi affirmé Munib Younan.

    De son côté, le pape François a évoqué la situation de la ville syrienne d’Alep, « ravagée par la guerre, où l’on méprise et où on foule aux pieds même les droits les plus fondamentaux ». L’évêque chaldéen d’Alep, Antoine Audo, est venu témoigner de sa ville ravagée. « La guerre que nous endurons chaque jour en Syrie, en Irak et au Moyen-Orient, nous rend témoins de la destruction de notre maison commune », a-t-il déclaré.



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  • Le grand rabbin Joseph Sitruk, trois septennats au sommet du judaïsme français

    Le grand rabbin Joseph Sitruk, trois septennats au sommet du judaïsme françaisJoseph Sitruk, Grand Rabbin de France de 1987 à 2008, est décédé le 25 septembre 2016 à l'âge de 71 ans (MEIGNEUX/SIPA)

    Joseph Sitruk, ex-grand rabbin de France, est mort à l'âge de 71 ans. Il a été le guide spirituel de la première communauté juive d'Europe de 1987 à 2008.

     

    Gardien sourcilleux de l'orthodoxie religieuse, l'ancien grand rabbin de France Joseph Sitruk, mort dimanche à l'âge de 71 ans, a régné pendant plus de 20 ans (1987-2008) sur la première communauté juive d'Europe, en guide spirituel au charisme indéniable.

    "Beaucoup de tristesse au moment où j'apprends la disparition du Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk Zats'al. Il fut un maître et un ami", a tweeté Gilles Berheim, qui lui avait succédé de 2009 à 2013.

     

    "Que sa mémoire soit bénie", a réagi le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dans un tweet faisant part de sa "tristesse".


    François Hollande a également salué sa mémoire. 

    "Homme de dialogue, défenseur de la laïcité, il était une figure marquante du judaïsme français", a dit le chef de l'Etat.

    Nicolas Sarkozy a estimé dans un tweet qu'"avec la mort du grand rabbin de France Sitruk, la République perd une grande figure, ayant marqué durablement le judaïsme français".

    Un office d'hommage aura lieu à 19h30 à la Grande synagogue de la Victoire à Paris. 

    Intransigeant

    Né à Tunis le 16 octobre 1944, ce séfarade chaleureux, oeil bleu profond et sourire généreux au-dessus de sa barbe fournie, aimait à cultiver des relations nourries avec les représentants des autres cultes et les responsables politiques. Parallèlement, ce rabbin marié et père de neuf enfants a prôné une stricte observance de la loi juive, la "halakha", se montrant intransigeant sur les conversions, les mariages mixtes, le repos du shabbat ou dans la condamnation de l'homosexualité.

    "Joseph Sitruk était un intellectuel juif, mais détesté par les intellectuels juifs. Charismatique, moderne, mais confondu avec l’orthodoxie la plus archaïque", commente "Le Monde".

    Après une scolarité à Nice où sa famille s'était installée, il est reçu au concours de l'Institut national des sciences appliquées (Insa) à Lyon. Mais plutôt qu'une carrière d'ingénieur, il choisit l'école rabbinique de la rue Vauquelin à Paris, le séminaire du Consistoire israélite, l'instance religieuse officielle du judaïsme français.

    Adjoint du grand rabbin de Strasbourg à 26 ans, il devient dès 1975, à 31 ans, grand rabbin de Marseille, autrement dit le guide spirituel de la deuxième communauté juive du pays. En 1987, il est élu grand rabbin de France pour un premier mandat de sept ans. Cet homme dynamique, aux qualités de diplomate reconnues, sera réélu deux autres fois, signant le plus long mandat depuis plus d'un siècle.

    "En un peu plus de trois septennats, il aura été la figure la plus symbolique de toutes les mutations de la communauté religieuse juive, de sa vitalité fiévreuse, de son orthodoxie toujours plus rigoureuse, de son exigence de l’étude, aussi de ses conflits internes, toujours au bord de la rupture, enfin de sa proximité inconditionnelle avec Israël, ajoute "Le Monde".

    Devant de la scène

    "Jo" Sitruk a souvent occupé le devant de la scène médiatique et les plateaux de télévision - jusqu'à celui de Thierry Ardisson en 2006 pour défendre son livre "Rien ne vaut la vie" -, laissant dans l'ombre d'autres responsables de la communauté juive. 

    Il crée les journées du judaïsme français "Yom Hatorah", qui réunissent plusieurs milliers de personnes au Bourget. On le retrouve au procès Paul Touvier, cité comme grand témoin. Se disant favorable à "une société ouverte, contre toute forme de ghetto", il défend l'intégration des juifs mais pourfend leur assimilation, lui qui veut "rejudaïser les juifs" en les ramenant dans les synagogues, critiquant volontiers une "laïcité intolérante".

    Au risque de se heurter aux usages républicains : en 1994, il appelle les juifs pratiquants à ne pas participer au second tour des élections cantonales, au motif qu'il coïncide avec le premier soir de Pessah, la pâque juive. L'avis rabbinique passe mal, y compris dans les rangs communautaires.

    Affaibli par une attaque

    Victime d'une attaque cérébrale en décembre 2001, au seuil de son troisième mandat de grand rabbin de France, il ajoute "Haïm" (vie en hébreu) à son prénom, dans l'espoir d'une guérison, conformément à une tradition juive. La vénération que lui voue une partie des fidèles en sort encore renforcée, quand d'autres l'accusent de jouer "perso" et d'avoir recroquevillé le Consistoire sur le seul courant orthodoxe, au détriment du dialogue avec les progressistes (libéraux et massortis).

    En 2007, Joseph Haïm Sitruk brigue un quatrième septennat sans faire campagne. L'élection de trop : il est sévèrement défait par Gilles Bernheim, plus jeune, au profil d'orthodoxe plus moderne. Réticent à quitter son rôle de mentor de la communauté juive, le "rav" (rabbin) Sitruk se rêve en "grand rabbin des francophones en Israël", désireux de passer l'essentiel de son temps à "étudier, enseigner" et "faire passer des messages". Il les distille via une chronique hebdomadaire sur l'antenne communautaire Radio J.

    En juin 2016, alors que sa santé s'est à nouveau dégradée, il y tient des propos sur la Gay Pride de Tel Aviv dont la violence tranche avec une voix chancelante. "Je n'hésite pas à qualifier cette initiative de tentative d'extermination morale du peuple d'Israël. J'espère que les auditeurs écouteront mon appel au secours et réagiront de façon radicale à une telle abomination", dit-il, déclenchant une vive polémique.

    Le grand rabbin de France Haïm Korsia, qui fut son conseiller, est contraint de voler à son secours, déplorant des propos ayant "largement dépassé sa pensée". Et appelant à se souvenir de ce que Joseph Sitruk "a construit d'humanité tout au long de sa carrière". 

    (Avec AFP)

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    Fondation pour l'islam de France : Chevènement, un choix critiqué

    Fondation pour l'islam de France : Chevènement, un choix critiquéJean-Pierre Chevènement dans la cour de l'Élysée, le 9 janvier 2015. (P. KOVARIK/AFP)

    L'ancien ministre de l'Intérieur est pressenti pour prendre la tête de cette fondation.

     

    Décidé à ressusciter la fondation des œuvres de l'islam de France pour aider au financement du culte musulman et à sa transparence, le gouvernement envisage la nomination à sa tête de Jean-Pierre Chevènement.

    L'ancien président du Mouvement des citoyens (MRC), ardent défenseur des valeurs de la laïcité et d'un républicanisme strict, a les faveurs du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

    "Chevènement, grande figure de la gauche, républicaine est respecté dans le monde arabo-musulman depuis son opposition à la guerre en Irak, et il aura la stature nécessaire pour solliciter des fonds auprès des entreprises et des riches donateurs du monde arabo-musulman", a fait savoir la place Beauvau au journal "Le Monde".

    Si les représentants du culte musulman ne se sont pas encore exprimés sur cette information, ce choix a déjà suscité de vivres critiques, y compris à gauche.

    "Il n'y a pas de Français de confession musulmane à la hauteur ?"

    C'est du gouvernement lui-même que les premiers désaccords ont surgi sur le sujet. Mercredi 3 août, la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, a esquissé un portrait du dirigeant idéal de cette instance, loin de ressembler à Jean-Pierre Chevènement :


    "Le bon profil, c'est d'abord quelqu'un de culture musulmane, qui ait une connaissance de la subtilité humaine de l'islam, quelqu'un de laïc, et peut-être le meilleur profil, ce serait une femme également", a-t-elle plaidé sur France Info.

    Auteure d'un rapport sur l'organisation et le financement de l'islam en France, Nathalie Goulet, sénatrice centriste de l'Orne, s'étonne elle aussi, sur Twitter, du choix d'un profil comme celui de l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin : 

     

    77 ans à la tête de la il n'y a pas de français de confession musulmane à la hauteur ?

    Esther Benbassa, sénatrice EELV du Val-de-Marne, va encore plus loin, en évoquant une forme de "mise sous tutelle" des musulmans.

    JP Chevènement patron de la Fondation des œuvres de l'? Tant qu'à placer les musulmans sous tutelle, pourquoi pas @BCazeneuve?

    Marwan Muhammad, ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ironise de son côté sur la dimension politique de cette possible nomination, déplorant que le "gouvernement "organise l'islam de France avec ses potes".

    "On ne peut plus imposer aux musulmans la pratique de leur religion", a-t-il défendu, ce jeudi, sur l'antenne de RMC

    "Une culture qui peut faire obstacle à la compréhension du problème"

    Comme le souligne le journalsite Claude Askolovitch, dans un billet publié sur Slate, au-delà de l'âge de Jean-Pierre Chevènement (77 ans), et de la part de calcul politique ayant conduit à ce choix, ce sont un certain nombre de ses positions passées, sur le monde arabe et l'islam, qui interrogent quant à la pertinence de ce choix. Et témoignent d'une "vision dépassée" de ces sujets.

    "Cette affaire est un peu morale: le monde arabe, sinon l’islam, aura été un grand sujet de Chevènement, au fil de ses visions", écrit-il.
    "Lui qui jeune homme n’était pas hostile à l’Algérie française fut ensuite, avec constance, un 'pro-arabe', comme on disait. Apprécié du FLN algérien, admirateur de Nasser, qu’il citait encore au moment des révolutions arabes, ayant défendu la laïcité du baasisme, ce courant politique panarabe teinté de socialisme autoritaire dont Saddam Hussein fut le dernier vrai monstre." 

    Avant d'ajouter :

    "L’inconvénient de cette culture, c’est qu’elle peut faire obstacle à la compréhension du problème. Ce n’est pas d’une partie du grand monde arabo-musulman que l’on parle, mais d’une composante intime de la société française."

    Jean-Pierre Chevènement devrait communiquer sa décision finale à la rentrée.

    Sébastien Billard

     

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  • Pologne: messe du pape devant deux millions et demi de pèlerins

    AFP / JANEK SKARZYNSKI Le pape François arrive dans sa papamobile à Brzegi, près de Cracovie, le 31 juillet 2016, pour y célébrer une messe devant plus de 1,6 million de personnes

    François sonne dimanche la fin des Journées Mondiales de la Jeunesse et de sa visite chargée d'émotions en Pologne, y compris à Auschwitz et à Czestochowa, lors d'une messe où quelque 2,5 millions de fidèles se sont rendus, selon les organisateurs.

    "Pour l'instant, on estime la participation entre 2,5 et 3 millions", a déclaré à l'AFP Anna Chmura, porte-parole du Comité d'organisation.

    Cette indication dépasse nettement les estimations officieuses des services de sécurité qui situent la participation autour de 1,5 million. Les organisateurs avaient craint une participation réduite par rapport à leurs prévisions en raison d'une série d'attentats terroristes en Europe.

    Le pape est revenu dimanche matin à Brzegi, à une quinzaine de kilomètres de Cracovie, où il avait présidé la veille un grand rassemblement des participants aux Journées Mondiales de la Jeunesse, suivi d'un concert.

    Dimanche matin, il a béni deux bâtiments de la Caritas, un foyer pour personnes âgées et un dépôt de dons alimentaires distribués aux nécessiteux, à proximité de l'autel.

    AFP / JANEK SKARZYNSKI Le pape François arrive pour célébrer une messe au Campus Misericordiae à Brzegi, près de Cracovie, le 31 juillet 2016, au dernier jour des JMJ

    Il a fait ensuite un long tour à bord de la papamobile au milieu de groupes de jeunes enthousiastes, scouts, jeunes prêtres et familles avec enfants qui l'ont attendu toute la nuit à la belle étoile dans un vaste pré baptisé pour l'occasion Campus Misericordiae.

    Leur nombre a été estimé samedi soir par les organisateurs du côté de l'Eglise à 1,6 million de personnes. Les services de sécurité n'ont pas émis d'estimation.

    Des centaines de milliers de personnes y ont afflué, pour la majorité à pied, tout au long de la journée de samedi pour s'installer sous un soleil brûlant avec chaises, lits pliants et sacs de couchage.

    AFP / JANEK SKARZYNSKI La foule salue le pape François à son arrivée au Campus Misericordiae à Brzegi, près de Cracovie le 31 juillet 2016, dernier jour des JMJ

    Après avoir entendu trois témoignages de jeunes à qui la foi a donné des forces face à leurs problèmes - une Polonaise mondaine, un chrétien syrien d'Alep, et un ex-drogué paraguayen - François les a mis en garde contre le risque de confondre "le divan et le bonheur". Autrement dit, de se contenter d'un confort personnel douillet sans se préoccuper des autres pour se retrouver "étourdis et abrutis tandis que d’autres –peut-être plus éveillés, mais pas les meilleurs– décident de l’avenir pour nous".

    Le premier pape latino-américain risquait un accueil tiède dans la patrie de son prédécesseur charismatique Jean Paul II, mais il a rapidement conquis les foules venues à sa rencontre.

    - Divan et jeux vidéo -

    Ses discours et homélies n'étaient pas faits pour dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, d'autant que le début de sa visite a été terni par l'assassinat d'un prêtre en France dans une église par deux jihadistes.

    AFP / WOJTEK RADWANSKI Le pape François et des jeunes sur l'estrade lors de la veillée le 30 juillet 2016, à Brzegi, près de Cracovie dans le cadre des Journées mondiales de la Jeunesse

    Encore dans l'avion, il a affirmé que le monde était "en guerre", puis, après avoir visité Auschwitz, il a averti que "la cruauté ne s'était pas arrêtée" à ce camp de la mort créé par les nazis allemands en Pologne occupée.

    Il a aussi abordé à plusieurs reprises la question des réfugiés, appelant à accueillir "ceux qui fuient la guerre et la faim", alors que le gouvernement conservateur polonais est réticent à accepter l'arrivée de migrants, invoquant des raisons de sécurité.

    Les jeunes ont été sommés de ne pas se considérer "comme des retraités à 23, 24 ou 25 ans", et à "ne pas confondre le bonheur avec un divan" et se laisser "étourdir et abrutir" par un confort douillet et les jeux vidéo.

    AFP / JANEK SKARZYNSKI Le pape François lors de sa visite au camp de concentration d'Auschwitz, le 29 juillet 2016

    C'est aux jeunes, a-t-il dit, qu'appartient d'enseigner aux adultes "à vivre ensemble dans la diversité, dans le dialogue, en partageant la multicultiralité non pas comme une menace mais comme une opportunité".

    L'un des moments les plus marquants de sa visite de cinq jours en Pologne restera sa visite à Auschwitz, où il a rencontré un groupe de rescapés. Auparavant, solitaire et recueilli, il a prié en silence, avant d'inscrire sa réaction à l'horreur de l'Holocauste dans le livre d'or: "Seigneur, aie pitié de ton peuple, Seigneur pardon pour tant de cruauté".

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  • Le ramadan commence lundi en France

    Le Monde.fr avec AFP | 05.06.2016 à 21h32 • Mis à jour le 06.06.2016 à 07h29  LIEN



    Devant l’institut de théologie de la Grande Mosquée de Paris, en 2015. 
    Devant l'Institut de Théologie de la Grande Mosquée de Paris en 2015.
    Patrick Kovarik/AFP
     

    Le ramadan, mois sacré de jeûne dans l’islam, commence lundi 6 juin, selon le Conseil français du culte musulman (CFCM). Cette période de jeûne, quatrième pilier de l’islam, a lieu cette année pendant l’Euro 2016 de football (10 juin-10 juillet) et durant les épreuves du baccalauréat, qui débutent le 15 juin.

    Réuni dimanche à la Grande Mosquée de Paris « en présence de dignitaires religieux et de représentants de fédérations musulmanes », le CFCM a fixé au 6 juin le « premier jour du mois sacré du ramadan pour l’an 1437 de l’Hégire » – année utilisée dans le calendrier musulman et qui compte entre 354 et 355 jours.

    La Grande Mosquée de Paris, qui s’attache à l’observation lunaire pour déterminer les dates du calendrier musulman, se réunissait dans le cadre de la traditionnelle « nuit du doute », la veille ou l’avant-veille du début du ramadan, et suit l’enseignement du Prophète, qui aurait prescrit dans un hadith (commentaire oral) : « Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi. »

    Jusqu’à 80 % de jeûneurs chez les musulmans français

    Le CFCM « présente ses meilleurs vœux aux musulmans de France et leur souhaite un heureux mois du jeûne, mois de la piété et du partage », et assure « l’ensemble de [ses] concitoyens de toutes confessions, de toutes origines et de toutes conditions, de ses prières fraternelles pour que leur Nation vive dans la paix, l’unité et la solidarité ».

    L’islam est la deuxième religion de France. Le ramadan est un rite massivement suivi par les musulmans français, avec plus de 70 %, voire 80 % de jeûneurs, selon les études. Durant ce mois sacré, les musulmans sont invités à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles, des premières lueurs de l’aube – dès que l’on peut « distinguer un fil blanc d’un fil noir », dit le Coran – jusqu’au coucher du soleil.

    Le jeûne est prescrit à tout musulman pubère. Des dispenses appelant des compensations – par un jeûne différé – sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d’accoucher. L’Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui suit le ramadan, aura lieu autour du 5 juillet.

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  • GRECE :  Le pape repart de Lesbos avec 12 réfugiés syriens dans l'avion

    Après avoir passé plusieurs heures sur l'île de Lesbos et être allé à la rencontre de nombreux réfugiés, le pape François s'apprête à rentrer au Vatican avec douze d'entre eux. Non sans avoir adressé un message d'unité.

    •   Lien
    • Le 16/04/2016 à 14:50
    • mis à jour à 14:50

     

    Le pape François a rencontré ce samedi des migrants et réfugiés détenus dans le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, porte d’entrée en Europe de dizaines de milliers de migrants.  Il a appelé les quelque 3 000 réfugiés enfermés dans ce camp à ne pas perdre "espoir", en leur assurant qu’ils ne sont "pas seuls", tout en exhortant le monde à répondre à cette crise "de manière digne".

    "Que le monde réponde d'une manière digne de notre humanité commune"

    "Ne perdez pas espoir ! Je suis venu ici simplement pour être avec vous et écouter vos histoires, pour réclamer au monde de porter attention à cette grave crise humanitaire et implorer qu’elle soit résolue", a déclaré le pontife argentin à ces migrants, arrivés après l’entrée en vigueur de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie et donc voués à être renvoyés. "Nous espérons que le monde prête attention à ces situations de besoin tragique et vraiment désespéré, et qu’il réponde d’une manière digne de notre humanité commune", a insisté Jorge Bertoglio.

    12 réfugiés repartent avec lui

    "Nous sommes tous des migrants", a ensuite dit le pape, dans une prière commune avec le patriarche de Constantinople Bartholomée et Ieronymos, l’archevêque orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce, peu avant de conclure sa visite qualifiée d’"historique» par le gouvernement grec.  Une visite à l’issue de laquelle le pape ramène au Vatican douze personnes, dont six mineurs. Il s’agit de trois familles de confession musulmane, deux originaires de Damas et l’autre de Deir Azzor, dans les territoires occupés

    "Des gens, pas des numéros"

    Avant un sobre déjeuner avec quelques réfugiés dans le camp, les trois prélats ont aussi signé une déclaration commune appelant le monde à faire preuve de "courage" face à cette "crise humanitaire colossale", dans une rare manifestation d’unité entre catholiques et orthodoxes. Le Premier ministre de gauche grec, Alexis Tsipras, avait pour sa part dénoncé en accueillant le pape "certains partenaires européens qui au nom de l’Europe chrétienne ont élevé des murs".

    Il ne faut "jamais oublier que les migrants, avant d’être des numéros, sont des personnes, des visages, des noms, des histoires", a insisté le pape sur le port de Mytilène, le chef lieu de l’île.  "Malheureusement, certains - parmi lesquels beaucoup d’enfants - n’ont même pas réussi à arriver: ils ont perdu la vie en mer, victimes de voyages inhumains et soumis aux brimades de lâches bourreaux", a-t-il ajouté.

    Après une minute de silence, les dignitaires ont chacun jeté à la mer une couronne de fleurs en mémoire des victimes des traversées en Méditerranée. Depuis le début de l’année, 375 migrants, en majorité des enfants, se sont noyés en tentant la traversée égéenne, s’ajoutant à des centaines de victimes en 2015.

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  • Prêtres pédophiles : des mesures en forme d’aveu — 12 avril 2016 à 20:31 Prêtres pédophiles : des mesures en forme d’aveu http://www.liberation.fr/france/2016/04/12/pretres-pedophiles-des-mesures-en-forme-d-aveu_1445756 Sous le coup des scandales de pédophilie dans le diocèse de Lyon, les évêques catholiques français lancent une opération mains propres. Cela sonne comme un aveu. Ne regrettent-ils pas de ne pas avoir agi plus tôt ? «Ai-je la possibilité de vous dire non ?» s’est exclamé, poussé dans ses retranchements, Mgr Georges Pontier, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), lors de la présentation à la presse, mardi, du nouveau dispositif de lutte contre la pédophilie dans l’Eglise catholique de France. Le plan prévoit la mise en place d’une commission nationale indépendante d’experts, de cellules d’écoute des victimes dans chaque diocèse et d’un site internet. Mgr Pontier a insisté sur la nécessité de «faire la lumière» sur des cas «même anciens» et que «des mesures conservatoires» soient prises par les évêques pour «protéger les enfants et les jeunes […] jusqu’à la décision de justice» dans les affaires de pédophilie concernant des prêtres. Ce dispositif constitue, de fait, un tournant. La commission nationale d’experts est ainsi chargée de conseiller les évêques pour gérer les affaires anciennes et les cas de prêtres condamnés par la justice. «Nous avons une proximité avec nos prêtres», a jugé Mgr Pontier, pour qui cette proximité peut obérer leur jugement. Jusqu’alors, il y avait de fortes oppositions, au sein de l’épiscopat français, à une telle opération vérité par crainte de la révélation d’affaires anciennes et de demandes d’indemnisations. Sentant le vent du boulet, le cardinal-archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, sous le coup d’une enquête préliminaire pour non-dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs, a, pour sa part, convoqué les 400 prêtres de son diocèse, pour une réunion le 25 avril.
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  • Les 5 affaires de pédophilie qui embarrassent le cardinal Barbarin

      07h09, le 02 avril 2016
    Les 5 affaires de pédophilie qui embarrassent le cardinal Barbarin@ ROMAIN LAFABREGUE / AFP

    Confronté à plusieurs affaires, le cardinal Philippe Barbarin nie avoir couvert "le moindre acte de pédophilie".

    Les révélations autour de cinq religieux accusés d'agressions sexuelles ou de pédophilie empoisonnent la vie du diocèse de Lyon et du cardinal Barbarin depuis le début de l'année. Des affaires de nature très différentes, dont certaines ont été jugées alors que d'autres font toujours l'objet d'une enquête.

    • 1 -

      Janvier, affaire du père Preynat. Ce prêtre a été mis en examen le 27 janvier pour des agressions pédophiles commises sur des scouts de la région lyonnaise entre 1986 et 1991. En garde à vue, il a également avoué des viols. Le cardinal Barbarin a dit avoir été mis au courant de ces agissements vers 2007-2008 et l'avoir interrogé à l'époque. Après avoir rencontré une victime en 2014, il a relevé le père Preynat de ses fonctions en mai 2015. Dans cette affaire, Mgr Barbarin est visé par quatre plaintes pour non-dénonciation d'agressions sexuelles.

    • 2 -

      Février, les accusations de "Pierre". Un haut responsable du ministère de l'Intérieur, "Pierre", porte plainte en février contre Mgr Barbarin, auquel il reproche de ne pas avoir écarté un autre prêtre de son diocèse. Il avait porté plainte en 2009 contre ce religieux, l'accusant d'actes pédophiles à son encontre au début des années 1990. Plainte classée sans suite pour un problème de prescription. "Pierre" dit avoir rencontré Mgr Barbarin en 2009. "Il n'a rien fait pour protéger les autres enfants, il l'a laissé en place", dénonce-t-il. La justice a ordonné une nouvelle enquête préliminaire.

    • 3 -

      Février, un prêtre déplacé à Lyon. Aujourd'hui âgé de 55 ans, un autre prêtre a été condamné en 2007 à 18 mois de prison avec sursis à Rodez pour des agressions sexuelles sur des apprentis-prêtres âgés de 19 à 34 ans. Depuis, il a été nommé dans le diocèse de Lyon après avis du juge d'application des peines. Il y exerçait jusqu'à mi-mars des responsabilités de formation sans contact avec des jeunes, selon le porte-parole des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas qui a fait valoir que ce cas n'avait "rien à voir" avec un scandale de pédophilie.

    • 4 -

      Mars, prison avec sursis. Le 12 février 2016, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné à deux ans de prison avec sursis le père Guy Gérentet de Saluneaux, 81 ans, pour des agressions sexuelles commises sur huit jeunes filles entre 1989 et 2000. L'octogénaire a longtemps exercé au sein de la paroisse de la Trinité (8e arrondissement) avant d'en être écarté vers 2001 après qu'une jeune fille eut dénoncé des faits de "maltraitance". Ce n'est cependant que neuf ans plus tard que le père Gérentet est rattrapé par la justice lyonnaise en étant mis en examen le 23 septembre 2010. 

    • 5 -

      Fin mars, enquête relancéeFin mars, la justice rouvre une enquête sur un nouveau prêtre soupçonné d'agressions sexuelles qui officie dans une église du deuxième arrondissement de la ville. La plainte d'une jeune femme avait été classée en 2006. 

    Par C.C. avec agences
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  • Publié le 27 mars 2016 à 17h25 | Mis à jour le 27 mars 2016 à 17h25 Lien

    Le pape François dénonce le terrorisme «aveugle»

    Des dizaines de milliers de fidèles ont fait... (Agence France-Presse)

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    Des dizaines de milliers de fidèles ont fait patiemment la file, laissé les agents de sécurité vérifier leur sac et subi le test du détecteur de métal , dimanche, afin de pouvoir accéder à la place Saint-Pierre . Sous un soleil éclatant, ils ont écouté François prononcer son traditionnel discours de Pâques depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.

    Agence France-Presse

    Frances D'Emilio
    Associated Press
    Vatican

    Le pape François a modéré son message d'espoir en ce dimanche de Pâques en dénonçant le terrorisme «aveugle» et en honorant la mémoire des victimes des attentats survenus en Europe, en Afrique et ailleurs , en plus d'exprimer son désarroi par rapport à l'accueil réservé aux migrants fuyant la guerre ou la pauvreté par les pays européens alors que ceux-ci tentent de résoudre la crise des réfugiés.

    Des dizaines de milliers de fidèles ont fait patiemment la file, laissé les agents de sécurité vérifier leur sac et subi le test du détecteur de métal , dimanche, afin de pouvoir accéder à la place Saint-Pierre . Sous un soleil éclatant, ils ont écouté François prononcer son traditionnel discours de Pâques depuis le balcon de la basilique Saint- Pierre.

    Pour leur plus grand bonheur , le pontife a effectué un tour complet de la place dans sa papemobile décapotable après avoir célébré la messe sur les marches de la basilique. Il n'a pas hésité à se pencher par-dessus les barrières pour serrer des mains alors que son véhicule s'aventurait à l'extérieur des limites du Vatican, ses gardes du corps le suivant au pas de course.

    Pendant des années, les islamistes sur les réseaux sociaux ont désigné le Vatican et Rome comme étant des cibles potentielles en raison de leur statut de quartier général de l'Église catholique et de la présence de multiples églises sur leur territoire. Ces menaces n'ont toutefois jamais empêché François d'avoir des contacts physiques avec les gens ordinaires.

    Triompher du mal

    Dans son allocution, le Saint-Père a déclaré que, pour les croyants, Jésus était revenu d'entre les morts après sa crucifixion et avait ainsi «triomphé du mal et du péché». Il a dit espérer que cela les rapprocherait des «victimes du terrorisme, cette forme de violence aveugle et brutale».

    Il a aussi évoqué les récentes attaques en Belgique, en Turquie, au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et en Côte d'Ivoire, en plus d'exprimer sa tristesse concernant l'attaque qui s'est produite vendredi dans un stade de soccer en Irak dans un télégramme de sympathie.

    Le pape a également affirmé que Pâques invitait les fidèles à ne pas oublier «ces hommes et ces femmes en quête d'un meilleur avenir, une foule toujours plus nombreuse de migrants et de réfugiés, parmi lesquels figurent plusieurs enfants, fuyant la guerre, la faim, la pauvreté et l'injustice sociale».

    À Jérusalem, les croyants se sont entassés, dimanche, dans l'église du Saint-Sépulcre, où Jésus aurait été crucifié et enterré avant de revenir à la vie, afin de souligner l'anniversaire de la résurrection du fils de Dieu.

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