Les pro-Brexit dépassés par l'ampleur du séisme qu'ils ont provoqué ? Après Boris Johnson qui a jeté l'éponge dans la course à la succession de David Cameron, c'est au tour de Nigel Farage d'annoncer ce lundi 4 juillet qu'il démissionne de la tête de son parti l'Ukip. L'explication invoquée par l'ancien leader de la formation europhobe a de quoi faire sursauter les pro-européens : ayant atteint l'objectif de sa vie - faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne - il déclare aujourd'hui avoir le sentiment du devoir accompli et peut donc tranquillement se retirer... seulement 10 jours après avoir précipité son pays dans l'inconnu du Brexit.
"Mon objectif de sortir de l'UE est atteint [...] j'ai accompli ma mission", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
"Pendant la campagne du référendum, j'ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. Maintenant, je dis que je veux récupérer ma vie", a-t-il ajouté.
"Je suis venu du monde des affaires [il était trader, NDLR] parce que je pensais que notre pays devait s'auto-gouverner. Je n'ai jamais été et n'ai jamais souhaité être un homme politique de carrière", a-t-il encore dit.
"I want my life back" - @Nigel_Farage resigns as UKIP leader http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-36702468 …

L'aboutissement d'une carrière
Et maintenant, Nigel Farage a-t-il un plan B ? A l'entendre, non. Il indique simplement qu'il va "continuer à soutenir" l'Ukip, un parti qu'il avait cofondé en 1993. "Je vais observer de très près le processus de négociation à Bruxelles et intervenir de temps en temps au Parlement européen."
L'europhobe, qui avait les larmes aux yeux en découvrant les résultats du scrutin, considère donc aujourd'hui cette victoire comme l'aboutissement d'une carrière consacrée toute entière à pilonner les institutions européennes.