• Rugby : le XV de la Rose refleurit au Stade de France

    Rugby : le XV de la Rose

    refleurit au Stade de France

    Le Monde.fr | 20.03.2016 à 07h45 • Mis à jour le 20.03.2016 à 10h30 | Par Adrien Pécout

    James Haskell (gauche) et Billy Vunipola fêtent leur victoire après le matchde rugby du Tournoi des Six Nations opposant la France et l'Angleterre au Stade de France à Saint-Denis, à Paris, le 19 mars 2016.

    Aux scènes de désolation ont succédé rires et confettis. Il y a cinq mois, l’équipe d’Angleterre sombrait devant son public et quittait sa Coupe du monde à domicile dès le premier tour. Depuis ? Cinq victoires en autant de matchs au Tournoi des six nations 2016. Dont la dernière en date, synonyme du 13e Grand Chelem de son histoire, samedi 19 mars au soir sur la pelouse du XV de France (31-21).

    Déjà assurés de remporter la compétition depuis une semaine, les rugbymen anglais ont grimpé un à un sur le podium de fortune installé au Stade de France. Entre les vaincus du Mondial et les vainqueurs du Tournoi, très peu de changements : parmi les quinze titulaires alignés à Saint-Denis , douze faisaient déjà partie de l’équipe traumatisée lors de la «  Rugby World Cup ».

    C’est sans doute là le pari (réussi) d’Eddie Jones. Plutôt que d’opérer un grand chambardement, le nouveau sélectionneur du XV de la Rose a su tabler sur l’esprit de revanche et la capacité de résilience d’un groupe façonné en grande partie sous la mandature de son prédécesseur malheureux, Stuart Lancaster.

    « Congratulations »

    Eddie Jones, lui, avait déjà brillé au Mondial. Avec la sélection du Japon, l’Australien surprenait toute la planète rugby au gré de ses trois victoires dont l’une, retentissante, sur l’Afrique du Sud. Expérience probante qui a convaincu les dirigeants de la fédération anglaise de confier la sélection, pour la première fois, à un entraîneur étranger.

    Dans l’auditorium du Stade de France, le sélectionneur a eu droit avant presque chaque question aux « congratulations » partisanes des journalistes anglais. Façon explicite de lui accorder un blanc-seing et de valider ses choix tout au long du Tournoi. Y compris celui de faire appel à un nouveau joueur prometteur, Maro Itoje, un deuxième-ligne élancé que l’on dit féru de poésie.

    Lire aussi :   Rugby : Messieurs les Anglais, restez !

    Autre décision forte : la promotion du « bad boy » Dylan Hartley. Absent du Mondial, le talonneur a été nommé capitaine à la place de Chris Robshaw. Jolie prise de galon pour ce caractère bien trempé qui avait jusque-là fait parler de lui pour ses infractions en série. En dix saisons, l’avant des ­Northampton Saints a observé cinquante-quatre semaines d’interdiction de jeu pour cause de fourchettes, morsures, coups de poing et autres amabilités.

    Sans doute faut-il voir dans cette nomination, de la part d’Eddie Jones, la volonté de redonner un surcroît de caractère à une sélection qui en avait manqué lors des mois précédents. Le cours des événements lui donne pour l’instant raison, malgré la sortie sur civière de Hartley en fin de match, samedi, après un carambolage avec Uini Atonio.

    Premier Grand Chelem depuis 2003

    D’humeur joviale, le sélectionneur de l’Angleterre s’est satisfait de ce Grand Chelem qui, à l’en croire, pourrait bien en annoncer de suivants « C’est une bonne première étape pour nous, mais il y en aura d’autres », a-t-il espéré en conférence de presse, arguant de la jeunesse de son effectif, 24 ans de moyenne, alors que « le pic de performance » d’un joueur se situerait plutôt, selon lui, vers l’âge de 28 ans.

    Parfait, dans ces conditions, pour envisager la Coupe du monde 2019 au Japon. Même face aux Néo-Zélandais, doubles champions du monde en titre : « Est-ce qu’on peut battre un jour les All Blacks ? Bien sûr. Peut-être pas tout de suite, mais on y arrivera dans les deux ou trois ans à venir. De toute façon, ça ne sert à rien de jouer au rugby si ce n’est pour battre un jour les All Blacks. »

    En attendant, le XV de la Rose se contentera déjà de son premier titre au Tournoi des six nations depuis 2011. Les Anglais avaient fini deuxièmes derrière les Gallois (2012 et 2013) puis les Irlandais (2014 et 2015). Et leur précédent Grand Chelem datait de 2003, année de leur seul sacre en Coupe du monde.

    Exemple à méditer pour le XV de France, qui voit donc les Anglais quitter sa pelouse sur un tour d’honneur et sous les vivats de supporteurs britanniques présents en nombre. A en juger par leur 5e place au Tournoi, les Français ont eu manifestement plus de mal à se remettre de leur Mondial, conclu, il est vrai, sur un quart de finale traumatique face à la Nouvelle-Zélande.

    • Le classement du Tournoi des six nations 2016

    1. Angleterre, 10 points 
    2. Pays de Galles, 7 points 
    3. Irlande, 5 points 
    4. Ecosse, 4 points 
    5. France, 4 points
    6. Italie, 0 point.

     

     

    • Adrien Pécout
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