Donald Trump semble n'avoir aucune limite. Le candidat républicain a accusé mercredi soir, lors d'un meeting en Floride, le président américain Barack Obama d'être le fondateur de Daesh. 

Insistant à plusieurs reprises sur le deuxième prénom du président, «Hussein», Donald Trump a affirmé que «Daesh honore le président Obama». «Il est le fondateur de Daesh. Il a fondé Daesh. Et je dirais même que la co-fondatrice est l'escroc Hillary Clinton». De graves accusations qui venaient s'ajouter à celles prononcées la semaine dernière, déjà, par le candidat républicain. Ce dernier avait déclaré que Hillary Clinton «devrait recevoir un prix» de la part de Daesh pour avoir fondé l'organisation terroriste. 

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Donald Trump a multiplié au cours de sa campagne les allusions à la religion de Barack Obama, laissant entendre qu'il était musulman, ce qui est faux - il est Chrétien. Il a aussi affirmé qu'il était né au Kenya (son pays d'origine), alors qu'il est né sur le territoire américain d'Hawaii. Le candidat républicain avait également fait allusion au fait que le président américain est lié à la tuerie survenue le 12 juin dernier dans une boîte de nuit à Orlando, qui avait fait 49 victimes avant d'être revendiquée par Daesh. 

Des critiques récurrentes contre Barack Obama

Ce n'est pas la première fois que les Républicains accusent les démocrates d'avoir favorisé l'émergence du groupe terroriste, mais jamais ils n'étaient allés aussi loin dans leurs accusations. Ils se contentaient en effet de critiquer l'administration Obama pour avoir sous-estimé la menace que représente Daesh, et d'avoir alimenté la situation chaotique que traverse la région du Moyen-Orient. 

Si Daesh s'est en effet développé lors de la présidence de Barack Obama, les conditions qui ont favorisé sa création remontent à l'invasion de l'Irak par les troupes américaines en 2003, décidée par le président républicain George W.Bush. Et l'administration Obama a enregistré des succès contre Daesh, participant à la coalition internationale contre le groupe terroriste en Irak et en Syrie, qui a permis de tuer près de 45.000 combattants jihadistes en l'espace de deux ans. 

Donald Trump n'a pour sa part jamais exposé de manière précise la stratégie qu'il souhaite mettre en place contre Daesh. S'il a a plusieurs reprises répété qu'il souhaitait mettre fin à la politique interventionniste des Etats-Unis à l'étranger, il a affirmé son intention d'intensifier les bombardements contre le groupe terroriste, évoquant l'utilisation de l'arme nucléaire, et a fait part de son intention d'interdire l'entrée des musulmans sur le territoire américain pour lutter contre le terrorisme.