• Luis Salom (1991-2016) : un triste jour pour le monde de la moto

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    Luis Salom Moto2 Italie 2016LIEN
    Par Matthieu LAURAUX| Ecrit pour TF1|aujourd'hui à 22:56, mis à jour aujourd'hui à 23:26

    Alors que les nombreux pilotes espagnols étaient aguerris à domicile sur le circuit de Catalunya, ils ont perdu l’un des leurs, Luis Salom, s’étant tué en piste après une chute lors des essais du vendredi après-midi en Moto2.

    Vendredi 3 juin, le monde de la moto a perdu un de ses meilleurs pilotes, Luis Salom, s’étant éteint à l’âge de 24 ans.

    Pourquoi a-t-il chuté ?

    Les circonstances précises de la mort de Luis Salom ne sont pas encore communiquées, mais une vidéo parue peu après l’annonce du décès a permis d’y voir un peu plus clair. C’est au bout de 25 minutes dans la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Catalogne que le pilote espagnol a perdu le contrôle de sa moto au freinage du virage 12, pour une raison indéterminée.

    Statement regarding Luis Salom. http://motogp.com/en/news/2016/06/03/statement-luis-salom/202682 

    Photo published for Statement - Luis Salom

    Statement - Luis Salom

    Luis Salom was involved in a crash at Turn 12 in Barcelona during Moto2 Free Practice 2.

    motogp.com
     

    Un choc effroyable

    A plus de 200 km/h, Salom glisse au sol avec sa moto, mais le dégagement en asphalte ne ralenti pas la chute. La moto du SAG Team percute en premier la protection, mais le pilote vient heurter sa machine au lieu d’être amorti par le mur en plastique TecPro. Le choc, non véritablement visible, est d’une intensité telle que Salom est étendu inanimé sur le bord du circuit.

     

    Une intervention immédiate

    Comme évoqué dans notre précédent article, les médecins arrivés quelques instant après le déploiement du drapeau rouge, suspendant la séance, ont pratiqué des massages cardiaques sur les lieux de l’accident, avant qu’un hélicoptère soit déployé pour le transporter au plus vite. Mais c’est une ambulance qui est allé le transporter par la route au vu de ses très graves blessures, avant une opération qui n’a malheureusement pu sauver le jeune homme. A 16h55, l’Hôpital général de Catalogne prononçait la mort de Luis Salom.

    Le champion en titre MotoGP, Jorge Lorenzo : "Déchiré, très triste et sans voix... toutes mes pensées vont à sa famille. Reste en paix Luis Salom"


    Le monde de la moto lui a rendu unanimement hommage, et le site officiel vous invite à partager le hashtag #Mexicano39, associant son surnom et son numéro de pilote.

     

    Destrozado, muy triste y sin palabras... Todo mi ánimo a su familia. DEP Luis Salom.

    Toute la rédaction d'Automoto adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.

     

    Hard blow for all the World Championship. We will always remember you.

     

    Carrière de Luis Salom

    Arrivé en 125 cm3 lors de la saison 2009, discipline depuis rebaptisée Moto3, Luis Salom a gravi les échelons avec Aprilia, avec respectivement une 22è, 12è puis une 8è place au championnat, prenant ses premiers podiums en 2011 à Assen et Philip Island. Puis 2012 fut sous le signe d’un titre de vice-champion du monde – loin derrière Sandro Cortese - avec deux victoires à Indianapolis et Aragon, et 8 podiums au total. Restant en Moto3 l’an suivant, il rate de peu le titre face à Alex Rins et Maverick Vinales, et se classe 3ème malgré un meilleur palmarès : 7 victoires, deux 2ndes places et trois 3è places. 

    2014 est l’accession au Moto2, dans l’équipe HP40 sur Kalex. Ses résultats sont en dents de scie, avec toutefois deux podiums en Argentine et au Mugello, de quoi se classer 8ème au classement devant… Cortese (vengeance !). 2015 est une saison plus difficile pour l’Espagnol, plus régulier mais avec une 5ème place comme climax, 13ème du championnat… derrière Cortese. 

     

    Gracias a todos los que han hecho este podio posible 
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  • La FIFA accuse Sepp Blatter, Jérôme Valcke et Markus Kattner de s'être partagé 80 millions de dollars

    Le 03/06/2016 à 15:14:00 | Mis à jour le 03/06/2016 à 15:24:16    LIEN
     
      
    Le scandale de corruption de la FIFA n'en finit pas : la Fédération internationale vient de faire de nouvelles révélations concernant son ancien président, Sepp Blatter, et deux de ses anciens lieutenants.
     
     
    Football - Corruption FIFA - Le 20 juillet dernier, Sepp Blatter avait été spergé de dollars par un humoriste avant une conférence de presse. (AFP)

    Le 20 juillet dernier, Sepp Blatter avait été spergé de dollars par un humoriste avant une conférence de presse. (AFP)

    Sepp Blatter, l’ancien président de la FIFA, se retrouve de nouveau dans la tourmente. La Fédération internationale a indiqué ce vendredi que Blatter, Jérôme Valcke, son ancien bras droit et secrétaire général de l'instance, et Markus Kattner, l'ancien secrétaire général adjoint, se sont partagé 80 millions de dollars «dans un effort coordonné d'enrichissement personnel» à travers contrats et compensations, au cours des 5 dernières années.
     
    La FIFA a précisé avoir livré ces informations à la justice suisse et va les partager avec la justice américaine. «Certains contrats contiennent des dispositions qui sembler violer le droit suisse», selon l’instance.«Certains contrats contiennent des dispositions qui sembler violer le droit suisse»
     
    Fin mai, Kattner avait été renvoyé de la FIFA pour cause de suspicion de manquements financiers. Blatter s’était dit «sidéré» par cette décision affirmant qu’il n’avait «jamais rencontré un homme plus honnête».
    Pour rappel, Sepp Blatter est suspendu six ans de toute activité lié au football pour gestion déloyale à la suite d’un versement de 1,8 million d’euros effectué en 2011 à Michel Platini.
    avec AFP

     

     

     

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  • Ligue des champions : Le Real de Zidane remporte sa « Undecima »

    LE MONDE | 28.05.2016 à 23h41 • Mis à jour le 29.05.2016 à 00h10 | Par Rémi Dupré (Milan, envoyé spécial) LIEN

    Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo, le 28 mai, à Milan. Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo, le 28 mai, à Milan. GERARD JULIEN / AFP

    Club le plus riche du monde (577 millions de revenus en 2014/2015), le Real Madrid a étoffé sa légende, samedi 28 mai, au stade San Siro de Milan, en remportant la Ligue des champions pour la onzième fois de son histoire. Entraînés depuis janvier par l’icône française Zinédine Zidane, les Merengue ont décroché leur « undécima » en battant (1-1) aux tirs au but leurs frères ennemis de l’Atlético au terme d’un derby électrique. Supérieurs techniquement mais dépassés tactiquement, les Galactiques ont ouvert le score grâce à un but de leur capitaine emblématique Sergio Ramos.

    En 2014, déjà face aux Colchoneros, c’est Ramos qui avait égalisé dans les arrêts de jeu avant que son équipe prenne le large (4-1) en prolongations et glane son dixième trophée aux grandes oreilles : sa « décima ». Le Belge Yannick Carrasco a, lui, égalisé en seconde période pour l’Atlético. L’échec est rude pour le club de l’entraîneur argentin Diego Simeone, incapable de prendre sa revanche. C’est la troisième fois que la formation du sud de Madrid s’incline en finale de la Ligue des champions après ses revers concédés en 2014 et en 1974.

     

    Ligue des champions :   Madrid, capitale du football européen

    Sous un soleil de plomb, les supporteurs des deux clubs rivaux ont d’abord répété leur chant sur la Piazza del Duomo, se chambrant volontiers. Sur la ligne 1 du métro, les fans du Real et de l’Atlético ont ensuite trouvé un compromis en conspuant l’ennemi commun, le FC Barcelone, vainqueur de l’édition 2015 de la Ligue des champions. A l’entrée du stade San Siro, les carabiniers italiens ont ensuite séparé les tifosi en fonction de leurs couleurs, les dirigeant vers leurs tribunes respectives.

    A l’intérieur de la monumentale enceinte de San Siro, jamais rénovée depuis le Mondial italien de 1990, la tension a monté d’un cran alors que la chanteuse new-yorkaise Alicia Keys et le ténor transalpin Andrea Bocelli venaient de terminer leur « show ». Souliers cirés et costume noir, Zinédine Zidane s’est installé sur son banc, scrutant ses protégés placés au centre du terrain. Les cheveux gominés, son homologue Diego Simeone s’est alors dirigé vers lui pour le saluer.

    A l’entame du match, les premiers contacts sont particulièrement rugueux. Taulier de la défense des Colchoneros, l’Uruguayen Diego Godin est obligé de dégager le ballon en tribunes suite à un débordement de Cristiano Ronaldo (1ère minute). Sur un coup franc de Gareth Bale, le Français Karim Benzema a l’occasion d’ouvrir la marque pour le Real (5e). Mais le numéro 9 des Merengue trouve devant lui Jan Oblak, le gardien slovène de l’Atlético, auteur d’une parade réflexe. Sous les imposantes arcanes métalliques de San Siro, le « peuple blanc » retient sa respiration avant de manifester sa frustration.

    Le but de Sergio Ramos

    Alors que ses joueurs multiplient les fautes sur les « artistes » du Real, Diego Simeone trépigne le long du terrain. A quelques mètres, le sphinx Zidane prodigue ses conseils, le regard grave. A la quatorzième minute, les Galactiques héritent d’un énième coup franc. Bien placé, le Gallois Gareth Bale prolonge le ballon de la tête pour Sergio Ramos qui devance Jan Oblak pour ouvrir le score. Au bord de la pelouse, Zinédine Zidane contient sa joie. Le public « madridiste », lui, ronronne dans les travées vertigineuses de San Siro.

    Le rythme de la rencontre se ralentit après la réalisation du Real. Piqués au vif, les joueurs de l’Atlético tentent de poser leur jeu. Juanfran expédie une frappe dévissée (24e) dans les nuages. Puis le François Antoine Griezmann décoche une salve à ras de terre et bien négociée par Keylor Navas (39e), le portier de la Casa blanca. Comme groggy, les Colchoneros regagnent les vestiaires à la mi-temps sous le regard déterminé de Diego Simeone.

    De retour sur la pelouse, l’Atlético hausse le ton. Dans la surface de réparation du Real, Fernando Torres s’écroule suite à une intervention irrégulière du défenseur portugais Pepe (46e). L’arbitre anglais Mark Clattenburg désigne alors le point de penalty. Auteur de 32 buts en 53 matches cette saison, Antoine Griezmann est chargé de transformer la sentence. La pépite des Bleus s’élance mais sa lourde frappe percute le dessous de la barre de Keylor Navas. Les supporteurs du Real exultent tandis que Zinédine Zidane, les mains dans les poches, reste de marbre.

    L’ex-numéro 10 des Tricolores est ensuite contraint de sortir Dani Carjaval, blessé, pour faire entrer dans l’arène le Brésilien Danilo. De plus en plus pressant, l’Atlético se rue sur la cage de Navas et le défenseur Stefan Savic est un zeste trop court pour dévier le ballon au fond des filets du Real (53e). A l’image de Koke, auteur d’une belle demi-volée (54e), les Colchoneros dominent les débats. Désireux de galvaniser ses joueurs, Diego Simeone fait de grands gestes pour « chauffer » ses supporteurs. Le crâne luisant, constamment debout, Zinédine Zidane donne, lui, ses consignes.

    L’égalisation de Carrasco

    L’ex-star des Galactiques (2001-2006) hurle de rage lorsque Karim Benzema, bien lancé par Luka Modric, perd son duel avec Jan Oblak (70e) et manque l’occasion de « tuer » la rencontre. Dans la foulée, « ZZ » fait entrer le prodige espagnol Isco à la place de l’Allemand Toni Kroos. Il décide ensuite de remplacer Karim Benzema par Lucas Vazquez. A la 77ème minute, Cristiano Ronaldo voit son tir bien capté par Jan Oblak. Le match s’emballe et « CR7 » bute encore sur Jan Oblak, impérial. Gareth Bale a bien suivi mais sa frappe croisée est détournée sur sa ligne par un défenseur de l’Atlético.

    Sur l’action qui suit, Juanfran adresse un centre tendu du plat du pied à Yannick Carrasco. A l’affût au second poteau, l’ex-attaquant belge de Monaco crucifie Navas et égalise (78e). La coulée rouge et blanche fait alors trembler les travées de San Siro. Extatique, Diego Simeone communie avec ses joueurs qui forment une pyramide humaine.

     

    Yannick Ferreira Carrasco égalise pour l’Atlético Madrid, le 28 mai, en finale de la Ligue des champions.

    Percutant, Gareth Bale a l’occasion d’offrir la victoire au Real. Mais sa frappe est détournée par Jan Oblak (85e). Recroquevillés en défense, les joueurs de l’Atlético voient les centres adverses fuser à plusieurs reprises devant leur cage. Les arrêts de jeu s’éternisent et Sergio Ramos écope d’un carton jaune pour avoir fauché Yannick Carrasco, qui s’apprêtait à mettre sur orbite Antoine Griezmann. Si les supporteurs du Real se murent dans le silence, ceux de l’Atlético exultent lorsque Mark Clattenburg donne le coup de sifflet final, synonyme de prolongations crispantes.

    Guerre mentale

    Au centre du terrain, les deux équipes se désaltèrent avant la guerre mentale qui s’annonce. Dès les premières minutes, Danilo écope d’un carton jaune pour avoir retenu du bras Yannick Carrasco, qui filait le long de la ligne de touche. Dans la foulée, Cristiano Ronaldo décoche une tête puissante mais le ballon atterrit dans les gants de Jan Oblak, vigilant (94e). Soucieux d’éviter la moindre erreur, les deux rivaux temporisent, faisant tourner le ballon. Le long du terrain, Zidane échange alors à plusieurs reprises avec son ami David Bettoni, son discret adjoint depuis 2014.

    Le Real tente de forcer le verrou et la frappe supersonique de Gareth Bale (100ème) est contrée de justesse par l’arrière-garde des Colchoneros. Antoine Griezmann, lui, épate vainement la galerie en réalisant un retourné acrobatique (105e). A la pause, les joueurs s’étirent alors qu’apparaissent les premières crampes. Epuisé, l’arrière de l’Atlético Felipe Luis cède sa place au prodige français Lucas Hernandez, 20 ans. Idem pour Koke, suppléé par le Ghanéen Thomas Partey. En fin de prolongations, le Merengue Lucas Vazquez pense offrir la victoire à sa formation mais sa frappe est repoussée par un pied adverse. L’arbitre ouvre alors la séance des tirs au but sous le regard dépité de Zidane.

    Chaque entraîneur consulte ses joueurs pour savoir qui, parmi eux, a encore la force de frapper. Le Merengue Lucas Vazquez transforme son penalty. Il est imité par Antoine Griezmann. A l’instar du Brésilien Marcelo, Gabi, le capitaine de l’Atlético, marque en finesse. Gareth Bale, Saul Niguez et Sergio Ramos ne tremblent pas. Juanfran, lui, expédie le ballon sur le poteau gauche. Il n’en faut pas plus pour Cristiano Ronaldo qui offre la victoire à sa formation.

    Apothéose pour Zidane

    Le sacre du Real s’apparente à une apothéose pour l’apprenti Zidane, qui, cinq mois après son intronisation, décroche le plus prestigieux des trophées européens. Lui qui a gravi tous les échelons du Real, devenant tour à tour directeur sportif, conseiller zélé du président du Real Florentino Pérez, adjoint de Carlo Ancelotti (2013/2014), puis entraîneur de l’équipe réserve. A 44 ans, Zidane devient le premier français à remporter la Ligue des champions comme joueur (en 2002, avec le Real) puis comme entraîneur.

    Avant lui, seul son compatriote Helenio Herrera, vainqueur avec l’Inter Milan en 1964 et 1965, avait réussi à glaner le trophée sur un banc de touche. Sous contrat avec le Real jusqu’en 2018, « Zizou » fait une entrée fracassante dans la sphère des entraîneurs de haut niveau. Le surdoué rejoint les illustres Miguel Munoz, Giovanni Trapattoni, Johan Cruyff, Carlo Ancelotti, Frank Rijkaard et Pep Guardiola au panthéon des techniciens qui ont raflé la Ligue des champions après l’avoir remporté comme joueur.

    Ligue des champions :   Le mystère Zidane

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  • Ligue des champions : Madrid, capitale

    du football européen

    LE MONDE | 28.05.2016 à 15h22 | Par Sandrine Morel (Madrid, correspondance) LIEN

    Les supporters de l’Atletico Madrid dans les rues de Milan avant la finale face au Real, le 28 mai.

    Gregorio Ramos, « Goyo » pour les amis, a acheté 12 kg de jamón, lomo et chorizo et plusieurs caisses de bière. A Valdemoro, une ville populaire de la banlieue de Madrid, ce socio de l’Atlético de Madrid depuis trente-trois ans s’affaire pour tout préparer avant le grand voyage. Avec 52 membres de sa peña, l’une de ces traditionnelles associations de supporters qui pullulent en Espagne, il va parcourir les 1 600 km qui le séparent de Milan, en bus, pour assister à la finale de la ligue des Champions qui oppose samedi 28 mai les Rojiblancos au Real Madrid, les frères ennemis de la capitale espagnole. Une finale européenne, certes, mais qui aura la saveur et l’intensité d’un derby.

    Départ dans la nuit, retour tout de suite après le match : le voyage s’annonce épuisant, mais pas question de manquer cet événement « historique ». « L’Europe nous doit une coupe, s’exclame cet inspecteur technique ferroviaire de 54 ans qui se réunit toutes les semaines avec d’autres aficionados pour partager sa passion. Les deux que nous avons perdues sont si injustes, ce sont des défaites si amères, que celle-là doit nous revenir. »

    Ligue des champions :   Le mystère Zidane

    L’Atlético associé aux quartiers populaires de Madrid

    L’effervescence est à son comble dans les 742 peñas que compte l’Atlético, dont 39 à l’étranger. L’enjeu est de taille : il s’agit de prendre sa revanche sur le Real qu’ils affrontaient – déjà – au même stade de la compétition en 2014.

    Ce jour-là, à Lisbonne, l’Atlético a touché la « coupe aux grandes oreilles » du bout des doigts. A la 90e minute, il menait 1-0 sur le Real. Mais deux minutes avant la fin du temps additionnel, le défenseur Sergio Ramos marque le but de l’égalisation. Durant les prolongations, les Merengues y ajoutent trois autres buts… Les Rojiblancos croient alors vivre un cauchemar. Ou plutôt en revivre un. Celui de 1974 à Bruxelles, lors de leur première – et jusqu’alors unique – participation à une finale de C1. Après avoir ouvert le score durant les prolongations, l’Atlético avait encaissé le but d’égalisation du Bayern de Munich, 20 secondes avant le coup de sifflet final. A l’époque, il n’y a pas de tirs au but. Lors du match rejoué deux jours plus tard, l’Atléti est balayé 4-0.

    De ce jour noir dans l’histoire du club lui vient le surnom de Pupas, les « bobos », les petites blessures. Et une réputation : celle d’un club de la souffrance, des larmes, des défaites sur le fil. Ses supporters, les « meilleurs du monde », disent-ils, ne se résignent pas, ils le soutiennent vaille que vaille, ne sifflent jamais les joueurs.

    Des durs au mal ces Colchoneros (« matelassiers », du nom de la couleur des couvre-lits typiques rouges et blancs comme leur maillot), associés aux quartiers populaires de Madrid, comme ceux qui entourent leur stade Vicente Calderon. Aux antipodes de ceux, très chics, qui bordent le Santiago Bernabeu du Real Madrid.

    Une onzième Ligue des champions pour le Real ?

    Il faut dire que la « Maison blanche » est synonyme de pouvoir, de stars millionnaires, d’enchaînement des titres… Samedi, il entend bien décrocher la 11e ligue des Champions de son histoire. Dans ses 2 300 peñas, dont plus d’une centaine à l’étranger, malgré la menace que représentent les hommes du charismatique Argentin Diego Simeone, les supporters du Real se veulent confiants, sûrs de leur supériorité. Il faut dire que les pires ennemis du club restent les Catalans du FC Barcelone. Et jusqu’à la finale de 2014, l’Atlético était davantage l’objet de railleries que de craintes.

    Mais beaucoup de choses ont changé depuis la finale de Lisbonne. Le budget de l’Atlético a doublé entre 2013 et 2016, passant de 120 à 240 millions d’euros, même s’il reste encore loin des 581 millions du Real Madrid. Il a de nouveaux joueurs, comme Fernando Torres, Saul Ñigez ou Jan Oblak. Et en début d’année, le milliardaire chinois Wang Jianlin a même acheté 20 % de l’Atlético pour 45 millions d’euros.

    Le Real aussi a changé. C’est aujourd’hui Zinédine Zidane qui pilote les joueurs depuis le début de l’année. Et pas question de flancher face à la deuxième équipe de la capitale espagnole.

    Lire aussi :   La presse espagnole fête Madrid, « capitale » de la Ligue des champions



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  • Benzema-Griezmann, le duel dans la finale

     

    (Reuters)

     

    Par Sylvain Labbe
    Publié le 28 mai 2016 à 15h25Mis à jour le 28 mai 2016 à 15h44

     

    A défaut de se disputer (ou de partager) le leadership de l’attaque de l’équipe de France durant l’Euro 2016 en France, Karim Benzema et Antoine Griezmann se feront face ce samedi soir, à San Siro (20h45), en finale de la Ligue des champions. L’aboutissement d’une saison exceptionnelle, mais contrastée pour les deux attaquants français.

    Leur rêve bleu

    Des trajectoires opposées. En novembre dernier, Karim Benzema entrait dans le tourbillon judiciaire de l’affaire du chantage à la sextape sans en deviner sans doute encore alors l’issue fatale. Un maillot bleu sous lequel Antoine Griezmann, au fil d’une saison de plus en plus remarquable en club, va lui exploser. Au point d’acquérir une épaisseur et une notoriété qui le propulsent rapidement au rang de chouchou de l’équipe de France. Quand Benzema, critiqué de toute part, va naviguer en eaux troubles jusqu’à être déclaré non sélectionnable. Il aurait pu sombrer, mais sa saison avec le Real, la meilleure de sa carrière madrilène, parle pour lui. Au moins autant que Griezmann.       

    Leur saison d’exception

    Les deux attaquants ont beaucoup marqué cette saison. 34 buts pour Antoine Griezmann, dont 7 en Ligue des champions, parmi les plus décisifs de la saison des Colchoneros, contre 30 pour Karim Benzema (4 en Coupe d’Europe), mais le Merengue, perturbé par des pépins physiques à répétition et indisponible de longues semaines, affiche une meilleure efficacité au regard de son temps de jeu avec 12 matches de moins que son compatriote. Et donc une moyenne de buts par match en Liga de 0,89. Seuls Luis Suarez (1,14) et Cristiano Ronaldo (0,97) sont devant et Griezmann, lui, est loin derrière (0,58). Il n’empêche, déjà buteur l’un comme l’autre lors des deux derbys de la saison (Benzema à Vicente-Calderon et Griezmann à Santiago-Bernabeu), ils ont au bout du pied ce but ou cette passe décisive susceptible de faire basculer la finale de San Siro.    

    Leur finale   

    Karim Benzema, à la différence d’Antoine Griezmann, novice à ce stade de la compétition, peut bien avoir déjà joué et gagné une première finale de Ligue des champions à Lisbonne, en 2014 (face à l’Atlético), ce choc de San Siro revêt évidemment une importance toute particulière pour l’ancien Lyonnais, contraint malgré lui de mettre à l’issue de cette rencontre un point final à sa saison. Sans pouvoir se projeter sur cet Euro 2016, dont Griezmann pourrait devenir l’une des stars.  

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  • Rugby à XIII

    Lucas Albert ( Dragons Catalans),

    dans la cour des grands à 17 ans

    Par Cyrille Manière, France Bleu Roussillon vendredi 27 mai 2016 à 17:55 LIEN

     

    Lucas Albert : première titularisation à 17 ans avec les Dragons Lucas Albert : première titularisation à 17 ans avec les Dragons - Cyrille Manière

     

    Il n'a pas 18 ans (il les aura le 4 juillet) et pourtant Lucas Albert va célébrer ce samedi contre Hull KR sa première titularisation en Super league. Le plus jeune joueur de l'histoire des Dracs avance à grands pas, son ambition est immense. Quant à la pression, il ne sait pas ce que c'est.

    France Bleu Roussillon : Quel sentiment avant cette première titularisation à Brutus ?

    Lucas Albert : C'est sûr, ça fait quelque chose de jouer devant nos supporters et de rentrer dans cette équipe de haut niveau. En tout cas, j'étais vraiment très content quand j'ai appris ma titularisation, c'est le travail qui paye. Je me dis que je ne suis pas si loin que ça donc ça encourage à bosser tous les jours pour être meilleur. Pour le match, il va y avoir tous mes amis, ma famille et je vais essayer de les rendre heureux.

     

     

    Lucas Albert : "c'est le travail qui paye"

     

    FBR : Ne ressentez-vous pas trop de pression ?

    LA : Non, je n'ai pas la pression quand je joue. Je joue les matchs comme ça vient, je me dis qu'il ne peut y avoir que du positif donc je ne me pose pas de questions.

    FBR : En un an, avez-vous beaucoup progressé ?

    LA : Oui ! Il y a un an il me manquait quelques trucs encore que je continue de régler à l'entraînement. Je pense que c'est beaucoup mieux que l'année dernière.

    Lucas ALbert : en plus il bute ! - MaxpppLucas ALbert : en plus il bute ! © Maxppp -Michel Clementz

    FBR : En quoi avez-vous progressé ?

    LA : Dans mon plaquage, dans ma profondeur et dans ma vision du jeu. J'ai travaillé dur pour y arriver et je pense que ça commencera à payer sur ce match.

    FBR : Comment vous sentez-vous au milieu de tous ces grands joueurs ?

    LA : Ils me voient comme un jeune bien sûr mais là, je suis le meneur de l'équipe pour ce match avec Todd (Carney). Ils essayent de me mettre dans les meilleures conditions. Je me sens bien encadré, il y a des grands joueurs à côté de moi qui m'aident beaucoup et c'est toujours plus facile.

    FBR : C'est toujours bien de sentir que le club fait confiance à de très jeunes joueurs comme vous...

     

    LA : Oui, c'est sûr, ça fait plaisir. Ça encourage les autres jeunes à travailler quand ils voient que je suis récompensé tout comme Fouad (Yaha). Les jeunes peuvent se dire que ce n'est pas si loin, que les Dragons font jouer des jeunes comme nous et ça donne de l'espoir pour la suite.

     

    Lucas ALbert : "Les jeunes peuvent se dire que les Dragons ne sont pas si loin"

     

    "Je suis toujours dans les clous pour être le demi des Dragons numéro un !"

    FBR : Vous portez un peu les couleurs des U19 sur ce match...

    LA : Oui, c'est clair. J'espère qu'ils vont faire aussi un beau match contre Hull City malgré les nombreuses absences dans l'équipe. Il va falloir qu'ils soient solidaires et que les anciens prennent les choses en mains.

    Lucas Albert demandé par les medias avant sa première - Radio FranceLucas Albert demandé par les medias avant sa première © Radio France -Cyrille Manière

    FBR : Et concernant les Dragons alors, comment sentez-vous le match contre Hull KR?

    LA : C'est un match important après la défaite en magic week-end. On ne devait pas perdre et ça doit être le match qui nous relance même si on est toujours en confiance. On sait pourquoi on a perdu, sur ce match les autres ont été meilleurs mais c'est surtout qu'on n'a pas bien joué. Cette fois, devant nos supporters, il ne va pas falloir décevoir. Les gens commencent à parler comme quoi les Dragons ça fait deux fois qu'ils perdent mais bon, nous on lève la tête et on continue de jouer comme on sait.

     

    Lucas ALbert : "Je suis dans les clous"

     

    FBR : Pour terminer, toujours l'année dernière quand on vous avait rencontré pour vous présenter comme un "champion de demain", vous aviez affirmé haut et fort que vous vouliez devenir au plus vite le meneur des Dragons, l'ambition est toujours la même ?

    LA : Oui, oui, le club me fait confiance et je ne veux pas le décevoir alors oui je suis toujours dans les clous pour être le demi des Dragons numéro un !

    L'avis de l'entraîneur Laurent Frayssinous

     

    Laurent frayssinous (entraîneur) : "je suis impatient de le voir"

     

    "Il mérite sa place. Il y a un an il était rentré dans cette équipe parce qu'il avait du potentiel et parce qu'il y avait des blessés. Aujourd'hui, il rentre dans une équipe qui est dans le Top 4 , qui est en confiance et il mérite sa titularisation. Il a montré des bribes de performances contre Batley et je veux le voir contre une équipe de Super League. Il va être testé et il a besoin de l'être à ce niveau là. Il est un des meilleurs joueurs de la compétition des U19, si ce n'est le meilleur joueur. Il a besoin de voir autre chose et d'être confronté à d'autres situations. Il est puissant pour son âge, il a de très bon appuis, un très bon jeu au pied et il l'a montré à Batley. C'est un contexte pour lui qui est favorable devant ses fans, je suis impatient de le voir et je sais qu'il est aussi impatient de faire une performance".

    A lire

    • Il y a un an, France Bleu Roussillon consacrait un article à Lucas Albert dans le cadre d'une série "les champions de demain du pays catalan". Retrouvez le portrait de Lucas Albert (juillet 2015).
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    Roland-Garros (Hommes) Les trois leçons du forfait de Rafael Nadal à Roland-Garros

    Le 27/05/2016 à 19:32:00 | Mis à jour le 27/05/2016 à 20:06:22 | LIEN
    Rafael Nadal ne gagnera pas son dixième Roland-Garros cette année. L'Espagnol a déclaré forfait pour la suite du tournoi, vendredi, en raison d'une blessure au poignet gauche. Voici les trois leçons principales à tirer de son absence précipitée.
     
    Rafael Nadal a déclaré forfait pour la suite du tournoi de Roland-Garros vendredi (Reuters)

    Rafael Nadal a déclaré forfait pour la suite du tournoi de Roland-Garros vendredi (Reuters)

    Une blessure de plus

    Tout le monde a gardé en mémoire la petite phrase d’Andre Agassi, en 2007, alors que Rafael Nadal n’arrivait pas à se débarrasser d’une blessure au pied gauche : «A force de jouer comme ça, Nadal signe des chèques en blanc sur sa santé». A bientôt 30 ans (dans une semaine), l’Espagnol a accumulé de (très) nombreux pépins physiques depuis ses débuts chez les pros. Au pied, donc, au genou (tendinites à répétition), surtout. Dès 2007, puis en 2009, année de sa défaite contre Söderling à Roland-Garros, en 2010 (abandon en quarts de finale à Melbourne face à Murray) et entre juillet 2012 et février 2013.
    Après huit mois d’absence, Nadal avait réussi un retour tonitruant, en enquillant deux Grands Chelems (Roland-Garros et l’US Open), quatre Masters 1000 et en retrouvant ses habits de numéro un mondial, en fin d’année. Les ennuis ont repris en janvier 2014, lorsqu’une blessure au dos l’a enquiquiné en finale contre Wawrinka. L’été est arrivé et, cette fois, c’est le poignet droit qui a grincé, l’obligeant à zapper l’US Open. L’an dernier, son corps a été épargné (pas sa tête). Le voilà à nouveau meurtri.

    Federer-Nadal, c'est plus ce que c'était

    Roger Federer forfait avant le top départ (dos), il n’y aura donc ni le Suisse, ni l’Espagnol, en deuxième semaine du deuxième Grand Chelem de l’année. La dernière fois que c’est arrivé (en Majeur), c’était à Wimbledon, en 2013 : Rafael Nadal avait disparu d’entrée (contre Steve Darcis), Federer, lui, dès le deuxième tour (face à Sergiy Stakhovsky). Avant ça, il faut remonter loin, très loin pour retrouver un «zéro» du duo : jusqu’à Roland-Garros 2004. Nadal était forfait (pied), et Roger Federer avait été éliminé, au troisième tour, par «Guga» Kuerten.

    Un boulevard pour Djoko, une opportunité pour Tsonga ?

    Voilà le numéro un mondial débarrassé de son bourreau n°1 Porte d’Auteuil (six revers, deux en finale), qu’il avait certes enfin battu l’an dernier, en quarts, et contre lequel il reste sur sept succès de rang. Bien sûr, Andy Murray, vainqueur de Novak Djokovic en finale à Rome, n’a lui pas encore abdiqué, malgré deux premiers matches compliqués. L’Ecossais peut-il vaincre le Serbe au meilleur des cinq manches ? Depuis presque trois ans (Wimbledon 2013), il n'y arrive plus (quatre défaites).
    Nadal out, c’est aussi le deuxième quart de tableau qui s’ouvre pour Jo-Wilfried Tsonga, qui jouera samedi Gulbis, avant un possible huitième contre Goffin ou Almagro. Les deux espoirs Zverev et Thiem se disputeront eux le droit de défier Granollers, qui file au tour suivant sans jouer. Parmi ces sept noms se cache l’un des quatre demi-finalistes de la cuvée 2016. Faites vos jeux.
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    Roland-Garros : les tribunes, miroir de la fracture sociale

    Roland-Garros : les tribunes, miroir de la fracture socialeA Roland-Garros, le chapeau de paille panama est de rigueur pour une partie du public. (PIERRE VERDY / AFP)

    LIEN

    Les tribunes du court central reflètent les inégalités de statut dans notre société.

     

    Leonardo Di Caprio, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein, Jean Dujardin, Hugh Grant... Chaque année, les tribunes de Roland-Garros se garnissent de célébrités du monde entier. Panama vissé sur la tête, elles sont au premier rang des plus grands matches du tournoi, quand les spectateurs lambda se trouvent relégués loin en haut du court central, voire sur les courts annexes.

    Si le tennis s'est indéniablement démocratisé au tournant des années 1960-1970, les nouvelles fractures de la société française sont plus que jamais visibles dans les tribunes, explique Patrick Clastres (1), historien du sport, spécialiste du tennis, et professeur à l’Université de Lausanne. 

    Une société fragmentée socialement

    Les gradins de Roland-Garros sont aujourd'hui bien plus hétérogènes que dans les années 1930, quand ce sport n'était réservé qu'à la classe de loisir parisienne - mélange de grands bourgeois et d'une vieille aristocratie. Mais si les classes moyennes ont fait leur apparition dans les tribunes, les fractures sociales n'ont pas disparu. Loin de là.

    A partir des années 1970-1980, la montée en puissance des enjeux économiques et du sponsoring a conduit à une forte segmentation sociale entre tribunes et au sein des tribunes du court central, explique Patrick Clastres :


     
    "A Roland-Garros, on a fini par distinguer à la fin des années 1970 la 'mondaine', à savoir la tribune présidentielle, et le 'poulailler', c’est-à-dire les gradins réservés au public des anonymes."

    Et ce n'est pas tout : "Cette segmentation, inspirée de la ségrégation sociale au sein des théâtres, s’est accentuée par la multiplication des espaces réservés aux partenaires, les loges installées au bord du terrain et les premiers rangs juste derrière. Des espaces souvent vides à l’heure des déjeuners offerts par les sociétés qui invitent, peu importe la qualité du match…"

    Pour l'historien, le port du panama - ce chapeau de paille très prisé à Roland-Garros - est un symbole de cette polarisation. Son usage n’est pas nouveau, mais il s’est répandu dans la tribune présidentielle au cours des années 2000, puis banalisé au sein de ses fameux premiers rangs et des loges. Le président de la Fédération française de tennis (FFT) et les partenaires en ont fait une marque distinctive. Patrick Clastres :

    "L’idée, ici, est de singulariser le public privilégié en le séparant symboliquement du tout-venant. D’une certaine manière, on assiste depuis une quinzaine d’années à un retour à une société de privilégiés que confirment les écarts de richesse et les rapports inégaux à l’institution judiciaire."

    Sauf que rares sont ceux qui s'en aperçoivent :

    "Ces nouveaux privilèges sont masqués par la focalisation médiatique sur les people, lesquels exercent en retour une fascination ambiguë sur les non-privilégiés."

    Peopolisation des tribunes et des écrans

    La présence des people dans les tribunes de Roland-Garros, quant à elle, n’est pas nouvelle, mais elle a changé de nature. Dès les années 1930, les célébrités y sont venues en nombre et leur présence a perduré depuis. Mais avec de nets changements d’échelle. 

    En 1928, pour la première édition, le "Tout-Paris" du cinéma, de la mode, de la chanson se pressait pour admirer les prouesses des mythiques Mousquetaires et de Suzanne Lenglen. Le tournoi est alors l’objet de multiples comptes-rendus dans la presse y compris la presse populaire quotidienne. Il s'agissait déjà un événement où il fallait être vu.

    Dans les années 1970, le président Philippe Chatrier initie même une politique discrète pour faire venir à Roland-Garros les stars du cinéma présents au festival de Cannes, comme Claude Lelouch ou Jean-Paul Belmondo. La télévision prend une importance majeure, et la présence de stars en vient à représenter un moteur d’audiences.

    Au cours des années 1990, la peopolisation s’est accélérée. De plus en plus de stars nationales et internationales garnissent les tribunes. Mannequins et sportifs de haut niveau venus d’autres sports, hommes et femmes politiques se font de plus en plus nombreux. Là encore, les sponsors jouent un rôle majeur dans ce processus en multipliant les invitations dans leurs loges, mais aussi dans le carré VIP dénommé "Le Village". "Jamais les journalistes de télévision ne se risquent à décrypter pour les téléspectateurs qui invite qui", fait remarquer Patrick Clastres.

    Les écrans installés dans le stade dans les années 2000 ont accentué ce jeu narcissique du voir et d’être vu. "Certes, on y voit des ralentis de séquences de jeu, mais aussi des gros plans sur les célébrités et les supporters les plus outranciers. Signe que le tennis, comme l’ensemble de la société, est définitivement entré dans l’ère de l’entertainment et de l’affichage de soi.

    "Plus que jamais, le spectacle n’est pas uniquement sur le terrain mais aussi en tribune, où chacun est en quête de sa minute de gloire sur les écrans."

    Sébastien Billard

    1968 : le peuple arrive dans les tribunes de Roland-Garros

    Le tennis est longtemps demeuré un sport réservé à une élite. Quand le tournoi de Roland-Garros se tient pour la première fois en 1928, dans le stade, l’entre soi est extrêmement fort. "On trouve dans les tribunes uniquement un mélange de grands bourgeois parisiens et de vieille aristocratie, à savoir les membres des premiers clubs de tennis parisiens (Racing, Stade français…)", explique Patrick Clastres. 

    À l'époque, ce public a ses codes : "Les spectateurs sont endimanchés, portent chemise blanche et cravate. La manière d’être est toute en retenue. Il est rare de voir ou d’entendre autre chose que de simples applaudissements entre les points. Une ambiance très feutrée règne, même si le Mousquetaire Jean Borotra a pu se plaindre que les applaudissements interrompent les joueurs."

    Tout change au tournant des années 1960-1970. Le tennis entre alors dans l’ère Open, celle du professionnalisme. Au même moment, la grève générale de mai 1968 fait exploser l'affluence de Roland-Garros : plus de 100.000 spectateurs assistent à des matches pendant la quinzaine, un record à l'époque qui s’explique par l’absence des employés aux guichets.

    Mais la démocratisation de Roland-Garros est à mettre au crédit de la FFT, et de la présidence Philippe Chatrier (1973-1993). Cet homme d’affaires et journaliste, proche politiquement de Valéry Giscard d’Estaing, décide de mettre en place une politique commerciale de démocratisation afin de convertir les classes moyennes à ce sport. De 1974 à 1978, l’affluence est multipliée par quatre, et au cours de la décennie 1970, le nombre de licenciés passe de 200.000 à 1 million. En même temps que l’origine sociale des joueurs se diversifie, le public de Roland-Garros se démocratise. Et les retransmissions télévisées vont accompagner cette dynamique.

    À nouveau public, nouveaux codes. "À partir des années 1970, et plus encore dans les années 1980, un nouveau public apparaît dans les tribunes de Roland-Garros et donc de nouvelles pratiques", détaille Patrick Clastres. "Chemisettes et T-shirt remplacent les chemises et les cravates. Les débardeurs pour les spectatrices, mais aussi bobs puis casquettes font aussi leur apparition."

    Le public se manifeste davantage : "En 1974, la télévision s’attarde sur un jeune adolescent torse nu dans les tribunes, tant c’est du jamais-vu ! Les enfants commencent à descendre des gradins pour s’approcher au plus près des joueurs et on entend les premiers cris interpellant et encourageant les joueurs comme Adriano Panatta". La fameuse "ola" arrivera deux décennies plus tard...

    S.B.

    (1) Patrick Clastres

    Sébastien Billard

    Sébastien Billard

    Journaliste

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  •  Les Dragons s’inclinent au Magic weekend
     
    Les Dragons s’inclinent au Magic weekend
    Les Dragons s’inclinent au Magic weekend    

    Wakefield Wildcats (6) 25

    T : Ben Jones-Bishop 2, Michael Sio, Mickael Simon
    G : Liam Finn 4
    DG : Jacob Miller

    Dragons Catalans (14) 24

    T : Justin Horo, Jodie Broughton 2, Tony Gigot, Vincent Duport
    G : Pat Richards 2
    DG :

     

    Les Dragons ont laissé échapper une occasion unique de prendre la tête de la Super League en s’inclinant face à Wakefield au Magic Weekend. Un drop de Jacob Miller dans les dernières minutes a permis aux Wildcats de repartir de Newcastle avec les deux points de la victoire.

    Les Catalans étaient mis sous pression dès l’entame, passant les 10 premières minutes à défendre. Et contrairement à Wakefield, ils ne laissaient pas passer leur chance et ouvraient la marque grâce à un essai de Justin Horo à la 17ème minute de jeu.

    Les Dragons faisaient le break quelques minutes plus tard grâce à deux essais coup sur coup signé Jodie Broughton et Tony Gigot.

    Intraitables en défense depuis le début de la rencontre, les Catalans laissaient Wakefield réduire la marque en contre, Ben Jones-Bishop récupérant un ballon perdu pour filer seul à l’essai et ramener le score à 14 à 6 à la pause.

    Les Wildcats attaquaient la deuxième période de la meilleure des manières et prenaient l’avantage après 10 minutes de jeu grâce à deux essais signés Jones-Bishop et Sio.

    Les hommes de Lauret Frayssinous pensaient avoir fait le plus dur en reprenant l’avantage grâce à deux essais en cinq minutes de Vincent Duport et Jodie Broughton.

    Mais Michael Simon parvenaient à remettre les deux équipes à égalité à 10 minutes de la fin.

    Pat Richards avait une belle opportunité en fin de match d’offrir la victoire aux siens mais en manque de réussite aujourd’hui, le buteur catalan heurtait le poteau.

    La fin de match était cruelle pour les Dragons, le drop de 50 m de Miller offrant la victoire aux siens.

     

    Feuile de match

    Wakefield : Jowitt, Jones-Bishop, Hall, Arundel, Johnstone, Miller, Finn, Scruton, Sio, Simon, Ashurst, Kirmond, A. Tupou
    Remplaçants : B. Tupou, Arona, Anderson, Annakin

    Dragons : Gigot, Broughton, Horo, Duport, Richards, Carney, Bosc, Taylor, Pelissier, Casty, Stewart, Anderson, Baitieri
    Remplaçants : Bousquet, Mounis, Da Costa, Mason

    Arbitre : Chris Campbell

     1/2 Finale JUNIORS : Saint Estève - XIII Catalan
     

     

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  • Le PSG enlève sa 10e Coupe de France, Ibrahimovic buteur et passeur

    pour sa dernière

    21 Mai 2016, 23h03 | MAJ : 21 Mai 2016, 23h03     LIEN
     RÉAGIRLes Parisiens fêtent le but de Zlatan Ibrahimovic, le 21 mai 2016, au Stade de FranceLes Parisiens fêtent le but de Zlatan Ibrahimovic, le 21 mai 2016, au Stade de France (AFP/FRANCK FIFE)

    Le Paris SG, quadruple champion en titre, a remporté sa 10e Coupe de France en battant Marseille 4 à 2 en finale samedi, rejoignant sa victime du jour au palmarès de la compétition, grâce notamment à deux buts et une passe décisive d'Ibrahimovic pour sa dernière sortie avec Paris.
    Le Suédois Zlatan Ibrahhimovic, au PSG depuis 2012, a fait des adieux de star au Parc des Princes en marquant le deuxième but (sur pénalty) du PSG avant de faire une passe décisive pour Edinson Cavani pour le 3-1.

     

    Il a ensuite conclu le festival offensif parisien en gagnant son face-à-face avec le gardien marseillais Steve Mandanda (82).
    Blaise Matuidi (2e) a ouvert le score pour le PSG, alors que Florian Thauvin a égalisé pour l'OM dix minutes plus tard (12e). Le deuxième but marseillais signé Michy Batshuayi (87e) n'a pas eu d'influence sur le résultat final. 
    Le PSG, qui domine outrageusement le football français depuis l'arrivée des Qatariens en 2011, signe ainsi son deuxième quadruplé Ligue 1-Coupe de France-Coupe de la Ligue-Trophée des champions d'affilée. En Europe en revanche, il s'est arrêté en quarts de finale de la Ligue des champions lors des trois dernières saisons.

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