Après le Royaume-Uni, c’est l’Union européenne qui a vu sa note attribuée par l’agence Standard & Poor’s (S&P) dégradée, jeudi 30 juin, à la suite du vote des Britanniques pour leur sortie des Vingt-Huit.
Les notes délivrées par les agences de notation, sortes de certificats de solvabilité, dictent les conditions auxquelles les entreprises ou en l’occurrence les pays peuvent s’endetter sur les marchés financiers. Plus la note est basse, plus les taux d’intérêt exigés par les créanciers sont élevés.
En l’occurrence, S&P a rétrogradé d’un cran, de AA + à AA, la note de la dette long terme de l’Union européenne, justifiant sa décision par les incertitudes consécutives au référendum sur le Brexit. Dans un communiqué, elle explique :
« Après la décision des électeurs britanniques de quitter l’UE suite au référendum du 23 juin, nous avons réévalué notre analyse sur la cohésion au sein de l’UE, que nous considérons aujourd’hui comme un facteur neutre plutôt que positif dans la notation. »
Lire aussi : Au forum de la BCE, les grands argentiers s’inquiètent des effets du « Brexit »
« Incertitude accrue »
La perspective de la nouvelle note est stable, ce qui signifie que l’agence estime qu’une dégradation supplémentaire ne sera pas nécessaire à moyen terme. Dans son communiqué elle ajoute :
« Nous pensons que dorénavant les prévisions de revenus, la planification à long terme et les ajustements des principaux mécanismes d’amortissement financier de l’UE seront sujets à une incertitude accrue. »
Depuis l’annonce des résultats du référendum, les trois principales agences de notation ont revu à la baisse leur note ou leur perspective pour la dette du Royaume-Uni.
Lire aussi : Et si Edimbourg devenait la grande place financière européenne à la place de la City ?