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Par Marialis2 le 7 Mars 2016 à 20:37
Attaque terroriste en Tunisie,
l’État islamique soupçonné
Dix membres des forces de l’ ordre et sept civils, dont au moins un enfant de 12 ans, ont été tués lundi à Ben Guerdane , dans l’est de la Tunisie, à moins de 35 km de la frontière avec la Libye, selon le dernier bilan officiel . On dénombre trente -cinq tués côté terroristes.
A l’ aube , des groupes jihadistes ont commis des «attaques synchronisées», selon le ministère de l’Intérieur , contre des bâtiments de la police , de la garde nationale et de la caserne militaire . C’est la première fois qu’autant d’assaillants, plusieurs dizaines, armés notamment de lance- roquettes , sont impliqués. Le mode opératoire est également une nouveauté : des assassinats ciblés de responsables de la sécurité couplés à des offensives d’ envergure contre des cibles de sécurité et militaires.
Couvre-feu . «Les tirs ont commencé à l’aube et se sont arrêtés vers 10 h 30, détaille Nafti Mahdhi, ex-membre du parti islamiste Ennahdha et habitant de Ben Guerdane. Les bâtiments visés sont situés au centre-ville.» Plusieurs assaillants étaient lundi soir encore en fuite et des hélicoptères de l’armée survolaient la zone. Un couvre -feu de 19 heures à 5 heures du matin a été déclaré et le poste -frontière de Ras Jadir a été fermé.
L’attaque n’avait, lundi soir, pas été revendiquée, mais la piste de l’EI est celle qui est prise le plus au sérieux. «Quand je suis sorti , des gens m’ont dit que les terroristes se réclamaient de l’Etat islamique», indique Nafti Mahdhi. Des propos similaires ont été recueillis par l’ agence de presse Reuters. Mercredi, les forces de l’ordre avaient abattu à Laaouija, à 12 km de Ben Guerdane, cinq membres du groupe terroriste soupçonnés d’avoir franchi la frontière libyenne. Ces deux attaques rapprochées pourraient avoir une même origine : Sabratha. Située à 100 km de la frontière tunisienne , la ville libyenne abritait un camp de l’Etat islamique, bombardé par les Etats-Unis le 19 février . Après l’action américaine , le pouvoir de Tripoli a décidé de lancer un vaste coup de filet pour arrêter les survivants . Les autres places fortes de l’Etat islamique en Libye lui sont inaccessibles. Benghazi est trop loin (plus de 1 000 km à l’est) et l’EI est en train de perdre du terrain face à l’offensive armée du Parlement de Tobrouk. La ville de Syrte, la capitale jihadiste libyenne, est soumise à un siège de la part des forces fidèles au gouvernement de Tripoli.
Carences. Beaucoup de ces jihadistes sont de plus originaires de Tunisie, à l’image de Noureddine Chouchane. Le terroriste, tué dans l’attaque aérienne, était recherché pour sa participation présumée dans l’attentat du Bardo, à Tunis, en mars, et dans celui de Sousse , en juin , qui avaient fait 60 victimes au total. L’un des jihadistes fait prisonnier à Sabratha après l’attaque américaine avait déclaré que 200 combattants étaient prêts à attaquer Ben Guerdane.
Les terroristes «s’en prennent à Ben Guerdane, c’est normal, explique un contrebandier tunisien qui connaît très bien la zone. Ils n’ont plus d’échappatoire. Ils sont passés par le désert pour organiser des attaques-suicides». Néanmoins , la ville, historiquement délaisseé par le pouvoir central, est connue pour avoir fourni beaucoup de jihadistes.
Si la piste de Sabratha venait à se confirmer, ces attaques prouveraient avant tout les carences de la barrière construite par les autorités tunisiennes . Composé d’un obstacle de sable de près de 200 km de long et de fossés d’eau, la construction , dont la première partie a été achevée en début d’ année , a pour but d’ empêcher le passage des terroristes.
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Par Marialis2 le 6 Mars 2016 à 20:28
AFP, 06/03 17:16 CET Lien
L’Egypte a accusé dimanche le mouvement islamiste palestinien Hamas d‘être impliqué, avec les Frères musulmans, dans l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie en 2015 au Caire à son Procureur général Hicham Barakat.
Quarante-huit membres des Frères musulmans ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête dont 14 ont “avoué” avoir participé directement à l’attentat, a précisé dans une conférence de presse le ministre égyptien de l’Intérieur Magdy Abdel Ghaffar.
“Ce complot a été exécuté sur l’ordre des Frères musulmans (...) en étroite coordination avec le Hamas qui a joué un rôle très important (...) dans l’assassinat du Procureur général et a supervisé l’opération du début à la fin”, a assuré le ministre.
Le Caire accuse régulièrement le Hamas, qui dirige le territoire palestinien autonome de la bande de Gaza, frontalier avec l’Egypte, de soutenir la confrérie égyptienne des Frères musulmans, dont est issu l’ex-président Mohamed Morsi, élu démocratiquement en 2012 mais destitué et arrêté un an plus tard par l’armée.
Le nouveau pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée tombeur de M. Morsi, réprime, depuis, dans le sang toute opposition islamiste. Le Caire avait décrété en décembre 2013 les Frères musulmans “mouvement terroriste”.
Le pouvoir les accuse d‘être responsables d’une vague d’attentats pourtant quasiment systématiquement revendiqués par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Les Frères musulmans démentent systématiquement être responsables et condamnent ces attentats.
L’EI les considère d’ailleurs comme des “traîtres” à la cause musulmane, car ils ont opté pour la voie des urnes pour prendre le pouvoir plutôt que d’imposer un “califat” par les armes en Egypte, comme le prône l’EI.
Le 29 juin 2015, une voiture piégée avait explosé au Caire au passage du convoi de M. Barakat, le plus haut magistrat du parquet égyptien, et cet homme de 64 ans avait succombé à ses blessures à l’hôpital.
Nommé après la destitution de M. Morsi, le procureur Barakat était considéré comme un opposant acharné aux islamistes.
Il avait notamment ordonné le déferrement devant des tribunaux de milliers de sympathisants de M. Morsi et membres présumés des Frères musulmans, dont des centaines ont ensuite été condamnés à mort.
M. Morsi lui-même a écopé de la peine capitale en première instance dans un procès pour une évasion collective d’une prison du Caire lors de la révolte populaire de 2011 contre le régime de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak, avec, selon l’accusation, la complicité du Hamas.
Selon le ministre, aucun membre du Hamas n’a directement participé à l’exécution de l’attentat contre le Procureur général, “mais ils ont participé à sa planification et à l’entraînement de ceux qui l’ont exécuté”.
“Des membres du Hamas ont entraîné les meurtriers qui s‘étaient infiltrés dans la bande de Gaza depuis le Sinaï”, la péninsule désertique de l’est de l’Egypte et principal bastion de la branche locale de l’EI. Cette dernière avait appelé à tuer des magistrats peu avant la mort du procureur Barakat.
Mais l’attentat contre le Procureur général n’a jamais été revendiqué.
Depuis la destitution de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi et emprisonné des milliers de ses partisans.
Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs vivement critiqués par l’ONU. Puis la répression s’est étendue aux mouvements laïcs et libéraux d’opposition, faisant dire aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme que le régime de M. Sissi est aujourd’hui bien plus répressif que celui de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par la révolte de 2011.
Le Hamas, créé en 1987, est lui-même une émanation du mouvement international des Frères musulmans, la confrérie qui a essaimé dans plusieurs pays arabes depuis sa naissance en Egypte en 1928.
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Par Marialis2 le 6 Mars 2016 à 03:19
Yémen : une attaque contre un hospice des sœurs de Mère Teresa fait 16 morts
Quatre religieuses étrangères figurent parmi les victimes. Al-Qaïda a nié samedi tout lien avec cette attaque, condamnée par le pape. Lien
Devant l'hospice tenu par des sœurs de Mère Teresa à Aden, au Yémen, victime d'une attaque qui a fait 16 morts, le 4 mars 2016. (REUTERS)
Mis à jour le 05/03/2016 | 21:10, publié le 05/03/2016 | 21:10
Des hommes armés ont semé la terreur, vendredi 4 mars, dans un hospice tenu par des sœurs de Mère Teresa à Aden, dans le sud du Yémen en guerre. Au moins 16 personnes, dont quatre religieuses étrangères, ont été tuées. Il s'agit de deux Rwandaises, d'une Kenyane et d'une Indienne, d'après l'agence Fides, organe d'informations des oeuvres pontificales missionnaires, qui a précisé que leur mère supérieure a réussi à se cacher et a eu la vie sauve.
Quatre hommes armés ont ouvert le feu dans cet hospice du quartier de Cheikh Othman, tuant un gardien avant de lier les mains d'employés et de les abattre. Selon Fides, qui cite le vicaire apostolique de l'Arabie méridionale Monseigneur Paul Hinder, un prêtre indien hébergé dans l'établissement depuis le saccage et l'incendie de son église est porté disparu.
La tuerie a duré une heure
"Nous n'avons jamais vu un crime d'un tel niveau de brutalité", a indiqué une source de sécurité citée par l'agence officielle sabanews.net. Selon elle, la tuerie a duré une heure et les assaillants ont exécuté les victimes séparément à différents endroits du bâtiment.
Cette attaque n'a pas été immédiatement revendiquée mais un responsable interrogé par l'AFP a accusé le groupe jihadiste Etat islamique (EI) d'en être responsable.
Al-Qaïda nie "tout lien avec l'attaque"
De son côté, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud du Yémen, a publié un communiqué adressé aux résidents de la deuxième ville du pays pour nier "tout lien avec l'attaque contre l'hospice". "Ce n'est pas notre façon de combattre", a indiqué l'organisation extrémiste sunnite.
Le pape François a dénoncé une attaque "diabolique". "Il assure les familles et tous ceux qui ont été frappés par cet acte de violence insensé de ses prières et de sa proximité spirituelle", a indiqué le secrétaire d'Etat du Vatican Pietro Parolin.
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Par Marialis2 le 4 Mars 2016 à 21:00
Capture d'écran d'une vidéo du ministre espagnol de l'Intérieur, montrant le démantèlement d'un réseau qui envoyait des armes et du matériel militaire aux organisations djihadistes sous couvert d'aide humanitaire, depuis l'Espagne.
Ministère de l'Intérieur espagnol/Antena 3
Les 20 000 uniformes militaires saisis dans les ports de Valence et Alicante, en Espagne, aurait pu "équiper toute une armée". Sous couvert d'aide humanitaire, un réseau devait les transmettre aux djihadistes actuellement en Syrie et en Irak.
La police espagnole a annoncé ce jeudi avoir saisi quelque 20 000 uniformes militaires destinés à des organisations djihadistes, dont le groupe Etat islamique (EI), actives en Syrie et en Irak. Cette quantité serait "suffisante pour équiper toute une armée", a indiqué la police espagnole dans un communiqué.
Les uniformes ont été découverts dans trois conteneurs saisis dans les ports de Valence et Alicante, au sud-est du pays, lors du démantèlement par la police d'un réseau qui envoyait des armes et du matériel militaire aux organisations djihadistes sous couvert d'aide humanitaire. Sept personnes avaient alors été arrêtées dans le cadre d'une enquête ouverte en 2014 sur "les structures étrangères" fournissant un soutien logistique à l'EI et au Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.
"Les conteneurs transportant les uniformes étaient déclarés comme 'vêtements d'occasion' afin de ne pas éveiller les soupçons et pouvoir passer les différents contrôles douaniers sans difficulté", a ajouté la police. "Avec les quelque 20 000 uniformes militaires et accessoires il aurait été possible d'équiper toute une armée prête à combattre sur n'importe quel champ de bataille des organisations terroristes djihadistes dans le monde", selon le communiqué.
Comment fonctionnait ce réseau?
L'une des entreprises gérées par les suspects arrêtés en février se consacrait à l'importation de vêtements usagés. L'un des suspects arrêtés organisait l'envoi en Syrie et en Irak "de matériel militaire, d'argent, d'équipements électroniques et de transmission, d'armes à feu et de précurseurs utilisés pour la fabrication d'explosifs" par l'intermédiaire d'une société, avait expliqué la police à l'époque.
Le matériel était expédié dans des conteneurs fermés sous couvert d'aide humanitaire et les envois étaient financés par la "hawala", un système islamique informel de transfert de fonds, beaucoup plus discret que les transferts bancaires classiques. Le chef du réseau avait en outre des relations "constantes" avec un membre de l'EI, qui lui avait demandé à plusieurs reprises de recruter des femmes en vue de les marier à des djihadistes en Syrie.
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Par Marialis2 le 3 Mars 2016 à 16:32
Turquie : deux femmes abattues
après avoir mitraillé un poste de police
03 Mars 2016, 12h11 | MAJ : 03 Mars 2016, 12h10 LienCapture d'écran. Deux femmes non identifiées ont attaqué jeudi matin un poste de police dans le district de Bayrampasa à Istanbul. DR/ CNN TurkElles ont calmement sorti un fusil mitrailleur de leur sacs à main. Deux militantes d'un groupuscule d'extrême gauche interdit ont attaqué jeudi matin un poste de police dans le district de Bayrampasa, à Istanbul, sans faire de blessé selon un premier bilan.
Elles ont réussi à prendre la fuite avant d'être «neutralisées» par les forces de l'ordre.
La chaîne d'information CNN-Türk a de son côté affirmé que les deux femmes, présentées dans les médias turcs comme des «terroristes», s'étaient retranchées dans un bâtiment situé à proximité du lieu de l'attaque. La police a donné l'assaut en fin de matinée et les a abattues, selon CNN-Türk.
Selon l'agence de presse Dogan, ces deux femmes avaient lancé plusieurs grenades puis ouvert le feu contre le quartier général stambouliote des unités de la police anti-émeute. Les fonctionnaires avaient riposté et blessé une des deux assaillants.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte permanente depuis une série d'attentats meurtriers sur son sol.
Vingt-neuf personnes ont été tuées le 17 février dans une attaque suicide à la voiture piégée visant des véhicules militaires dans le coeur de la capitale Ankara, qui a été revendiqué par une faction kurde radicale, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).
En 2015, la Turquie a été frappée par quatre attentats à la voiture piégée, à Ankara, Istanbul, dans le sud-est et à la frontière syrienne, tous attribués aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
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Par Marialis2 le 28 Février 2016 à 17:50
Deux attentats font 25 morts en Afghanistan, le processus de paix en péril
Publié le 27-02-2016 à 15h14Mis à jour à 23h56 lienKaboul (AFP) - Vingt-cinq personnes ont péri samedi en Afghanistan dans deux attentats perpétrés dans l'est du pays et la capitale, deux nouvelles attaques sanglantes qui surviennent au moment où Kaboul tente de ramener les talibans à la table des négociations.
Comme souvent, les talibans, qui ont endossé la responsabilité de l'attentat de Kaboul, se sont attaqué à un symbole du pouvoir central en envoyant un kamikaze se faire exploser face au ministère de la Défense, dans le centre-ville.
"Douze personnes, dont deux soldats afghans, ont été tuées et 8 autres blessées", a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. Un précédent bilan avancé par Abdul Rahman Rahimi, le chef de la police de Kaboul, faisait état de 9 morts et 13 blessés.
"Le kamikaze était à pied" et s'est fait exploser à l'heure de sortie des bureaux, a précisé Dawlat Waziri, porte-parole du ministère.
D'après les analystes, les talibans multiplient les attentats au coeur de la capitale afghane pour pouvoir peser lors de chimériques négociations de paix avec Kaboul, leur ennemi juré qu'ils combattent depuis la chute de leur régime en 2001.
Ils n'ont en revanche pas revendiqué un premier attentat qui a secoué dans la matinée Asadabad, chef-lieu de la province de Kunar, dans l'est du pays. Treize civils ont été tués et 40 autres blessés dans cette attaque qui visait un chef tribal farouchement opposé aux insurgés, selon un porte-parole du gouverneur et le chef adjoint de la police provinciale. Le chef tribal, Haji Khan Jan, a péri dans l'attentat commis par un kamikaze à moto devant un marché.
Les talibans ne revendiquent généralement pas les attentats qui font de nombreuses victimes civiles, car ils prétendent ne s'attaquer qu'aux soldats afghans, des "larbins" des puissances étrangères, et aux troupes de l'Otan, considérées comme des "envahisseurs", ainsi qu'aux symboles du pouvoir central.
Mais les civils payent un très lourd tribut aux violences qui déchirent leur pays. L'année 2015 a été la plus sanglante pour eux depuis que l'ONU a commencé en 2009 à compter le nombre d'Afghans tués ou blessés dans le conflit. La guerre a fait au total 11.002 victimes civiles, dont 3.545 morts, l'an dernier, selon son rapport annuel.
- Désunion des talibans -
Les deux attaques de samedi font encore vaciller un peu plus les espoirs d'une reprise du processus de paix avec les talibans, laborieusement mis en branle depuis le début de l'année avec l'appui de la Chine, le Pakistan et les Etats-Unis.
Les quatre pays s'attendent à un dialogue direct entre les talibans et Kaboul d'ici à la semaine prochaine. Mais "l'échéance est totalement irréaliste, d'autant que les talibans disent ne pas avoir été contactés" par le quartette, explique à l'AFP Thomas Ruttig, spécialiste de la rébellion au Réseau des analystes sur l'Afghanistan (AAN) basé à Kaboul.
Kaboul ne cesse d'appeler "tous les groupes talibans" à s'asseoir à la table des négociations, mais le président Ashraf Ghani a aussi dit que son gouvernement "ne fera pas la paix avec ceux qui tuent des civils".
Un premier round de négociations directes avait eu lieu l'été dernier au Pakistan, mais une seconde édition avait été reportée sine die à l'annonce de la mort du mollah Omar, le fondateur du mouvement.
Son successeur, le mollah Akhtar Mansour, ne fait pas l'unanimité. Un contingent non négligeable de cadres et de combattants ont fait sécession en décembre dernier. Au même moment, le mollah Mansour était blessé dans une fusillade déclenchée par une querelle entre cadres au Pakistan.
En dépit de ces guerres intestines, les talibans sont loin d'avoir rendu les armes. Depuis la fin de la mission de combat de l'Otan en Afghanistan fin 2014, ils ont au contraire multiplié les attentats et les offensives sur le terrain.
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Par Marialis2 le 27 Février 2016 à 17:56
Compte rendu
Somalie : attaque meurtrière dans un
hôtel de la capitale
Quatorze personnes ont été tuées vendredi soir, selon un nouveau bilan, dans l’attaque d’un hôtel à Mogadiscio par les islamistes somaliens shebab, qui ont eu recours à de grandes quantités d’explosifs lors de cette opération, ont indiqué samedi des sources gouvernementale et médicale.
Deux personnes ont succombé à leurs blessures, a rapporté un médecin de l’hôpital Medina de Mogadiscio, portant de 12 à 14 le nombre de morts de la double explosion suivie d’une fusillade entre le commando shebab et les forces de sécurité. « Dix-huit blessés ont été admis à l’hôpital et jusqu’à présent, deux d’entre eux ont succombé à leurs très graves blessures », a déclaré samedi le Dr Mohamed Moalim.
Deux explosions à quelques minutes d’intervalle ont visé l’hôtel SYL – un établissement de bon standing situé près de l’enceinte ultra-sécurisée de la Villa Somalia, complexe fortifié abritant la présidence somalienne et les bureaux du premier ministre – et un jardin public voisin très prisé des habitants de la ville, le Peace Garden.
« Selon nos experts, les explosifs utilisés pesaient environ 200kg, ce qui a fait de cette explosion la plus grande (recensée à Mogadiscio), encore plus importante que celle utilisée à l’encontre de l’hôtel Jazeera », en juillet 2015, a déclaré samedi le ministre somalien de la sécurité, Abdirasak Omar Mohamed. « Les forces de sécurité, a-t-il ajouté, ont réussi à arrêter le camion (piégé) à un barrage qu’il était en train de forcer et cela a permis de limiter le nombre de victimes (...) Le camion a explosé sur place et tué les gens alentour. »
L’hôtel SYL avait déjà fait l’objet d’une attaque en janvier 2015, qui avait fait cinq morts.
Opérations similaires
Les Chabab ont déjà mené ces derniers mois des opérations similaires, lançant un véhicule piégé contre l’enceinte d’un hôtel avant d’y faire pénétrer un commando armé pour abattre la clientèle et le personnel à l’intérieur. En février 2015, une attaque très semblable avait visé un autre hôtel de Mogadiscio, le Central Hotel, faisant plus de vingt morts.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’ Union africaine en Somalie (African Union Mission in Somalia, Amisom), déployée en 2007, les Chabab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – souvent jusque dans la capitale de la Somalie – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l’Amisom.
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Par Marialis2 le 26 Février 2016 à 17:48
Compte rendu
La France mène des opérations
secrètes en Libye
La France procède en Libye à des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes voire secrètes. Face à la menace de l’organisation Etat islamique (EI), la ligne fixée par le président François Hollande repose, pour l’heure, sur des actions militaires non officielles. Elles s’appuient sur des forces spéciales – leur présence, dont Le Monde a eu connaissance, a été repérée dans l’est de la Libye depuis mi-février par des blogueurs spécialisés.
Ce n’est pas tout. Plusieurs sources ont indiqué au Monde que la lutte contre les terroristes pouvait couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Les premières engagent la France car leurs soldats, même très discrets, agissent sous l’uniforme. Les secondes sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles.
Lire aussi : La guerre secrète de la France en Libye
Ces deux composantes sont considérées, dans la doctrine militaire, comme des « précurseurs », en l’absence de cadre disponible pour une guerre ouverte. Ces moyens, dits d’« ouverture de théâtre », ne préjugent toutefois pas d’une future opération en bonne et due forme. Un haut responsable de la défense française indique toutefois au Monde : « La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement. »
Frapper l’encadrement de l’EI
En Libye, l’objectif n’est pas de gagner une guerre mais de frapper l’encadrement de l’EI, dans l’idée de freiner sa montée en puissance. Une action menée de concert par Washington, Londres et Paris, comme l’a de nouveau illustré le raid américain du 19 février contre un cadre tunisien de l’EI à Sabratha, une ville de l’Ouest libyen située à une soixantaine de kilomètres de Tripoli.
Lire aussi : Les Etats-Unis veulent endiguer l’Etat islamique en Libye
Considéré comme le plus haut responsable de l’EI en Libye, l’Irakien Abou Nabil avait, lui, été tué à Derna, en novembre 2015, par un bombardement similaire. Selon les informations du Monde, cette frappe a été initiée par Paris.
Le ministère de la défense lance une enquêteLe ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a lancé mercredi 24 février une « enquête pour compromission » du secret-défense, après la publication de cet article du Monde faisant état de la présence de forces spéciales françaises et d’agents secrets en Libye. Conformément au code pénal, elle sera menée par la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD), un organe du ministère.
Sans se prononcer sur le contenu de l’article du Monde, l’entourage de Jean-Yves le Drian a estimé que « quand des opérations secrètes ont lieu, le but n’est pas qu’elles soient révélées pour la sécurité des hommes et des opérations.
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Par Marialis2 le 21 Février 2016 à 18:01
Irak: fin des combats à Fallouja, des dizaines d’habitants enlevés par l’EI
Un drapeau irakien flotte le 11 février 2016 près d'un poste avançé pour la reconquête de la ville de Fallouja, aux prises du groupe Etat islamique (EI) Photo AHMAD AL-RUBAYE. AFP
Les combats entre des tribus et le groupe Etat islamique (EI) à Fallouja ont pris fin après que l’ organisation jihadiste a enlevé plusieurs dizaines d’habitants de cette ville à l’ouest de Bagdad, ont indiqué dimanche des responsables.
Après deux jours d’affrontements, les combattants des tribus «se sont retirés, craignant pour le sort des prisonniers», a indiqué à l’AFP un lieutenant-colonel de l’armée irakienne sous couvert d’anonymat.
«Les combats ont cessé à cause du déséquilibre des forces et la crainte que les prisonniers soient exécutés», a déclaré Issa Sayir, nommé par le gouverneur de la province d’Al-Anbar - dont dépend Fallouja - pour administrer cette ville.
«Nous craignons désormais que l’organisation (Etat islamique) organise un massacre dans la ville», a confié Raja Barakat, membre du conseil de la province d’Al-Anbar.
Selon M. Sayir, le nombre de prisonniers oscille autour de 60, contre 110 selon le lieutenant-colonel et plus de 100 d’après un responsable d’une tribu.
Le cheikh Majid al-Juraissi, chef de l’une des tribus qui ont combattu les jihadistes, a précisé que les prisonniers avaient été enlevés au cours des deux derniers jours.
«Nous tenons le Premier ministre responsable de tout massacre mené contre la population de Fallouja», a lancé M. Barakat, appelant l’armée à lancer une opération pour reprendre le contrôle de la ville.
Samedi, plusieurs responsables avaient appelé le gouvernement à l’aide, évoquant le risque de «massacre».
Fallouja, située à 50 km à l’ouest de Bagdad, est l’une des deux dernières grandes villes irakiennes sous contrôle de l’EI avec Mossoul dans le nord du pays.
Ces combats meurtriers opposaient depuis vendredi plusieurs tribus à des membres de l’EI de la branche Al-Hisba, qui a imposé des restrictions religieuses dans la ville, ont indiqué des responsables.
Le groupe jihadiste s’est emparé de larges pans de territoire en 2014, mais les forces de sécurité irakiennes, appuyées par les milices chiites et les frappes aériennes de la coalition internationale , sont parvenues à reprendre de nombreuses villes dont Tikrit, au nord de Bagdad, et Ramadi dans Al-Anbar.
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Par Marialis2 le 19 Février 2016 à 16:01
Les États-Unis bombardent un camp de l’État islamique en Libye
Le Monde.fr avec AFP | 19.02.2016 à 12h40 • Mis à jour le 19.02.2016 à 15h16 Lien
L’aviation américaine a bombardé tôt vendredi 19 février un camp de l’organisation Etat islamique (EI) à Sabrata, en Libye, faisant plus de quarante morts, selon le New York Times (NYT). Cette opération visait une cellule tunisienne qui serait liée aux attentats qui ont touché la Tunisie l’année dernière, d’après le NYT, qui cite un diplomate occidental.
D’après le quotidien américain, les responsables du renseignement tentent maintenant de savoir si le terroriste tunisien Noureddine Chouchane a été tué dans l’opération. Ce dernier serait lié à deux attentats perpétrés en Tunisie en 2015 : l’un, en mai, au Musée national du Bardo, qui fit vingt-deux morts ; l’autre sur une plage de Sousse, en juin, où trente-huit personnes furent tuées.
Lire aussi : La Libye est-elle devenue un nouveau sanctuaire de Daech à nos portes ?
La veille de ces derniers raids aériens, l’administration du président américain, Barack Obama, avait annoncé qu’il n’y avait pas de plan pour bombarder l’EI en Libye. Selon un responsable à la défense cité par le site d’information Daily Beast, « il n’y a pas d’opération militaire d’envergure prévue. Ce sera seulement des frappes sporadiques comme celles que nous avons vues en novembre contre Abou Nabil ». Ce dernier, un Irakien qui avait été longtemps « un militant d’Al-Qaida », avait été désigné comme « le plus haut responsable de l’EI en Libye » par le Pentagone.
L’EI a développé sa présence en Libye et établi une place forte dans la ville de Syrte, sur la côte méditerranéenne. Le Pentagone estime à quelque 5 000 le nombre de combattants du groupe djihadiste dans ce pays, pour la plupart originaires de Tunisie.
Lire aussi : En Libye, l’État islamique à l’offensive face au vide du pouvoir
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