Syrie: un sanctuaire chiite visé par le groupe EI près de Damas,
plusieurs morts
Par RFI Publié le 11-06-2016 Modifié le 11-06-2016 à 16:35 LIEN
Un kamikaze fait sauter sa ceinture d'explosifs à l'entrée du sanctuaire de Sayeda Zeinab et un autre a fait exploser une voiture piégée dans une rue de ce secteur de la banlieue de Damas. SANA/Handout via REUTERS
Le bilan s'alourdit en Syrie après le double attentat survenu ce samedi matin dans la banlieue de Damas. Au moins 20 personnes sont mortes, dont 13 civils, et 30 blessées, selon l'OSDH, l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Un kamikaze et une voiture piégée ont visé le mausolée de Sayeda Zeinab, un lieu sacré pour la communauté chiite. Les attaques ont été revendiquées dans l'après-midi par le groupe Etat islamique (EI).
Le mausolée de Sayeda Zeinab, situé à 10 km de Damas, est vénéré par les musulmans chiites du monde entier car il abrite la tombe de la petite-fille du prophète Mahomet. Sayeda Zeineb fut aussi la fille du premier imam chiite, Ali ben Abi Taleb.
Le mausolée est régulièrement l'objet de visites et de pèlerinages par les chiites du monde entier. Les lieux sont d'ailleurs gardés et défendus par des miliciens chiites, notamment libanais et irakiens, aux côtés de l'armée syrienne.
Deux explosions se sont produites, la première est le fait d'un kamikaze qui a fait sauter sa ceinture d'explosifs à l'entrée du mausolée. La seconde explosion a été produite par une voiture piégée.
Le site a souvent été la cible de plusieurs attaques de groupes jihadistes sunnites, dont le groupe Etat islamique. Ce dernier considère les chiites comme des hérétiques.
Le dernier attentat dans la zone remonte au 25 avril dernier, lorsque le groupe Etat islamique a revendiqué une attaque à la voiture piégée. Il avait fait au moins sept morts et une vingtaine de blessées.
La police a arrêté deux terroristes, cousins originaires de Yatta près de Hébron ; les résidents aux alentours du marché Sarona doivent rester chez eux ; Netanyahu convoque les responsables de la sécurité
« Nous avons entendu de nombreux coups de feu, » a déclaré un témoin de la fusillade au marché Sarona de Tel Aviv, situé près près du ministère israélien de la Défense et d’un QG de l’armée.
« Nous avons entendu de nombreux coups de feu. Nous avons compris qu’il s’agissait de terroristes », a dit un autre témoin.
Un autre témoin oculaire a confié à la Deuxième chaîne qu’il a vu le tireur ouvrir le feu. Quand il a manqué de balles, il a jeté l’arme à feu sous une chaise et a fui vers la rue Carlebach.
Un autre témoin oculaire a déclaré à la radio publique que les tireurs étaient habillés comme des hommes Haredi. Cette information n’a pas été confirmée par d’autres sources.
La porte-parole de la police Merav Lapidot a d’abord déclaré : « Deux terroristes ont été impliqués, les deux ont été neutralisés. L’un est blessé, l’état de l’autre n’est pas connu à l’heure actuelle. Tous ces détails sont préliminaires. »
« Deux terroristes sont arrivés sur les lieux en ouvrant le feu », a ensuite dit le chef de la police de Tel-Aviv Chico Edri à des journalistes. Neuf personnes ont été atteintes, a-t-il dit.
« Sur les deux terroristes, un a été arrêté et l’autre a été atteint par balles », a-t-il dit. Le terroriste blessé a été conduit à l’hôpital.
Les résidents aux alentours du marché Sarona doivent rester chez eux.
Les deux terroristes étaient en Israël sans permis, l’un des deux figurait sur la liste du Shin Bet. Selon des sources sécuritaires palestiniennes, les deux terroristes avaient disparu depuis des jours.
« Gloire et salut » aux tireurs de Tel-Aviv, a écrit le chef du Hamas, Ismail Haniyeh sur son compte Twitter après l’attaque.
Un autre haut responsable du Hamas et porte-parole à Gaza, Mouchir al Masri, a appelé Hébron, d’où sont originaires les terroristes de la fusillade, la « capitale de l’intifada de Jérusalem. »
« Plusieurs blessés » ont été évacués du marché Sarona situé dans le centre de Tel Aviv.
Eli Bin, directeur général des services de secours du Magen David Adom, avait dit peu après la fusillade qu’il y avait « plusieurs blessés, nous ne savons pas encore le nombre exact. De nombreuses ambulances sont sur les lieux. »
Haaretz avait déclaré qu’il y avait au moins cinq blessés. Puis, Magen David Adom a évoqué un bilan d’au moins 9 blessés dont un grave. Six des 9 blessés sont emmenés à l’hôpital Ichilov. Un blessé a été emmené à Tel Hashomer.
Puis l’hôpital a publié un communiqué : « La mort de trois personnes vient d’être établie ».
Le bilan est donc passé à 3 morts et 2 blessés graves et 3 victimes stabilisées. Une victime a ensuite succombé à ses blessures, ramenant le bilan des morts à 4.
Yechiel Miller, médecin bénévole d’United Hatzalah présent sur la scène a déclaré : « Quand je suis arrivé sur les lieux, j’ai vu une femme qui était inconsciente et qui ne respirait pas et était dans un état critique. Nous avons alors commencé à la réanimer. Nous avons également traité de nombreuses autres personnes qui ont subi des blessures par balles et à cause des éclats de balles. »
Davidi Dahan, un autre médecin d’United Hatzalah a dit : « Quand je suis arrivé sur les lieux, j’ai vu deux jeunes gens qui souffraient de blessures par balles à l’extérieur d’un restaurant au centre du marché Sarona. Nous les avons traités ainsi que de nombreux autres individus qui étaient sous le choc. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu vient d’atterrir à l’aéroport Ben Gourion après sa visite de deux jours à Moscou.
Il est sur le chemin de Tel-Aviv, où il rencontrera le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan, le chef du Shin Bet Nadav Argaman, le commissaire de police Roni Alsheich et d’autres responsables de la sécurité.
La réunion est prévue pour avoir lieu au complexe Kirya qui sert de QG à l’armée israélienne.
Depuis l’hôpital d’Ichilov, Ron Huldai, le maire de Tel Aviv demande à la population « de rester calme, la terreur ne saura pas nous vaincre. »
Il poursuit : « Je demande au public de rester calme. Tel Aviv-Jaffa a été pendant des années une cible de la terreur qui tente de perturber nos vies. Nous allons continuer à vivre dans cette ville, à créer et à construire. Aucune terreur nous vaincra. Nous allons continuer à chercher la paix ».
Danny Danon en mai 2014. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
« L’odieux attentat d’aujourd’hui prouve malheureusement que lorsque la communauté internationale refuse de condamner la terreur contre les Israéliens, la prochaine attaque est seulement une question de temps. La terreur à Tel Aviv doit être traitée de la même manière que la terreur à Paris ou à Istanbul, » a déclaré, Danny Danon, l’envoyé israélien aux Nations unies, dans un communiqué.
« Je demande au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de condamner sans équivoque cette attaque palestinienne meurtrière. Ils doivent exiger de la direction palestinienne qu’elle mette immédiatement fin à leur rhétorique haineuse qui incite au terrorisme ».
Une demi-douzaine de fusils d'assaut ont été retrouvés dans l'utilitaire de cet homme. Photo d'illustration CC-By Brian.ch/Flickr
Originaire de Lorraine, il avait été interpellé en Ukraine avec un véritable arsenal. L'homme a déclaré vouloir s'opposer à la politique du gouvernement, trop favorable à l'islam à son goût.
12 h 21 : Inséminateur de vaches en Alsace, l'homme avait auparavant été "pareur", comme l'avait appris L'Est Républicain (article payant). Un agriculteur qui le connaissait le décrivait ainsi : "Un grand gars sec, qui portait alors des lunettes, [...] un bon jeune, un fou de vaches".
12 h 19 : Dès son arrestation, une enquête préliminaire a été ouverte en France par la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Nancy pour trafic d’armes. Les premières investigations avaient été confiées à la brigade criminelle du SRPJ de Nancy.
12 h 04 : Les services de sécurité ukrainiens ont donné des détails sur l'arsenal que possédait l'homme : "Le citoyen français a reçu cinq fusils d’assaut Kalachnikov, plus de 5000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT et 100 détonateurs".
La sécurité à l'Euro est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Dimanche soir, François Hollande admettait : "Elle existe, la menace", même s’il "ne faut jamais se laisser impressionner".
Sans aucun doute, le chef de l'État pensait plutôt à de possibles attaques de djihadistes, notamment liés à Daech.
Quelque 90 000 personnes seront affectées à la sécurité de l'Euro.
11 h 30 :Un Français arrêté en Ukraine préparait 15 attentats en France pendant l’Euro 2016, selon les services secrets ukrainiens. "Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d’Europe de football", a indiqué le chef des services de sécurités ukrainiens (SBU) Vassil Grytsak.
Le point sur ce que l'on sait :
Opposé à "l'arrivée massive d'étrangers" en France
Les autorités ukrainiennes ont précisé que ce Français avait fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l’arrivée massive d’étrangers en France, la diffusion de l’islam et la mondialisation".
Tee-shirt siglé d'un groupe d'extrême droite
Après son arrestation, en fin de semaine dernière, une perquisition avait été menée au domicile de cet homme, à Nant-le-Petit, un village de la Meuse de 80 habitants. "Elle n’a rien révélé de particulier. Un tee-shirt siglé d’un groupe d’extrême droite a été saisi", avait fait savoir la police.
Inconnu des services
Employé comme inséminateur dans une coopérative agricole du Bas-Rhin, cet homme est un inconnu des services de police.
Un arsenal avait été retrouvé
Dans son utilitaire se trouvaient pas moins de 3 lance-roquettes, des roquettes, des fusils d’assaut, une centaine de détonateurs et 100 kg de TNT.
L'homme aurait projeté de convoyer cet arsenal vers la France pour y perpétrer des attaques, selon les enquêteurs.
Par AFP | Publié le 06/06/2016 à 11:29 |Mis à jour il y a environ 1 heures Vu 12384 fois
Mogadiscio (AFP) - L'attaque d'un hôtel de Mogadiscio revendiquée par les islamistes somaliens shebab a fait plus de dix morts, dont deux députés, en plus des assaillants, tués dans un face à face de plus de douze heures avec les forces de sécurité qui s'est achevé jeudi matin.
Cet attentat contre l'hôtel Ambassador, où logeaient plusieurs parlementaires, a débuté mercredi vers 17H40 (14H40 GMT) avec l'explosion d'une voiture piégée. Des débris ont été projetés à des dizaines de mètres, tandis que la fumée se voyait à des kilomètres.
Les assaillants ont ensuite pénétré dans l'hôtel. Des coups de feu sporadiques et des détonations ont été entendus toute la nuit, les forces de sécurité tentant de déloger les combattants retranchés.
"Tous les assaillants ont été tués par les forces de sécurité", a annoncé jeudi le ministre somalien de la Sécurité Abdirisak Omar Mohamed, alors que trois corps présentés comme ceux des jihadistes étaient étendus devant la façade défigurée de l'hôtel.
Le ministre a affirmé que "la mort de plus de 10 personnes a été confirmée tandis que de nombreux autres sont blessés". Des sauveteurs menaient des recherches dans l'hôtel afin de trouver d'éventuels survivants et dépouilles.
Mercredi soir, un témoin, Mohamed Elmi, avait dit à l'AFP avoir vu "sept corps, la plupart carbonisés". Selon des sources sécuritaires et médicales, au moins 40 personnes ont été blessées dans l'attaque.
"Ces attaques terroristes brutales ont pour but de répandre la peur au sein de la société afin de l'empêcher de soutenir la paix et la bonne gouvernance, mais cela n'arrivera pas", a déclaré le président somalien Hassan Sheikh Mohamud, qui a présenté ses condoléances aux proches des victimes.
Le représentant de l'Union africaine en Somalie, Francisco Madeira, a de son côté condamné "des actes égoïstes et lâches démontrant à nouveau que les militants shebab n'ont de respect ni pour le caractère sacré de la vie humaine, ni pour les droits de l'homme".
- 'C'est bien lui' -
L'attentat contre l'hôtel Ambassador a été mené quelques heures après l'annonce par les autorités somaliennes de la mort du cerveau présumé de l'attaque perpétrée le 2 avril 2015 par les shebab contre l'université de Garissa, dans l'est du Kenya, et qui avait fait 148 morts, dont 142 étudiants.
Mohamed Mohamud, alias "Kuno", un ancien professeur kényan d'une école coranique de Garissa, a été "tué par des commandos somaliens et les forces spéciales du Jubaland" dans la nuit de mardi à mercredi, avait déclaré le ministre de la Sécurité de l'Etat somalien du Jubaland (sud-ouest), Abdirashid Janan.
Selon le ministre, trois autres hauts commandants shebab présumés ont été tués dans cette opération, menée près de la frontière kényane.
"C'est bien lui qui a été tué en Somalie, il n'y a aucun doute", a de son côté déclaré à l'AFP le chef de la police kényane, Joseph Boinnet. Le Kenya avait annoncé la mort de Mohamed Mohamud en juillet 2015, avant de finalement se rétracter.
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir apporté leur "soutien" à cette opération menée par les forces somaliennes et qu'elle "pourrait avoir débouché" sur la mort de Mohamed Mohamud.
Mercredi, le Pentagone avait par ailleurs annoncé la mort probable, dans une frappe aérienne menée vendredi dans le centre de la Somalie, de Abdulallahi Haji Da'ud, un chef shebab ayant coordonné des attaques en Somalie, au Kenya et en Ouganda.
Ces islamistes armés, affiliés à Al-Qaïda, ont juré la perte du gouvernement central de Somalie, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et défendu par l'Amisom, la force de l'Union africaine, forte de 22.000 hommes.
Cette dernière avait chassé les shebab de Mogadiscio en août 2011. Mais s'ils ont perdu l'essentiel de leurs bastions, les shebab contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent leurs opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
Un an après sa signature, l’accord d’Alger n’a pas permis de faire taire les armes. Au nord comme au centre du pays, plusieurs localités font face à la recrudescence de l’insécurité. En témoignent les récentes attaques terroristes qui ont visé l’armée malienne et les Casque bleus de la Minusma. Pour un certain nombre d’élus, cette recrudescence de l’insécurité est la conséquence de l’absence de l’Etat dans ces zones en proie aux violences et du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord.
Dans l’émission « Grand Dialogue » de Studio Tamani lundi, le maire de la commune urbaine de Mopti Oumar Bathily a dénoncé qu’« Il n’y a pas la présence de l’Etat, il est absent sur cette partie du territoire. Et si l’Etat ne rétablit pas la puissance publique sur l’étendue de ce territoire, je pense qu’il y a problème. Je souhaite vraiment que l’accord soit mis en œuvre. Je pense que l’application de l’accord doit s’effectuer parce que chaque mort est un mort de trop. En tout premier lieu, tant qu’il n’y aura pas l’Etat, que les populations soient rassurées, qu’elles aient confiance en l’Etat, le représentant de l’administration, tant que cela n’est pas, je pense qu’il y aura des problèmes d’insécurité. Cette population est complètement abandonnée à elle même. S’il n’y a pas l’Etat, il n’y a rien. Mais si l’Etat y est, c’est l’administration. Toutes les forces de sécurité seront là pour sécuriser, les Famas seront là pour traquer les djihadistes ».
Pour des observateurs, la responsabilité de l’insécurité au Nord et au Centre, est partagée autant par le gouvernement, que les groupes armés et la communauté internationale qui doit davantage matérialiser son soutien au Mali. Aussi, certains comme Serge Daniel demandent la présence indispensable d’un hélicoptère survolant en permanence certaines parties du territoire.
Daech : un message audio appelle à attaquer l'Occident durant le ramadan
22 Mai 2016, 10h44 | MAJ : 22 Mai 2016, 10h44 LIEN
ARCHIVES. Sur cette photo diffusée par une branche média du groupe Etat islamique, al-Itisam Media, le 29 juin 2014, son porte-parole Abou Mohamed al-Adnni apparaît flouté (au centre), au côté du chef militaire jihadiste Abu Omar al-Shishani (le Georgien Tarkhan Batirashvili), tué lors d'un raid américain en mars dernier.
Al-Itisam Media / AFP
L'organisation Etat Islamique (EI) a diffusé samedi soir un nouveau message audio appelant à des attaques contre les Etats-Unis et l'Europe. Ce message d'une trentaine de minutes, diffusé en ligne après des heures de rumeurs sur les médias sociaux , est attribué au porte-parole, du groupe Etat islamique Abou Mohammed Al-Adnani.
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Il intervient au lendemain d'un largage de tracts sur Raqqa, capitale autoproclamée de l'EI, par la coalition antijihadistes commandée par les Etats-Unis demandant pour la première fois aux habitants de la ville de quitter les lieux.
«Serons-nous défaits si nous perdons Mossoul, ou Syrte, ou Raqa, ou toutes les villes, pour retourner là où nous étions auparavant ?, interroge al-Adnani dans cet enregistrement. Non. Car la défaite c'est perdre le désir et la volonté de se battre». Les villes de Mossoul, en Irak, Syrte, en Libye, et de Raqa, dans le nord de la Syrie, sont trois bastions de l'EI, organisation jihadiste ayant revendiqué les attaques de Paris (130 morts) en novembre dernier mais qui perd du terrain dans son fief originel au Moyen-Orient.
Dans ce premier enregistrement sonore attribué à al-Adnani depuis le mois d'octobre, ce dernier dit se moquer des Etats-Unis, à la tête d'une coalition internationale ciblant les positions de l'EI en Syrie et en Irak, car incapable, selon lui, de vaincre l'organisation jihadiste. «Même 20.000 frappes aériennes» par la coalition n'ont pas réussi à anéantir l'EI, affirme l'organisation. Dans ce message, Daech menace d'attaques contre les Etats-Unis et l'Europe au cours du mois du jeûne musulman du ramadan qui commence début juin. L'an dernier avant le ramadan, l'EI avait aussi appelé ses partisans à des attaques.
Selon l'expert des réseaux jihadistes Aymenn al-Tamimi, «il semble que l'EI semble plus clairement reconnaître ses difficultés à conserver un territoire», tout en mettant l'emphase sur «l'idée de poursuivre (le combat) malgré des pertes».
Par RFIPublié le 20-05-2016Modifié le 20-05-2016 à 23:23
Une nouvelle attaque du groupe terroriste Boko Haram a frappé le Niger, ce jeudi 19 mai au soir. Vers 22h30, des combattants du groupe terroriste ont ravagé le village de Yébi, à quelques kilomètres de la ville de Bosso, dans le sud-est du Niger. Une région qui a déjà plusieurs fois été la cible du groupe Boko Haram.
Une vingtaine d'hommes armés sont entrés dans le village de Yébi, ce jeudi soir. Ils ont tiré à plusieurs reprises sur les habitants et brûlé une dizaine d'habitations, raconte Bako Elhadj, le maire de la ville voisine de Bosso. Selon lui, au moins huit civils ont été tués dans la fusillade ou dans les incendies et au moins huit autres personnes ont été blessées.
D'après un communiqué de l'armée, les combattants de Boko Haram ont également mis le feu au marché local et à plusieurs animaux avant de prendre la fuite et de rejoindre le Nigeria.
Pour tenter de les retrouver, des militaires ont mené des opérations de ratissage dans le secteur. Une zone où les arbres et les bosquets, potentielles cachettes pour les combattants, sont nombreux le long de la rivière qui sert de frontière entre les deux pays.
Cela fait un an que cette région du Niger, près du lac Tchad, est frappée par des attaques du groupe Boko Haram. Mi-mars à Bosso, un attentat suicide avait tué un militaire nigérien et fait deux blessés, deux autres soldats.
INFOGRAPHIE - Jeudi soir, les autorités égyptiennes privilégiaient la piste de l'acte terroriste pour expliquer le crash du vol MS804 de la compagnie EgyptAir, qui reliait Paris au Caire avec 66 personnes à bord.
Le vol MS804 parti de Paris à 23h09 devait atterrir au Caire à 3h05. Mais l'Airbus A 320 ne rejoindra jamais le tarmac égyptien. Après plusieurs heures d'interrogations et de prudence embarrassée, c'est finalement l'Égypte qui a avancé la piste de l'attentat. Jeudi après-midi, au Caire, le ministre égyptien de l'Aviation civile a tenu une conférence de presse. Après des échanges très policés, avec des précautions de langage qui prêteraient à sourire dans d'autres circonstances et des atermoiements sémantiques («la terminologie est très importante») autour du terme de «crash», Chérif Fathi a fini par lâcher: «La possibilité d'une attaque terroriste est plus élevée que celle d'un incident technique.» Quelques minutes plus tôt, un journaliste l'interrogeait à propos des déclarations de François Hollande, le président français ayant évoqué un «crash». Réponse du ministre égyptien: «Tant que nous n'avons pas retrouvé les débris de l'avion, je considère qu'il a disparu, qu'il ne s'est pas crashé». Les propos du ministre égyptien étaient nuancés cependant par une source aéronautique française: «La transparence n'étant pas une vertu cardinale du régime égyptien, il faut prendre toutes leurs déclarations avec des pincettes ou du moins s'interroger sur pourquoi ils tiennent de tels propos.»
«Une rupture totale et brutale des transmissions»
Alors, que s'est-il passé? Mercredi soir, aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. À 23h09, le vol MS 804 décolle, destination Le Caire. À son bord, 56 passagers (dont 16 en business class), sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité, dont un en formation. Le voyage se passe sans incident. L'Airbus A 320 qui est passé la veille par l'Érythrée, l'Égypte et la Tunisie, vole à 37.000 pieds, soit à peu près 11 280 mètres d'altitude. Puis, le contact est perdu avec le sol à 2h30 (heure française). L'avion se situe alors à 280 kilomètres de la côte de l'Égypte dont il vient juste d'intégrer l'espace aérien. L'appareil disparaît donc des écrans seulement deux minutes après avoir quitté l'espace aérien grec. Et dans ses échanges avec les contrôleurs aériens grecs, le pilote n'avait fait part d'aucun problème, a assuré jeudi le directeur de l'Aviation civile hellénique. Le dernier contact avec l'équipage a lieu vers 2 h 05, puis le pilote ne répondra plus jamais aux appels des contrôleurs aériens qui ont continué jusqu'à la disparition de l'avion des écrans radar.
Une très petite quantité d'explosif suffit, à raison d'une balle de tennis ou d'une canette, à partir du moment où l'avion est pressurisé.
Le commandant de bord totalisait 6000 heures de vol, dont 2000 sur cet appareil. Avec 48 000 heures de navigation au compteur, et une livraison à EgyptAir en 2003, l'appareil était récent. D'après le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, le MS 804 «a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en tombant de 37.000 à 15.000 pieds», de 11.000 à 4570 mètres, avant de disparaître des radars. Par ailleurs, une source proche du ministère grec de la Défense a évoqué le témoignage du capitaine d'un navire marchand disant avoir vu «une flamme dans le ciel» dans cette zone, sans plus de précision.
De source aéronautique française, on met en avant «la rupture totale et brutale des transmissions» avec un «événement soudain et irrécupérable», évoquant nécessairement «l'acte malveillant». Et de préciser qu'une très petite quantité d'explosif suffit, à raison d'une balle de tennis ou d'une canette, à partir du moment où l'avion est pressurisé. Ce spécialiste rappelle le précédent du vol 3159 Daallo Airlines. Le 2 février dernier, une explosion d'origine terroriste avait troué le fuselage d'un Airbus A321 à destination de Djibouti après son décollage de Mogadiscio. La déflagration avait fait une brèche d'un mètre de diamètre, contraignant l'équipage à faire demi-tour pour regagner la capitale somalienne. Le kamikaze présumé avait été aspiré hors de l'appareil, et son corps retrouvé à une trentaine de kilomètres de Mogadiscio. L'explosif avait visiblement été déposé dans un ordinateur portable. Le suspect, Abdullahi Abdisalam Borleh, 55 ans, était somalien. Les deux employés de l'aéroport qui lui auraient remis l'ordinateur ont été arrêtés. L'attaque avait été revendiquée par al-Chebab, un groupe terroriste islamiste somalien salafiste.
Des débris étant probablement ceux du vol MS804 ont été découverts au large de la Crète, à 230 milles marins. «Nous avons retrouvé l'épave», a annoncé plus tard dans la soirée Ahmed Adel, le vice-président d'Egyptair.
Un membre des forces loyales au gouvernement d'union libyen, près de Benghazi en Libye le 19 avril 2016Photo ABDULLAH DOMA. AFP
Attentat de l’EI en Libye: 4 morts parmi les forces progouvernementales
Quatre membres des forces loyales au gouvernement d’union libyen ont été tués et 24 blessés dans deux attaques simultanées de l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) à l’est de Tripoli, a indiqué jeudi un responsable.
«L’EI a mené une attaque mercredi soir contre un poste de contrôle de nos forces à Saddada», a déclaré à l’AFP un porte-parole de la cellule chargée des opérations contre le groupe ultraradical dans l’ouest de la Libye.
«Deux kamikazes à bord d’un véhicule et d’une moto ont attaqué le poste avant que des affrontements n’éclatent entre les jihadistes et nos forces» dans la ville située dans l’ouest libyen, a-t-il ajouté.
Selon lui, «quatre martyrs sont tombés et 24 membres des forces de sécurité ont été blessés».
Saddada est située à 100 km au sud de la ville de Misrata, dans une région qui a connu des affrontements la semaine dernière entre forces gouvernementales et l’EI qui tente une expansion à l’ouest depuis son fief à Syrte (450 km à l’est de Tripoli).
La semaine dernière, l’EI a mené une attaque à Abou Grein, un carrefour stratégique à mi-chemin entre Misrata et Syrte, faisant huit morts et une centaine de blessés. Abou Grein est situé près de Saddada.
Le gouvernement d’union, appuyé par la communauté internationale et basé dans la capitale Tripoli, a créé vendredi une cellule chargée des opérations militaires contre l’EI dans l’ouest du pays et cherche un soutien international dans sa lutte antijihadistes.
Ce gouvernement a reçu l’appui des forces et des milices dans l’ouest du pays et tente, sans succès pour le moment, d’étendre son influence à l’est du pays où est basé un gouvernement parallèle.
L’organisation extrémiste a profité du chaos dans lequel est plongée la Libye depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 pour s’implanter dans ce pays riche en pétrole.
Au moins deux policiers ont été tués, jeudi 12 mai, par un kamikaze de Boko Haram. Ce dernier s’est fait exploser à l’entrée d’un bâtiment officiel de Maïduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, alors que doit s’ouvrir samedi un sommet consacré à la lutte contre le groupe terroriste.
Boko Haram a revendiqué l’attaque dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux au nom de l’« Etat islamique dans la province d’Afrique de l’Ouest », l’appellation que se donne le groupe islamiste depuis son allégeance à l’organisation djihadiste il y a un an. Le kamikaze « a pu déclencher son gilet explosif dans la région de Maïduguri », affirme le communiqué.
Selon le groupe islamiste, « au moins 15 apostats » ont été tués dans cette attaque menée vers midi au siège du gouvernement régional.
Un « engin explosif artisanal »
Mais, selon le porte-parole de l’armée nigériane, Sani Usman, l’attaque n’aurait fait que deux victimes lorsque le kamikaze s’est fait exploser, pendant que le personnel de sécurité l’empêchait d’accéder à l’intérieur du bâtiment.
« Malheureusement, au moment où on tentait de l’arrêter, il a déclenché l’engin explosif artisanal qui se trouvait contre son corps, se tuant, tuant un policier et blessant grièvement un autre policier (…). Malheureusement, le policier blessé est mort par la suite », a déclaré M. Usman dans un communiqué, ajoutant que 18 personnes avaient également été blessées.
Mohammed Kanar, coordinateur régional des services d’urgences (NEMA), et un porte-parole de l’hôpital spécialisé de l’Etat de Borno ont également donné un bilan de deux morts et 19 à 24 blessés.
Des marchands qui se trouvaient sur les lieux ont indiqué plus tôt à l’AFP avoir vu un triporteur prendre feu devant le siège du gouvernement local.
Plus de 20 000 morts depuis 2009
Maïduguri, la capitale de l’Etat de Borno, est le fief historique de Boko Haram. Cette ville est le théâtre d’attentats à répétition depuis le début de l’insurrection islamiste en 2009.
Grâce à la contre-offensive musclée de l’armée dans la région et à une présence importante des forces de l’ordre en centre-ville, Maïduguri avait retrouvé son calme ces derniers mois.
Le dernier attentat-suicide dans cette ville remonte au mois de mars, quand deux femmes se sont fait exploser à Molai, en périphérie de la ville, tuant 22 personnes et en blessant 35 autres. Mercredi, l’armée nigériane a déclaré avoir déjoué un attentat contre une mosquée à Sulaimanti, une banlieue de Maïduguri.
Samedi, le président nigérian Muhammadu Buhari doit recevoir ses homologues des pays voisins, ainsi que le président français François Hollande et des hauts fonctionnaires américains et britanniques, pour un sommet consacré à la coopération internationale dans la lutte contre Boko Haram, qui sévit également au Cameroun, au Tchad et au Niger.
L’insurrection de Boko Haram a fait plus de 20 000 morts depuis 2009, principalement dans le nord-est du Nigeria.
Affaibli par l’intervention armée, le groupe islamiste multiplie les attentats-suicides, qui demandent peu de logistique, sur les marchés, dans les mosquées et les gares routières, des lieux en général très fréquentés.