• Ukraine: très critiqué, le Premier ministre démissionne

    Ukraine: très critiqué, le Premier ministre démissionne

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    Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk à Kiev, le 16 mars 2016. REUTERS/Valentyn Ogirenko

    Arseni Iatseniouk était vivement critiqué notamment pour le retard pris dans la mise en œuvre de réformes et parce qu'il défendrait les intérêts d'oligarques. L’annonce de sa démission ce dimanche intervient moins de deux mois après qu'il eut échappé à une motion de censure du Parlement.

    Avec notre correspondant à Kiev,  Sébastien Gobert

    Arséni Iatseniouk se revendique comme un « vrai leader national » qui a à cœur les intérêts de l'Ukraine. Et à l’en croire, c’est pour cela qu’il démissionne. Le Premier ministre part la tête haute, en dénonçant une crise politique artificielle et stérile et en promettant de rester actif pour le bien de l’Ukraine.

    Les deux cabinets qu’Arséni Iatseniouk a présidés au cours des deux dernières années ont maintenu le pays à flot, tant sur le plan financier que militaire. Mais le Premier ministre n’a pas réussi à mettre en œuvre le vaste plan de réformes pro-européennes attendues après la « Révolution de la dignité ».

    Au contraire, Arséni Iatseniouk est soupçonné de protéger les principaux oligarques du pays et de profiter d’un système de corruption endémique. Sa démission, qui devrait être actée le 12 avril, laisse le champ libre à Volodomyr Groysman, actuel président du Parlement et favori du président Petro Porochenko. Ce dernier est néanmoins très affaibli depuis plusieurs semaines, car il est accusé de recourir à une justice sélective et entaché par des révélations sur ses sociétés offshore dans les « Panama Papers ».

    Il n’est donc pas dit que le remaniement ministériel conduise à un apaisement de la crise politique, ni même à une nouvelle dynamique de réformes. Et rien n’indique qu’Arséni Iatseniouk est disposé à faciliter la tâche à son successeur.


    Une carrière éclair

    Arseni Iatseniouk a connu une carrière éclair : ministre de l'Economie de la République autonome de Crimée en 2001, vice-président de la Banque nationale d'Ukraine en 2003, ministre des Affaires économiques en 2005, ministre des Affaires étrangères en 2007. 

    Arseni Iatseniouk a mené la contestation en 2013 contre le président Viktor Ianoukovitch en dénonçant la corruption et il a été nommé Premier ministre cinq jours après sa destitution. Il s'est alors engagé « à défendre l'indépendance du pays face à l'invasion militaire russe ».

    Mais les réformes stagnent, les ministres réformateurs démissionnent et le président Porochenko lui-même réclame la démission d'Arseni Iatseniouk car il est devenu aux yeux de l'opinion publique, qui attendait beaucoup de lui, le responsable de la stagnation des réformes contre la corruption. La coalition gouvernementale qui le soutenait ne le soutient plus, les créanciers occidentaux se plaignent de la lenteur de son gouvernement à mener les réformes.

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