• Valls sur la loi Travail : "On ne touchera pas à l'article 2"

    Valls sur la loi Travail : 

    "On ne touchera pas à l'article 2"

    EN DIRECT - Les opposants au projet de loi travail multiplient jeudi les actions pour tenter de faire vaciller la détermination du gouvernement. Des manifestations sont prévues à Paris et en province, tandis que les blocages - dans les raffineries, les ports, les centrales électriques ou même dans la presse - continuent.     LIEN

    Manuel Valls jeudi matin sur BFMTV

    La CGT continue ses actions de blocage. (Capture d'écran)

    10h07 : le mouvement social est "justifié" pour une majorité de Français
    Six Français sur dix (62%) estiment le mouvement contre la loi travail "justifié", selon un sondage Ifop pour RTL réalisé après le début des blocages de raffineries et dépôts de carburants et publié ce jeudi. 62% des personnes interrogées estiment le mouvement "justifié" (34% "tout à fait justifié" et 28% "plutôt justifié"). Par proximité partisane, les sympathisants du Front de gauche et du Front national sont les plus nombreux à juger le mouvement justifié, avec respectivement 88% et 78% d'entre eux. A l'inverse, les sympathisants socialistes ne sont que 49% à comprendre le mouvement et ceux du parti Les Républicains 43%.

    Sondage réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 1.265 personnes majeures (méthode des quotas), interrogées entre le 23 et le 25 mai, soit après le début des blocages orchestrés dans les raffineries de France.

    9h58 : le site DCNS de sous-marins nucléaires à Cherbourg "totalement bloqué" 
    L'usine de sous-marins nucléaires du groupe DCNS à Cherbourg, dans la Manche, ancien fief électoral du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, est "totalement bloqué" dans le cadre des manifestations contre la loi travail, a-t-on appris auprès de la police. Selon la radio France Bleu Cotentin, le blocage de ce site, qui fabrique tous les sous-marins nucléaires français, est une première.

    9h28 : "Peut-être qu'il faut toucher à l'article 2", estime Michel Sapin

    "Peut-être qu'il faut toucher à l'article 2" sur certains "points", a déclaré le ministre des Finances, interrogé sur LCP sur des éventuelles évolutions concernant cet article contesté par les syndicats hostiles au texte. "Il faut regarder tout cela dans le détail", et "en finesse", a ajouté le ministre. Des propos qui tranchent avec ce que venait de déclarer un peu plus tôt Manuel Valls, évoquant des "modifications" mais sans citer l'article deux.

    9h38 : Sapin aussitôt recadré par Valls

    Toujours à l'antenne sur RMC, Manuel Valls a aussitôt été interrogé sur les déclarations de son ministre Michel Sapin : "On ne touchera pas à l'article 2", a déclaré le Premier ministre.

    9h15 : La grève votée dans "toutes les centrales nucléaires"

    La centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne. Sipa.

    La grève a été votée dans "toutes les centrales nucléaires" de France, soit 19, pour cette 8e journée de mobilisation contre la loi travail, a indiqué la CGT. "Douze" d'entre elles ont même procédé à des baisses de production dans la nuit, a précisé la porte-parole de la fédération Mines Energie de la CGT, Marie-Claire Cailletaud. Dans la journée, "on va certainement être dans une position où on va devoir importer" de l'électricité, a-t-elle souligné.

    Une première annonce mercredi soir faisait état du vote de la grève dans 16 des 19 centrales nucléaires françaises. 

    9h02 : le pont de Tancarville bloqué, celui de Normandie libéré
    Avec le pont de Normandie, celui de Tancarville, traversant la Seine près du Havre, a lui aussi été bloqué à l'aube par par des manifestants contre la loi travail. Des déviations ont été mises en place, a-t-on indiqué à la gendarmerie. Après plus de deux heures de blocage, le pont de Normandie a quant à lui été libéré peu avant 8h30, les manifestants partant d'eux-mêmes sans intervention des forces de l'ordre.

    8h59 : "des avancées", mais pas "de réécriture" possible, selon Bruno Le Roux
    Le président des députés PS a évoqué à nouveau des "avancées" selon lui "possibles" sur le projet de loi travail mais sans envisager une "réécriture" du texte. "Je ne veux pas qu'on caricature des débats importants, je n'ai jamais parlé de réécriture. Réécriture, ça voudrait dire changer la logique", a assuré Bruno Le Roux sur le plateau de France 2, sommé de s'expliquer sur sa prise de position la veille en faveur d'une évolution de l'article 2 sur les accords d'entreprise.

    8h55 : Moscovici juge "indispensable" une réforme du marché du travail
    Sur France Inter, le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, a affirmé que les pays "qui ont fait une réforme du marché du travail, c'est-à-dire ceux qui ont fait en sorte qu'on puisse entrer plus facilement sur le marché du travail, qu'on puisse en sortir avec sécurité, sont ceux qui ont réussi à faire baisser le chômage". "Ceux qui se sont refusés aux réformes du marché du travail sont ceux qui ont la moins bonne performance. Et quand on regarde la France, on constate qu'elle est 21e sur 28, ça n'est pas quelque chose dont on peut se glorifier. Je le dis sans me prononcer sur cette réforme (la loi Travail, NDLR), sans entrer dans le débat interne français", a-t-il toutefois précisé. 

    8h48 : Valls n'a jamais envisagé de "démissionner"
    Le Premier ministre-a-t-il songé à démissionner? "Non, non", a répondu Manuel Valls sur BFMTV, qui n'exclut pas de recourir à nouveau à l'article 49-3 en deuxième lecture à l'Assemblée fin juin, début juillet. Il a ajouté ne pas "avoir de doute" du soutien de François Hollande dans cette période.

    8h46 : "Pas de retrait du texte" mais "il peut toujours y avoir des modifications"

    "Le retrait du texte, ce n'est pas possible", a insisté Manuel Valls à l'antenne de BFMTV. "Mais il peut toujours y avoir des modifications,des améliorations", a nuancé le Premier ministre. Sur le controversé article 2, il rappelle le soutien à ce sujet de la CFDT. "Vous pouvez avoir tel ou tel élément de négociation" mais le principe des accords de branche est fixé, a-t-il dit. Dément-il lâcher du lest, comme l'écrit Le Parisien? "Qu'est-ce que ça veut dire lâcher du leste? S'il faut discuter...", a répondu le chef du gouvernement, sans terminer sa phrase.

    Lire aussi : Le gouvernement prêt à assouplir l'article 2?

    8h37 : Valls "n'est pas dans un mano a mano avec Philippe Martinez" 

    Invité de BFMTV, Manuel Valls refuse d'être présenté dans un duel face au patron. "Cette loi est bonne pour les entreprises (...) Elle est bonne pour les salariés", a-t-il répété, se disant "serein, déterminé". "Ce n'est pas la CGT qui peut bloquer le pays", a-t-il ajouté, en écho à ses propos tenus la veille à l'Assemblée nationale.

    8h12 : barrage filtrant devant la centrale nucléaire de Gravelines
    Quelque 80 agents grévistes de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus puissante de France, effectuent ce jeudi matin un barrage filtrant à proximité de la centrale, contre la loi travail, assurant cependant qu'aucune baisse de charge n'avait lieu. A l'appel de la CGT, les grévistes ont mis le feu à des pneus sur la chaussée à 500 mètres du site nucléaire, occasionnant plusieurs kilomètres de bouchon, distribuaient des tracts contre la loi travail et appelaient les automobilistes, compréhensifs, à rejoindre la manifestation de 15 heures à Dunkerque.

    7h48 : raffineries et dépôts pétroliers toujours au coeur de la mobilisation
    L'acheminement du pétrole sera encore plus compliqué, ce jeudi en France, avec des arrêts de travail prévus dans "la plupart des ports", à l'appel de la fédération CGT des ports et docks. "En réponse à la répression" lors du déblocage des accès au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, le syndicat a prolongé son mouvement de 24 heures, jusqu'à vendrediDes "initiatives territoriales" ont déjà perturbé ces derniers jours l'activité de plusieurs ports, à Saint-Nazaire, Lorient et Brest. Mercredi, cinq raffineries sur huit étaient perturbées et plus de 4.000 stations d'essence en rupture totale ou partielle, selon l'application mobile "Essence" très utilisée par les automobilistes en quête de carburant

    7h30 : Hollande prêt à faire une concession sur l'article 2?

    François Hollande et Manuel Valls sont "prêts à lâcher du lest", titre Le Parisien jeudi. Si officiellement, l'exécutif reste ferme vis à vis des opposants au texte, "l'idée de modifier l'article 2 (du projet de loi) en introduisant la possibilité que les représentants de branche valident a priori les accords d'entreprises est bel et bien dans les tuyaux" à l'Elysée, écrit le quotidien. "Il n'est pas question de retirer un seul article, mais le débat continue", confie un conseiller élyséen.

    Lire aussi : Pourquoi gouvernement et syndicats s'écharpent sur l'article 2 de la loi Travail

    7h25 : à la SNCF, le trafic est peu perturbé
    Pas de grandes perturbations jeudi matin malgré la poursuite de la grève lancée par la CGT-Cheminots et SUD-rail pour peser dans les négociations sociales du rail et demander le retrait de la loi travail, a indiqué un porte-parole de la SNCF. Comme prévu mercredi soir par la compagnie ferroviaire, il y a eu un "léger mieux" sur les TGV (4 sur 5) et, en région parisienne, sur le RER où le trafic est annoncé "quasi normal" sauf sur la ligne B où quatre RER sur cinq circulent malgré tout et le réseau Transilien (4 sur 5). Sur les autres lignes, les perturbations devaient rester identiques à mercredi avec 2 TER sur 3 (y compris bus de remplacement) et 6 Intercités sur 10.

    7h14 : le pont de Normandie bloqué

    Le pont de Normandie bloqué mercredi. Sipa.

    Quelque 500 manifestants commençaient à bloquer tôt jeudi matin le pont de Normandie, qui traverse l'estuaire de la Seine, face à l'arrivée en masse des forces de l'ordre dans la ville du Havre, a annoncé un représentant syndical. Le pont de Normandie, que l'autoroute A29 emprunte pour relier Le Havre à Honfleur (Calvados), a déjà été bloqué mercredi pendant deux heures dans le cadre des manifestations contre le projet de réforme du code du travail. 

    7h05 : aucun quotidien national n'est sorti
    Les quotidiens nationaux français ne paraîtront pas jeudi, à l'exception notable de L'Humanité, une situation vécue comme une "prise en otage" par le syndicat de la presse quotidienne nationale. "Pour la troisième fois au cours de ces 2 derniers mois, la CGT bloque l'impression et la distribution des quotidiens nationaux, ce jeudi 26 mai", a regretté le syndicat dans un communiqué envoyé mercredi.

    7h : au moins 16 centrales nucléaires ont voté la grève, selon la CGT

    "Dans toutes les centrales où la CGT est majoritaire, soit 16 sur 19, il y a eu des assemblées générales et la grève a été votée", a annoncé mercredi soir à l'AFP un porte-parole de la CGT Energie. Trois centrales thermiques sont déjà à l'arrêt : Cordemais (Loire-Atlantique), Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Porcheville (Yvelynes). Quelles conséquences sur les consommateurs? Une éventuelle baisse d'électricité dépendra du nombre de grévistes et de la phase de production, qui permet ou non des baisses de charge, avait précédemment expliqué à l'AFP Jean-Luc Daganaud, délégué syndical CGT de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) qui a également voté la grève à partir de mercredi 21h.

    Retrouvez toute l'actualité de mercredi autour de la loi Travail
    Valls sur les blocages : "La CGT ne fait pas la loi dans ce pays"

    « Ce qui se joue derrière la loi El KhomriDix millions de tonnes de nourriture sont gaspillées tous les ans en France »
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