• Vladimir Poutine annonce le début du retrait des troupes russes de Syrie

    1. Vladimir Poutine annonce le début
    2. du retrait des troupes russes de Syrie

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 14.03.2016 à 19h16 • Mis à jour le 14.03.2016 à 22h43   Lien

    La base russe de Lattaquié, en Syrie.

    Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, lundi 14 mars, qu’il avait ordonné le début du retrait de « la majeure partie » des forces russes présentes en Syrie. Ce mouvement devrait débuter dès mardi, a fait savoir le chef de l’Etat, qui a estimé que « les objectifs fixés au ministère de la défense ont été atteints ».

    Cette annonce est faite dans un contexte d’intenses négociations entre les acteurs du conflit syrien, qui dure depuis cinq ans et a fait plus de deux cent cinquante mille morts. « J’espère que cette décision sera un bon signal envoyé à toutes les parties belligérantes », a souligné

    « Je souhaite que cela soit aussi un moyen d’augmenter significativement le degré de confiance entre les participants au processus [de paix]. »

    Lire aussi :   Reprise des négociations sur la Syrie, entre surenchère et ambiguïtés

    Les bases russes « poursuivront leur travail »

    On ignore toutefois l’ampleur exacte de ce retrait, puisque la Russie n’a jamais détaillé ses effectifs présents en Syrie. M. Poutine a d’ores et déjà annoncé que la base navale de Tartous et la base aérienne de Khmeymim « poursuivront leur travail habituel ». « Elles doivent être efficacement défendues, du sol, de la mer et des airs », a-t-il encore affirmé. Un communiqué du Kremlin précise qu’une présence aérienne serait maintenue pour contrôler l’application du cessez-le-feu.

    La Russie avait lancé sa campagne militaire en Syrie le 30 septembre, dans le cadre d’une opération de lutte « contre le terrorisme international », en soutien au régime de Bachar Al-Assad, allié de Moscou.

    Peu après l’annonce du retrait des troupes russes, le Kremlin a fait savoir que M. Poutine s’est entretenu par téléphone avec le dirigeant syrien, à l’initiative de Moscou. Cet entretien a permis de souligner que « les conditions actuelles permettent de commencer un processus de paix sous l’égide de l’Organisation des Nations unies », note le Kremlin dans un communiqué.

    Selon Moscou, M. Al-Assad a « loué le professionnalisme et le courage » des militaires russes et « a exprimé sa profonde reconnaissance ». Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a ajouté ensuite que M. Poutine n’a « pas évoqué le sort de Bachar Al-Assad » lors de leur entretien au téléphone.

    La question du retrait des forces russes de Syrie « n’a pas été discutée avec d’autres dirigeants », mais seulement avec M. Al-Assad, a déclaré M. Peskov, mais « bien sûr le président aura d’une façon ou d’une autre des contacts avec d’autres collègues occidentaux ».

    Lire aussi :   Le sort de Bachar Al-Assad, « ligne rouge » des discussions intersyriennes

    Prudence de l’opposition

    Le régime syrien a affirmé lundi que la Russie continuerait à le soutenir dans sa lutte contre le « terrorisme ». « Les parties syrienne et russe ont convenu lors d’un entretien téléphonique entre les présidents Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine de réduire le nombre des forces aériennes russes en Syrie avec la poursuite de la cessation des hostilités », a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué sur sa page Facebook.

    « Les Russes (…) ont quasiment cessé de frapper les “insurgés” modérés », indique le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian. « Ils frappent un peu Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique]. C’est dans leur intérêt car l’Etat islamique compte de nombreux russophones », déclare M. Le Drian dans une interview au Figaro à paraître mardi.

    L’opposition syrienne a accueilli avec prudence l’annonce de Vladimir Poutine. « Nous devons vérifier la nature de cette décision et sa signification », a déclaré à la presse à Genève Salem Al-Meslet, porte-parole de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l’opposition. « S’il y a une décision de retirer les forces [russes], il s’agit d’une décision positive, et nous le verrons sur le terrain », a-t-il dit. Mais « cette décision signifie-t-elle un retrait des forces ou une simple réduction du nombre des avions, cela reste à vérifier », a poursuivi le porte-parole.

    Le retrait de l’essentiel des troupes russes de Syrie annoncé lundi par M. Poutine, s’il se concrétise, va contribuer à « augmenter la pression » sur le président Bachar Al-Assad, a pour sa part estimé le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier.

    « Languedoc-Roussillon / Pyrénées-Orientales / Perpignan Rugby à XIII : les Dragons catalans dévorés 30 à 20 par les Loups anglais Benoît Magimel, un acteur écorché vif 14/03/2016 à 21h15 »
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    Tags Tags : , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :