• Comment sera organisé le camp de migrants qui ouvrira dans le nord de Paris

    LE MONDE | 06.09.2016 à 10h26 • Mis à jour le 06.09.2016 à 11h54 | Par Maryline Baumard

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    Le site du futur camp parisien de migrants, le 30 août. Le site du futur camp parisien de migrants, le 30 août. JOEL SAGET / AFP

    Construire un camp humanitaire dont Paris serait fier… Anne Hidalgo, maire (PS) de la capitale, devait détailler, mardi 6 septembre, comment elle comptait réaliser ce pari lancé le 31 mai. Objectif : ne plus voir des centaines de migrants camper dans les rues de sa ville, et des scènes répétées de campements démantelés dans le nord de Paris. A l’époque, les milieux de l’hébergement d’urgence et de l’accueil des migrants s’étaient montrés incrédules, échaudés par les alignements de conteneurs blancs du camp de Calais, ou ailleurs, les tentes du Haut-Commissariat aux réfugiés.

    Lire aussi :   Le sort de la « jungle » de Calais lié à l’ouverture du camp parisien

    A un mois de son ouverture, prévue pour fin septembre ou début octobre, le camp humanitaire de Paris s’annonce pourtant comme un lieu innovant et modulable. Il verra le jour dans un ancien entrepot de la SNCF au 70, boulevard Ney, dans le 18e arrondissement de Paris. Son installation coûtera 5,2 millions d’euros à la Ville de Paris et 1,33 million à l’Etat.

    Pour répondre aux contraintes imposées par le lieu, pour coller au plus près au cahier des charges de la Mairie et aux besoins spécifiques de ce public, Julien Beller, l’architecte retenu, a prévu un agencement en deux parties. « Le lieu sera organisé autour d’une bulle gonflable en PVC tissé, en guise de lieu d’accueil, et d’îlots de conteneurs maritimes organisés en quartiers de différentes couleurs, posés sur les deux étages d’une halle de béton préexistante », décrit-il. C’est dans ces conteneurs que dormiront les hommes ne voyageant pas en famille.

    Emmaüs Solidarité sera l’opérateur de ce lieu qui accueillera quatre cents personnes à son ouverture, mais dont la capacité d’accueil pourra monter à six cents places. L’association est aux côtés des exilés dans les rues de la capitale depuis des années. Elle a été choisie pour son savoir-faire et sa capacité à innover. « Puisqu’il n’existait pas vraiment de modèle de camp satisfaisant à nos yeux, explique Aurélie El Hassak-Marzorati, la directrice générale adjointe, nous avons listé tout ce que nous refusions et sommes partis de là. »

    « Temps de repos »

    Pas d’alignement de conteneurs, donc. Mais « la création de vrais lieux de vie, avec une Wi-Fi disponible dans les espaces de restauration », indique Mme El Hassak-Marzorati, en évoquant les huit îlots prévus chacun pour une cinquantaine de personnes, avec leurs six douches et toilettes. « Les migrants y dormiront par groupes de quatre avec à leur disposition une petite armoire et une prise électrique », complète Julien Beller, l’architecte.

    Pour ce projet, le bâtisseur, assez atypique dans le paysage, a utilisé ses années de travail auprès des gens du voyage, autant que son expérience des friches industrielles. « Même si ce projet est pensé pour être déménagé dans deux ans lorsque les travaux du campus Condorcet commenceront boulevard Ney, il devait s’insérer parfaitement dans cet interstice libre aujourd’hui », précise-t-il. Si M. Beller croit au déménagement à venir, le milieu universitaire reste, lui, plus dubitatif sur la possibilité de récupérer le terrain dans deux ans.

    Le parcours au sein du camp humanitaire commencera sous la bulle. « Les migrants débarquant à Paris seront tous accueillis dans cet espace ouvert sept jours sur sept de 8 heures à 20 heures, explique Dominique Versini, l’adjointe à la maire de Paris chargée de la solidarité et de la lutte contre les exclusions. Ils y recevront une carte nominative, bénéficieront d’un temps de repos, d’un repas et, pour ceux qui le souhaitent, d’un diagnostic infirmier opéré, juste à l’extérieur, dans des conteneurs spécifiques, par le SAMU social. » Médecins du monde sera lui aussi présent dans la structure, comme l’Office français de l’Immigration et de l’intégration et France terre d’asile.

    « Un palliatif à la rue »

    La Ville de Paris prendra à sa charge 50 % du coût de fonctionnement du pôle « accueil de jour », soit 1,2 million d’euros par an. Le reste sera couvert par l’Etat, qui paiera notamment l’intégralité du coût de fonctionnement du pôle « hébergement ». Globalement, le budget annuel est évalué à 8,6 millions d’euros, soit 40 euros par personne et par jour.

    En complément de ce lieu, un autre espace sera aménagé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), spécifiquement pensé pour les familles, « pour les publics vulnérables, les femmes, les enfants, qui nécessitent un accompagnement beaucoup plus important » notamment au regard des réseaux de passeurs, a indiqué la maire de Paris mardi. Parents et enfants y seront emmenés en bus après avoir été eux aussi accueillis sous la bulle du boulevard Ney. Ce deuxième camp ouvrira en fin d’année. Il offrira trois cents places autour d’espaces de parentalité et des lieux pour faire soi-même sa cuisine. Les hommes seuls, eux, resteront dans les conteneurs de la halle, boulevard Ney.

    « Ce camp est un palliatif à la rue, et surtout pas un hébergement de moyen terme », rappelle Mme Versini qui, en accord avec l’Etat, estime que la durée moyenne de séjour n’y excédera pas une semaine. « Juste le temps pour chacun de se reposer et d’être orienté vers un dispositif correspondant à sa situation », ajoute celle qui a beaucoup travaillé à l’élaboration du centre. L’Etat promet d’ouvrir massivement des places en centres d’accueil et d’orientation (CAO) et en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) pour recevoir les candidats au statut de réfugiés, afin de désengorger la capitale et d’éviter l’embolie du camp.

    Lire aussi :   « Faire cohabiter des réfugiés avec des particuliers facilite leur intégration »

    Depuis l’été 2015, des centaines de migrants campent dans les rues de Paris. Dès le 9 juin 2015, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait souhaité les mettre à l’abri, proposant la création d’une maison des migrants, rejetée par le gouvernement. Mais, un an plus tard, le plan du ministère de l’intérieur n’a pas permis de résorber les campements récurrents sur les trottoirs. Anne Hidalgo a donc annoncé l’ouverture de ce lieu humanitaire. Le gouvernement a préféré se rallier à une initiative qu’il ne pourrait empêcher plutôt que de laisser la première ville de France faire cavalier seul.

    Lire aussi :   L’Etat, arbitre du succès ou de l’échec du projet de camps humanitaire d’Anne Hidalgo

    En attendant cette ouverture, l’ambiance reste tendue dans la capitale. La Préfecture de police de Paris n’a eu de cesse de disperser tout l’été les migrants afin d’éviter les campements. La distribution massive d’obligations de quitter le territoire (OQTF) et la difficulté à déposer une demande d’asile dans la capitale ont exaspéré les associations. De leur côté, la Préfecture de Paris et celle de région mettent en avant les 15 000 propositions d’hébergements faites à des migrants depuis juin 2015. Lundi 5 septembre, les maires des 10e et 19e arrondissements déploraient pourtant encore, dans un courrier adressé aux ministres de l’intérieur et du logement, la présence de « campements de la honte » au sein de leurs arrondissements.

    Un débat au Monde Festival :   Accueil des réfugiés : des maires s’engagent

    Anne Hidalgo, maire de Paris, participera au Monde Festival à la table ronde « Accueil des réfugiés : des maires s’engagent, le samedi 17 septembre avec Giusi Nicolini, maire de Lampedusa et Pascal Brice.



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    Le nombre de migrants dans la « jungle »

    de Calais n’a jamais été aussi élevé

    Le Monde | 19.08.2016 à 17h51      LIEN

     

    Vue aérienne de la « jungle » de Calais, le 16 août 2016.

    Le nombre de migrants vivant au camp de la « jungle » à Calais a très fortement progressé depuis deux mois, s’établissant désormais à 6 901, a annoncé vendredi 19 août la préfecture du Pas-de-Calais. C’est le nombre le plus élevé depuis la création du camp au printemps 2015.

    Cette hausse de 2 415 migrants résulte d’un nouveau recensement effectué le 17 août, sous la supervision du sous-préfet de Calais, selon un communiqué de la préfecture. Celle-ci rappelle en avoir compté 4 486 lors de la dernière opération du genre le 13 juin.

    Lire :   A Calais, les tensions persistent après le démantèlement partiel de la « jungle »

    Plus de 9 000 personnes selon deux associations

    En octobre 2015, la préfecture avait décompté 6 000 migrants. La population avait ensuite décru, tombant à 3 500 au printemps dernier, sous l’effet d’une série de mesures prises par l’Etat pour faire quitter la « jungle » aux migrants.

    D’après un comptage réalisé par L’Auberge des Migrants et Help Refugees du 6 au 9 août, 9 106 personnes vivent sur le site.

    Ces statistiques, celles de l’Etat comme celles des associations, additionnent les places occupées dans les installations en dur du centre Jules-Ferry (250) et du Centre d’accueil provisoire (1 500), et les places sous tente ou dans des cabanes.

    Le 12 août, le tribunal administratif de Lille a débouté la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des 72 commerces informels installés dans le camp surpeuplé. Le juge des référés Jean-François Molla avait notamment souligné que « ces épiceries, cafés, restaurants remplissent d’autres fonctions » que l’alimentation des migrants qui « vivent dans des conditions de précarité extrême et de total désœuvrement ». Ces lieux, avait-il ajouté, « constituent des lieux de rencontre apaisés entre migrants et avec [les] bénévoles (...) ».

    Lire aussi :   La pression s’accentue sur les camps de réfugiés du nord de la France

     

     

     

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  • Une collecte de dons pour le père Jacques Hamel organisée par l'Union des musulmans de Rouen

    L'opération a été lancée le 7 août sur Facebook par l'association. Les fonds récoltés seront reversés aux proches du prêtre décédé lors de l'attentat de Saint-Etienne du Rouvray.

    • Par Aurélien Deligne
    • Publié le 08 août 2016 à 14:42


         
    Le prêtre a été assassiné mardi 26 juillet au cours de l'office religieux à Saint-Etienne-du-Rouvray © AFP

    © AFP Le prêtre a été assassiné mardi 26 juillet au cours de l'office religieux à Saint-Etienne-du-Rouvray

    "C'est une action qui a été décidée le lendemain du drame", raconte Bachar El Sayadi, président de l'Union des musulmans de Rouen (UMR). L'association a ensuite pu rencontrer la famille avec qui elle en a discuté. "Pour nous, c'est un signe de sympathie", explique-t-il.

    Il n'y a pas d'objectif chiffré à atteindre, ni même de date limite. "Peut être qu'à la fin de la semaine, on dira quelle somme sera versée à la famille", précise-t-il. Mais rien n'est encore sûr, tout dépendra de l'évolution des dons.

    "La collecte s'adresse à tout le monde", poursuit Bachar El Sayadi. Musulmans, catholiques, juifs, athées... l'UMR fait donc appel à la générosité de tous. 

    Sur son compte Facebook, l'association précise comment faire un don, pour soutenir les proches du père Hamel.
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  •  LIEN

    Moyen Orient et Monde

     

    Le cri d’alarme des médecins d’Alep

     

     

    Témoignage

    L'Union des organisations de secours et soins médicaux (l'UOSSM) et ses médecins se mobilisent pour informer l'opinion publique de la catastrophe humanitaire à Alep.

     

     

    29/07/2016

     

     
     

     

    Hôpitaux en ruines, personnel médical sur le pied de guerre de 36 à 48 heures d'affilée, médecins qui manquent à l'appel... Dans les quartiers est d'Alep, la situation humanitaire se dégrade chaque jour davantage, alors que la population suffoque depuis que les forces du régime ont repris la route du Castello, coupant ainsi toutes possibilités de ravitaillement pour les rebelles.

     

    En moins de 24h, quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang d'Alep ont été pris pour cible lors de raids du régime syrien. Dans la nuit du 23 au 24 juillet, les hôpitaux d'al-Bayan, al-Hakim, al-Zahra et al-Dakak ont été détruits. Ce n'est pas la première fois que Damas s'en prend à des hôpitaux. Le 15 février dernier, un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) à Maaret al-Naaman, dans le Nord syrien, avait été touché. Le ministre français des Affaires étrangères avait condamné ces attaques « délibérées » contre les structures de santé en Syrie par « l'armée ou ses soutiens », les qualifiant de « constitutives de crimes de guerre ». En mai dernier, plus de 270 personnes avaient été tuées en seulement 12 jours à Alep-Est, quatre hôpitaux ayant notamment été touchés. La mort de l'un des derniers pédiatres de la ville, Mohammad Wassim Maaz, de l'hôpital al-Qods, avait provoqué une vague d'effroi.

     

    (Lire aussi : « Même en cas d’accord russo-US, il faudra encore pas mal de négociations pour son application »)

     

    Depuis le début du conflit en 2011, plus de 700 médecins et personnels médicaux ont été tués lors d'attaques d'hôpitaux, selon le président de la commission d'enquête de l'Onu sur les droits de l'homme en Syrie, Paulo Pinheiro, qui s'est exprimé à Genève le 21 juin dernier.
    Cette nouvelle attaque délibérée contre ces centres de soins, le week-end dernier, alors même que les 300 000 habitants sont pris au piège, viole de manière flagrante le droit international humanitaire et l'accord de cessation des hostilités. Trois hôpitaux sont désormais hors service et le quatrième, où un nourrisson est décédé, a été sérieusement endommagé. Si la manœuvre utilisée par le régime depuis le début du conflit a pour but de faire fuir les populations et de libérer la zone des civils, à Alep assiégée, l'objectif est de priver les habitants de tout pour les pousser à déposer les armes. Aucune aide internationale n'a pu entrer dans les secteurs rebelles depuis le 7 juillet.

     

    Face à cette catastrophe sanitaire et humanitaire visant les civils, les hôpitaux et le personnel médical, des médecins et humanitaires à Alep et partout dans le monde ont lancé un appel au secours : #SOSMedecinsAlep. À travers de courtes vidéos, les derniers volontaires au service de leurs compatriotes témoignent de leur désespoir et de leur épuisement.

     

    Certains d'entre eux vivent toujours à Alep, alors que d'autres ont exercé à Alep comme médecins humanitaires. Ils sont tous membres de l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), une ONG fondée en 2011 par des médecins syriens exerçant dans les hôpitaux français, qui soutient plus de 120 hôpitaux et plus de 200 centres de santé à travers toute la Syrie.

     

     

     

    « La situation est catastrophique », rappelle le Dr Anas Chaker, un médecin anesthésiste franco-syrien exerçant en France depuis plus de 30 ans, contacté par L'Orient-Le Jour. Il ne reste qu'un seul chirurgien vasculaire à Alep-Est. « Au Canada, il y a 13 lits dédiés aux soins intensifs pour 100 000 habitants, 20 lits pour le même nombre d'habitants aux États-Unis, et actuellement à Alep, il n'y a que 12 lits pour 300 000 habitants », déplore-t-il. Depuis près d'un an et demi, les hôpitaux et les médecins sont devenus les cibles privilégiées des aviations syrienne et russe.
    « Les médecins à Alep sont submergés et déprimés. Ils sont littéralement piégés dans les hôpitaux et travaillent plus de 18 heures par jour. Avec la fermeture de l'hôpital M2, le système médical est en train d'atteindre son point de rupture », explique le Dr Aziz, chirurgien général et directeur de recherche de l'UOSSM à Alep, dans le dernier communiqué de l'ONG.

    (Lire aussi : En Syrie, la recherche à l’épreuve de la guerre)

    Le Dr Mohammad Chahine est dentiste dans une clinique de l'UOSSM à Alep. Il a pu rejoindre, le 13 juillet dernier, son épouse sur le point d'accoucher, en Turquie, malgré le siège de la ville entamé une semaine plus tôt. « Des médecins sont partis fêter le Fitr auprès de leur famille réfugiée en Turquie ou à la frontière, mais ils n'ont pas pu revenir à Alep », raconte le Dr Chahine contacté par téléphone. Il décrit la situation comme extrêmement tragique. « Elle était lamentable avant le siège, mais là c'est devenu pire, notamment à cause du fait que le régime cible expressément les centres de santé », déplore-t-il. Seuls quelques hôpitaux de campagne sont encore en activité, mais ils se retrouvent terriblement désarmés au vu du nombre de blessés qui affluent quotidiennement. Il y a quelques jours, un homme gravement atteint est décédé alors qu'il attendait son tour pour subir une opération chirurgicale, devant un personnel médical impuissant. « Il y a une hystérie dans la ville qui se propage à Alep. Après l'encerclement, le manque de pain, d'essence, ils ne peuvent même plus être secourus », dit-il.

     

    Le 26 juillet, un appel de l'armée a été relayé par l'agence officielle Sana, exhortant les habitants des quartiers rebelles à « rejoindre la réconciliation nationale et chasser les mercenaires étrangers ». L'armée aurait envoyé des SMS aux habitants et aux combattants identifiant des « passages sécurisés » pour les civils désirant fuir et exhortant les rebelles à rendre les armes. Hier, Moscou est allée dans le même sens en déclarant que 4 corridors allaient être ouverts. Mais la crainte et l'angoisse persistent au sein de la population. « Les gens ont très peur et ils vont certainement refuser d'aller côté régime », estime le Dr Chahine. Des habitants, contactés via Facebook, confient que « les civils n'ont pas confiance en ce régime et ne seraient pas prêts à quitter ainsi la ville », affirme l'un d'entre eux.

     

    Le silence assourdissant de la communauté internationale laisse les habitants d'Alep et ses médecins en plein désarroi. « La réponse de la communauté internationale est inexistante face à cette catastrophe, dans des conditions où les hôpitaux sont visés systématiquement, ce qui est du jamais-vu », interpelle le Dr Chaker. Même exaspération du côté du Dr Chahine, qui estime que cela fait cinq ans qu'on entend parler d'une action de la communauté internationale mais que rien ne vient. Une fois que son enfant sera né, il assure vouloir retourner aider les siens, à Alep.

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  • Handicap : 32.000 postes d’accompagnants des élèves en plus

    sur cinq ans

     

    par Rédaction de France Info jeudi 19 mai 2016 14:44

     


     

    Depuis 2012, l’école inclusive est une priorité du ministère de l’Éducation nationale
    Depuis 2012, l’école inclusive est une priorité du ministère de l’Éducation nationale. Ci-contre, l’école Paul Bert de Grenoble, qui intègre des enfants sourds et malentendants dans des classes traditionnelles et spécialisés. Illustration © Maxppp

     

    François Hollande a annoncé jeudi, à l’occasion de la Conférence nationale du Handicap, la création de 32 000 postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap sur les 5 prochaines années.

     

    Dans les cinq prochaines années, 56.000 contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (20h/sem), aujourd'hui limités dans le temps et précaires, seront progressivement transformés en 32.000 emplois d’accompagnants des élèves en situation de handicap (35h/sem), dont plus de 6.000 dès la rentrée 2016. Annonce faite par le chef de l'Etat lors de la quatrième Conférence nationale du handicap qui se tenait ce jeudi à Paris.

    "C'est à l'école que tout se joue. C'est pourquoi au coeur de la Refondation de l'Ecole, il y a une école plus inclusive", a souligné François Hollande. Quelque "280.000 enfants handicapés sont aujourd'hui scolarisés, c'est un tiers de plus qu'à la rentrée 2011", a-t-il poursuivi avant de "saluer" notamment "les unités d'enseignement en maternelle pour les jeunes enfants autistes, qui ont fait la preuve de leur efficacité" (60 ont été créées depuis 2012, 50 autres sont prévues d'ici 2017).

    "C'est une excellente nouvelle pour les personnes jusqu'alors embauchées en contrat aidé d'AVS auxquelles la perspective d’une sortie de la précarité de leur contrat est ainsi offerte. Une excellente nouvelle pour les élèves en situation de handicap dont l'accompagnement gagnera en professionnalité et en continuité. Une excellente nouvelle enfin pour les établissements scolaires et les équipes pédagogiques qui réclamaient à juste raison et de longue date de pouvoir compter sur la pérennité des personnels accompagnant les élèves en situation de handicap", a réagi dans un communiqué la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui se réjouit de cette ambition affirmée et assumée en faveur de l'école inclusive, ajoute le texte.

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  • Deux Français sur trois veulent une Europe plus solidaire avec les réfugiés

    58 % des personnes interrogées estiment par ailleurs que la France ne devrait pas accueillir plus de réfugiés qu'elle ne le fait aujourd'hui.

    Source AFP
    Publié le 06/03/2016 à 18:51 | Le Point.fr Lien
    Des migrants à la dérive sur un bateau, photo d'illustration.

    Des migrants à la dérive sur un bateau, photo d'illustration. ©NurPhoto/ Markus Heine

    Selon un sondage BVA réalisé pour Orange et iTélé et publié dimanche soir, près de deux Français sur trois (63 %) pensent que les pays européens devraient être plus solidaires pour l'accueil des réfugiés, mais 58 % considèrent que la France ne devrait pas en accueillir davantage.

    Interrogés sur le fait de savoir si "les pays européens devraient davantage faire preuve de solidarité les uns envers les autres en accueillant de manière plus équilibrée les réfugiés sur leur territoire", 63 % des sondés répondent oui, 37 % non et 1 % ne se prononce pas. Mais s'agissant de la France, 58 % estiment qu'elle ne devrait pas accueillir plus de réfugiés qu'elle ne le fait aujourd'hui. 41 % pensent l'inverse et 1 % ne se prononce pas.

    L'avenir de l'UE en danger

    Selon cette même enquête, une forte majorité (69 %) sont d'accord avec la position de la chancelière allemande Angela Merkel appelant à ne "pas laisser plonger la Grèce dans le chaos", alors que 31 % ne partagent pas cette position.

    Ils sont par ailleurs 80 % à considérer que la crise migratoire actuelle met en danger l'avenir de l'Union européenne, tandis que 20 % ne sont pas de cet avis. Cette enquête a été réalisée les 3 et 4 mars auprès d'un échantillon de 1 071 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans recrutées par téléphone puis interrogées par internet (méthode des quotas).

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