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    Législatives 2022 en direct : «Je n’aurai pas la prétention d’être premier ministre », reconnaît Eric Zemmour ;  Olivier Faure négocie un accord au siège de LFI

    « Je veux être le président de Reconquête !, c’est-à-dire le président du parti de l’avenir », a estimé Eric Zemmour dans une interview accordée à BFM-TV.

     
     
     

     

    19:54

     « Tout est possible » concernant une union avec le Rassemblement national, estime Eric Zemmour

    Toujours sur BFM-TV, Eric Zemmour a répondu aux questions concernant un potentiel accord avec le Rassemblement national qu’il appelle de ses vœux. « Tout est possible, a-t-il estimé. Si Marine Le Pen veut vraiment défendre les idées nationales, et je ne doute pas qu’elle le veuille, si elle veut vraiment résister à l’Assemblée, avec un grand groupe, à la force et la poussée mélenchoniste, au pouvoir d’Emmanuel Macron, il faut qu’elle accepte de faire un accord. Je ne dis pas qu’il faut qu’elle me fasse un cadeau. Je ne demande pas de cadeaux », a-t-il dit.

    Relancé sur un mot aimable qu’il pourrait adresser à Marine Le Pen, Eric Zemmour a estimé que « c’est être très aimable de dire qu’elle a gagné le combat. Vous savez, moi, je ne me présentais pas pour battre Marine Le Pen. Mon objectif n’était pas cela. Marine Le Pen a gagné, elle est arrivée au second tour, mais elle a perdu le second tour. »

    Concernant le faible nombre de députés que son parti pourrait avoir, M. Zemmour s’est montré lucide. « Ce sera très difficile. Ce mode de scrutin est fait pour qu’il y ait des alliances. Vous savez le front national est resté longtemps un parti sans député. Jean-Luc Mélenchon n’avait pas beaucoup de députés, et pourtant… C’est la présidentielle qui détermine la vie politique en France. » Il a également estimé que le parti aurait, pourtant, « 577 candidats ».

     

     

    19:37

    « Je n’aurai pas la prétention d’être premier ministre », déclare Eric Zemmour

    Dans une interview accordée à BFM-TV, Eric Zemmour s’est projeté sur les élections législatives à venir. Interrogé sur la déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui s’imagine à Matignon, M. Zemmour a répondu :

    Moi, je n’aurais pas la prétention d’être premier ministre, surtout après avoir voulu être président de la République. Je veux être le président de Reconquête !, c’est-à-dire le président du parti de l’avenir. Je le pense sincèrement (…) en fonction de ce que je vois venir, inéluctablement. Nous devons être d’ailleurs le parti de la transmission.

    Il a poursuivi son propos en expliquant les différences de sa formation politique. « Nous ne devons pas être un parti comme les autres. Vous savez, la plupart des partis songent à la prochaine élection. Moi, à Reconquête !, je veux penser à la prochaine génération. C’est-à-dire que je veux former une génération », s’avance-t-il.

    Concernant les élections législatives, M. Zemmour sera-t-il candidat ? « Je suis très tenté, a-t-il répondu. J’hésite encore. Est-ce que je pourrais, en me présentant dans une circonscription, aider tous mes camarades qui sont sur le pont ?, s’est-il interrogé. C’est une histoire de quelques jours. Mon bonapartisme me tente et me pousse à me présenter. »

    Concernant les obstacles qui le freinent, il a fait savoir qu’il fallait « mener la campagne à Paris, mener la campagne nationale pour aller aider les uns et les autres. » « Vous n’avez plus que quelques jours à attendre, a-t-il répété, avant d’imaginer les circonscriptions dans lesquelles il pourrait se présenter. Il y a quelques circonscriptions où j’ai fait des scores supérieurs à 20 %. On verra », dit-il en évoquant le Var ou Paris et faisant part d’une « décision imminente ».

     

     

    18:53

    « Mélenchon tente une OPA sur l’ensemble de la gauche », dénonce Jean-Christophe Cambadélis

    Jean-Christophe Cambadélis, le prédécesseur d’Olivier Faure en tant que premier secrétaire du Parti socialiste, entre 2014 et 2017, réitère dans une interview à Libération publiée cet après-midi son opposition à une union derrière la bannière de La France insoumise en vue des élections législatives. « J’étais favorable à un front populaire de tous plutôt que de tous derrière L’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon, fait-il savoir. Je pense qu’on fait une erreur pour le PS, parce que le programme de Mélenchon est une rupture par rapport à l’histoire socialiste et parce qu’il n’est pas praticable. Il ne peut unir ni les gauches ni les Français. »

    Pour M. Cambadélis, la position de Jean-Luc Mélenchon et de son parti sur l’Europe « induit une sortie » de l’Union européenne. Ensuite, « la VIRépublique avec des élus révocables, les augmentations tous azimuts non échelonnées dans le temps ou encore la retraite à 60 ans, ça va coûter 47 milliards d’euros », comptabilise-t-il. Pour lui, le désaccord qu’il a avec LFI « est à la fois programmatique mais aussi une question de faisabilité. Mélenchon tente une OPA sur l’ensemble de la gauche mais je n’ai aucune animosité vis-à-vis de lui ».

    De son côté, Rachid Temal, sénateur PS du Val-d’Oise, défend une position moins tranchée, signe des courants qui traversent le parti actuellement. « Oui à l’union de la gauche, du moment qu’elle est sérieuse et plausible », déclare-t-il à Franceinfo. Pour lui cet accord potentiel entre le PS et la LFI ne doit pas être « une soumission derrière un logo, au point de sacrifier les différentes formations politiques qui existent dans notre pays et agissent au quotidien ».

     

     

    18:37 Pour approfondir

    Tensions au sein de la majorité pour la répartition des circonscriptions pour les législatives

    Loin de la formation unique qu’aurait souhaitée le chef de l’Etat, l’actuelle majorité est en proie aux divisions entre différents groupes ambitionnant d’obtenir des circonscriptions. Les tensions sont notamment vives avec Horizons, le mouvement fondé par l’ancien premier ministre Edouard Philippe à l’automne dernier. Un article de Mariama Darame, à lire ici :

    Lire aussi : Législatives 2022 : la majorité d’Emmanuel Macron éclatée entre différents mouvements avant les législatives

     

     

    18:34

    Législatives : la majorité table sur une première liste de candidats investis en « milieu de semaine »

    Traversée par des mouvements d’humeur des chefs de file de ses différentes chapelles, la majorité tente de se mettre en ordre de marche pour les élections législatives en planchant sur les investitures de ses candidats, dont une première liste est attendue en « milieu de semaine », avant une deuxième « en fin de semaine ».

    Deux réunions se sont tenues, dimanche, à Paris. Dans l’après-midi, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a reçu dans son bureau en toute discrétion le patron du MoDem, François Bayrou et celui d’Horizons, Edouard Philippe, ainsi que leurs bras droits respectifs, le ministre des relations avec le Parlement, Marc Fesneau, et le député Pierre-Yves Bournazel.

    En soirée, c’est à l’Elysée qu’un autre conciliabule s’est tenu, en présence pour LRM de Richard Ferrand et du patron du parti, Stanislas Guerini, ainsi que du ministre Julien Denormandie et l’eurodéputé Stéphane Séjourné. Le MoDem était à nouveau représenté par Marc Fesneau, tandis que les ministres Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et le député Thierry Solère incarnaient la branche droite de la majorité présidentielle Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, et le conseiller présidentiel Pierre Herrero complétaient la tablée, à laquelle n’avait pas été convié, cette fois, Horizons.

     

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    1er-Mai : 116 500 manifestants en France selon l’intérieur, plus de 210 000 selon la CGT ; des heurts à Paris

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    Lors de la manifestation du 1er-Mai  Paris.Lors de la manifestation du 1er-Mai  Paris.

    Live terminé

    1er-Mai : 116 500 manifestants en France selon l’intérieur, plus de 210 000 selon la CGT ; des heurts à Paris

    A l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, les syndicats souhaitaient notamment se faire entendre sur l’âge légal de départ à la retraite et la hausse des salaires. Des milliers de manifestants ont défilé dans toute la France.

     

    20:27

    Ce direct est désormais terminé

    Merci à tous de l’avoir consulté durant cette journée de manifestations. Un récit des mobilisations du 1er-Mai sera publié prochainement, mais un point sur les négociations en vue d’un accord à gauche est déjà disponible. Bonne soirée à tous !

     

     

    Le 01/05 à 19:45 Urgent

    116 500 personnes ont défilé dans toute la France, dont 24 000 à Paris, selon le ministère de l’intérieur

    Un total de 116 500 personnes ont manifesté dimanche en France pour le 1er-Mai, dont 24 000 à Paris, où le cortège a été émaillé de violences, a annoncé le ministère de l’intérieur, la CGT dénombrant, elle, plus de 210 000 manifestants sur l’ensemble du territoire.

    Le ministère a dénombré 278 manifestations dans le pays et huit policiers et gendarmes blessés. Le parquet de Paris a indiqué, selon un premier bilan, que 50 personnes avaient été placées en garde à vue à la suite des violences ayant eu lieu dans la capitale.

     

     

    Le 01/05 à 19:29

    Gérald Darmanin annonce 45 interpellations à l’occasion de la manifestation parisienne du 1er-Mai

    Il n’y a « pas eu de défaillances » des autorités dans le maintien de l’ordre pendant le rassemblement syndical du 1er-Mai à Paris, a affirmé M. Darmanin lors d’un point de presse à la Préfecture de police. Le ministre de l’intérieur a fait état de 45 interpellations peu avant 19 heures, et de huit blessés parmi les forces de l’ordre.

    Parmi les personnes interpellées figure une femme suspectée d’avoir assené deux coups avec sa main sur le casque d’un pompier alors que celui-ci éteignait un incendie, a-t-il précisé. Le soldat du feu n’a pas été blessé. Cette agression, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité une vive indignation.

     

     

    Le 01/05 à 19:26 Sur le terrain

    Fin de manifestation place de la Nation, à Paris

    Selon nos reporters sur place, les derniers manifestants quittent la place de la Nation, terminus du cortège parisien du 1er-Mai, sous la surveillance de la police.

     
     
     

     

    Le 01/05 à 19:19 Urgent

    La CGT annonce « plus de 210 000 manifestants » en France

     
     

     

    Le 01/05 à 19:14 Sur le terrain

    « Les femmes seront les premières concernées par la réforme des retraites », soulignent deux militantes

    Si les militantes féministes n’avaient pas de cortège attitré dans le défilé du 1er-Mai, plusieurs d’entre elles répondaient à l’appel pour dénoncer « une dérégulation du marché du travail sous Emmanuel Macron qui a touché en premier lieu les femmes ».

    Alors qu’Emmanuel Macron a fait du recul de l’âge légal de départ à 64 puis 65 ans un point cardinal de son programme, Pauline Baron, militante chez Nous toutes, évoque « un gros temps syndical » auquel les féministes ont « voulu laisser la place et s’unir à leurs combats ». La trentenaire rappelle que « les femmes seront les premières concernées par cette réforme », évoquant leur plus grande précarité, bas salaires et temps partiels en tête.

    Quant à Fatima Benomar, elle évoque plus largement un quinquennat marqué par « une explosion des inégalités ». Après une campagne « sans débat autour des questions féministes » et « un deuxième tour vampirisé par le fait de faire barrage », ce 1er-Mai constitue « l’occasion de se remobiliser » : « Il y a une envie de démonstration de force. »

    « On ne commence pas le quinquennat en se disant qu’on laisse une chance à Emmanuel Macron, prévient Fatima Benomar. On veut commencer en étant dans le combat. »

    Selon les deux militantes, la Marche pour le futur du 9 avril, réunissant des collectifs féministes, écologistes et contre les violences policières, « a posé les bases de notre stratégie future ».

    « Pour montrer à Emmanuel Macron que nous allons continuer à lutter contre sa politique, nous cherchons à nous rassembler autour d’un mouvement unitaire », assure Pauline Baron.

     
    Cécile Bouanchaud

     

    Le 01/05 à 19:11

    Et dans le monde ?

    Il n’y a pas qu’en France qu’ont eu lieu des mobilisations pour le 1er-Mai, Journée internationale des travailleurs.

    A Madrid, ils étaient environ 10 000 manifestants, selon un porte-parole du gouvernement, à défiler pour réclamer des hausses de salaires et des mesures face à l’inflation. D’autres manifestations ont eu lieu à travers l’Espagne et en Andorre, où la hausse du coût de la vie, du prix des logements et la perte du pouvoir d’achat ont été au centre des revendications.

    Des milliers de personnes ont manifesté à Athènes, en Grèce, réclamant davantage de mesures de soutien du pouvoir d’achat, face à l’inflation qui a atteint 9,4 % en avril. Si le salaire minimum a été augmenté ce 1er mai de 50 euros, à 713 euros mensuels, cette mesure est jugée insuffisante par les syndicats, qui réclament 825 euros.

    En Italie, les principales confédérations syndicales avaient appelé à un rassemblement à Assise (centre), sur le thème « au travail pour la paix » dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Nous devons absolument œuvrer à mettre fin à cette guerre absurde, voulue par Poutine », a déclaré le leader du syndicat CGIL, Maurizio Landini, devant plusieurs centaines de militants.

    Plusieurs milliers de personnes ont aussi défilé à Londres, à l’appel de syndicats et d’organisations environnementales ou sociétales, comme Black Lives Matter.

    Au Sri Lanka, l’opposition a demandé à l’unisson la démission du président Gotabaya Rajapaksa. « Go home Gota », ont scandé des dizaines de milliers de militants à Colombo. Des mois de pannes d’électricité, une inflation galopante et de graves pénuries de nourriture, de carburant et de produits pharmaceutiques ont suscité de nombreuses manifestations depuis mi-mars.

    Le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a quitté les célébrations après que des mineurs en colère ont envahi la scène sur laquelle il devait s’exprimer au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord). Les protestataires, qui scandaient « Cyril doit partir », exigeaient une augmentation des salaires.

     

     

    Le 01/05 à 18:57 Sur le terrain

    Affrontements à Paris

    Des manifestants se rassemblent près d'un feu sur la route lors d'affrontements avec la police en marge du rassemblement annuel du 1er-Mai, marquant la Journée internationale des travailleurs, à Paris, le 1er mai 2022. Des manifestants se rassemblent près d'un feu sur la route lors d'affrontements avec la police en marge du rassemblement annuel du 1er-Mai, marquant la Journée internationale des travailleurs, à Paris, le 1er mai 2022. ALAIN JOCARD / AFP Un manifestant affronte des policiers et lance un projectile lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai à Paris. Un manifestant affronte des policiers et lance un projectile lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai à Paris. THOMAS COEX / AFP Un incendie allumé lors d’affrontements avec la police en marge du rassemblement annuel du 1er-Mai, à Paris, le 1er mai 2022. Un incendie allumé lors d’affrontements avec la police en marge du rassemblement annuel du 1er-Mai, à Paris, le 1er mai 2022. ALAIN JOCARD / AFP
     
     

     

    Le 01/05 à 18:52 Sur le terrain

    Le NPA toujours favorable à des « candidatures d’alliance » avec L’Union populaire aux législatives

    Le Nouveau Parti anticapitaliste conserve l’espoir de « candidatures d’alliance » avec L’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon en vue des élections législatives. C’est Julien Salingue, membre du NPA chargé des négociations, qui l’affirme à l’issue de la manifestation du 1er-Mai à Paris.

    « On a eu une discussion jeudi et rien n’a changé depuis le communiqué », affirme-t-il. Dans ce dernier, la formation politique d’extrême gauche assurait ne pas croire que « le Parti socialiste, qui a été le principal agent du social-libéralisme depuis quarante ans dans ce pays, puisse devenir du jour au lendemain une force de rupture avec les politiques libérales et antisociales ».

    M. Salingue assure que la reprise de la discussion bilatérale entre le PS et La France insoumise ne modifie pas l’attitude de son propre mouvement. « A ce stade, les discussions continuent, cela ne nous perturbe pas. Les membres de L’Union populaire discutent avec qui ils veulent, c’est leur préoccupation. Nous, on discute avec eux », fait-il savoir, sans s’avancer sur la conclusion d’un accord dans les heures à venir.

     
    Charles-Edouard Ama Koffi

     

    Le 01/05 à 18:45

    Journée internationale des travailleurs à travers le monde

    Des manifestants tiennent des fusées éclairantes et des pancartes lors d'une manifestation marquant la Journée internationale des travailleurs à Pristina, au Kosovo, le 1er mai 2022. Des manifestants tiennent des fusées éclairantes et des pancartes lors d'une manifestation marquant la Journée internationale des travailleurs à Pristina, au Kosovo, le 1er mai 2022. ARMEND NIMANI / AFP Des manifestants brandissent des drapeaux et crient des slogans lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai  marquant la Journée internationale des travailleurs, dans le quartier de Maltepe, à Istanbul, en Turquie, le 1er mai 2022. Des manifestants brandissent des drapeaux et crient des slogans lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai marquant la Journée internationale des travailleurs, dans le quartier de Maltepe, à Istanbul, en Turquie, le 1er mai 2022. YASIN AKGUL / AFP Rassemblement place Saint-Jean-du-Latran à l’occasion d'un concert gratuit organisé par les principaux syndicats italiens à l'occasion du 1er-Mai, à Rome, dimanche 1er mai 2022. Rassemblement place Saint-Jean-du-Latran à l’occasion d'un concert gratuit organisé par les principaux syndicats italiens à l'occasion du 1er-Mai, à Rome, dimanche 1er mai 2022. GREGORIO BORGIA / AP Des membres et des partisans du Parti communiste russe brandissent des drapeaux lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai marquant la Journée internationale des travailleurs, à Moscou, le 1er mai 2022. Des membres et des partisans du Parti communiste russe brandissent des drapeaux lors de la manifestation annuelle du 1er-Mai marquant la Journée internationale des travailleurs, à Moscou, le 1er mai 2022. NATALIA KOLESNIKOVA / AFP  

     

    Le 01/05 à 18:44

    Heurts à Rennes et Nantes entre des manifestants d’ultragauche et les forces de l’ordre

    A Rennes, la manifestation du 1er-Mai organisée dans la matinée (1 650 personnes selon la préfecture) s’est déroulée dans le calme, mais plusieurs centaines de militants d’ultragauche ont joué pendant deux heures au chat et à la souris avec les forces de l’ordre, qui ont fait usage de lacrymogènes et d’un canon à eau. Des feux de poubelles ont été constatés.

    Dégradations aussi à Nantes, où les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser des militants d’ultragauche, selon la préfecture.

     
     

     

    Le 01/05 à 18:43

    A la CFDT, « on cherche des mobilisations qui soient plus symboliques que de masse »

    La CFDT n’est pas dans la manifestation parisienne du 1er-Mai. Le premier syndicat de France fait sans surprise bande à part, en organisant un « 1er-Mai engagé pour le climat » et pour des augmentations de salaire. « On cherche des mobilisations qui soient plus symboliques que de masse », a déclaré à la presse son secrétaire généra,l Laurent Berger, lors d’un rassemblement « revendicatif et festif » organisé sur les rails désaffectés de la « petite ceinture », dans le 18arrondissement de Paris.

     

     

    Le 01/05 à 18:41 Sur le terrain

    Travailleuse du sexe, PetitexSirène réclame « les mêmes droits que tout le monde, la retraite et le chômage »

    « Pas de 1er-Mai sans les travailleuses du sexe. » Celle qui se fait appeler « PetitexSirène » a parcouru tout le cortège pour montrer sa pancarte aux différents syndicats et partis politiques. « Les travailleuses du sexe participent à la vie de la société, nous votons aussi, ce serait bien qu’on nous écoute », estime la jeune femme de 38 ans, qui déplore l’indigence des annonces politiques concernant sa profession.

    « Durant la campagne, seul Philippe Poutou [le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste] a réclamé l’abrogation de la loi de pénalisation des clients de prostituées, que nous réclamons depuis six ans », rappelle-t-elle. « D’un point de vue sociétal, le regard change, mais d’un point de vue politique c’est l’inertie », poursuit PetitexSirène, alors que la Belgique vient de décriminaliser le métier de travailleuse de sexe.

    En cette Journée internationale des droits du travail, elle réclame « les mêmes droits que tout le monde : le droit à la retraite et au chômage ».

    « On veut juste dire qu’on existe et que nous avons le droit à une place dans la société », poursuit-elle, avant de regretter les discours qui présentent les prostituées comme des victimes : « Un tiers des travailleuses du sexe le font de leur plein gré. »

     
    Cécile Bouanchaud

     

    Le 01/05 à 18:29 Sur le terrain

    Deux sympathisants LFI à Paris : « Même la police n’a pas les moyens de remplir ses missions »

    Alors que le cortège parisien arrive sur la place de la Nation, Marie, 26 ans, étudiante en urbanisme, et Jérémy, 25 ans, informaticien au chômage depuis peu, se tiennent en retrait. Ils sont nouveaux parisiens et participent à leur premier 1er-Mai. Ils reconnaissent qu’ils sont un peu légèrement équipés pour assister aux heurts sur la place entre les forces de l’ordre et certains manifestants.

    Ils ont voté LFI au premier tour de la présidentielle, et se sont abstenus au second. Ils ne s’attendaient pas à tant d’incidents et de dégradations au cours de cette manifestation. Ils les imaginaient plus tard, lors du vote des lois dans le domaine social.

    Pour l’avenir, « on a des attentes – environnement, fraude fiscale, corruption, retraite, service public avec plus de moyens », disent-ils. Et d’ajouter : « Même pour la police, qui n’a pas les moyens de remplir ses missions. »

    Jérémy est prêt à redescendre dans la rue, Marie en est moins certaine. Au sujet des négociations en cours autour de La France insoumise pour le « troisième tour », comme Jean-Luc Mélenchon a qualifié l’échéance des législatives, ils admettent qu’ils ne sont pas certains que « la gauche soit majoritaire » à l’issue du scrutin.

    Pierre Bouvier

     

    Le 01/05 à 18:22 Vos questions
    Curieux : "cortège dense" en titre et on apprend plus bas qu’il est clairsemé ???
    Girondin

    Bonjour Girondin,

    Selon nos journalistes sur place, la manifestation parisienne s’est en effet annoncée d’envergure modeste quand elle s’est élancée de la place de la République, vers 14 h 30, mais elle s’est largement étoffée au cours de sa progression vers la place de la Nation, son terminus. Les estimations du nombre de participants devraient commencer à nous parvenir en fin d’après-midi ou en début de soirée.

     
     

     

    Le 01/05 à 18:13 Vos questions
    D'où vient cette date du 1er mai pour la journée internationale des droits des travailleurs ?
    1er mai

    Bonjour,

    Le 1er-Mai est devenu la Journée internationale des travailleurs après que des ouvriers américains ont massivement manifesté, le 1er mai 1886, pour obtenir la journée de huit heures. Les syndicats portaient cette revendication depuis très exactement deux ans.

    Le premier jour du mois de mai avait été choisi car il correspondait au début de l’année comptable des entreprises. En France, le 1er mai est férié et chômé depuis 1948.

     
     

     

    Le 01/05 à 18:00

    Les pompiers de Paris dénoncent la « sauvagerie » d’un manifestant cherchant à les empêcher d’éteindre un feu

    Les pompiers de Paris ont commenté, sur Twitter, des images de BFM-TV sur lesquelles on voit un manifestant chercher brutalement à empêcher un soldat du feu de faire son travail dans une rue de la capitale.

    « Honte à la sauvagerie », écrit la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, jugeant « incompréhensible cette nouvelle agression ».

     
     

     

    Le 01/05 à 17:59

    Gérald Darmanin dénonce les « casseurs » qui « viennent perturber les manifestations » à Paris

    Gérald Darmanin a dénoncé, sur Twitter, les « casseurs » qui « viennent perturber les manifestations du 1er-Mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables ». « Je suis cela avec attention », ajoute le ministre de l’intérieur, assurant son « plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés, garants de la liberté de manifester et de l’ordre public ».

     

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  • Publié le 02/11/2016 à 08:05         LIEN

    Abdennour Bidar, philosophe : «Il y a des liens à recoudre»

    Société

    Abdennour  Bidar, philosophe : «Il y a des liens à recoudre» Abdennour Bidar, philosophe : «Il y a des liens à recoudre»

    En ce jour de lancement de «Fraternité générale», pourquoi une telle opération, quel est le programme ?

    Le programme sera celui que les gens en feront, partout en France : c'est un appel à la mobilisation, à l'engagement, à l'initiative citoyenne et à l'imagination créatrice. Organisation de concerts, festivités, repas, forums de débats, etc. Il s'agit de donner à a fraternité – cet idéal resté trop longtemps idéal – une réalité concrète face à la gravité de toutes nos fractures sociales et culturelles.

    S'agit-il des prémices d'un «ministère de la Fraternité» que vous appeliez de vos vœux à Toulouse lors du Marathon des mots 2014 ?

    On peut rêver, je continue de rêver. À quand des politiques publiques – de partage, d'économie sociale et solidaire, de lutte contre la pauvreté, de réconciliation culturelle entre tous les Français divisés par leurs identités – réunies sous le grand et beau nom de fraternité ? On a besoin de grands symboles comme celui-ci, et aussi d'actes dans ce pays qui se nourrit de trop de discours, et qui laisse trop proliférer les séparations sociales entre riches et pauvres, musulmans et non musulmans, etc.

    Peut-on être laïque et croyant ? Et pratiquant ?

    Bien sûr, laïque ne veut pas dire athée ! La laïcité, c'est la garantie égale pour ceux qui croient au Ciel et ceux qui n'y croient pas des mêmes libertés, droits et devoirs. La limite de l'expression publique de la foi religieuse, dans un Etat laïque, c'est l'affirmation inacceptable que la loi de Dieu serait supérieure à la loi des hommes – c'est-à-dire à la démocratie. Lorsqu'une religion devient ainsi politique, c'est-à-dire prétend que la loi se plie à son dogme, ce n'est pas recevable.

    Trois jours après les «rencontres de la laïcité» auxquelles vous participiez à Toulouse, c'étaient les attentats du 13 novembre. Depuis les assassinats commis par Mohamed Merah, la violence va croissant dans notre pays…

    Oui, raison de plus pour réagir, avec lucidité, en gardant la tête froide. Ce qui suppose de ne pas écouter les prêcheurs de haine, qui voudraient faire de l'islam et des musulmans l'ennemi public n° 1 de la République. En réalité, il s'agit avec tous les musulmans parfaitement intégrés, il y en a des millions, de fixer une limite claire et nette aux revendications de l'intégrisme, et de travailler ensemble pour que les ghettos sociaux où prolifère le salafisme, ce cancer de l'islam, ne soient plus des territoires perdus de la République. Fermeté face au radicalisme et justice sociale.

    Un point de non-retour qui a jeté aux oubliettes «l'esprit du 11 janvier» ? Qui s'en souvient ! ?

    Non ! Désolé, il n'a pas été oublié. Des milliers d'engagés partout en France travaillent à recréer du lien social. Mais nos médias préfèrent parler de tout ce qui va mal. Dans mon précédent livre, «Les Tisserands», je parle au contraire de toutes celles et ceux qui, au quotidien, œuvrent à «réparer ensemble le tissu déchiré du monde». Voilà ce qu'il faut faire entendre, l'émergence d'un monde plus solidaire, partageur, tolérant. Pour qu'enfin cela fasse basculer notre société au-delà de cette période noire où nous nous laissons accabler et désespérer par la prise en compte exclusive de tout ce qui va mal.

    Vous espérez depuis des années entendre de grandes voix de l'islam s'élever contre le cancer de l'islamisme terroriste, les avez-vous captées ?

    Je m'attache surtout à donner une voix à toutes ces musulmanes et tous ces musulmans qui réalisent en silence, dans leur vie de tous les jours, une conciliation réussie entre leur culture spirituelle et leur inscription dans notre société. Car du côté de l'islam, il y a une profonde fracture entre ceux qui reviennent à des traditions périmées, une religiosité stéréotypée, et ceux qui cherchent à réinventer leur rapport à l'islam, à s'émanciper de la tradition et de ses normes. C'est avec ceux-ci qu'il faut construire un contre-modèle à l'islamisme. Je m'attache à le faire par ma contribution de philosophe, en élaborant une «pensée critique et créatrice» qui renouvelle complètement le sens du spirituel en islam.

    La campagne présidentielle est lancée. Que vous inspire le thème de l'étranger et des réfugiés dans la primaire de la droite ?

    C'était prévisible : exploitation des peurs, des inquiétudes, excitation irresponsable de la tentation du repli sur soi. J'espère que les Français ne tomberont pas dans le piège de cette désignation des musulmans, des immigrés, des migrants, comme boucs émissaires de notre crise sociale et culturelle.

    Le repli sur soi, le communautarisme déchirent le tissu social, quelle couture proposez-vous ?

    La couture, la culture du triple lien : lien à soi, lien à l'autre, lien à la nature et l'univers. La mère de toutes nos crises est une crise de ces trois liens vitaux, nourriciers pour la vie humaine. Le lien de l'écoute, de la connaissance et de l'accomplissement de soi. Le lien de coopération, de partage et de fraternité sans frontières avec autrui. Le lien de respect avec la nature et l'animal, et d'émerveillement face à la puissance créatrice de cette nature. Cette couture des liens est de nature spirituelle, ce qui ne veut pas dire religieuse, parce qu'en cultivant ces trois liens nous grandissons en humanité. Dès lors, notre responsabilité collective est inséparablement politique et spirituelle… dans un cadre laïque !

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  • Arrivées de migrants dans la capitale

    LIEN

    28 octobre 2016 à 20:21

    Les tentes se multiplient à Paris, alors que la «jungle» de Calais est démantelée. Avenue de Flandre, place Jean-Jaurès, place Stalingrad, les files devant les marmites s’étirent. «Il y a trois jours, on distribuait 700 à 800 repas. Aujourd’hui, on est à plus de 1 000. Je ne sais pas comment on va faire», explique Charles Drane, de l’Agence adventiste du développement et de l’aide humanitaire. La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a assuré vendredi sur Public Sénat : «Il n’y a pas d’arrivée massive de Calais sur Paris.» «Beaucoup de migrants vont dans la capitale» en bus, par train ou en voiture, affirme au contraire à l’AFP une source policière. Des associations estiment qu’entre 2 000 et 3 000 exilés sont en dehors de la «jungle» et des centres d’accueil. «Nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de migrants à Paris. Mais il est évident que certains ont rejoint la capitale», explique à Libération un bénévole d’Utopia 56.

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  • Tremblay-en-France : huit arrestations à la suite de violences devant un lycée

    Des incidents se sont produits le 17 octobre au matin aux abords du lycée Hélène-Boucher, ayant impliqué quelque 80 jeunes gens, selon la police.

    Le Monde.fr avec AFP | 25.10.2016 à 14h18   LIEN

    Huit jeunes gens suspectés d’avoir pris part aux violences de la semaine dernière devant un lycée de Tremblay-en-France, dans la Seine-Saint-Denis, ont été interpellés, mardi 25 octobre au matin, a fait savoir le parquet de Bobigny.

    Ces incidents, qui s’étaient produits le 17 octobre au matin devant le lycée Hélène-Boucher, avaient impliqué quelque 80 jeunes gens, dont une dizaine particulièrement virulents, selon la police. Quatre cocktails Molotov avaient été lancés sur la façade sans faire de dégâts, et trois autres bouteilles contenant du liquide inflammable avaient été retrouvées à proximité.

    Lire aussi :   Emotion après des violences contre des personnels de l’éducation

    La proviseure avait été légèrement blessée à la grille du lycée, en tentant d’apaiser la situation. Selon une source proche de l’enquête, confiée à la sûreté départementale, l’un des huit interpellés est soupçonné de lui avoir porté un coup de pied.

    D’autres épisodes de violences en milieu scolaire

    Toujours selon cette source, les gardés à vue ne sont pas tous scolarisés au lycée Hélène-Boucher, ni tous domiciliés dans la Seine-Saint-Denis.

    Il s’agissait du troisième épisode de violences en un mois aux abords de cet établissement. Le 10, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s’étaient affrontés devant l’enceinte du lycée où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés.

    Lire aussi :   Une série de violences aux abords et au sein des lycées d’Ile-de-France

    Ces incidents se sont produits dans un climat émaillé d’autres épisodes de violences en milieu scolaire. Le premier ministre, Manuel Valls, a promis que l’Etat poursuivrait « sans relâche ceux qui s’en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l’ordre ».

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  •  

    A Marseille, le conseil municipal enterre

    le projet de grande mosquée

    Le Monde.fr avec AFP | 03.10.2016 à 16h29      LIEN

    Vue partielle des anciens abattoirs de Marseille, prise le 22 novembre 2011 dans le quartier Saint-Louis, où devait se construire la future grande mosquée de Marseille.

    La communauté musulmane de Marseille n’est pas prête de voir son projet de grande mosquée se réaliser. Et pour cause, le conseil municipal a voté, lundi 3 octobre, la résiliation du bail du terrain destiné à sa construction. « Le bail est caduc, le permis de construire est caduc, ce n’est pas la peine d’aller plus loin », a lancé le maire (LR) Jean-Claude Gaudin avant de mettre au vote le rapport 235 qui portait sur la « résiliation du bail emphytéotique administratif conclu par la ville de Marseille au bénéfice de l’association La Mosquée de Marseille pour l’édification d’une mosquée ».

    La municipalité a avancé plusieurs motifs pour cette résiliation, dont un terrain laissé à l’abandon et des problèmes de recouvrement de loyers. L’association, qui a cumulé trois ans de retard de loyers, soit 62 000 euros, s’est toutefois engagée à régulariser sa situation d’ici à la fin de l’année.

    Une partie de l’opposition de gauche a voté contre la résiliation du bail, notamment la sénatrice socialiste Samia Gahli et l’écologiste Karim Zéribi. M. Gaudin s’est, en revanche, engagé à « faciliter » un éventuel futur projet, « si un jour la communauté musulmane veut ériger une grande mosquée ». « Nous vérifierons l’origine des fonds, nous vérifierons si c’est possible et, à ce moment-là, nous chercherons un terrain pour construire cela », a-t-il poursuivi.

    Un chantier au point mort

    En 2007, la ville avait consenti un bail de 50 ans pour un terrain de 8 000 m² sur le site des anciens abattoirs, situés au nord de la ville, dans le 15arrondissement. La première pierre a été posée en 2010, malgré des recours déposés par le FN sur des problèmes de parking et sur un loyer jugé trop bas – ce qui avait d’ailleurs obligé la municipalité à augmenter le montant demandé à l’association. Faute de financements et de divisions au sein de l’association porteuse du projet, les travaux n’ont jamais réellement commencé. Aujourd’hui, le terrain est à l’abandon et le bâtiment actuel, destiné à la destruction, n’est toujours pas rasé.

    La cité phocéenne compte quelque 220 000 musulmans, dont 70 000 pratiquants, sur 850 000 habitants, selon une estimation établie à partir de données du conseil régional du culte musulman (CRCM) et de la préfecture des Bouches-du-Rhône. Elle abrite également environ 70 mosquées et salles de prière officielles, toujours selon le CRCM.

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  • Une épicerie solidaire pour les étudiants

    ouvre à Paris

    LE MONDE | 23.09.2016 à 12h50 • Mis à jour le 23.09.2016 à 13h05 | Par Adrien de Tricornot

    LIEN

    L’Agoraé d’Amiens : un lieu convivial d’échanges pour les étudiants en même temps qu’une épicerie solidaire avec une offre de services. L’Agoraé d’Amiens : un lieu convivial d’échanges pour les étudiants en même temps qu’une épicerie solidaire avec une offre de services. FAGE

    Une épicerie solidaire, également lieu d’échanges, de débats et de services associatifs : l’Agoraé de Paris a été inaugurée dans le 13e arrondissement, jeudi 22 septembre, au cœur du nouveau quartier universitaire sur les quais de Seine, au 15, rue Jean-Antoine-de-Baïf, à quelques encablures de l’université Paris-VII-Denis-Diderot ou de l’Inalco. Il s’agit du quatorzième espace en France de ce réseau développé par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), une des deux principales organisations syndicales étudiantes, avec de nombreux partenaires – municipalité, réseau des épiceries solidaires Andes (acronyme d’Association nationale de développement des épiceries solidaires), mutuelle Macif, fondations d’entreprises Banques populaires ou Monoprix, Carrefour…

    Cette ouverture parisienne souligne en creux la précarisation des étudiants, notamment à Paris, car la vie y est plus chère, en particulier les loyers. Si bien qu’un étudiant parisien a besoin, en moyenne, de 1 100 euros par mois pour subvenir à ses besoins, contre 680 euros à Brest, d’après les indicateurs de la rentrée publiés par la FAGE. Et selon une enquête menée par le réseau Agoraé auprès de 2 495 étudiants parisiens en 2012, 12 % des étudiants déclarent ne pas pouvoir manger à leur faim, et 3 % ont déjà eu recours à une structure d’aide alimentaire. Selon la FAGE, « l’aide alimentaire classique est fuie des étudiants, jugée trop stigmatisante et peu adaptée (horaires, éloignement des campus, etc.) ».

    Lire aussi :   Avec les étudiants précaires de Tours : « On n’a jamais vu autant de monde »

    Les Agoraé donnent ainsi accès à des produits de première nécessité à prix réduit, sur critères sociaux. Mais aussi à d’autres prestations visant à améliorer le « bien-être » des étudiants : permanences juridiques, aide au départ en vacances, accès à la culture, accompagnements psychologiques, conseils de nutritionnistes… ainsi que des animations, comme des bibliothèques participatives, des cours de cuisine, d’instruments de musique, des visites culturelles ou encore l’organisation de conférences thématiques.

    Créé en 2011 à Lyon, le réseau Agoraé est en plein développement. Des ouvertures sont prévues au cours de cette année universitaire, à Créteil ou à Clermont-Ferrand, et nombre d’autres sont à l’étude. Depuis février 2016, plus de 3 000 étudiants bénéficient d’une aide alimentaire par le biais d’une de ces Agoraé. Le 31 août, le réseau a été l’un des lauréats de la dernière édition de « La France s’engage », dispositif porté par l’Elysée pour développer des projets d’innovations sociale.

    Lire aussi :   Logement étudiant, quelles sont les villes les moins chères

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  • C à vous : 700 plaintes après le passage

    d'Eric Zemmour dans l'émission

    Le CSA a décidé de se pencher sur le sujet, après que le polémiste a été accusé d'avoir tenu des propos anti-islam.

    Polémiste

    Publié le 10 Septembre 2016      LIEN

     

    C à vous : 700 plaintes après le passage d'Eric Zemmour dans l'émission
     

    L'émission "C à vous" du 6 septembre sur France 5 recevait Eric Zemmour, dans le cadre de la parution de son livre regroupant ses chroniques sur RTL. L'émission avait déjà fait parler lors de sa diffusion suite à un moment étonnant où Eric Zemmour découvrait, en direct, que certaines de ses chroniques les plus polémiques n'avaient pas été intégrées à l'ouvrage, contrairement à ce à quoi il s'attendait.

    L'émission d'Anne-Sophie Lapix revient aujourd'hui sur le devant de la scène, à cause des propos tenus par le polémiste sur l'islam. Pour Eric Zemmour, "il n'y a pas de musulmans modérés" et "le djihad fait partie de l'islam".

    "Ce que vous appelez bons musulmans, l'islam les appelle mauvais musulmans", avait-il expliqué à Anne-Sophie Lapix et Patrick Cohen.

    Ces propos ont fait réagir de nombreux téléspectateurs. Dans un Tweet publié vendredi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a indiqué avoir reçu plus de 700 plaintes après l'émission. Le CSA a donc décidé d'ouvrir un dossier sur le sujet qui sera instruit prochainement.

    Pour rappel, le CSA avait il y a plusieurs années mis en demeure Canal + suite aux propos controversés d'Eric Zemmour dans Salut les Terriens. Il y avait déclaré à l'époque : "Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C'est un fait". 


    + de 700 signalements concernant l'émission (6/09) ont été reçus via http://bit.ly/AlerterLeCSA . Le dossier sera instruit prochainement

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  • Tribune

    Pokémon Go ou la chasse… aux données personnelles des joueurs

    Professeur de droit, Grenoble École de Management (GEM).    LIEN

     
    Alors que l’étau réglementaire se resserre autour des entreprises du numérique et que les internautes sont en passe d’obtenir de nouvelles armes contre les abus, Pokémon Go s’appuie sur un large accès aux données à caractère personnel des « dresseurs », bien au-delà des besoins de son fonctionnement et leur impose de multiples clauses abusives. Niantics est l'objet d'une enquête pour atteinte à la vie privée. Que risque la société ?
    SIPA

    Le jeu de réalité augmentée lancé sur le marché français le 24 juillet dernier compte déjà 11 millions d’adeptes dans le monde. Les dangers du jeu sont dénoncés chaque jour : accident de voiture, découverte d’un cadavre,

    Les règles du safe play énoncées par les laissent sans voix :

    « Vous vous engagez conjointement à votre utilisation de l’Application, à ne pas infliger de détresse émotionnelle à d’autres personnes, ni humilier d’autres personnes (publiquement ou autrement), ni menacer ni agresser d’autres personnes, ni entrer sur une propriété privée sans autorisation, ni usurper l’identité d’une autre personne ou représenter faussement quelque autre personne, titre ou entité, ni de vous engager dans une quelconque activité pouvant entraîner des blessures, la mort… » (Version du 1ᵉʳ juillet 2016)

    Cela n’a pas empêché la transformation d’une propriété privée en  !

    L’inscription : quand tout commence… ,

     

    Plus pernicieux, l’application s’appuie sur un large accès aux données à caractère personnel des « dresseurs », bien au-delà des besoins de son fonctionnement et leur impose de multiples clauses abusives, alors que l’étau réglementaire se resserre et que les internautes sont en passe d’obtenir de nouvelles .

    Pourquoi est-elle l’objet d’une enquête pour atteinte à la vie privée de ses utilisateurs ? Quelles sont les sanctions encourues par la société ?

    Comment Niantic accède-t-elle aux données à caractère personnel de 11 millions de dresseurs ?

    Cela est rendu possible car le simple fait de cliquer sur « installer » pour jouer vaut acceptation des conditions du service. Combien de dresseurs ont-ils lu ces conditions et la politique de confidentialité de (11 000 mots) ? Trop peu… Pourtant de nombreuses alertes de violation de l’intimité de la vie privée générées par le fonctionnement du jeu circulées sur le Web et Twitter ont mené à une demande d’enquête . De nombreux éléments des conditions du « service » Pokemon Go sont à présent scrutés.

    Tout d’abord, la seule utilisation du jeu vaut acceptation de sa politique de confidentialité qui figure alors qu’une telle mention est considérée comme une clause noire passible d’une amende jusqu’à 150 000 euros selon la DGCCRF (art.R132-1 du Code de la Consommation).

    Le jeu Pokémon Go.

     

    Niantic explique qu’elle recueille les données à caractère personnel (adresse e-mail Google ou celle enregistrée sur le Club des Dresseurs Pokémon « PTC » et/ou l’adresse e-mail enregistrée sur Facebook) ainsi que les paramètres de confidentialité sélectionnés sur Google, PTC ou Facebook. Pas sûr que les dresseurs aient pris le temps de lire cette clause essentielle !

    Niantic utilise deux moyens techniques pour surveiller ses utilisateurs : d’une part, des cookies, ces balises qui sont placées sur le disque dur de l’utilisateur de façon durable (sans pour autant que la durée soit spécifiée) pour tracer sa navigation et dont la désactivation bloque les fonctionnalités du jeu, tout simplement…

    Rappelons que Facebook est justement sous le coup d’une pour ne pas avoir recueilli le consentement exprès à ce type de collecte déloyale des données de navigation et qu’elle encourt une amende de 150 000 d'euros.

    D’autre part, des pixels invisibles (Web beacons) sont incorporés de manière imperceptible sur les pages Web (ou dans un e-mail) par la société ce qui lui permet de contrôler quelles sont les pages web visitées par le dresseur. Mais pour les désactiver il faut désactiver les cookies auxquels ils sont associés donc bloquer le fonctionnement du jeu…

    Qui surveille qui dans le jeu ? ,

     

    Le titulaire du compte PTC et l’utilisateur (qui n’en a pas) n’ont aucunement conscience de l’ampleur de la surveillance dont ils sont l’objet.

    Ensuite, même si Niantic qualifie d’« informations liées à l’utilisation des services » les données à caractère personnel qu’elle conserve il n’en demeure pas moins qu’une adresse e-mail, une adresse IP sont légalement des données à caractère personnel, et elles sont enregistrées automatiquement. La société recueille aussi l’identifiant de l’appareil mobile utilisé, les paramètres de l’utilisateur et le système d’exploitation de l’appareil ; elle recueille et stocke la localisation et le nom de l’utilisateur qui sont partagés avec les autres participants du jeu, c’est-à-dire 11 millions de personnes moins un !

    Attention ces données sont conservées même après la résiliation ou la désactivation du compte pour une durée « commercialement acceptable » par Niantic mais aussi par ses clients, ses sociétés apparentées ou ses prestataires de services ! Naturellement, aucun de ces tiers n’est identifié. De plus, les services de Niantic n’ont pas la « capacité » (volonté ?) de répondre aux signaux « do not track » et loin de satisfaire la transparence pour la compréhension de cette clause, le document renvoie à… un site Internet.

    Sans le savoir, on partage tout avec les autres joueurs.

     

    Autant dire que vouloir jouer à Pokemon Go implique nécessairement un partage permanent de ses données personnelles avec 11 millions d’utilisateurs… ! Un partage sans garantie de sécurité, car :

    « Vous devez savoir qu’il n’existe pas de méthode de transmission d’informations sur Internet ou de stockage d’informations totalement sécurisée. Par conséquent, nous ne pouvons pas en garantir la confidentialité absolue. » (point 7 de la politique de confidentialité).

    Des clauses visiblement abusives figurent dans les conditions du jeu Pokemon Go

    • le règlement des différends (avis d’arbitrage) ;

    • la modification unilatérale par la société ;

    • la limitation de responsabilité ;

    • l’exonération de garantie ;

    • Et la constatation de l’adhésion de l’utilisateur à des clauses figurant dans un autre document (Politique de confidentialité).

    Il est aisé de les déceler : elles sont soit rédigées en lettres capitales (c’est surtout capital pour Niantic de les imposer), soit créent un déséquilibre significatif dans les droits et obligations au détriment du joueur.

    Joueurs dans le parc Setagaya au Japon le 30 juillet 2016. Brian Miller/Flickr

     

    Pourquoi Niantic Labs considère vos données à caractère personnel comme ses propres actifs ?

    Le modèle économique de Niantic repose sur le data mining de ses utilisateurs :

    « Les informations que nous collectons auprès de nos utilisateurs, y compris les données à caractère personnel, sont considérées comme un actif de l’entreprise. » (politique de confidentialité art.3-d).

    De ce fait, plus il y a d’utilisateurs, plus ils jouent, plus les données sont nombreuses… plus Niantic prend de la valeur. Ceci est d’autant plus important pour une start-up que dans le cadre de sa stratégie de sortie un actif de 11 millions d’utilisateurs pèsera de tout son poids. Sur ce point, la politique de confidentialité décidément très surprenante énonce que :

    « Si nous étions rachetés par un tiers à la suite d’une transaction telle qu’une fusion, une acquisition ou une vente d’entreprise, ou si nos actifs étaient rachetés par un tiers pour cause de faillite ou de cessation de commerce, une partie ou la totalité de nos actifs, y compris vos données à caractère personnel (ou celles de votre enfant autorisé), pourraient être divulguées ou transférées à un tiers acquéreur dans le cadre de la transaction. »

    L’utilisateur pourrait s’opposer à la cession de ses données personnelles après la réalisation de cette transaction, mais la modalité d’information des usagers, ni la procédure d’opposition ne sont décrites.

    Ces « actifs » sont appelés à prendre davantage de valeur avec le développement de la stratégie marketing de Niantic consistant à placer des Pokéstops et des arènes (Pokémon Gyms) dans des points de vente. On est loin des sites historiques ou artistiques. Une technique comme une autre pour attirer des clients potentiels avec des Pokémons rares… du déjà vu… au  ! Les dresseurs ne s’y tromperont pas.

    John Hanke lors du Comic Con de San Diego le 24 juillet 2016. ,

     

    Les dresseurs et le chasseur

    Le contenu d’une app est indexable sur Google grâce à des deep link pour la somme dérisoire de 3 000 euros. Cela signifie que demain, le ciblage comportemental, le profilage 360°, le neuro-marketing s’appuieront sur les données issues des apps…

    Demain, le digital analytics s’appuiera sur les produits de la création : expériences d’écriture numérique, play lists synchronisée avec les émotions… Officiellement, pour nous offrir une expérience exceptionnelle, mais surtout asseoir un avantage compétitif illimité : la donnée générée par l’utilisateur, sa collecte et son exploitation.

    La convergence homme-machine est en filigrane. John Hanke, créateur de Google Earth, est le fondateur de Niantic, initialement une filiale de Google devenue une start-up indépendante depuis la réorganisation du conglomérat Alphabet et dont Google est actionnaire à hauteur de 20 millions de dollars. Pokémon Go est une véritable . Il est aussi à l’origine du jeu multi-joueurs Ingress de réalité augmentée. Il faut s’attendre à ce que les utilisateurs d’apps soient de plus en plus précisément pourchassés qui plus est en temps réel. Passionné de robotique, de nanotechnologies et d’intelligence artificielle, John Hanke est loin de chasser à la billebaude. Les autorités de la concurrence, de la consommation, de la répression des fraudes et de la protection des données personnelles non plus.

    The Conversation

    , Professeur de droit,
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  •  

    AIR FRANCE "Chemise arrachée" : le licenciement d'un syndicaliste validé

     

    "Il ressort que la faute reprochée est d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé" a fait savoir ce lundi le ministère du Travail. Magasinier à la maintenance et représentant du personnel (CGT), il avait été licencié pour faute lourde.

     

    •   LIEN
    • Le 08/08/2016 à 15:36
    • mis à jour à 17:08

     

    Le DRH de la compagnie aérienne, Xavier Broseta, avait eu la chemise arrachée, le 5 octobre 2015. Photo AFPLe DRH de la compagnie aérienne, Xavier Broseta, avait eu la chemise arrachée, le 5 octobre 2015. Photo AFP

     

    La ministre du travail Myriam El Khomri a validé le licenciement d’un délégué CGT d’Air France accusé d’avoir participé à l’épisode de la «chemise arrachée».

    «A l’issue d’une analyse longue et minutieuse des faits survenus le 5 octobre 2015 en marge du comité central d’entreprise du groupe Air France, et sur la base des éléments portés au dossier, il ressort que la faute reprochée est d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé», a annoncé un communiqué du ministère du Travail.

    "Cette décision est cohérente"

    «Cette décision est cohérente avec le licenciement des quatre autres salariés impliqués dans le même dossier, qui ne bénéficient d’aucun mandat syndical et dont le cas n’est donc pas soumis à l’autorisation de l’inspection du travail», ajoute le texte.

    L’Inspection du travail, saisie en cas de licenciement d’un salarié protégé, avait refusé en janvier le licenciement pour faute lourde du représentant du personnel (CGT), magasinier à la maintenance. La direction avait alors formé un recours auprès du ministère du Travail.

    Le volet judiciaire en septembre

    Au niveau judiciaire, l'affaire, qui devait être jugée en mai devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a été renvoyée à la demande de la défense aux 27 et 28 septembre. Quinze prévenus dont cinq adhérents de la CGT devraient comparaître. Les images du DRH de la compagnie aérienne, accompagné d'un autre cadre, chemises arrachées, torse nu, escaladant un grillage pour échapper à des manifestants déchaînés, avaient fait le tour du monde.

    Cinq des personnes poursuivies le sont pour « violences en réunion » et encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende. Les dix autres le sont pour « dégradations ». Les dérapages s'étaient produits après l'annonce d'une restructuration d'Air France menaçant près de 3 000 emplois.

     

    Philippe Martinez : "Proprement scandaleux"

     

    Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a jugé «proprement scandaleux» que la ministre du Travail ait validé le licenciement d’un délégué CGT d’Air France, y voyant une «attitude revancharde» du gouvernement après la bataille menée par le premier syndicat français contre la loiTtravail.

    C'est «une décision éminemment politique» qui «désavoue la décision de l’Inspection du travail», a-t-il déclaré. Pour lui, «il est proprement scandaleux que la ministre casse cette décision».

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