• Les paradoxes de l’élection nord-irlandaise

    Les paradoxes de l’élection nord-irlandaise

    La victoire du parti nationaliste Sinn Fein pourrait provoquer une crise politique majeure et gêner le gouvernement britannique.

     

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    Publié aujourd’hui à 11h22, mis à jour à 18h00

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    La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neill, fête la victoire du parti, à Magherafelt (Irlande du Nord), le 6  mai. La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neill, fête la victoire du parti, à Magherafelt (Irlande du Nord), le 6  mai. PETER MORRISON / AP

     

    Historique, l’élection nord-irlandaise du 5 mai l’est sans conteste. Pour la première fois dans l’histoire de cette nation du Royaume-Uni au passé agité, un parti nationaliste favorable à la réunification de l’île d’Irlande est arrivé en tête aux élections visant à renouveler l’Assemblée de Stormont, le Parlement nord-irlandais. Le Sinn Fein a obtenu 27 députés, contre 25 pour le DUP (Democratic Unionist Party), le principal parti unioniste, attaché au maintien dans le Royaume-Uni (sur un total de 90 pour l’Assemblée de Stormont). Depuis sa création, en 1921, l’Irlande du Nord avait toujours été dominée politiquement et sociologiquement par les Unionistes, majoritairement protestants ; les nationalistes sont, eux, pour l’essentiel catholiques.

     

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    « Nous entrons dans une nouvelle ère », s’est félicité samedi 7 mai à l’issue du dépouillement Michelle O’Neill, la vice-présidente du Sinn Fein, en passe de devenir la première ministre d’Irlande du Nord. Pour autant, l’enseignement de ce scrutin présente des paradoxes. A court terme, il va très probablement provoquer une crise politique à Belfast et une paralysie de l’exécutif nord-irlandais. Samedi, Jeffrey Donaldson, le chef de file du DUP, a confirmé que son parti refusera de nommer un premier ministre adjoint tant que le gouvernement britannique n’aura pas substantiellement renégocié le protocole nord-irlandais, cette partie du traité du Brexit signée entre Londres et Bruxelles instituant une frontière douanière entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, et que les unionistes considèrent comme un affront à leur identité britannique.

    Or, en vertu de l’accord du Vendredi saint, qui, en 1998, a mis fin à trente ans de guerre civile entre nationalistes et unionistes, les deux communautés sont obligées de gouverner ensemble. Le premier ministre est désigné parmi les députés du premier parti arrivé en tête aux élections.(...)

       

       

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