L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte qu’au moins 31 personnes sont mortes samedi 2 juillet dans des raids menés par le régime de Bachar Al-Assad à Jairoud, à 60 kilomètres au nord-est de Damas, en représailles à la mort d’un pilote de l’armée la veille. Parmi les tués figurent au moins « deux membres du corps médical », précise l’organisation sise à Londres, qui ajoute qu’« il y a des dizaines de blessés ».
Le directeur du centre médical de Jairoud et plusieurs de ses collègues ont été tués, a précisé Abou Malek Al-Jairoud, un militant de cette ville de 60 000 habitants dans la région montagneuse du Qalamoun : « Il y a eu 45 frappes aériennes. Le centre médical a été touché et son directeur tué. »
Multiples acteurs locaux
Vendredi, l’armée avait accusé le puissant groupe rebelle islamiste Jaïch Al-Islam d’avoir capturé et tué un de ses pilotes, quelques heures après la chute de son avion à cause d’un « problème technique », près de Jairoud, visée par les raids aériens et les bombardements à l’artillerie du régime samedi.
Jaïch Al-Islam a affirmé vendredi avoir capturé le pilote après avoir abattu son avion. Islam Allouche, porte-parole du groupe, a ensuite mis en ligne sur son compte Twitter une photo de l’officier gisant au sol, avec un trou dans la nuque, accusant un djihadiste du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, de l’avoir exécuté. Avant cela, Jairoud était épargnée par les combats depuis plus de deux ans, les responsables locaux ayant conclu une trêve avec le régime.
La Syrie est le théâtre depuis 2011 d’une guerre très complexe où s’affrontent de multiples acteurs locaux, régionaux et internationaux. Elle a fait plus de 280 000 morts.