Quelques jours après la révélation de mauvais traitements dans un abattoir du Var, onze organisations de défense des animaux ont adressé une lettre au premier ministre Manuel Valls. Parmi les associations signataires figurent la SPA, les fondations 30 Millions d’amis, Brigitte Bardot, Assistance aux animaux et l’association L214. Elles réclament au chef du gouvernement « la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions » dans lesquelles sont exécutées les bêtes.
Les ONG demandent aussi « un contrôle régulier du poste d’abattage par des vétérinaires inspecteurs » afin de vérifier que la mise à mort des animaux respecte les « réglementations nationales et européennes » . Ce contrôle nécessite, à leurs yeux, « un renforcement immédiat des effectifs » et « la mise en place de caméras pour une surveillance continue ». Ces dernières estiment, enfin, que les sanctions administratives et pénales doivent être alourdies et réellement appliquées, notamment dans l’optique de les rendre « dissuasives ».
« Mépris des animaux et du consommateur »
« La crise de l’élevage se double désormais d’une crise de l’abattage », avancent les onze signataires. Dans un communiqué diffusé parallèlement au courrier adressé à M. Valls, les ONG annoncent qu’elles porteront le dossier devant l’Union européenne « si le gouvernement persiste à fermer les yeux sur ces infractions sources de terribles souffrances, au mépris des animaux, mais aussi du consommateur ».
Une vidéo diffusée le 23 février par L214 et tournée, selon l’association, dans un abattoir du Vigan certifié bio, montre des animaux mal étourdis, des moutons projetés violemment contre des barrières, des coups répétés assenés à des animaux à la matraque électrique… L’abattoir a été fermé à titre conservatoire.