En arabe dialectal marocain (et algérien), le terme désigne le mépris, mais aussi l’humiliation et l’injustice, que font peser les autorités sur la population. Des manifestations spontanées «contre la hogra» ont éclaté à Al-Hoceima, dans le nord du Maroc, dimanche, après la mort horrible de Mouhcine Fikri, 31 ans. Ce vendeur de poisson a été happé et broyé par une benne à ordures, vendredi, alors qu’il contestait la saisie de sa marchandise, «500 kg d’espadon, espèce interdite de pêche en ce moment», selon le site de l’hebdoTel Quel. La vidéo de l’accident, très violente, a été relayée sur les réseaux sociaux. Des sit-in sont prévus dans plusieurs villes du royaume.
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Par Marialis2 le 5 Novembre 2016 à 00:08
Selahattin Demirtas, la bête noire d'Erdogan
Le charismatique leader du principal parti prokurde de Turquie, Selahattin Demirtas, s'est imposé comme le rival du président Recep Tayyip Erdogan après avoir conduit ses troupes à des sommets jamais atteints, mais il semble aujourd'hui plus fragilisé que jamais.
M. Demirtas et la coprésidente du Parti démocratique des peuples (HDP), Figen Yüksekdag, ont été interpellés et placés en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cadre d'une enquête "antiterroriste" en lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Jeune, charismatique et moderne, M. Demirtas, un avocat de formation âgé de 43 ans, s'est taillé une place à part sur l'échiquier politique et a réussi à transformer le HDP en une formation de gauche moderne, ce qui lui a permis de devenir le deuxième parti d'opposition en Turquie.
Sous la houlette de l'"Obama kurde", comme il est parfois surnommé, le HDP a réalisé une percée historique lors des élections législatives de juin 2015, raflant 80 sièges au Parlement et privant de majorité absolue le parti au pouvoir.
Ce succès a valu à M. Demirtas d'être pris pour cible par M. Erdogan de manière systématique. Le chef de l'Etat et ses sicaires l'accusent d'être aux ordres de "ceux de la montagne", une expression qui désigne le cadre dirigeant du PKK, dont les bases arrières se trouvent dans les monts Qandil.
Le coup d'Etat manqué en juillet n'a pas arrangé les choses pour M. Demirtas et son parti: les autorités ont multiplié les purges contre les putschistes présumés, étendant au passage leurs filets aux milieux prokurdes.
Dans un entretien à l'AFP après le putsch manqué, M. Demirtas disait redouter que l'état d'urgence instauré en Turquie puisse être utilisé pour une répression qui déborderait largement le cadre de la chasse aux conjurés du 15 juillet.
La vague d'arrestations qui a frappé le sommet du HDP, dont une douzaine de députés ont été placés en garde à vue vendredi, semble lui donner raison.
- Contre le putsch et contre Erdogan -
Depuis la tentative de coup d'Etat, M. Demirtas a multiplié les avertissements contre ce qu'il appelle la "dérive dictatoriale" de M. Erdogan, s'opposant farouchement au système présidentiel que veut instaurer le gouvernement turc.
A l'AFP, il a affirmé être opposé au putsch, mais également à la politique menée par le gouvernement. "En fait, nous pensons que ce sont les erreurs commises par Erdogan qui ont conduit à ce putsch", a déclaré M. Demirtas.
Né dans la ville à majorité kurde d'Elazig (est), le coprésident du HDP est le deuxième d'une famille de sept enfants. Il raconte avoir pris conscience de son identité kurde lorsqu'il avait 15 ans, lors des funérailles d'un homme politique tué par les forces de sécurité à Diyarbakir, grande ville du sud-est à majorité kurde.
Avec un diplôme de droit en poche, Selahattin Demirtas a un temps travaillé comme avocat avant de se lancer en politique.
Elu en 2007 il s'est révélé sur la scène nationale lors de la présidentielle d'août 2014, où il a frôlé la barre des 10%.
Totalement rompu aux codes de la communication politique, M. Demirtas a imposé une image de bon père de famille, petit-déjeunant avec sa femme et ses deux filles.
Sous sa coprésidence, le HDP a largement élargi son audience au-delà de la seule communauté kurde de Turquie (15 millions de personnes) et s'est transformé en un parti à la fibre sociale, ouvert aux femmes et à toutes les minorités.
Mais sa tâche s'est considérablement compliquée après la reprise, à l'été 2015, des attentats ciblés du PKK contre la police et l'armée après l'échec des discussions de paix ouvertes fin 2012.
Lors d'élections législatives anticipées en novembre, le HDP a perdu 21 députés, mais reste aujourd'hui la troisième force politique au Parlement.
"Nous n'avons pas de lien organique avec le PKK", répond-il, toutefois gêné aux entournures par le ralliement de son propre frère à la guérilla.
Le HDP a affirmé en novembre 2015 que M. Demirtas avait été la cible d'une tentative d'assassinat, une balle ayant été tirée contre son véhicule. Les autorités turques ont nié qu'une telle attaque avait eu lieu.
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Par Marialis2 le 4 Novembre 2016 à 17:10
Turquie : les coprésidents du principal parti prokurde placés en détention
Les coprésidents et plusieurs députés du HDP ont été interpellés vendredi dans le cadre d’une enquête « antiterroriste » pour leurs liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 04.11.2016 à 00h56 • Mis à jour le 04.11.2016 à 16h27 LIEN
Les coprésidents et trois députés du principal parti prokurde, le Parti démocratique des peuples (HDP), ont été placés en détention préventive, vendredi 4 novembre, par le tribunal de Diyarbakir. Les cinq élus avaient été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cadre d’une enquête « antiterroriste » liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Aussitôt après ces arrestations, le HDP a dénoncé la « fin de la démocratie » en Turquie. « La nuit dernière, la purge menée par le président Recep Tayyip Erdogan contre notre parti a atteint de nouveaux sommets avec l’arrestation de nos coprésidents, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag », écrit dans un communiqué la direction du parti.
M. Demirtas et Mme Yüksekdag, également députés, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête instruite par le parquet de Diyarbakir portant sur des liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l’agence de presse progouvernementale Anatolie.
Le président Recep Tayyip Erdogan considère que le HDP est étroitement lié au PKK et a fait savoir qu’il ne le considérait plus comme un interlocuteur légitime, qualifiant régulièrement ses membres de « terroristes ». En réponse à ces arrestations, l’un des chefs militaires du PKK, Murat Karayilan, a promis vendredi une intensification de la lutte armée contre les autorités turques.
Lire aussi : Comment Erdogan met ses ennemis au ban de la Turquie
Appel à la communauté internationale
M. Demirtas et Mme Yüksekdag font l’objet de plusieurs enquêtes sur de supposés liens avec le PKK, mais ils ont assuré à plusieurs reprises qu’ils ne se rendraient pas de leur plein gré à une éventuelle convocation de la justice. Selon l’agence Anatolie, leur placement en garde à vue a été décidé dans ce cadre. Le HDP, qui compte cinquante-neuf députés au Parlement, a toujours démenti être l’« aile politique » du PKK. En mai, le Parlement avait voté la levée de l’immunité des députés menacés de poursuites judiciaires. Une mesure qui visait notamment les élus du HDP.
Sur son compte Twitter, la formation a appelé « la communauté internationale à réagir à ce coup du régime d’Erdogan ». Le HDP a également posté une vidéo qui semble montrer l’interpellation de Mme Yüksekdag à son domicile : « Votre procureur est un bandit et vous aussi êtes des bandits ! », crie la codirigeante du parti à l’endroit des personnes venues l’arrêter.
Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a fait part sur Twitter de son inquiétude à l’annonce de ces arrestations. Elle a également fait état de la « convocation d’une réunion des ambassadeurs de l’UE à Ankara », sans donner plus de précisions à ce stade.
Le ministère des affaires étrangères allemand a convoqué le chargé d’affaires turc en Allemagne en raison « des derniers développements en Turquie ». L’entretien est prévu dans la journée. Les Etats-Unis se sont dits « profondément troublés » par la détention des responsables turcs. « Quand des démocraties s’en prennent à des responsables élus, elles ont le devoir de justifier leurs actions et de préserver la confiance dans le système judiciaire », a déclaré Tom Malinowski, chargé des droits humains au département d’Etat américain.
Arrestations sans précédent
Ces détentions, qui sont sans précédent concernant la troisième force politique du pays, s’inscrivent dans un contexte de purges tous azimuts des opposants en Turquie, à la faveur de l’état d’urgence instauré après la tentative manquée de renversement du président Recep Tayyip Erdogan, imputée aux réseaux du prédicateur Fethullah Gülen.
Lire aussi : En Turquie, pas de négociations en vue entre le PKK et l’Etat
Cette vaste opération policière nocturne survient dans un contexte très tendu, notamment depuis le placement en détention, dimanche, des deux maires de Diyarbakir, « capitale » du sud-est de la Turquie, à majorité kurde, une ville ensanglantée par des combats quotidiens entre forces de sécurité et membres du PKK.
Quelques heures après l’annonce de ces arrestations, une explosion a retenti devant un bâtiment de la police à Diyarbakir. Le premier ministre, Binali Yildirim, a annoncé qu’il y avait au moins huit morts, « dont deux policiers », et plus de cent blessés. Il a ajouté que le PKK avait « montré à nouveau son visage perfide. (…) Ils ont fait exploser un véhicule rempli d’explosifs ».
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Par Marialis2 le 2 Novembre 2016 à 08:37
Turquie : arrestation du rédacteur en chef du quotidien d’opposition « Cumhuriyet »
Plus de 10 000 fonctionnaires sont par ailleurs mis à pied.
Le Monde.fr avec Reuters | 31.10.2016 à 06h46 • Mis à jour le 31.10.2016 à 19h52 | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
La police turque a fait une descente, lundi 31 octobre à l’aube, aux domiciles de plusieurs journalistes du quotidien d’opposition Cumhuriyet. A Istanbul, le rédacteur en chef, Murat Sabuncu, a été arrêté. A Ankara, le journaliste Güray Öz a été interpellé. En revanche, les policiers n’ont pas trouvé chez lui Akin Atalay, le président du directoire, qui séjourne actuellement à l’étranger. Enfin, un célèbre chroniqueur du quotidien et journaliste, Kadri Gürsel, a été placé en garde à vue, selon l’International Press Institute, organisation dont il est membre.
Dans un texte intitulé « Nous ne nous rendrons pas » et publié sur son site, le quotidien affirme qu’il « mènera jusqu’au bout la lutte pour la démocratie et la liberté ». Treize mandats d’arrêt ont été émis contre ses journalistes, soupçonnés, selon le procureur d’Istanbul, de connivence avec deux organisations terroristes : le mouvement de Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat du 15 juillet, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie).
Cumhuriyet (« République ») est un quotidien à faible tirage (52 000 exemplaires) mais très respecté en Turquie. Axé sur les valeurs républicaines transmises par Atatürk, il a fait sienne la défense de la laïcité, notamment en publiant, en 2015, les caricatures parues dans Charlie Hebdo. Le 6 mai, Can Dündar, l’ex-rédacteur en chef, ainsi qu’Erdem Gül, le correspondant du journal à Ankara, ont été condamnés, en première instance, à cinq ans de prison ferme pour avoir publié une enquête sur la livraison d’armes, par les services turcs, à la rébellion contre Bachar Al-Assad, en Syrie. Victime d’une tentative d’assassinat devant le tribunal ce jour-là, Can Dündar vit aujourd’hui en exil en Europe.
Recteurs nommés par Erdogan
Ces arrestations s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau tour de vis déclenché samedi 29 octobre, le jour où la fondation de la République est célébrée dans toute la Turquie. Depuis le putsch manqué du 15 juillet, l’état d’urgence est en vigueur dans le pays, ce qui permet à l’exécutif d’agir sans entraves, sans passer par le Parlement, encore moins par les instances judiciaires, ravagées par les purges après l’éviction de plus de 4 000 magistrats.
Selon le nouveau décret publié samedi, environ 10 000 fonctionnaires ont été mis à pied, quinze médias ont été fermés, les droits des avocats ont été limités et les recteurs d’université seront dorénavant nommés par le président Recep Tayyip Erdogan. Les décrets précédents avaient permis, au nom de la lutte contre le « terrorisme », de limoger 100 000 fonctionnaires et d’arrêter plus de 30 000 personnes. Le dernier en date met donc à pied 10 131 personnes (dont 2 534 au ministère de la justice, 3 486 à l’éducation, 2 774 à la santé et 101 dans l’armée).
Le nouveau décret porte surtout un rude coup à l’exercice du métier d’avocat. Dorénavant, leurs conversations avec leurs clients soupçonnés de « terrorisme » seront enregistrées, la présence d’un gardien sera obligatoire, les documents écrits échangés devront être visés par les autorités. Si le juge l’estime nécessaire, les visites de l’avocat pourront être supprimées pendant six mois. Les partis d’opposition et les défenseurs des droits de l’homme reprochent au gouvernement de profiter de l’état d’urgence – prolongé jusqu’en janvier 2017 – pour museler toute forme d’opposition sous couvert de lutte contre le terrorisme.
Les quinze médias fermés samedi sont des médias kurdes connus, tels l’agence de presse Dicle et le magazine mensuel Evrensel Kultur. Dimanche 30 octobre, Gültan Kisanak et Firat Anli, les deux comaires de Diyarbakir, la « capitale » du Sud-Est à majorité kurde, qui avaient été interpellés quelques jours plus tôt, ont été inculpés pour « soutien logistique à une organisation terroriste ». Politiciens respectés, les comaires sont accusés, entre autres, d’avoir fourni des véhicules municipaux pour les enterrements de rebelles du PKK.
Lire aussi : Turquie : les journalistes de Cumhuriyet Can Dündar et Erdem Gül condamnés à cinq ans de prison
« Tout vient d’une seule personne. On nous traîne vers le régime présidentiel à poigne, comme un fait accompli. Il s’agit d’un abus du régime d’état d’urgence », a dénoncé la députée Lale Karabiyik, du Parti républicain du peuple (CHP, premier parti d’opposition au Parlement), à l’agence Anadolu.
Le président Recep Tayyip Erdogan – qui a réitéré samedi sa volonté de rétablir la peine de mort – veut une réforme constitutionnelle, soumise au Parlement « dans les plus brefs délais », a annoncé récemment le premier ministre, Binali Yildirim. Comme le Parti de la justice et du développement (AKP), fondé par M. Erdogan, ne possède pas la majorité nécessaire au Parlement, un référendum pourrait être convoqué d’ici à avril 2017.
Lire aussi : La femme du journaliste d’opposition Can Dündar empêchée de quitter la Turquie
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Par Marialis2 le 1 Novembre 2016 à 16:49
Turquie: Cumhuriyet, la bête noire du président Erdogan
Par Dominique Cettour Rose@GeopolisFTV | Publié le 01/11/2016 à 15H55
Cumhuriyet avait révélé dans une enquête que les services secrets turcs ont fourni des armes à des rebelles islamistes en Syrie. © ADEM ALTAN / AFPCumhuriyet est dans le collimateur du président Recep Tayyip Erdogan, après plusieurs révélations embarrassantes pour le pouvoir. La police a arrêté des journalistes ou des responsables du quotidien d'opposition dans le cadre d'une vaste purge menée dans la presse et les médias. Après le putsch raté du 15 juillet 2016, la répression du pouvoir a commencé par l'armée, la justice et l'enseignement.
Le dernier grand quotidien d'opposition turc Cumhuriyet dénonçait encore en Une, le 31 octobre 2016, la dérive autoritaire du pouvoir avec ce titre: «Un coup contre l'opposition». Deux jour plus tôt, le Journal officiel avait annoncé la fermeture de 15 quotidiens, magazines et agences de presse, basés pour la plupart dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie.Cette publication a donné lieu à plus d'une dizaine d'arrestations et de placement en garde à vue de dirigeants et journalistes de Cumhuriyet, dont son rédacteur en chef Murat Sabuncu. Au total, 14 mandats d'arrêt ont été délivrés, selon le quotidien.
Gözaltına alınan Cumhuriyet yazarlarının köşeleri boş çıktıhttps://t.co/ns62SjOaLT pic.twitter.com/G1CYQElSp6Gözaltına alınan Cumhuriyet yazarlarının köşeleri boş çıktıhttp://t24.com.tr/haber/gozaltina-alinan-cumhuriyet-yazarlarinin-koseleri-bos-cikti,368324 …
Les forces de l'ordre ont également perquisitionné les domiciles de plusieurs personnalités du journal, dont Akin Atalay, président du directoire, le journaliste Güray Oz et le caricaturiste Musa Kart.
Les autorités turques qui nient porter atteinte à la liberté de la presse, justifient ces actions destinées à démanteler des «activités terroristes» en lien avec Fettulah Gülen, l'ennemi juré du président Erdongan, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Une «purge sans limites»
«C'est une opération politique, pas une opération judiciaire», a réagi Mahmut Tanal, député du Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l'opposition. De son coté, Reporter Sans frontières (RSF) dénonce «une purge sans limites», comme l'a écrit sur Twitter son directeur général, Christophe Deloire.
Ce n’est pas la première fois que les médias turcs font l’objet de mesures répressives de la part du régime. Le 19 juillet, le régulateur turc des médias audiovisuels a retiré leur licence à plusieurs chaînes de télévision et de radios, elles aussi accusées de liens avec le réseau güleniste.
En mars, le quotidien Zaman et l’agence de presse Cihan ont été placés sous la tutelle de l’État. Deux mois plus tard, deux journalistes de Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül, ont été condamnés à cinq ans de prison par un tribunal, après avoir révélé, vidéo à l'appui, que les services secrets turcs ont fourni, en 2014, des armes à des rebelles islamistes en Syrie.
La Turquie figure au 151e rang du classement mondial 2016 de la liberté de la presse, établi par RSF, derrière le Tadjikistan et juste devant la République démocratique du Congo.
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Par Marialis2 le 30 Octobre 2016 à 20:24
Maroc : un marchand décède happé par la broyeuse d’un camion-benne suite à une saisie, le peuple demande justice
A Al Hoceima dans le rif, un poissonnier voulant sauver sa marchandise de la destruction après une saisie, monte sur le camion-benne dont la broyeuse s’est alors activée. La population indignée demande justice.
Une mort tragique
Dans la nuit de vendredi à samedi, à Al Hoceima, un marchand de poissons a été appréhendé par la police pendant qu’il était en train de transporter du poisson qui serait interdit à la pêche.
Les policiers auraient alors ordonné de détruire la marchandise, jetée dans un camion-benne. Pour protester, le vendeur et deux autres personnes se seraient alors introduits dans la benne, dont la broyeuse s’est alors activée. Deux ont réussi à sauter à terre à temps tandis que le pied du troisième a été aspiré par le mécanisme de compactage, entraînant sa chute dans la broyeuse. Quand certains médias avancent la thèse de l’accident, des témoins affirment que c’est un responsable des forces de sécurité qui aurait ordonné au chauffeur d’activer le broyeuse. Des rumeurs de corruption ont aussi été relayées. Un crime à défaut d’un bakchich.Que justice soit faite
Des dizaines de personnes étaient sur place et la scène a été filmée. Un attroupement s’est alors formé et des centaines de manifestants ont organisé un sit-in durant toute la nuit devant le commissariat de police d’Al Hoceima. Le gouverneur de la province et le procureur général du roi ont fait une brève apparition pour apaiser les tensions, mais en vain. La région du Rif ayant une réputation de « frondeuse » et entretenant des relations difficiles avec le pouvoir central marocain, la tension aurait ainsi poussé le roi à envoyer ce dimanche son ministre de l’intérieur pour rendre visite à la famille du défunt leur promettant l’ouverture d’une enquête « impartiale », afin de sanctionner d’éventuels responsables.
Le cortège funéraire de la victime enterrée ce dimanche a été suivi par des milliers de personnes, et un appel à manifester a été lancé sur les réseaux sociaux de plusieurs villes ce dimanche.
Alors que la thèse officielle serait celle de l’accident, la population dénonce un acte de barbarie des forces de l’ordre. Ce ne serait pas la première fois que ceux qui sont censés faire respecter la justice fassent plutôt respecter leurs propres lois, profitant de leur autorité au détriment du petit peuple.
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Par Marialis2 le 29 Octobre 2016 à 23:52
Samedi 29 octobre, le chef de l’État a assisté à une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay, au sud d’Angers.
ZOOMFrançois Hollande lors de la cérémonie au camp de Montreuil-Bellay samedi 29 octobre 2016. / Jean-Sébastien Evrard/Afp
« La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame. » Par ces mots, prononcés samedi 29 octobre lors d’une cérémonie d’hommage à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), François Hollande a admis la responsabilité de la France dans l’internement des Tsiganes durant la Seconde guerre mondiale.
Soixante-dix ans après la libération tardive des derniers internés, le chef de l’État s’exprimait devant 500 personnes réunies sur le site d’un des 31 camps gérés par les autorités françaises entre 1940 et 1946. Au total, entre 6 000 et 6 500 nomades y ont été enfermés. À Montreuil-Bellay, au sud d’Angers, 2000 personnes ont été internées, dont une centaine a péri.
Un livret de circulation depuis 1969
Samedi, François Hollande, qui était accompagné d’Emmanuelle Cosse, ministre du logement et de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux anciens combattants, a également fait référence à l’éventuelle suppression du livret de circulation encore imposé aux gens du voyage en France. Le président a ainsi rappelé que le député PS Dominique Raimbourg avait « proposé l’abrogation de la loi de 1969, dans le cadre du projet de loi Égalité et Citoyenneté. Il en sera, je l’espère, décidé par le Parlement, pour que les gens du voyage n’aient plus ce livret de circulation à produire, pour qu’ils soient des citoyens comme les autres. » Ce projet de loi doit être à nouveau examiné à l’Assemblée à partir du 7 novembre.
> À lire : Un camp d’internement tsigane inscrit au patrimoine
Avec cette première visite présidentielle dans un camp d’internement de Tsiganes, une page peu connue de l’histoire s’éclaire. Pour Karim Fikri, de l’association Les Amis de la Mémoire du camp tsigane de Montreuil-Bellay, cette reconnaissance, ainsi que l’installation d’un mémorial national, étaient attendues « depuis longtemps ». C’est « un aboutissement après beaucoup de fausses joies et de désespoir », a-t-il souligné, rappelant que l’ancien camp avait failli « devenir un rond-point ».
> À lire : L’histoire méconnue de l’internement des Tsiganes pendant la guerre
Les préfets en charge des camps
Dès avril 1940, les nomades – déjà sous étroite surveillance – avaient été interdits de circulation sur tout le territoire car suspectés de collusion avec l’ennemi. Quand six mois plus tard, l’occupant allemand ordonne aux préfets d’interner les Tsiganes, les gendarmes arrêtent en priorité les familles déjà assignées à résidence. « Si l’ordre est allemand, tout sera français après : les arrestations, le choix des camps, la gestion », assure l’historienne Marie-Christine Hubert. Selon elle, même à l’issue de la guerre, les autorités françaises « n’auront aucun scrupule » à laisser les familles dans les camps jusqu’en 1946.
« La faim, la crasse »
« C’est la première fois qu’on va nous reconnaître. On va passer de l’ombre à la lumière, c’est extraordinaire ! », confie de son côté Jean Richard, dit « Jeanjean », 75 ans, en parcourant le site où furent internés 17 de ses proches, « marqués à vie par l’enfermement, la faim, la crasse ». Il témoigne du long silence de ses aînés face au drame. « Mon sentiment, c’est qu’ils sont morts la peur au ventre qu’on revienne les chercher et qu’on les enferme encore. » L’État avait franchi un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France dans cet internement familial en 2010, par la voix de l’ancien secrétaire aux anciens combattants Hubert Falco, l’évoquant lors d’une « Journée nationale de la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français ».
> A lire : Tsiganes, la mémoire à petits pas
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Par Marialis2 le 29 Octobre 2016 à 20:17
Turquie : le rétablissement de la peine de mort entre les mains
du Parlement
© AFP | Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé qu'il reviendra au Parlement de trancher concernant un éventuel rétablissement de la peine de mort.
Dernière modification : 29/10/2016 LIEN
Le Parlement turc devra se prononcer sur un éventuel rétablissement de la peine de mort, a annoncé samedi le président Erdogan. Le retour de cette pratique, qui avait été abolie en 2004, pourrait mettre à mal les relations avec l'Union européenne.
Après avoir conduit à des purges massives, le coup d’État manqué de juillet pourrait mener au rétablissement de la peine de mort en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a en effet déclaré samedi 29 octobre que le retour de la peine capitale serait soumis au Parlement, sans toutefois donner de calendrier.
"Bientôt, bientôt, ne vous en faites pas. C'est pour bientôt, si Dieu le veut", a-t-il déclaré lors d'un discours à Ankara, en réponse à la foule qui scandait "nous voulons la peine de mort" pour les auteurs du putsch avorté. "Notre gouvernement soumettra cela au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l'approuvera et, quand cela arrivera devant moi, je le ratifierai."
"Ce qui compte, c'est ce que dit mon peuple"
Dès le surlendemain du putsch avorté du 15 juillet, le président Erdogan, promettant d'éliminer "le virus" factieux au sein de l'Etat, avait évoqué un possible rétablissement de la peine capitale, provoquant l'indignation de l'Union européenne (UE), avec laquelle Ankara entretient des relations orageuses. "Excusez-moi, mais ce qui compte, ce n'est pas ce que dit l'Occident, c'est ce que dit mon peuple", a-t-il martelé lors de la cérémonie d'inauguration d'une gare de train à grande vitesse dans la capitale turque.
La peine de mort a été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'UE et son rétablissement pourrait sonner le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie, tout en aggravant les inquiétudes relatives à l'Etat de droit.
Plus de 35 000 personnes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre des enquêtes ouvertes après le coup d'Etat manqué, selon les chiffres du gouvernement. Ankara accuse un prédicateur exilé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, d'avoir ourdi le putsch et réclame son extradition à Washington. Le principal interressé dément toute implication.
Avec AFP
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Par Marialis2 le 26 Octobre 2016 à 21:02
Turquie : Ankara arrête les maires kurdes de Diyarbakir
Les élus sont accusés d’avoir soutenu le PKK quand de violents affrontements ont commencé à l’automne 2015.
LE MONDE | 26.10.2016 à 10h31 | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) LIEN
Gültan Kisanak et Firat Anli, les deux maires de Diyarbakir, la « capitale » kurde du sud-est de la Turquie, ont été interpellés, mardi 25 octobre, dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Il s’agit des plus hautes personnalités du camp kurde placées en garde à vue depuis l’imposition de l’état d’urgence, après le coup d’Etat manqué du 15 juillet. Le parti HDP (pro-kurde), qui a cinquante-neuf élus au Parlement, a appelé ses militants à protester. Selon la parité en vigueur dans les partis pro-kurdes, Diyarbakir était dirigée conjointement par une femme et un homme.
Lire aussi : Des étudiants et des professeurs exilés en France dénoncent la répression en Turquie
La maire a été interpellée, mardi soir, à l’aéroport de Diyarbakir, alors qu’elle descendait de l’avion qui la ramenait d’Ankara. Son collègue a été arrêté chez lui, en ville. Selon l’AFP, plusieurs dizaines de policiers et des blindés légers ont été déployés, mardi soir, autour de la mairie où une perquisition était en cours. D’autres ont eu lieu aux domiciles des gardés à vue.
Militante de longue date de la cause kurde, Gültan Kisanak, 55 ans, a été détenue pendant quatre ans et demi à la prison locale, après le coup d’Etat militaire de 1980. Elle a raconté à plusieurs reprises y avoir été torturée et violée.
Vingt-quatre maires suspendus en septembre
Le parquet soupçonne les deux édiles d’avoir apporté un soutien idéologique ou matériel au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) quand des combats violents ont commencé, à l’automne 2015, dans le quartier historique de Sur, à Diyarbakir, entre des jeunes, armés et entraînés par le PKK, et les forces d’Ankara. Les affrontements avaient duré plusieurs mois, faisant des centaines de morts.
En septembre, vingt-quatre maires accusés de liens avec le PKK ont été suspendus de leurs fonctions et remplacés par des administrateurs proches de l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002. Aydin Mustu, l’un des administrateurs désignés par le gouvernement pour gérer un quartier de la ville de Van (Est), a été tué par balles le 16 octobre. L’acte n’a pas été revendiqué. Un autre cadre de l’AKP, Deryan Aktert, qui dirigeait la représentation du parti dans le district de Dicle, à Diyarbakir, avait subi le même sort cinq jours plus tôt, un assassinat revendiqué par le PKK. En guerre depuis 1984 contre l’Etat turc, au prix de 40 000 morts, le PKK a relancé son offensive à l’été 2015, après la rupture d’un cessez-le-feu qui a tenu deux ans.
Lire aussi : En Turquie, Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du PKK, appelle à relancer la paix
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Par Marialis2 le 28 Septembre 2016 à 19:50Monde
VIDEO. Syrie: Un drone survole Alep en ruines et c’est impressionnant
DESTRUCTIONS La ville du nord de la Syrie est le théâtre de violents combats entre forces loyalistes soutenues par la Russie et rebelles...
Des habitants d'Alep cherchent des survivants après des frappes gouvernementales, mardi 27 septembre. - KARAM AL-MASRI / AFPAlep n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Un drone a survolé la principale ville du nord de la Syrie et le résultat est époustouflant. Pratiquement aucun bâtiment n’a été laissé intact par les combats qui font rage entre les forces gouvernementales, appuyées par les avions russes et la coalition rebelle, piégée dans la partie Est de la cité.
Quasi quotidiennement, les quartiers rebelles sont victimes de bombardements aériens gouvernementaux et russes. Ce mercredi, ce sont les deux plus grands hôpitaux de la ville qui ont ainsi été touchés par des frappes, les rendant inutilisables. En réaction, Médecins sans frontières (MSF) a demandé à la tribune de l’ONU de faire cesser les attaques contre les structures sanitaires.
« Nos collègues syriens nous disent qu’ils vont mourir là, avec leurs patients. Lorsque ce sera leur tour » #UNSC http://bit.ly/2d9ww14
De son côté, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a menacé son homologue russe Sergueï Lavrov de geler toute coopération sur la Syrie à moins que Moscou mette fin aux bombardements sur la ville d’Alep.
>> A lire aussi: Alep sous les bombes, la Russie en accusation à l'ONU
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