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    Euro 2016 : 6 interpellations après des violences entre supporters à Marseille
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Les incidents se sont concentrés autour du Vieux-Port. ((LEON NEAL / AFP))

    Six personnes ont été interpellées après des incidents violents impliquant des supporters anglais et russes dans le centre de Marseille.      LIEN

     

    Des images déplorables. De nouveaux incidents, qui ont fait au moins cinq blessés, ont éclaté ce samedi sur le Vieux-Port de Marseille où étaient rassemblés plusieurs centaines de supporters, souvent très acoolisés, avant le match Angleterre - Russie de l'Euro 2016. Une rencontre déjà identifiée comme "à risque" par les organisateurs de la compétition.

    "La police est intervenue sur des rixes qui opposaient des supporters anglais, russes et des Français dans le secteur du Vieux-Port", a déclaré à le préfet de police Laurent Nunez.

    Six personnes ont été interpellées. Quatre ont été blessées et un autre homme a eu un malaise mais a été réanimé par les secours, a précisé le préfet.

    Gaz lacrymos contre bouteilles de bières

    La police - quelque 250 policiers et gendarmes - a fait usage de gaz lacrymogènes et les supporters sont partis en courant dans les rues avoisinnantes, certains continuant à se battre entre eux, en s'arrachant leur T-shirt et en brisant des bouteilles de bière, a constaté l'AFP. La plupart avaient une bouteille à la main, certains des packs entiers.

    Jusqu'à 16h00, le calme régnait sur le Vieux-Port avant ces brusques poussées de violences répétées.

    Plusieurs bagarres entre supporters de diverses nationalités ont alors éclaté, provoquant l'intervention des forces de l'ordre, aussitôt prises à partie par les supporters, a dit le préfet.

    "On occupe le terrain et on empêche les rixes. Nous intervenons systématiquement quand il y a des rixes pour les disperser", a-t-il ajouté.

    La rixe la plus sévère a opposé quelque 500 supporters - 300 d'un côté et 200 de l'autre - dans une rue perpendiculaire au Vieux-port.

    Vers 17h00, la police et les supporters, face à face sur le Vieux-Port, continuaient à s'affronter à intervalles réguliers, séparés par quelques mètres. De nombreux projectiles - chaises, bouteilles - étaient lancés en direction de la police, qui répliquait avec des grenades lacrymogènes et chargeait pour disperser les supporters. Vers 18h00, à trois heures du début du match, un calme précaire régnait à nouveau dans le quartier.

    Violences à répétition

    Des incidents similaires ont eu lieu jeudi et vendredi à Marseille, mais en présence de moins de supporters. Sept personnes avaient été interpellées vendredi. Trois Britanniques, dont un mineur, et une Française doivent être présentées à un juge pour violences.

    Un autre Français, interpellé lors d'incidents identiques la veille, jeudi, passait samedi en comparution immédiate devant un juge pour des faits de violences et de vol avec violences.

    En 1998, des affrontements entre supporters anglais et tunisiens avaient fait une quarantaine de blessés à Marseille. A Lens, un groupe de hooligans allemands avait également agressé le gendarme mobile Daniel Nivel, le plongeant six semaines dans le coma.

    L'Obs

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  • Contrats entre France Télévisions et Bygmalion : Patrick de Carolis et Bastien Millot renvoyés en correctionnelle

    Le Monde.fr avec AFP | 10.06.2016 à 16h01 • Mis à jour le 10.06.2016 à 17h20

    Un juge d’instruction a renvoyé en correctionnelle les anciens patrons de France Télévisions, Patrick de Carolis, et de Bygmalion, Bastien Millot, dans l’enquête pour favoritisme sur les contrats passés entre les deux sociétés de 2008 à 2011, a annoncé vendredi 10 juin une source judiciaire.

    L’ex-président-directeur général Patrick de Carolis et l’ex-secrétaire général du groupe audiovisuel public Camille Pascal sont renvoyés devant le tribunal pour délit de favoritisme, ainsi que Bastien Millot et la société de communication Bygmalion, actuellement en liquidation judiciaire, pour le recel de ce délit.

    Une affaire distincte de celle concernant Sarkozy

    Le parquet national financier avait également réclamé un procès pour ces personnes. La justice soupçonne les anciens dirigeants de France Télévisions d’avoir favorisé la société de Bastien Millot, proche de Patrick de Carolis, pour des contrats représentant plus de 1 million d’euros.

    Cette autre affaire Bygmalion, distincte de celle des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, avait commencé en 2011 par une plainte du syndicat CGC des médias (SNPCA-CGC). L’enquête s’est intéressée à des contrats litigieux passés par le groupe audiovisuel public avec la société de communication à partir de la fin de 2008 et jusqu’en 2011, pour plus de un million d’euros en diverses prestations : veille internet, conseil stratégique, suivi du courrier des téléspectateurs...

    Lire aussi :   France Télévisions : l’enquête Bygmalion s’élargit

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  • Voiture de police incendiée : un sixième suspect mis en examen et incarcéré

      >Faits divers|11 juin 2016, 10h55 | MAJ : 11 juin 2016, 11h38|LIEN    
    Le 18 mai, à Paris, en marge de la manifestation contre les violences policières, une quinzaine de casseurs, certains masqués et casqués, s'étaient attaqués à une voiture de police quai de Valmy DR / Capture vidéo
     
    Faits diversVoiture IncendiéeParisQuai de Valmy

    Un sixième suspect a été mis en examen et incarcéré dans l'enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police dans la capitale, a-t-on appris ce samedi de source judiciaire. Selon des sources proches du dossier, ce Français de 39 ans, un informaticien sans antécédent judiciaire, est soupçonné d'avoir participé directement, le 18 mai, à l'attaque du véhicule de police dans lequel se trouvaient deux agents. Légèrement blessés, les deux fonctionnaires avaient pu sortir de la voiture qui s'embrasait après un tir de fumigène.

     

    Ce sixième suspect, originaire de Saint-Denis, en banlieue parisienne, a été arrêté mercredi soir, vers la place de la Nation, après qu'il eut participé à un rassemblement dans le XIIe arrondissement, selon une source proche du dossier. Un juge d'instruction l'a mis en examen pour «tentative de meurtre» sur policiers, violences sur policiers et dégradations en bande organisée et participation à un attroupement armé avec dissimulation du visage. Dans cette affaire, cinq autres suspects sont déjà mis en examen pour les mêmes faits et trois d'entre eux sont en détention provisoire. 

     

    Selon une source proche du dossier, le sixième agresseur présumé, qui n'a pas de liens avec les autres protagonistes, est soupçonné d'avoir frappé à coups de barre de fer, l'un des deux policiers, Kevin Philippy, dont le ministre de l'Intérieur avait loué le sang-froid et «l'extrême maîtrise». Identifié grâce à «l'exploitation des images vidéos», le suspect a gardé le silence face aux enquêteurs qui l'interrogeaient en garde à vue, selon la source judiciaire.

     

    Les autres suspects de l'affaire ont eux été identifiés grâce à un témoignage anonyme. Mais il s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête déloyale et sans preuve. Proches pour certains de la mouvance antifasciste, ils reconnaissent leur présence sur les lieux mais contestent avoir pris part aux violences. Le sixième suspect n'est pas rattaché à ces milieux, selon une source proche du dossier.

    Le groupe Action antifasciste Paris-Banlieue qui a manifesté le 4 juin à Paris en hommage à l'un de ses militants Clément Méric, tué il y a trois ans lors d'une rixe avec des skinheads, a apporté son soutien aux "mis en examen du 18 mai". Cette marche, qui avait réuni plusieurs centaines de militants antifascistes, avait donné lieu à des échauffourées entre manifestants et policiers.

     

    Les faits avaient eu lieu près de la place de la République, lorsqu'une contre-manifestation interdite avait dégénéré en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police contre la «haine anti-flics». Les images de la scène, largement diffusées sur internet, avaient provoqué l'indignation: plusieurs personnes cagoulées attaquaient tour à tour la voiture, l'une brisant une fenêtre, une autre frappant un policier, une autre encore cassant la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique. Enfin, un individu lançait un fumigène allumé dans la voiture, provoquant un embrasement et forçant les agents à en sortir.

     

    VIDEO. L’assaut des casseurs contre la voiture de police


    Document : l'assaut des casseurs contre la... par leparisien

    VIDEO. Des casseurs incendient une voiture de police à Paris

     


    Des casseurs incendient une voiture de police à... par leparisien

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  • 13:21 Cécile Duflot (EELV) a témoigné dans le cadre de l'affaire Baupin Suites.

    LIEN

    Au micro de France Info aujourd'hui, la députée Europe Écologie les Verts (EELV) Cécile Duflot a indiqué avoir témoigné devant la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) dans le cadre de l'affaire Baupin. Rappelons que le député écolo est accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles, 13 femmes ayant pris la parole pour en témoigner. Trois ont déposé plainte. Affaire Baupin "J'ai été conviée à témoigner à la Brigade de répression de délinquance à la personne et j'y suis allée" dit Cécile Duflot 06.06.16 France Info. @franceinfo Suivre Revenir au direct

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  • Brétigny-sur-Orge : une expertise confirme que les boulons étaient abîmés avant l’accident

    Le Monde.fr avec AFP | 31.05.2016 à 16h04    LIEN

    Le train Corail Paris-Limoges n° 3657 à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013. Une nouvelle expertise fin avril confirme le défaut de maintenance.

    Une nouvelle expertise confirme le défaut de maintenance des voies ferrées ayant conduit à l’accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013. Selon un rapport complémentaire, que la SNCF avait réclamée aux juges, cet accident n’était pas « imprévisible » : trois des quatre boulons retenant l’éclisse mise en cause s’étaient cassés ou dévissés bien avant la catastrophe.

    Le train Corail Paris-Limoges n° 3657 avait déraillé en raison d’une éclisse – sorte de grosse agrafe qui maintient deux rails entre eux – sur laquelle une fissure n’avait pas été détectée lors des tournées de surveillance et dont des boulons s’étaient cassés ou dévissés. L’éclisse avait alors pivoté, provoquant l’accident, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés.

    Dégradations antérieures à l’accident

    « Les dégradations constatées (ruptures et allongement) sont bien antérieures à la date de l’accident », conclut l’expert dans son rapport de treize pages, remis le 22 avril aux trois juges d’instruction d’Évry.

    Le document confirme donc les expertises judiciaires, qui expliquaient la catastrophe par un défaut de maintenance.

    Pour sa part, la direction de la SNCF estimait, au contraire, qu’il s’agissait d’un événement « inédit, imprévisible et exceptionnel » et remettait en cause « la qualité » d’un premier rapport rendu en juillet 2014, puis complété en janvier 2016.

    Depuis l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet, seules deux personnes morales ont été mises en examen, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), toutes deux mises en cause pour homicides et blessures involontaires.

    Trois cheminots de la SNCF, chargés de la surveillance des voies au moment du déraillement, ont par ailleurs été placés mi-janvier sous le statut de témoin assisté.

    Lire aussi :   Brétigny : les juges reconnaissent le manque de coopération de la SNCF



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  • Le récidiviste Sofiane Rasmouk condamné à la perpétuité

    Le Monde.fr avec AFP | 30.05.2016 à 18h44    LIEN

    Sofiane Rasmouk, jugé devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour tentative de meurtre précédée de tentative de viol, viol et vol avec violence, a été condamné lundi 30 mai à la réclusion à perpétuité.

    Sofiane Rasmouk, que les médias ont surnommé « le monstre de Colombes », a été condamné lundi 30 mai à la prison perpétuité. Il était jugé depuis une semaine devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour tentative de meurtre précédée d’une tentative de viol, viol et vol avec violence, alors qu’il se trouvait en semi-liberté. Il aurait agressé, à deux minutes d’intervalle, deux jeunes femmes qui ne se connaissaient pas, le 7 août 2013 au soir, à Colombes.

    Lire aussi :   Procès du récidiviste Sofiane Rasmouk : « le procès d’un homme, pas d’une institution »

    Le verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général selon qui « les possibilités de réadaptation » sociale de l’accusé étaient « des plus minces ». « C’est un prédateur sexuel », a-t-il asséné, estimant que l’accusé devait rester enfermé « le plus longtemps possible ». En l’absence de peine de sûreté prononcée par la cour, celle-ci est appliquée automatiquement, soit vingt-deux ans incompressibles.

    « Malgré tout », son avocat s’est évertué lundi à souligner son humanité, plaidant pour « une solution juste » afin « qu’il reste un être humain, en vie ». « Il est notre frère, il est comme nous », a plaidé Francis Terquem, provoquant un murmure de protestations du côté des parties civiles.

    24 condamnations depuis 2002

    Le CV judiciaire de Sofiane Rasmouk, âgé de 28 ans, est déjà fourni : il a déjà reçu 24 condamnations depuis 2002 – essentiellement pour vols, trafic de stupéfiants, outrages ou dégradations, mais aussi pour agression sexuelle.

    L’homme était placé sous le régime de la semi-liberté, déjà condamné par la justice pour agression sexuelle en septembre 2010. Puis, après août 2013, il n’avait pas toujours respecté les conditions de son régime de semi-liberté, sans que son conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation ne s’en soit inquiété.

    Contrairement aux affirmations de M. Rasmouk, qui a toujours nié les viols et tentatives de viol mais reconnu avoir porté des coups, Francis Terquem a estimé que son client n’avait « pas voulu tuer » Priscilla, jeune femme qu’il a laissée pour morte en bas de chez elle, mais « la violer, oui ». Invité à s’exprimer en dernier, l’accusé, pourtant prolixe et véhément durant tout le procès, est resté coi dans son box vitré.

    Placé dès ses 11 ans à de multiples reprises dans des institutions ou en famille d’accueil à cause de problèmes comportementaux graves, Sofiane Rasmouk a passé moins d’un an hors de prison depuis ses 18 ans.

    « L’histoire de Sofiane Rasmouk, c’était l’histoire d’un désastre annoncé. A partir d’aujourd’hui, c’est l’histoire d’une tragédie annoncée », a noté M. Terquem dans sa plaidoirie, eu égard au statut de « pointeur » – violeur – qui promet son client à « un destin bien cruel » en milieu carcéral.

     

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  • Harcèlement et agression sexuels : cinq nouveaux témoignages

    mettent en cause Denis Baupin

    LE MONDE | 30.05.2016 à 09h02 • Mis à jour le 30.05.2016 à 09h31   LIEN

    Le député de Paris Denis Baupin, le 2 décembre 2015.

    Ce sont cinq nouveaux témoignages, dont deux à visage découvert, que Mediapart et France Inter publient lundi 30 mai. Cinq nouveaux témoignages de femmes, qui ne sont pas toutes des militantes écologistes, disant avoir été victimes de harcèlement ou d’agression sexuels de la part du député de Paris, Denis Baupin, entre 1997 et 2014. Déjà accusé par plusieurs élues de harcèlement sexuel, le député écologiste Denis Baupin avait démissionné le 9 mai de la vice-présidence de l’Assemblée nationale, tout en dénonçant des allégations « mensongères » et « diffamatoires ». Dans la foulée, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.

    Après Sandrine Rousseau, Isabelle Attard, Elen Debost, Annie Lahmer et quatre autres élues, Geneviève Zdrojewski, Laurence Mermet et trois autres femmes dénoncent aujourd’hui des actes relevant du harcèlement de la part du dirigeant historique des Verts.

    Lire aussi :   Denis Baupin, la chute d’un « goujat » ordinaire

    « Il m’a plaquée contre le mur »

    Geneviève Zdrojewski, retraitée de l’administration, affirme avoir été « agressée physiquement » à deux reprises par Denis Baupin. Elle était alors chef du bureau du cabinet de la ministre de l’environnement Corinne Lepage :

    « La première fois, M. Baupin est entré dans mon bureau rapidement, de façon tout à fait inattendue, et il s’est jeté sur moi. Je me suis mise à crier. Il m’a dit : “Arrête de crier, ta secrétaire va nous entendre.” Moi j’ai dit : “Mais c’est insupportable. Stop, arrête.” J’étais furax. Donc il est sorti. »

    La deuxième fois, dit-elle, c’était dans les toilettes.

    « Là, il m’a plaquée contre le mur, avec les mains sur mes seins, et pour essayer de m’embrasser. Les deux fois, c’était brutal et sexuel. »

    Lire aussi :   « Nous ne nous tairons plus » : l’appel de 17 anciennes ministres face au harcèlement sexuel

    Au début des années 2000, Laurence Mermet dirige la mission communication de la Direction de la voirie et des déplacements, sous l’autorité de Denis Baupin. Alors qu’elle participe à une réunion politique des Verts, celui-ci vient s’asseoir juste derrière elle, rapporte-t-elle.

    « [Il] a commencé à me caresser la nuque avec insistance, sans aucune ambiguïté quant au registre de ses gestes, on ne peut plus intime. Estomaquée, je lui ai alors fait comprendre fermement que je n’étais pas intéressée par cela avec lui et l’ai repoussé fermement. »

    Au total, Mediapart et France Inter affirment avoir révélé 13 cas pouvant relever de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle ou d’appels téléphoniques malveillants de la part de Denis Baupin. S’il a démissionné de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale depuis la révélation de cette affaire, il conserve son mandat de député.

    Lire aussi :   Affaire Baupin : « Les partis politiques sont peu à peu devenus des zones de non-droit »

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  • Plan d’éliminations d’opposants en Amérique du sud: verdict historique

     

    Par AFP 27 mai 2016 à 04:27   LIEN
     

     

     

    Marche silencieuse en mémoire des victimes du Plan Condor, un système d'élimination d'opposants aux dictatures d'Amérique du Sud dans les années 1970 et 1980, le 21 mars à Montevideo Photo Miguel Rojo . AFP

     

     

    Dix-huit militaires, dont un ancien dictateur argentin, seront probablement condamnés vendredi par un tribunal de Buenos Aires pour avoir participé au Plan Condor, un système d’élimination d’opposants aux dictatures d’Amérique du Sud dans les années 1970 et 1980.

    Washington était au courant de l’existence du Plan Condor, et ne s’y est pas opposé.

    «S’il y a des choses qui doivent être faites, faites-les rapidement. Mais vous devez reprendre rapidement les procédures normales», a répondu le secrétaire d’Etat Henry Kissinger à un ministre argentin qui l’informait de l’opération, selon un document versé au dossier d’accusation.

    C’est la première fois qu’un procès est consacré au Plan Condor en tant qu’organisation criminelle, même si des militaires sud-américains ont déjà été condamnés pour des meurtres perpétrés dans le cadre de ce plan.

    Le verdict prononcé vendredi mettra fin à un procès qui a débuté en février 2013. Ils étaient 25 accusés, ils ne sont plus que 18, âgés de 77 à 92 ans. Sept sont décédés, notamment l’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981), trouvé mort dans sa prison, trois jours après son témoignage. Il avait été précédemment condamné pour crime contre l’humanité.

    - Plan institutionnalisé -

    Parmi les 105 victimes du Plan Condor, la plupart étaient des réfugiés politiques qui avaient fui leur pays: 45 Uruguayens, 22 Chiliens, 13 Paraguayens, 11 Boliviens et 14 Argentins.

    La plupart des exécutions ou enlèvements (89) ont été perpétrés en Argentine, où de nombreux Uruguayens, Chiliens et Paraguayens ayant fui leur pays vivaient comme réfugiés politiques.

    «C’est le premier procès qui établit ce qu’on sait depuis des dizaines d’années: l’existence d’un plan criminel qui a été le Plan Condor (...), un système criminel et institutionnalisé», note Luz Palmas, l’avocate du Centre d’études légales et sociales (CELS), ONG argentine défendant les droits de l’Homme et représentant les intérêts des familles de victimes.

    «De nombreux pays latino-américains attendent le verdict comme un des évènements judiciaires les plus importants», souligne-t-elle.

    Le procès se tient à Buenos Aires, car la plupart des crimes ont été commis en Argentine, mais surtout parce que l’Argentine est le seul pays d’Amérique latine ayant entrepris une sorte de Nuremberg de la dictature qui a dirigé le pays de 1976 à 1980.

    La justice argentine a jugé et condamné plusieurs centaines de militaires, reconnus coupables de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

    Dans d’autres pays de la région, de nombreux dirigeants de l’armée impliqués dans des actes de répression ont été amnistiés.

    - 300 témoins -

    Environ 300 témoins ont été appelés à la barre durant les trois ans du procès.

    Les magistrats se sont appuyés sur ce que l’on appelle les Archives de la terreur, découvertes au Paraguay dans les années 1990, et sur des documents déclassifiés par les Etats-Unis.

    Le dernier dictateur de l’Argentine, Reynaldo Bignone (1982-1983), 88 ans, l’ex-général Santiago Omar Riveros, 92 ans, et l’ancien colonel uruguayen Manuel Cordero Piacentini, 77 ans, qui rapatriait les opposants uruguayens, figurent parmi les accusés de plus haut rang.

    Si leur pays d’origine avait accepté leur demande d’extradition, le nombre des accusés aurait été supérieur.

    Le Plan Condor prévoyait trois phases, détaille l’avocate argentine. Premièrement, l’identification des opposants. Deuxièmement, leur élimination ou leur enlèvement dans les pays sud-américains.

    La troisième phase, la neutralisation d’exilés en Europe ou à l’extérieur de l’Amérique du sud, poursuit Luz Palmas, a finalement été suspendue après l’attentat mené par un agent des services chiliens, un ancien de la CIA, contre Orlando Letelier.

    Letelier, ancien ministre de Salvador Allende, a été tué lors d’un attentat à la voiture piégée à Washington le 21 septembre 1976, considéré comme l’une des premières attaques terroristes sur le sol américain. Sa collaboratrice américaine Ronni Moffitt a elle aussi péri dans l’attentat.

    «Des opérations étaient en préparation en France et au Portugal. Mais il y a eu des fuites et tout a été annulé», indique Luz Palmas.

    L’énoncé du verdict devait débuter vers 17H00 locales (20H00 GMT).

    AFP
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  • Info Libé

    Stups : révélations sur un trafic d'Etat

    Par Emmanuel Fansten 22 mai 2016 à 18:41   LIEN
     
     

    Saisie record à Paris, le 17 octobre : 7,1 tonnes de cannabis sont saisies dans trois camionnettes boulevard Exelmans (XVIe arrondissement). Le lendemain, François Hollande se rend sur place.  Photo WITT.SIPA

    «Libération» révèle le rôle central de François Thierry, ancien numéro 1 de la lutte antidrogue, dans l’importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis en lien avec un des plus gros trafiquants européens. Un système d’une ampleur inédite qui s’apparente à un trafic d’Etat.

    C’est un scandale qui risque de provoquer une déflagration au sommet de la police judiciaire. L’ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), François Thierry, est soupçonné d’avoir laissé entrer en France plusieurs dizaines de tonnes de cannabis au cours des dernières années, avec la complicité d’un des plus gros trafiquants européens, recruté par ses soins. Visage de la lutte antidrogue française depuis 2010, le commissaire avait pris l’habitude de poser devant ses plus belles saisies, aux côtés des ministres de l’Intérieur successifs, Claude Guéant, puis Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Que savaient ces derniers des méthodes de François Thierry ? Ont-ils cautionné ce trafic d’Etat ? De nouveaux éléments et un témoignage accablant recueilli par Libération dévoilent l’ampleur de ce système, dont l’existence pourrait mettre en péril des dizaines de procédures judiciaires. Contacté dimanche matin, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité réagir avant la publication de notre enquête.

    Le déclic

    Le système a déraillé brutalement le 17 octobre à Paris. Ce soir-là, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) met la main sur 7,1 tonnes de cannabis entreposées dans trois camionnettes garées boulevard Exelmans, dans le XVIe arrondissement. Une saisie record pour la capitale. Le lendemain, François Hollande se déplace en personne au siège des douanes pour saluer ce «coup fatal» porté aux trafiquants. Mais l’enquête ouverte le jour-même par le parquet de Paris, confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), va réserver quelques surprises. Une facture retrouvée dans une des camionnettes et des traces ADN permettent rapidement de remonter jusqu’à un certain Sofiane H., bien connu des services de police. L’homme habite justement boulevard Exelmans, dans un penthouse de 300 m2 avec piscine intérieure, dont le loyer de 9 000 euros est réglé chaque mois en cash. Mais il a surtout la particularité d’être un indic de l’Ocrtis, dûment immatriculé au Bureau central des sources. Un informateur au pouvoir exorbitant, directement traité par le patron de l’Office, et capable d’importer chaque mois plusieurs tonnes de shit en «livraison surveillée». Cette technique d’enquête, très prisée des services de stups, permet de laisser passer de la drogue sous le contrôle d’un magistrat, afin de démanteler des réseaux de revendeurs à l’arrivée. Une technique légale. Sauf qu’en l’espèce, Sofiane H. semblait bénéficier d’une protection en haut lieu, ce qui lui permettait de poursuivre ses activités sans jamais être inquiété.

    L’affaire d’Exelmans est jugée d’autant plus sérieuse par le parquet que la drogue saisie à Paris fait partie d’un lot beaucoup plus important. Trois jours plus tôt, les douanes avaient déjà intercepté 1,9 tonne de cannabis sur l’autoroute A11, en direction de Nantes. Puis quelques jours plus tard, 6,2 tonnes sont saisies dans une fourgonnette en Belgique. A chaque fois, la marchandise a la même origine. Pour le seul mois d’octobre, plus de 15 tonnes sont donc passées par le même canal sans aucun encombre. Avant que les douanes, avisées par un mystérieux informateur, ne fassent capoter l’opération. Quel rôle a joué Sofiane H. dans ce trafic ? Et surtout, quelle était la nature de sa relation avec François Thierry pour bénéficier d’une telle impunité ? Après quatre mois de cavale, le trafiquant est finalement interpellé le 22 février en Belgique. Un témoin tellement exposé que le parquet a jugé bon d’envoyer les gendarmes d’élite du GIGN pour aller le chercher en hélicoptère lors de son extradition. Une première en Belgique, quelques jours avant le rapatriement de Salah Abdeslam dans les mêmes conditions. Entendu depuis à deux reprises par les enquêteurs, Sofiane H. est resté très évasif, laissant simplement entendre qu’il avait toujours agi sous les ordres de l’Ocrtis.

    Le recrutement

    Le parcours de Sofiane H. est à la mesure du scandale qui couve depuis la saisie record du boulevard Exelmans. L’homme peut en effet se targuer d’être le plus gros importateur de cannabis en France, ni plus ni moins.

    Dès la fin des années 90, à seulement 20 ans, il est déjà considéré comme un des barons du trafic international entre le Maroc, l’Espagne et la France. Recherché pour l’importation de plusieurs tonnes de shit, il est condamné en 2002 à cinq ans de prison, puis à dix-huit ans pour avoir continué à trafiquer depuis sa cellule. Sur une écoute téléphonique, on l’entend menacer un de ses acolytes de «lui trouer les genoux avec une perceuse» après le vol présumé d’une tonne et demie de marchandise. Quelques mois plus tard, il parvient à s’évader de la prison de Metz lors d’un transfert et s’installe dans le sud de l’Espagne. Une période faste au cours de laquelle Sofiane H. se refait rapidement un nom dans l’élite du trafic international.

    Mais après avoir échappé à plusieurs coups de filet, le Français est finalement arrêté en mars 2009 à côté de Marbella, en Andalousie, dans le cadre de l’opération «Baleine blanche», la plus grosse enquête jamais menée en Espagne sur le blanchiment lié au trafic de drogue. L’opération, qui porte sur un montant de 250 millions d’euros, permet d’interpeller une cinquantaine de personnes et de saisir plus de 200 propriétés et véhicules de luxe. En garde à vue, Sofiane H. essaiera d’effacer ses empreintes digitales en se frottant les doigts aux barreaux de sa cellule. Selon plusieurs sources, c’est lors de sa détention en Espagne qu’il aurait été recruté par François Thierry. «Tamponné», comme on dit dans le milieu.

    Extradé en France, Sofiane H. est condamné en avril 2011 à treize ans de prison. Mais il a désormais une bonne avocate. Anne Claire V. n’est autre que la compagne de François Thierry. A l’énoncé du verdict, elle dénonce une «peine sévère». Mais à peine trois ans plus tard, l’avocate spécialisée en droit immobilier dans un grand cabinet d’affaires parvient à faire libérer le trafiquant. Contre toute attente, Sofiane H. bénéficie d’une remise de peine exceptionnelle suivie d’une libération conditionnelle, accordée par un juge d’application des peines de Nancy. Une mesure rarissime, réservée à certains repentis. Selon nos informations, Sofiane H. a dû s’acquitter au passage d’une amende douanière de 2 millions d’euros. Qui a réglé cette somme ? Avec quel argent ? Et comment a été payée l’avocate ? Contactée par Libération, Anne Claire V. n’a pas souhaité s’exprimer. Seule certitude : Sofiane H. va désormais s’imposer comme le plus gros trafiquant de l’Hexagone grâce à la protection de François Thierry. «Un homme à la tête du troisième réseau d’Europe en termes de volume de trafic», selon un enquêteur spécialisé.

    Le trafic

    Jusqu’où l’Office central des stups était-il impliqué dans ce gigantesque scandale ? Et dans quelle mesure les magistrats ont-ils validé certaines procédures ? Un témoignage édifiant permet d’éclairer ce système de l’intérieur. Ancien indic de François Thierry, bien connu des autorités françaises, Stéphane V. a livré de nombreux éléments à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), chargée de l’enquête sur les méthodes des Stups. Il affirme notamment avoir été mandaté par François Thierry pour garder une villa à Estepona, dans le sud de l’Espagne, entre mars et avril 2012. Pendant près de trois semaines, a-t-il expliqué aux «bœufs-carottes», cinq hommes présentés comme des policiers français se relayaient pour charger et décharger sur la plage des dizaines de paquets remplis de drogue, récupérées sur des Zodiac venus du Maroc.

    Au total, 19 tonnes auraient transité par la villa au cours de ce seul séjour. Une mission payée à Stéphane V. en cash par François Thierry. Il sera à nouveau sollicité plusieurs fois par le grand patron des Stups pour des opérations identiques, jusqu’en décembre 2014.

    Lire aussi :«En tout, 19 tonnes de cannabis ont transité par la villa au cours de ce seul séjour»

    Selon ce témoin, jugé crédible par le parquet, le schéma était parfaitement rodé. La drogue était achetée en gros à Marbella. Une partie des équipes, préalablement identifiées par l’Ocrtis, était ensuite interceptée dans des «go-fast» à la remontée. Les autres pouvaient alors inonder le marché sans être inquiétées. La came étant payée au départ, rien n’était perdu. Une stratégie basée sur un double objectif : faire grossir la taupe de François Thierry tout en éliminant les équipes concurrentes, grosses saisies et convocation de la presse à l’appui.

    Lire aussi :François Thierry : tuyaux, «tontons» et tonnes de shit

    Les conséquences

    Difficile d’imaginer qu’un commissaire loué pour sa prestance, son professionnalisme et sa connaissance des dossiers ait pu agir de la sorte sans l’aval de sa hiérarchie. Combien d’équipes sont tombées dans les pièges tendus par l’Ocrtis ? Combien de livraisons surveillées ont été autorisées ces dernières années sur la foi d’informations tronquées ? Combien de suspects sont désormais potentiellement libérables par des avocats pugnaces ?

    Toutes les procédures judiciaires dans lesquelles le nom de Sofiane H. apparaît risquent en tout cas d’être fragilisées. Comme en juillet 2015, quand la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé l’ensemble d’une procédure ayant abouti à la saisie de 132 kilos de cocaïne par l’Ocrtis, dans l’affaire dite de la «coopérative». «Une provocation policière», avait estimé les magistrats pour motiver leur décision, soulignant le rôle «déterminant» de l’Office dans la mise en place du trafic. A l’époque, cet arrêt avait mis en émoi les services enquêteurs, inquiets de voir leurs méthodes soudainement retoquées par la justice. Cette nouvelle affaire, autrement plus sensible, risque de relancer sérieusement le débat.

    Emmanuel Fansten
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  • Voiture de police incendiée à Paris :

    4 hommes mis examen pour tentative d’homicide volontaire

     

    LE MONDE | 20.05.2016 à 21h54 • Mis à jour le 21.05.2016 à 20h24   LIEN

     

     

     

    La voiture de police incendiée quai de Valmy, mercredi 18 mai, à Paris lors d’une contre-manifestation en marge d’un rassemblement des syndicats de police, place de la République, contre la « haine anti-flics ».

     

    Selon nos informartions, quatre des cinq hommes placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la voiture de police incendiée le 18 mai à Paris en marge d’une manifestation interdite ont été mis en examen, samedi 21 mai, pour :

     

    • Tentative d’homicide volontaire.
    • Violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique.
    • Dégradation de bien public en réunion.
    • Participation à un attroupement armé.

     

    Les quatre hommes, âgés de 18 à 32 ans — trois étudiants et un chômeur — appartiennent à la mouvance antifasciste, selon le parquet. Une source au ministère de l’intérieur a précisé au Monde qu’« ils étaient déjà connus par les services ». Leur éventuel placement en détention provisoire sera étudié prochainement par le juge des détention et de la liberté. Le cinquième a été relâché vendredi.

     

    Pendant leur interrogatoire, ils ont « globalement fait valoir leur droit au silence », a dit le parquet, et l’un d’eux a refusé le prélèvement de ses empreintes génétiques. Lors des perquisitions chez les suspects ont été saisis, notamment, un poing américain, une matraque et des bouteilles de gaz.

     

    Trois des gardés à vue avaient fait l’objet d’une interdiction de manifester pour la journée de mobilisation précédente contre la loi de réforme du code du travail dans le cadre de l’état d’urgence désormais prolongé jusqu’au 26 juillet.

     

    L’attaque de la voiture de police a eu lieu près de la place de la République de Paris, où se tenait une manifestation contre la « haine anti-flics » à l’appel de syndicats de police. Deux policiers de la compagnie du périphérique de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) se trouvaient à bord quand un objet ressemblant à un fumigène a été jeté à l’intérieur. Kevin Philippy, qui était au volant, a reçu dix jours d’incapacité temporaire de travail (ITT), sa collègue Alison Barthélemy quatre jours. Le premier ministre Manuel Valls avait réclame des sanctions « implacables » contre ceux qui « veulent se payer un flic ».

     

    Cinq membres de la police et de la gendarmerie, dont les deux qui étaient dans la voiture, ont été décorés de la médaille d’or de la sécurité intérieure, le 21 mai, lors d’une cérémonie en présence de François Hollande. M. Philippy, qu’on voit éviter les coups de barre d’un casseur sur une vidéo, va « être intégré comme gardien de la paix dans la police nationale », selon le ministère del’intérieur.

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