Seine-Saint-Denis et Val-d'Oise: l'État poursuivra sans relâche ceux qui s'en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l'ordre.
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Par Marialis2 le 3 Juin 2022 à 21:13
Législatives : dans les sondages, le camp d'Emmanuel Macron n'est plus assuré d'obtenir la majorité absolue
19h26 , le 2 juin 2022- Par
- Michaël Bloch
À 10 jours des élections législatives, les sondages sont moins bons pour la majorité présidentielle, qui n'est plus assurée d'obtenir la majorité absolue le 19 juin prochain.
Emmanuel Macron va-t-il obtenir la majorité absolue aux législatives ? (AFP)Partager sur :Alerte pour Emmanuel Macron . À 10 jours du premier tour des législatives, les projections issues des derniers sondages ne garantissent plus à ses troupes la majorité absolue aux législatives. S'il faut prendre ces projections avec beaucoup de prudence en raison de leurs difficultés méthodologiques, l'hypothèse d'une Assemblée sans majorité claire ne peut pas être exclue. Contrairement à 2017, La République en marche (Renaissance) pourrait également ne pas avoir la majorité à elle toute seule.
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Les législatives sont des élections très particulières puisqu'il s'agit de 577 scrutins différents avec des particularités locales et une abstention traditionnellement bien plus importante qu'à la présidentielle. Les scores du premier tour influeront également sur le résultat final le dimanche suivant. Rappelons également que les sondages ne sont pas un outil prédictif et montrent un rapport de force au moment où ils sont réalisés. Toutefois, la tendance n'est pas bonne pour la majorité actuelle, qui détient actuellement 346 sièges à l'Assemblée (267 pour LREM, 57 pour le MoDem, 22 députés pour le groupe Agir ensemble). La majorité est fixée à 289 sièges.
Ce que disent les sondages
Si l'ensemble des instituts de sondage estiment que les soutiens d'Emmanuel Macron auront la majorité, les dernières projections laissent toutefois planer le doute sur une possible majorité absolue d'Ensemble. Et quasiment tous les instituts lui promettent une perte de sièges par rapport à la situation actuelle. Dans le sondage Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR publié le 1er juin, la Nupes (25 %) et Ensemble ! (24,5 %) sont au coude-à-coude dans les intentions de vote au niveau national, et devancent le Rassemblement National (22 %). Les candidats LR/UDI (12,5 %) et Reconquête (4,5 %) sont distancés.
Avec ces résultats, selon l'analyse d'Elabe, La République en marche, le MoDem, Horizons et Agir pourraient sortir en tête avec entre 275 et 315 sièges (soit entre -75 et -35 par rapport à 2017), la Nupes (France Insoumise, Europe Ecologie Les Verts, Parti Socialiste, Parti Communiste, Génération.s) entre 155 et 180 sièges (entre +82 et +107 par rapport à 2017), le Rassemblement National entre 35 et 65 sièges, (entre +27 et +57 par rapport à 2017) et les Républicains – UDI entre 40 et 65 sièges (entre -96 et -71 par rapport à 2017). Si l'hypothèse basse se confirmait, les macronistes et leurs alliés n'auraient donc pas la majorité absolue pour une dizaine de sièges.
Il y a deux semaines, l'institut imaginait plutôt une majorité absolue pour les macronistes, entre 290 et 330 sièges. La Nupes était créditée de 160 à 185 sièges, le Rassemblement National obtenait entre 35 et 65 sièges, tandis que les Républicains, l’UDI et divers droite devaient se contenter d'entre 25 et 50 sièges.
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De son côté, l'Ifop-Fiducial de mardi pour la chaîne LCI projetait également une possible majorité relative pour le chef de l'Etat. Renaissance – La République en Marche, le Modem, Horizons et Agir obtiendraient entre 275 et 310 sièges, la Nupes entre 170 et 205 sièges, LR-UDI et Centristes entre 35 et 55 sièges, le Rassemblement national entre 20 et 50 sièges.
Le baromètre OpinionWay-Kéa Partners de cette semaine pour Les Echos et Radio classique estime, pour sa part, que la majorité présidentielle pourrait glaner entre 290 à 330 députés, contre 310 à 350 il y a trois semaines. Si l'hypothèse basse se confirmait, cela signifie que le gouvernement ne serait également pas assuré d'avoir une majorité stable à l'Assemblée en cas de défections ultérieures de certaines de ses députés. La Nupes et les divers gauches pourraient capter entre 160 et 190 sièges, LR et UDI entre 50 et 70 sièges et le RN entre 13 et 33 sièges.
Le sondage Harris Interactive - Toluna pour Challenges place la majorité à un seuil un peu plus élevé puisque la projection donne entre 300 à 350 sièges pour la majorité présidentielle. La Nupes obtiendrait entre 96 à 160 sièges, Les Républicains et UDI entre 35 à 55 sièges et le Rassemblement National entre 35 à 55 sièges. Un score stable pour la majorité macroniste par rapport au même sondage il y a deux semaines.
Depuis la réforme du quinquennat et l'inversion du calendrier entre la présidentielle et législatives en 2002, le suspense sur les résultats des législatives était pourtant faible. Mais, c'est également la première fois qu'un président est réélu, hors période de cohabitation. Après une victoire confortable à la présidentielle de mai 1988, François Mitterrand avait également dû se contenter d'une majorité relative aux législatives de juin pour le Parti socialiste. Bis repetita ?
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Par Marialis2 le 3 Juin 2022 à 20:43
ENTRETIEN. « Ma nouvelle méthode » : les confidences d’Emmanuel Macron
Le Président a promis de « changer de méthode » pour son second quinquennat. Comment ? Avec quels objectifs ? Suivant quel calendrier ? Emmanuel Macron précise ses intentions et répond à plusieurs questions d’actualité dans ce grand entretien accordé à la presse quotidienne régionale. Le premier depuis sa réélection, le 24 avril.
Emmanuel Macron, le président de la République, a répondu aux questions d’un pool de journalistes de la PQR (Presse Quotidienne Régionale) française. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPPCinq semaines après votre victoire, il ne s’est pas passé grand-chose… Pourquoi ce sur-place ?
Il faut distinguer agir vite et fort et la précipitation. La guerre en Europe aura des conséquences directes sur nos vies. Le temps des crises durera. J’ai utilisé les premières semaines de ce mandat pour demander au gouvernement un texte sur le pouvoir d’achat (pour les salariés, les fonctionnaires, pour les jeunes, pour les bénéficiaires de minimas sociaux, sur l’alimentation, etc.). Ces dernières semaines ont aussi été consacrées au soutien à l’Ukraine. Puis, il y a eu le temps des investitures et de la formation du gouvernement.
Vous n’avez pas bénéficié d’état de grâce. Vous le regrettez ?
Une réélection n’est pas une élection. En 1988 et en 2002, y avait-il eu un état de grâce ? Nous vivons une période historique et exceptionnelle. Il n’y a pas de semaines folles ou des mois heureux.
Où en est-on de la « nouvelle méthode » de travail que vous aviez promise ?
J’ai porté cinq objectifs pendant la campagne : l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle. Pour les atteindre je veux réunir un Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de citoyens tirés au sort. Il faut rassembler la Nation autour de ces priorités. Ce conseil, que je lancerai moi-même, sera enclenché dès après les législatives. Je souhaite que la Première Ministre et son gouvernement puissent le faire vivre.
Comment cela va-t-il se dérouler ?
Il y aura une première séquence de plusieurs jours puis des rendez-vous réguliers. Ce sera l’instance dans laquelle nous ferons vivre nos réformes. La première sera le pouvoir d’achat. Nous allons apporter des réponses aux fonctionnaires avec le point d’indice, aux retraités… Dès cet été sera voté la loi pouvoir d’achat et un texte de simplification et d’urgence pour les projets d’énergie. Ensuite nous entamerons les grands chantiers : production, écologie, services publics. Quant au travail sur la réforme des retraites, qui est indispensable au financement de nos transformations, il commencera après ce conseil et la réforme entrera en vigueur dès l’été 2023. Pourquoi ce clin d’œil au Conseil national de la résistance ? Nous vivons un temps comparable. Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle et puis la guerre est là. Dans le cadre de ce Conseil National de la refondation, je veux que, sur l’école et la santé, soient définis nos objectifs et les moyens. Puis, dès septembre, je souhaite que des discussions aient lieu sur le terrain, dans les 1 200 bassins de vie, auxquelles seront associées toutes les parties prenantes, pour la santé, par exemple, les médecins, les paramédicaux, les élus et nos associations de patients. On va se donner plusieurs mois pour identifier les besoins et bâtir des projets. En sortira une feuille de route et des moyens chiffrés. Idem pour l’école. On mettra ensemble personnels éducatifs, parents d’élèves, personnel périscolaire, élus et lycéens. Cette révolution culturelle part du terrain et associe tous les acteurs. Nous mettrons les moyens correspondants. Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut. Ils ont plus de bon sens que les circulaires. Paris doit être au service du terrain. Emmanuel Macron, le président de la République, a répondu aux questions d’un pool de journalistes de la PQR (Presse Quotidienne Régionale) française. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Le job dating pour recruter des enseignants, est-ce de la liberté, de la souplesse ?
Il y a urgence, le rectorat [de Versailles] devait y répondre. Mais il faut répondre en profondeur au mal. Nous devons revaloriser la profession d’enseignant, réexpliquer qu’il s’agit d’un métier essentiel. Il faut aussi revaloriser les salaires, donner de la liberté pédagogique et accompagner les premières années, y compris pour que les jeunes enseignants puissent se loger. Et permettre aux directrices et directeurs d’établissement de donner leur avis sur le recrutement. Cela permet de s’assurer que la personne recrutée adhère au projet pédagogique.
Les maths reviennent en option, en première. Les supprimer était-il une erreur ?
C’est facile de dire que c’était une erreur. On rencontre le même problème dans notre système scolaire : on n’apprend pas à se tromper et à se corriger. Ce nouveau pacte sera mis en place progressivement jusqu’à la rentrée 2023.
Dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat, Il y aura un chèque alimentaire pour les plus fragiles. De quel montant et quand ?
Ce chèque alimentaire doit être simple. L’idée est plutôt qu’il soit versé en une fois. Ensuite, il faudra aller vers des dispositifs plus ciblés comme sur l’essence avec un dispositif pour les gros rouleurs dès cet automne. La bonne réponse au pouvoir d’achat, c’est-à-dire en agissant à la racine, est double. La première c’est continuer notre investissement pour que plus de gens aient un travail et que le travail paye mieux. Dès cet été, la réforme France Travail (ex Pôle emploi, N.D.L.R.), pour ramener le plus possible de chômeurs vers l’emploi va être engagée. La seconde réponse est d’accélérer la sortie de nos dépendances au gaz et au pétrole.
Notre pays considère que tout problème a forcément une solution heureuse dans l’argent public.
Sur l’essence est-ce que les aoûtiens auront toujours la ristourne de 18 centimes ?
Oui. Il faut qu’il y ait une visibilité pour nos compatriotes. Je vous la donne.
Gérald Darmanin laisse entendre que les excès de vitesse de moins de 5 km/h pourraient ne plus donner lieu à retrait de points. Vous confirmez ?
Un travail est en cours. Cette philosophie qui consiste à garder notre exigence en matière de sécurité routière et avoir du bon sens est une bonne philosophie.
En mars 2020, vous disiez vouloir mettre en place un plan massif pour l’hôpital. Aujourd’hui certains services d’urgences sont fermés. Que s’est-il passé ?
Notre pays considère que tout problème a forcément une solution heureuse dans l’argent public. Ce n’est pas vrai. Nous avons revalorisé deux millions de soignants, avec des revalorisations qui vont de 184 à plus de 400 euros par mois ! On a investi 19 milliards qui vont petit à petit arriver. Les personnels hospitaliers ont le sentiment d’un tunnel dont ils ne sortent jamais. Il faut regarder service d’urgence par service d’urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins.
Aviez-vous besoin d’une mission flash pour cela ?
Évidemment. Sinon quoi ? Je me contente de lire les articles de presse ? Dès juillet, on va prendre des décisions d’urgence indépendamment du conseil de refondation pour permettre une réponse adaptée à la centaine de situations identifiées.
Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés ?
Il ne faut pas confondre les difficultés de nos hôpitaux avec la suspension des personnels de santé non vaccinés. On parle de personnels qui ont fait le choix en conscience, contestable sur le plan déontologique de ne pas protéger les autres. Lorsque les autorités sanitaires nous diront qu’on est revenu dans une situation qu’on appelle endémique, qu’il n’y a plus de risque, à ce moment-là, un travail de réintégration se fera. Mais, pour toutes ces personnes qui sont suspendues, je rappelle qu’un accompagnement social, dans les Antilles en particulier, a été proposé.
La vaccination contre la grippe pourrait-elle être rendue obligatoire pour certaines catégories de personnes ?
Non, je ne vais pas faire des annonces ici. Un vrai travail de pédagogie est à faire. Un bon système de santé fonctionne quand la prévention est là. C’est une de nos faiblesses structurelle. Et quand je parle de prévention, c’est aussi la vaccination. Se vacciner contre la grippe, contre les virus connus est un élément important d’une politique de prévention. Emmanuel Macron, le président de la République, a répondu aux questions d’un pool de journalistes de la PQR (Presse Quotidienne Régionale) française. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Un grand nombre de réacteurs nucléaires sont à l’arrêt, alors même que le recours à d’autres sources d’énergie est coûteux en ce moment. Comment l’expliquer ?
Nous avons des standards de sécurité qui ont beaucoup monté depuis dix ans et grâce auxquels nous avons un nucléaire sûr dans notre pays. Dès qu’il y a le moindre défaut, tout de suite on suspend pour le comprendre et corriger. La feuille de route est énorme, c’est pour ça que j’ai souhaité mettre en place un vrai ministère de l’énergie indépendant. On va accélérer nos investissements sur le parc existant, sur le nouveau parc et sur les innovations pour aller vers des réacteurs modulables et de petite taille, de même que sur les énergies renouvelables.
Doit-on craindre des coupures d’électricité l’hiver prochain ?
Je veux vous rassurer : il n’y a aucun risque de coupure parce que quand il y a des besoins, on s’approvisionne sur le marché européen. Quand j’entends à l’extrême gauche ou à l’extrême droite des propositions consistant à dire qu’il faut sortir du marché énergétique européen, c’est une absurdité ! Ce que proposent M. Mélenchon comme Mme Le Pen, c’est le black-out, un risque de coupure ! Aujourd’hui, il y a des semaines où on ne produit pas assez et EDF achète l’énergie chez les voisins. À l’inverse, il y a des semaines où l’on produit plus que ce dont on a besoin et on vend notre énergie aux voisins.
Il n’y a pas de figure écologiste au gouvernement, vous n’arrivez plus à séduire ?
Je ne raisonne pas comme cela. J’ai fait le choix de mettre l’écologie au cœur du gouvernement. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, la Première ministre est chargée de la planification écologique. C’est dans son titre, et ça va tout irriguer. C’était une demande des écologistes et des scientifiques, qui préfèrent avoir une bonne organisation à la tête de l’État plutôt qu’une personnalité qui ne prend pas les bonnes décisions et n’a pas les moyens d’agir. Et nous allons commencer dès cet été avec la loi pour faciliter les projets d’énergie et dès la rentrée en engageant le déploiement de capteurs de qualité de l’air dans les écoles.
Les choix que j’ai faits, de la Première ministre et pour le gouvernement, traduisent à la fois la continuité, la solidité et le renouvellement.
Qu’attendez-vous de Justine Benin, nommée à la Mer ?
Qu’elle déploie l’agenda que j’ai annoncé à Montpellier, confirmé à Nice, Brest et en Polynésie, qui est une ambition maritime française fondamentale. Nous sommes reconnus comme la deuxième puissance maritime mondiale et nous disposons d’un patrimoine qu’il faut protéger et valoriser de manière durable.
C’était un ministère, pourquoi en avoir fait un secrétariat d’État ?
L’essentiel c’est que ce soit une entité propre rattachée au Premier ministre.
Comment avez-vous pu hésiter entre Catherine Vautrin et Élisabeth Borne, qui ont des sensibilités politiques très différentes, pour Matignon ?
Qui vous a dit que j’ai hésité ?
Vos proches…
Comme disait le général de Gaulle, il faut que je lise la presse pour savoir ce que je pense ? Madame Vautrin est une élue de qualité, qui sera amenée à avoir des responsabilités dans ce quinquennat – je le souhaite – mais les profils ne sont effectivement pas comparables ni substituables. Les choix que j’ai faits, de la Première ministre et pour le gouvernement, traduisent à la fois la continuité, la solidité et le renouvellement.
L’écart de profils entre Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye est tout aussi surprenant ?
Je veux rendre hommage à Jean-Michel Blanquer. Il a conduit beaucoup de transformations sur lesquelles son successeur va pouvoir continuer à bâtir et il est un très grand républicain. Mais il est sain, en particulier pour un tel ministère, de pouvoir changer. Jean-Michel Blanquer sera également amené à reprendre des responsabilités.
Pourquoi avoir choisi Pap Ndiaye ?
Il incarne l’égalité des chances et le parcours républicain. Avec des sensibilités certes différentes de Jean-Michel Blanquer, mais dans une continuité, parce que la politique qui sera appliquée est celle dans laquelle je m’engage devant les Françaises et les Français. Pap Ndiaye n’est pas de celles et ceux qui remettent en cause l’universalisme républicain comme j’ai pu l’entendre. Je l’ai également choisi, enfin, parce que nous avons des réformes essentielles à engager.
Lesquelles ?
Il faudra déployer l’évaluation des savoirs fondamentaux en CM2 et mener des transformations inédites au collège, notamment au niveau de la 6e, qui est une classe bascule, comme l’est le CP.
La protection de la présomption d’innocence est importante aussi. Damien Abad y a droit comme tout citoyen.
Damien Abad fait l’objet d’accusations graves. Est-ce que vous regrettez de l’avoir nommé, et craignez-vous qu’il ne soit en mesure de mener à bien ses missions ?
Nous avons aidé et accompagné la libération de la parole face aux violences que subissent les femmes. C’est un combat que j’ai mis au cœur de ce quinquennat, l’égalité femme-homme restant la grande cause. La protection de la présomption d’innocence est importante aussi. Damien Abad y a droit comme tout citoyen. Je souhaite qu’il puisse mener à bien son travail.
Avez-vous été choqué par les images d’enfants aspergés par des gaz lacrymogènes au Stade de France ?
J’ai été comme nous tous indigné par le désordre sous toutes ses formes et par ce que nous avons vu. Je suis attaché à l’ordre et au calme. J’ai une pensée pour les familles qui ont été bousculées, qui n’ont pas pu accéder aux places qu’elles avaient payées. C’est pour cela que je souhaite qu’on puisse les indemniser le plus vite possible. Je veux aussi la transparence. J’ai demandé au gouvernement de clarifier ce qui s’est passé, de déterminer les responsabilités et de les expliquer dans les moindres détails à nos compatriotes, aux Britanniques et aux Espagnols.
Les « gilets jaunes », le Stade de France : avons-nous un problème dans notre pays avec le maintien de l’ordre ?
Il y a surtout un problème de violence. Il faut avoir une grande exigence à l’égard des forces de l’ordre. J’ai toujours été très exigeant là-dessus, mais je ne connais aucun policier ou gendarme qui s’engage pour autre chose que pour protéger ses compatriotes. Le problème, c’est que la violence est de plus en plus désinhibée dans l’espace public. Il y a aussi un immense chantier à mener sur les réseaux sociaux.
Jean-Luc Mélenchon dit : « moi élu, ce ne sera pas forcément le paradis, mais ce ne sera plus l’enfer ». Est-ce qu’on vit en enfer en France ?
Il y a une jolie formule de Sylvain Tesson qui dit que « la France est peuplée de gens qui vivent au paradis mais croient être en enfer »… Notre démocratie vit une crise comme toutes les démocraties. C’est pour cela aussi que je veux prendre cette nouvelle méthode. Nos compatriotes veulent être associés aux décisions. Emmanuel Macron, le président de la République, a répondu aux questions d’un pool de journalistes de la PQR (Presse Quotidienne Régionale) française. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Cela passe par une réforme institutionnelle ?
Je mettrais en place la commission transpartisane promise durant la campagne dès cet automne. Notre système est imparfait. Mais le projet de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, c’est le désordre et la soumission. Ils expliquent qu’il faut sortir de nos alliances, de l’Europe, et bâtir des alliances stratégiques avec la Russie. C’est la soumission à la Russie. J’ai lu le programme de la Nupes. Ils y citent 20 fois le mot taxation et 30 fois le mot interdiction, ce qui donne une idée assez claire de l’esprit du programme. C’est un projet de liberté sans doute ? Cela ne va pas rendre les gens fous ça ?
Vous ne nommerez pas Jean-Luc Mélenchon à Matignon s’il l’emporte ?
Je n’ai jamais fait de politique-fiction. Je souhaite que, dans la continuité de l’élection présidentielle, les Français fassent le choix de la solidité : d’une majorité stable et sérieuse pour les protéger face aux crises et pour agir pour l’avenir. Après, Il y a une Constitution. Il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas. Le président choisit la personne qu’il nomme premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président.
L’abstention s’annonce encore une fois très forte. Avez-vous une part de responsabilité ?
Toutes les démocraties sont concernées. Je vois un paradoxe dans nos sociétés où la volonté de s’exprimer est très forte mais avec une désaffection pour les élections. Il faut redonner de la vitalité à notre débat démocratique. C’est pour cela que je veux ouvrir la question de la proportionnelle. Je souhaite lancer cette réforme à l’automne et avoir les conclusions, dès 2023.
Comptez-vous aller à Kiev prochainement ?
J’y suis allé en février pour tenter d’éviter la guerre. Aujourd’hui, je n’exclus rien. Nous venons de prendre une décision historique avec le sixième paquet de sanctions avec un embargo sur 90 % du pétrole russe. Nous voulons accroître le soutien financier et militaire à l’Ukraine. Et enfin, tout faire pour sortir les céréales d’Ukraine. Les Ukrainiennes et les Ukrainiens se battent avec courage, ils méritent notre soutien et notre respect.
Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques. Je suis convaincu que c’est le rôle de la France, d’être puissance médiatrice.
Les livraisons d’armes à l’Ukraine se poursuivent. Six canons Caesar ont été envoyés mais ils ont été prélevés sur les forces françaises. Cela nous affaiblit-il ?
Ces livraisons seront compensées. Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armements, il ne s’agit pas seulement de reconstituer nos stocks mais aussi de renforcer notre indépendance.
On parle de livraison d’armes, on voit des pays voisins qui veulent rejoindre l’Otan… Y a-t-il un risque d’escalade ?
La situation est préoccupante, c’est vrai. C’est pour ça que j’y ai mis tant de temps et d’énergie. Je ne compte plus les conversations que j’ai eues avec Vladimir Poutine depuis décembre. En tout une centaine d’heures en transparence et à la demande de Zelensky. Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques. Je suis convaincu que c’est le rôle de la France, d’être puissance médiatrice.
Quelle est votre perception de Vladimir Poutine ?
Je pense, et je lui ai dit, qu’il a fait une erreur historique et fondamentale pour son peuple, pour lui-même et pour l’Histoire. La Russie n’en demeure pas moins un grand peuple. Je pense qu’il s’est isolé. S’enfermer dans l’isolement est une chose, savoir en sortir est un chemin difficile.
Cette guerre peut-elle entraîner des pénuries de biens de consommation pour les Français ?
Il n’y a aucun risque. Mais quand il y a une pénurie parfois, c’est lié à des comportements de stockage car justement les gens en ont peur.
Lire aussi : Guerre en Ukraine. « Il n’y a aucun risque de pénurie en France », affirme Emmanuel Macron
Pour détendre l’atmosphère et terminer cet entretien, une question plus légère : vous qui êtes supporter de l’OM…
Paraît-il…
Kylian Mbappé a dit que vous aviez échangé sur son choix de rester au PSG. Quel rôle avez-vous joué ? Est-ce votre rôle ?
(Il rit.) Je vous rassure, je n’interviens dans aucun transfert ! Je suis comme chaque citoyen quand il s’agit de sport, avec une volonté de voir du beau jeu et de soutenir une équipe, en l’espèce l’Olympique de Marseille. J’ai eu une discussion avec Kylian Mbappé en amont, simplement pour lui conseiller de rester en France. Quand il est sollicité de manière informelle et amicale, c’est le rôle d’un Président de défendre le pays.
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Par Marialis2 le 2 Juin 2022 à 20:30
Lycée : le retour des maths sera "en option", annonce Emmanuel Macron
Par Thibaut Cojean, publié le 02 Juin 20223 minLes maths ne réintégreront finalement pas le tronc commun du lycée à la rentrée 2022. Pour le moment, il ne s'agira que d'une option, a précisé ce jeudi 2 juin le président de la République.
Le grand retour des maths dans le tronc commun du lycée se fera attendre. À la rentrée 2022, l'enseignement de mathématiques ne sera proposé qu'en option pour les élèves de première ne suivant pas la spécialité.
"Nous réintroduirons, en classe de première, la possibilité de choisir les mathématiques en option", a en effet indiqué Emmanuel Macron ce jeudi 2 juin lors d'un déplacement à Marseille avec Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Éducation nationale. Pas de changement pour la spécialité mathématiques, qui sera toujours proposée en première et en terminale.
Le retour des maths dans le tronc commun pour tous les élèves ne suivant pas la spécialité avait pourtant été annoncé le 11 mai dernier par Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation nationale. "Vous avez deux heures d’enseignement scientifique dans le tronc commun. On y rajoutera probablement – et c’est un engagement du président – une heure et demie", avait-il déclaré.
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Finalement, "ce ne sera pas obligatoire dès cette première année", tempère le président de la République. Les proviseurs et enseignants avaient en effet été interpellés par cette annonce tardive de la réintroduction des mathématiques dans le tronc commun, qui intervenait alors que les lycées finalisaient l'organisation de l'année prochaine et que les élèves avaient déjà choisi leurs spécialités.
Le manque de professeurs pour en assurer l'apprentissage était notamment pointé du doigt. Une situation qui risque même de s'aggraver, puisque de moins en moins d'étudiants se présentent au concours de professeur de maths.
Le ministère de l'Éducation nationale précise à l'Etudiant qu'il s'agit d'une "disposition transitoire" pour l'année 2022–2023, avec l'idée d'un retour des maths pour tous les élèves de première générale à la rentrée 2023. Le ministère indique également que l'option maths suivie par les élèves de première en 2022–2023 leur donnera accès à l'option maths complémentaire en terminale.
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Par Marialis2 le 29 Octobre 2016 à 01:5127 octobre 2016 - Actualité
"Ce projet de revenu universel, c'est affirmer ce que doit être
notre modèle social"
Manuel Valls s’est rendu à Bordeaux, le 27 octobre 2016. Il a pris connaissance du projet d’expérimentation sur le revenu universelengagé par le Conseil départemental de la Gironde en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut des politiquespubliques. Le Premier ministre a donné sa vision du revenu universel.L'expérimentation du revenu universel par le Conseil département de la Gironde a été un des temps forts du déplacement duPremier ministre. "Un dispositif […] auquel je crois beaucoup", a déclaré le Premier ministre pour qui "c'est un vrai débat desociété [qui] s'ouvre devant les Français." Un débat que le département de la Gironde a engagé avec son dispositif depréfiguration.
Pour le Premier ministre, "l'objectif n'est pas […] de se résigner à la précarisation du monde du travail." Il a ainsi rappelé leplan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, lancé par le Gouvernement en janvier 2013. Il a également loué"l'énergie et la créativité au service de l'innovation sociale", de la Gironde. "Le progrès social, c’est une invention permanente,pour que nos solidarités collent mieux à ce que vivent quotidiennement les familles, les personnes seules, les personnes âgés, les étudiants, celles et ceux qui font face à la précarité", a déclaré Manuel Valls.
Parmi les innovations sociales, le revenu universel : "le revenu universel que je défends, c'est une grande innovation sociale :garantir un revenu à tous et à tout moment", a déclaré le Premier ministre qui a présenté sa vision de la création d'un revenuuniversel garanti et des évolutions de la protection sociale vers une protection universelle et continue des Français.
Pourquoi le revenu universel ?
Aujourd'hui, les risques de vie ont évolué. "Nous sommes dans un autre monde", déclare le Premier ministre, "[…] multiplicationdes emplois à temps partiel, contrats courts, périodes de chômage, dans une économie qui ne connaîtra plus les taux de croissance du passé … " Face à ces nouveaux risques sociaux, la protection sociale doit s'adapter.
De plus, aujourd'hui, 35 % des personnes pouvant toucher le RSA n'en font pas la demande en raison de la complexité actuelle du dispositif. Le Gouvernement a engagé des mesures de simplification des prestations sociales mais au-delà, la situation sociétale d'aujourd'hui fait que "des étudiants, des familles monoparentales, des demandeurs d'emplois, des travailleurs modestes, despetits retraités, des ouvriers, des salariés ont besoin d'être accompagnés."
Aujourd'hui, les moins de 25 ans n'ont pas accès aux minima sociaux alors que 18 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté.Le Gouvernement a apporté une première réponse avec la Garantie Jeunes, une allocation et un accompagnement renforcé versl'emploi. Il faudra "garantir aux jeunes un revenu minimal en étendant, dès 2018, l'accès au RSA", a déclaré le Premier ministre.
Plusieurs dispositifs ont été mis en place par le Gouvernement pour engager cette évolution de la protection sociale : Comptepersonnel d'activité (CPA), couverture universelle maladie, prime d’activité etc., mais pour le Premier ministre "il faut aller plusloin […] Aller vers une protection sociale universelle et continue. Le revenu universel doit en être un pilier."
La garantie d'un revenu pour tous à tout moment
Qu'est-ce que le revenu universel ? "C'est fusionner dans une aide unique les multiples dispositifs existants, créés au fil du tempspour répondre à des situations particulières – RSA, allocation pour les chômeurs en fin de droit, minimum vieillesse…", expliqueManuel Valls.
Mais le Premier ministre précise : "l’objectif n’est pas de remplacer notre protection sociale par le versement à tous d’une somme forfaitaire ... Un revenu universel ne remplacera jamais notre assurance maladie, notre assurance chômage, notre système deretraites par répartition." Il s'agit au contraire de "la garantie d'un revenu pour tous et à tout moment. La garantie d’unecontinuité en cas de coups durs. Une sécurité nouvelle face aux risques nouveaux de précarité auxquels nos concitoyens sontexposé." De plus, ce revenu de base garanti serait un tremplin à l'initiative. Il permettrait "d'encourager [...] l'entreprenariat enassurant aux Français qu'ils seront protégés en cas d'échec".
Préparer le terrain
Pour Manuel Valls, la mise en place d'un revenu universel constitue "l'horizon d'un quinquennat", et supposera plusieurs étapespour "réorganiser les minima sociaux et les autres prestations sociales autour d'un revenu socle unique."
"La lutte contre la pauvreté et la précarité sont plus que jamais, pour moi, une grande cause nationale", a-t-il déclaré, affirmantque "ce projet de revenu universel, c'est affirmer ce que doit être notre modèle social."
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Par Marialis2 le 18 Octobre 2016 à 17:07
Manuel Valls: "l'Etat poursuivra sans relâche"
les agresseurs de policiers et d'enseignants
18/10/2016 à 12h47Manuel Valls déclare que "l'Etat poursuivra sans relâche" les auteurs d'agression contre les policiers et enseignants.- AFPLe premier ministre a réagi sur son compte Twitter au climat de violence à l'encontre des forces de l'ordre et des enseignants.
"L'État poursuivra sans relâche ceux qui s'en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l'ordre", a réagi le chef du gouvernement sur son compte Twitter, après deux nouvelles agressions de professeurs à Argenteuil, dans le Val d'Oise et au Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis.
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Par Marialis2 le 6 Octobre 2016 à 23:46
Pour François Hollande, « trois mandats » pour les parlementaires, « c’est suffisant »
LE MONDE | 06.10.2016 à 19h49 • Mis à jour le 06.10.2016 à 20h11 LIEN
François Hollande, jeudi 6 octobre. STEPHANE DE SAKUTIN / AFPIl le répète depuis de longues semaines. Pour François Hollande, les institutions françaises sont « adaptées aux circonstances ». Ce sont elles qui lui ont permis de prendre les décisions dont il sait qu’elles constituent des moments forts, parmi les moins discutées de son quinquennat, comme l’entrée en guerre au Mali ou la réponse immédiate après les attaques terroristes. Mais dans un climat où la réforme des institutions et des procédés de la démocratie est une proposition récurrente des candidats à l’élection présidentielle, le chef de l’Etat se devait de s’exprimer sur le sujet.
Invité à conclure un colloque intitulé « Refaire la démocratie », organisé par Claude Bartolone, et en présence de parlementaires, le chef de l’Etat a donc détaillé, jeudi 6 octobre, son diagnostic concernant l’amélioration du fonctionnement des institutions. Du haut de son expérience de « quatre ans et demi » à la tête du pays – une manière de ne pas s’exprimer en tant que candidat, ce qu’il n’est pas encore –, le président de la République s’est targué de livrer ses propositions à ses « successeurs » à ce poste.
Lire aussi : Les institutions, dernier rempart avant la fin
- Le non-cumul des mandats
Le président de la République a longuement évoqué la question du cumul des mandats, estimant que sa limitation devait permettre le renouvellement des élus et l’ascension des catégories de populations sous-représentées.
Revenant sur une proposition déjà avancée lors de son discours à la salle Wagram en septembre, ils s’est ainsi dit pour la limitation du cumul des mandats dans le temps en précisant sa recommandation en la matière.
« Trois mandats pour les parlementaires et les exécutifs locaux, c’est suffisant », a estimé le chef de l’Etat.
Lire aussi : Le défi du candidat Hollande
- La fabrique de la loi
C’est l’une de ses lubies. Le président de la République propose de « revoir entièrement la procédure législative ». Pour lui, « un temps plus long doit être consacré à la préparation [des lois] et un temps plus court à [leur] adoption ».
En amont, cela passe par une élaboration de la loi qui intègre mieux les citoyens, qui implique :
- que toute grande réforme doit prendre la forme d’une consultation ouverte, telle qu’expérimentée avec la loi sur le numérique ;
- mieux reconnaître le droit de pétition ;
- de rendre l’initiative législative citoyenne possible ;
- de déverrouiller le référendum d’initiative populaire, estimant que les seuils actuels devaient être abaissés. Aujourd’hui, pour qu’une proposition soit acceptée elle doit être soutenue par un cinquième des membres du Parlement et un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales.
En aval, le chef de l’Etat estime qu’il faut accélérer l’adoption et la mise en œuvre des lois. Il formule à cet effet plusieurs propositions :
- une seule lecture dans chaque assemblée pour les textes dont l’urgence est décidée ;
- que les amendements puissent être adoptés en commission ;
-
la possibilité d’avoir recours à une « procédure expresse » fixant soixante-dix jours au Parlement pour examiner un projet de loi ;
-
que la loi entre en vigueur dans un délai limité après son adoption.
François Hollande a par ailleurs répété que le rééquillibrage des institutions devait passer par une renforcement des pouvoirs du Parlement, notamment en matière de contrôle des décisions du chef de l’Etat.
- Le référendum
Pas question toutefois pour le chef de l’Etat de suivre un certain nombre des candidats à l’élection présidentielle qui promettent des référendums à tout-va. Evoquant les exemples récents, avec le référendum sur le « Brexit » au Royaume-Uni, celui sur l’accueil des réfugiés en Hongrie ou celui qui a vu le rejet de l’accord de paix avec les FARC en Colombie, le chef de l’Etat a estimé que l’utilisation récente du référendum n’était « guère encourageante ».
Aux consultations qui ne proposent qu’une seule question, lui préfère un corrolaire « plus apaisé s’il était soumis au peuple plusieurs questions dans des domaines différents ».
Parmi les autres propositions en vogue chez les candidats à l’élection présidentielle et ses possibles futurs adversaires, François Hollande en a balayé deux autres. Pas question de retour du septennat, ni de lancement d’une nouvelle Constitution pour une VIe République, proposition toujours défendue à sa gauche chez certains des candidats à la primaire qu’il devra affronter s’il en venait à briguer un second mandat.
Lire aussi : Qui sont les candidats à la primaire de la gauche ?
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Par Marialis2 le 1 Octobre 2016 à 20:29
Ségolène Royal annonce un million de bornes électriques d’ici trois ans
LE MONDE | 01.10.2016 à 18h28 LIEN
Un million de bornes de recharge pour les véhicules électriques en 2020 : c’est l’objectif qu’a fixé samedi 1er octobre la ministre de l’environnement Ségolène Royal à l’occasion du mondial de l’automobile.
Dans le détail, la ministre prévoit la mise en place de :
- 900 000 points de charge chez les particuliers grâce au crédit d’impôt transition énergétique qui permet le financement de 30 % du coût de ces bornes
- 100 000 points de charge publics (contre 14 242 actuellement)
#MondialAuto : Je lance un objectif de 1 million de bornes pour les véhicules électriques en 3 ans #TransitionEnergetique
Lire aussi : Mondial de l’auto : écosystèmes numériques et moteurs « propres » à tous les stands
Mme Royal a aussi annoncé la création d’un bonus de 1 000 euros pour les deux-roues électriques et rappelé la prolongation, dans le projet de loi de finances pour 2017, du « superbonus » de 10 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique contre la mise au rebut d’un diesel de plus de dix ans.
« La voiture électrique, la voiture à hydrogène, ça doit être maintenant une priorité, les constructeurs doivent baisser les prix et élargir leur gamme », a égamement défendu la ministre de l’environnement, jugeant que le scandale du diesel chez Volkswagen pouvait être « un coup d’accélérateur pour la voiture électrique ».
Si Mme Royal a noté que plus de 100 000 véhicules électriques circulaient aujourd’hui en France, même si la proportion reste faible dans un parc de plus de 38 millions d’unités. Depuis le début de l’année 2016, un peu plus d’1% des voitures neuves immatriculées dans l’Hexagone fonctionnent à l’électricité.
#MondialAuto : le nombre de véhicules électriques a triplé depuis 2014
Lire aussi : Mondial de l’automobile : une industrie qui vrombit pour l’électrique
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Par Marialis2 le 29 Septembre 2016 à 19:33
Ces tours de passe-passe qui ont permis de boucler le budget 2017
Michel Sapin et Christian Eckert à Bercy, le 16 mars 2016. (E. PIERMONT/AFP)Des baisses d'impôts, des embauches dans les ministères prioritaires et malgré tout, un déficit en baisse… Pour afficher un projet de loi de finances "sérieux", le gouvernement a procédé à quelques astuces comptables.
Donald HebertPublié le 29 septembre 2016 à 19h06Certains journalistes ont été surpris en découvrant le détail du projet de loi de finances 2017, que Michel Sapin, ministre des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, ont présenté mercredi 28 septembre. Depuis plusieurs semaines, nombre d'observateurs estimaient que le bouclage du dernier texte budgétaire du quinquennat était une équation impossible.
Notamment compte tenu des impératifs que s'est fixé le gouvernement : financer la lutte contre le terrorisme, embaucher dans l'éducation, la sécurité et la justice, soutenir l'emploi, réduire le déficit public à 2,7% du PIB l'année prochaine et ce, tout en baissant les impôts pour les ménages et les entreprises. Si Bercy réussissait à concilier ces impératifs, on trouverait forcément un loup dans le texte.
Prélèvement à la source, baisse d'impôts et déficit : Sapin défend son budget 2017
S'appuyant sur l'avis réservé du Haut conseil des finances publiques sur la prévision de croissance du gouvernement, les membres de l'opposition ont d'ailleurs usé des mots "insincère" (Christian Jacob), "bidon" (François Fillon), "salades" (Alain Juppé)… Et pourtant, il n'y a rien de caché. "Le gouvernement fait un peu de gonflette, mais il l'assume", reconnaît lui-même Gilles Carrez, président LR de la commission des Finances à l'Assemblée.
Budget 2017 : "Le gouvernement fait un peu de gonflette, mais il l'assume"
Outre quelques bonnes nouvelles, le gouvernement a simplement su profiter de montages comptables opportuns. Exemples.
Le coup du crédit d'impôt : 4 milliards d'euros
"L'Obs"vous a déjà expliqué le coup du crédit d'impôt compétitivité emploi, qui a permis à François Hollande de gagner 4 milliards d'euros, et que l'on retrouve dans ce projet de loi de finances. Le gouvernement avait promis une baisse de cotisations sociales pour les entreprises dans le cadre du Pacte de responsabilité. Le chef de l'Etat a décidé de le transformer en Crédit d'impôt compétitivité emploi, dont l'impact sur les finances publiques est décalé d'un an.
Comment Hollande a gagné 4 milliards d'euros d'un coup de crayon
Des prélèvements anticipés sur les entreprises : 520 millions d'euros
Remplir les caisses de l'Etat, rien de plus facile ! Il suffit de prendre l'argent où il est : dans les grandes entreprises. Et il n'y a même pas besoin d'augmenter les impôts. Les grands groupes versent l'impôt sur les bénéfices en plusieurs acomptes, et s'acquittent d'un certain pourcentage à chaque fois. L'administration n'a qu'à augmenter le pourcentage d'un des versements.
C'est un grand classique. En 2012, l'Etat avait ainsi récupéré 2 milliards d'euros. Cette fois, le gouvernement fait passer le pourcentage du dernier acompte de 75% à 80% pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 250 millions et 1 milliard d'euros, de 85% à 90% pour celles entre 1 et 5 milliards, de 95% à 98% au-delà. Quelques petits points de pourcentage en plus avant le 31 décembre, et le tour est joué : 520 millions d'euros en moins dans le déficit public !
Des prélèvements anticipés ailleurs : 680 millions d'euros
La beauté de cette mesure, c'est qu'elle "n'a pas d'impact sur le résultat comptable des entreprises concernées, qui enregistraient déjà l'impôt dû l'année d'exercice", explique Bercy. Tout au plus, elle ponctionne leur trésorerie. Mais les grands groupes français n'en manquent pas. Notamment parce qu'ils touchent le crédit d'impôt compétitivité emploi que l'Etat leur verse ! Mieux, cette trésorerie est parfois coûteuse, puisque les taux d'intérêts sont négatifs à certaines échéances !
Sur le même modèle, le gouvernement avance le prélèvement sur l'épargne (380 millions d'euros), sur les surfaces commerciales (100 millions d'euros), sur les véhicules de société (200 millions d'euros). La magie de la comptabilité !
De "bonnes nouvelles" : 4 milliards d'euros
Comme le dit le texte du discours de Christian Eckert :
"N'en déplaise aux chats noirs, les bonnes nouvelles existent aussi quand on fait un budget !"
Le secrétaire d'Etat au Budget liste la baisse des risques de dépenses de certains contentieux fiscaux, la baisse des taux d'intérêts, une hausse des recettes du rapatriement des comptes depuis la Suisse notamment. Et voilà 4 milliards d'euros !
Une réforme de la garantie des exports : 4 milliards d'euros
Autre bonne nouvelle, cette fois moins bien détaillée par les ministres : la réforme des garanties à l'export. Jusqu'ici, c'était la Coface qui assurait cette fonction auprès des entreprises françaises pour leurs opérations à l'étranger, notamment dans des pays à risque. Désormais, ce sera la Banque publique d'investissement. Or, la Coface avait reçu une somme de l'Etat pour garantir ces opérations, qu'elle doit lui rembourser. Gain pour les finances publiques l'année prochaine : de nouveau, 4 milliards d'euros !
Donald Hebert
Journaliste
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Par Marialis2 le 26 Septembre 2016 à 20:34
«Jungle» de Calais: les associations s’interrogent sur l’après-démantèlement
Le centre d'accueil provisoire (CAP), le 14 janvier 2016, propose quelque 1.500 places dans 125 conteneurs chauffés. Photo PHILIPPE HUGUEN. AFPLes associations d’aide aux migrants, reçues par François Hollande en déplacement lundi à Calais, s’interrogent sur la suite du démantèlement de la «Jungle» et notamment sur l’avenir du centre en dur ouvert par les pouvoirs publics.
Les autorités n’ont jusqu’à présent pas officiellement communiqué sur le devenir du centre d’accueil provisoire (CAP), proposant depuis janvier 2016 quelque 1.500 places dans des conteneurs chauffés au sein du plus grand bidonville de France où s’entassent entre 7.000 et 10.000 réfugiés.
Les associations redoutent que sa fermeture ne «disperse» les migrants désirant rejoindre coûte que coûte la Grande-Bretagne.
«Le CAP sera ouvert jusqu’à la fin du démantèlement, mais pour l’après, cela reste flou», indique à l’AFP Guillaume Alexandre, directeur de la Vie Active qui gère le camp en dur et le centre de jour Jules Ferry.
A l’inverse, après leur entrevue avec le président de la République lundi matin, les associations pensent que le démantèlement sera «total», incluant le CAP.
«C’est l’évacuation complète, c’est-à-dire la fin de Jules Ferry, la fin du Centre d’Accueil Provisoire et la fin du campement dans la jungle», a rapporté ensuite le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, après une réunion à huis clos avec François Hollande. «J’ai posé clairement la question pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté et il m’a bien confirmé que ce serait l’ensemble des sites qui serait clairement démantelé», a précisé M. Bertrand.
- «Zone tampon» -
De source proche du dossier, on confirme que ce camp en dur «a vocation à être démantelé à terme, c’est un centre d’accueil provisoire». Mais «il est probable qu’on en ait besoin dans les semaines à venir» car il «pourrait être utilisé comme zone tampon».
«Le gouvernement a la volonté clairement affichée de démanteler tous les camps, dont le CAP», selon le président de l’Auberge des migrants, Christian Salomé, pour qui cette décision «logique» serait néanmoins «préjudiciable pour l’avenir des réfugiés».
Supprimer des capacités d’hébergement à Calais, sous l’égide de l’État, reviendrait selon lui à «empirer» la situation des migrants qui devront «davantage se cacher: dans les jardins publics, sur la plage, etc. Comme ce qu’on a connu après le démantèlement du camp de Sangatte en 2002». La seule solution pour M. Salomé, «c’est d’ouvrir la frontière avec la Grande-Bretagne, donc abroger les accords du Touquet».
Pour les mineurs isolés étrangers, la réunion avec le Président a permis de «réaffirmer la volonté d’un traitement spécifique», notamment en faisant jouer le mécanisme de réunion familiale vis-à-vis de la Grande-Bretagne, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
«Le président est sur une politique ambitieuse, qui consiste à envoyer des gens en Centre d’accueil et d’orientation (CAO). Mais quid de ceux qui refuseront d’y aller? Si 2.000 personnes fuient le démantèlement, que se passe-t-il? On n’a pas envie de voir ressurgir des mini-campements dans le Calaisis», prévient Franck Esnée, chef de mission MSF à Calais.
Lors de cette réunion, en présence des ministres du Logement Emmanuelle Cosse, et de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, il a été convenu qu’une mission serait désignée «comprenant l’association Acted» - déjà associée au démantèlement de la zone sud -, notamment pour travailler avec les services de la PAF sur un diagnostic partagé (comptage et besoins des migrants).
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Par Marialis2 le 25 Septembre 2016 à 00:25
Recherche d'emploi: l'Etat débloque
2,4 millions d'euros pour 4 startups
Le gouvernement a accordé 2,4 millions d'euros à quatre startups, pour financer des projets innovants destinés à aider les chômeurs à retrouver un emploi grâce au numérique, a-t-on appris vendredi auprès du ministère du Travail.
L'enveloppe, accordée au titre du programme d'investissements d'avenir (PIA), subventionne les jeunes pousses Monkey Tie, Mindmatcher, We Tech Care et Bayes Impact, dont les représentants ont été reçus jeudi par Myriam El Khomri.
Leurs projets, qui sont en cours de développement, sont financés dans le cadre du Plan NET (numérique, emploi, travail), qui implique également Pôle emploi, l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) et la Fondation internet nouvelle génération (Fing).
"L'objectif, c'est d'aider les jeunes décrocheurs à se réinsérer grâce aux outils numériques, c'est d'aider les demandeurs d'emploi à mieux s'orienter grâce à un traitement intelligent et intuitif des données", a expliqué Mme El Khomri dans un communiqué.
Monkey Tie développe un "guide d'orientation des métiers", un outil qui permettra d'orienter l'utilisateur vers un métier, en se basant sur sa personnalité et ses compétences.
De son côté, Mindmatcher prépare une plateforme de recrutement permettant aux candidats de mettre en avant leurs aptitudes "sociales": vocations, aspirations, engagements, etc...
We Tech Care développe, pour sa part, le site internet clicnjob.fr, qui accompagnera des jeunes éloignés de l'emploi en concevant des parcours personnalisés et ludiques. Au menu: des quiz, des vidéos ou encore un créateur de CV.
Enfin, l'application Mon parcours emploi, de Bayes Impact, utilisera le big data, notamment les données de Pôle emploi sur le marché du travail, pour aider les chômeurs à élaborer une stratégie (reconversion, formation, mobilité...) pour retrouver un emploi.
Une partie de ces nouveaux outils rejoindra dans les prochains mois l'Emploi store, la plateforme de services numériques de Pôle emploi
Lire aussi :
Emploi des cadres: quels sont les métiers les plus porteurs ?
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